20 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 20 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Marketing

Marketing 2.0 : et si les marques se connectaient davantage aux émotions de leurs clients ? C’est une certitude pour moi : le marketing émotionnel n’en est qu’à ses balbutiements. Non pas que les professionnels n’aient jamais rien entrepris dans ce domaine bien sûr. De nombreuses entreprises BtoC ont compris depuis longtemps l’intérêt de capitaliser sur la dimension émotionnelle de leur(s) marque(s) en termes de communication et de publicité. Et, dans un tout autre registre, bien des commerciaux utilisent aujourd’hui quotidiennement leur connaissance client et les ressorts de la psychologie des émotions pour attirer puis conserver les prospects les plus précieux, que ce soit dans les secteurs de la banque-assurance, des services à la personne, de la distribution ou de la santé… Cela va sans dire. Mais pour ce qui est d’établir une « passerelle émotionnelle » durable avec les consommateurs et de renforcer, tout au long d’un parcours bien défini, l’engagement émotionnel de leurs clients… voilà qui s’avère beaucoup moins évident pour les entreprises. Et les organisations les plus avancées sur le sujet, quand elles ont compris l’intérêt de former leur équipes au marketing émotionnel et d’impliquer toutes les fonctions de leur chaîne de valeur, multiplient en général les initiatives sans réelle vision stratégique, « en ignorant ce qui est réellement efficace et si leurs efforts ont vraiment produit les effets escomptés ». (@HerveMonier). A lire aussi : Marketing émotionnel : votre meilleure arme pour 2017 (@Emarketing_fr).

#Politique

L’émotion, nouvelle frontière du marketing. Ne pas s’y fier: sous son nom presque trivial, Datakalab est en train de défricher un territoire qui pourrait bien révolutionner la manière de faire du marketing. Cette société, lancée début 2016 par le publicitaire Frank Tapiro, est à la fois un laboratoire de neuromarketing, avec une dimension R&D très importante, et un cabinet de conseil. Son ambition? Démontrer que la mesure des émotions peut être un apport crucial pour mieux connaître les clients et donc nourrir les stratégies des entreprises. Le premier grand coup de Datakalab, ce sera le 20 mars prochain, lors de la diffusion par TF1 du premier grand débat entre les candidats à la présidentielle. À cette occasion, en partenariat avec Le Parisien Magazine, un panel de trente téléspectateurs sera constitué pour mesurer l’impact émotionnel que leur procureront les différents candidats. Ils seront filmés et quarante-deux traits de leurs visages scrutés par ordinateur afin d’attribuer un score émotionnel à chacun des prétendants à l’Élysée. Le système a déjà été testé durant la campagne présidentielle américaine, et c’est Donald Trump qui en était sorti vainqueur… (@figaro_economie).

Quel politique français provoque le plus d’impact émotionnel chez l’électeur ? Que pense vraiment un électeur ? Qu’est-ce qu’il a, non pas dans les tripes, mais dans fin fond de son cerveau ? Que dit son inconscient que sa conscience, quand les sondeurs l’interrogent, l’empêche de révéler ? L’idée de cette expérience inédite est d’aller au cœur du système nerveux central de l’électeur. Lundi 20 mars au soir, pendant le premier débat de la présidentielle, une équipe de la start-up Datakalab va rassembler, dans une salle à Paris, une trentaine de Français. Âge, sexe, profession : le panel sera « représentatif ». Chacun portera au poignet un bracelet : une grosse montre noire capable de déceler les micro-sudations de la peau produites à chaque fois que nous ressentons une émotion. Des caméras filmeront leur visage pour enregistrer leurs sourires, leurs surprises et leurs peurs. Puis, à l’issue du débat, les électeurs seront interrogés pour savoir pourquoi, à tel moment précis, sur telle image ou telle phrase d’un candidat, il ou elle a ressenti telle émotion. Les électeurs sont censés dire plus de choses qu’à un sondeur. L’électeur sait que même ses réactions inconscientes ont été enregistrées, donc il ne déforme rien. « Il va révéler ce qu’ils n’oserait pas dire à un sondeur », explique Xavier Fischer, le chef innovation de la start-up qui pilote l’expérience. Il va pouvoir dire, après le débat, quel est l’argument qui a fait le plus réagir ? Quel est le candidat qui a créé le plus de stress, de sourires, le plus d’émotions positives ou négatives ? Quel est l’échange qui s’est ancré dans les mémoires dans nos inconscients ? Car ce sont ces souvenirs qui vont ensuite déterminer le vote. (@RTLFrance).

#IntelligenceArtificelle

Les robots vont-ils vraiment finir par gouverner le monde ? Vous avez réveillé le mal… Les scientifiques d’un groupe de recherche en Intelligence artificielle de OpenAI  ont mené une expérience, qui pourrait avoir de lourdes conséquences, bonnes ou pas, sur un petit groupe de robots. Le but : leur faire accomplir une série de tâches simples, comme se déplacer vers un endroit spécifique, dans un monde virtuel bidimensionnel. À l’issue de l’étude, les experts se sont rendu compte que les robots avaient appris à communiquer entre eux, via leur propre langage. Mais ils n’y sont pas arrivés tous seuls. Les chercheurs leur ont donné une base de communication, leur permettant de se coordonner et d’échanger. Tout au long du test, l’équipe a utilisé une technique appelée « le perfectionnement par l’apprentissage ». Un procédé qui privilégie l’esprit de coopération, plutôt que la compétition et qui récompense les robots lorsqu’ils réussissent. Un peu comme un gang de chats à qui l’on donnerait des pâtés lorsqu’ils font tous une roulade avant en même temps. (@20minutes).

Le Boston Consulting Group nomme conseiller scientifique le mathématicien Cédric Villani, médaillé Fields. Face à des algorithmes Big Data complexes, les entreprises s’appuient sur les chercheurs. Le spécialiste du conseil aux directions générales, lui aussi, a besoin d’être conseillé. Le Boston Consulting Group vient de nommer le mathématicien Cédric Villani conseiller scientifique de BCG Gamma, son entité dédiée au Big Data. Le médaillé Fields 2010 entend rapprocher les chercheurs en algorithmie et les problématiques des entreprises. Interview croisée de ce dernier et de Sylvain Duranton, chargé pour le monde de BCG Gamma et directeur associé au BCG. (@LaTribune).

Un logiciel bancaire fait en quelques secondes l’équivalent de 360 000 heures de travail humain annuellesCOIN (COntract INtelligence), le logiciel développé par la banque d’investissement JPMorgan Chase & Co., utilise du machine learning pour analyser des transactions financières. Sa valeur ajoutée a été quantifiée par la banque : menée en quelques secondes, son activité équivaut à environ 360 000 heures de travail annuelles, jusque-là réalisées par des juristes et des responsables de crédit. Le logiciel fait, qui plus est, moins d’erreurs et… ne demande pas de vacances, note amèrement Bloomberg. Selon le journal américain, COIN symbolise l’entrée de l’industrie de la finance dans « une nouvelle ère » technologique, pour des raisons de puissance de calcul computationnel tout autant que de crainte de perte de parts de marché au détriment des nouvelles pousses du secteur : les start-up de la FinTech. Wall Street, ne sera, lui non plus, pas épargné par l’automatisation. (@RslnMag).

#Internet

Aux Etats-Unis, certains analystes prédisent déjà la mort du wi-fi. Le wi-fi gratuit a longtemps été un moyen d’attirer les consommateurs dans les Starbucks et autres chaînes de cafés américains. Mais l’argument ne fait plus autant d’effet que par le passé. La banalisation des forfaits avec données illimitées par un nombre croissant d’opérateurs télécom a en effet changé la donne, puisque les utilisateurs n’ont désormais plus besoin de s’approcher régulièrement d’un accès wi-fi. Et la tendance ne risque pas de s’inverser : le cabinet de conseil Telecom, Media & Finance Associates estime que le recours au wi-fi dans les aéroports, les stades ou les restaurants, qui représente aujourd’hui la moitié du total de l’utilisation des données mobiles, devrait tomber à un tiers à mesure que les utilisateurs changent leurs habitudes. (@LesEchos).

#Mobilite

Le smartphone, la télécommande de notre vie. Le smartphone pourrait devenir, d’ici peu, une véritable « télécommande de la vie ». Ou plutôt une sorte de prothèse intelligente ultime. Celle qui permet de commander une pizza, de réserver une place de cinéma, d’ouvrir sa voiture, de trouver son chemin, de regarder un film, d’activer le chauffage avant de rentrer chez soi, de suivre sa santé, de gérer ses comptes bancaires, et bien sûr, de garder contact avec ses proches. Le tout, en bénéficiant de conseils et de services d’assistance toujours plus ultra-personnalisés. Trois facteurs expliquent cette révolution. Le premier relève de l’essor conjoint de l’Internet des objets ou « IoT » pour Internet of Things et du big data, qui repose sur l’analyse des montagnes de données qui en découlent. Le second facteur, c’est la connectivité. Générer des données est une chose. Mais encore faut-il les acheminer vers des data centers où moulinent les services et applications, et vers les smartphones. Le troisième facteur n’est pas moins primordial. C’est l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA), qui permet aux applications et aux smartphones de transformer les données en conseils et services personnalisés. (@latribune).

#Ville

Douze startups souhaitent inventer la ville de demain avec la Mairie de Paris et NUMA. Depuis l’année dernière, les startups françaises mais aussi internationales sont invitées par Numa et la Mairie de Paris à plancher sur la ville de demain le cadre du programme DataCity. Pour ce deuxième appel à candidatures, 225 candidatures ont répondu présentes, parmi lesquelles 12 viennent d’être sélectionnées pour travailler en binôme, pendant deux mois avec l’un des partenaires du programme. Chacun des partenaires : Mairie de Paris, Bouygues Energies et Services, Cisco, EDF, La Poste, Nexity, RATP Dev, Setec, SFR, SUEZ, Ekimetrics et Sigfox a imaginé un challenge à relever afin de rendre la ville plus intelligente, et plus agréable à vivre pour ses citoyens grâce aux données. Les lauréats présentés ci-dessous ont désormais deux mois pour travailler sur le challenge qui leur est attribué, en binôme avec leur partenaire, accompagnés de l’équipe d’experts de Numa. Pour développer leur solution, les startups reçoivent une “bourse” de 10 000 euros. (@bymaddyness).

#Transport

Sea Bubble: Première sortie de ces taxis volants à Paris cet été. le fondateur des Sea Bubbles, le navigateur Alain Thébault donne rendez-vous cet été. « Les Parisiens pourront alors voir les Sea Bubbles de près sur la Seine », promet-il. Depuis un an et demi, le navigateur et son associé Anders Bringdal, champion de windsurf suédois, travaillent à la mise au point de ces taxis volants au-dessus de l’eau. La technologie s’inspire de l’Hydroptère, le bateau le plus rapide au monde, dont Alain Thébault est le skipper. Passé une certaine vitesse, ce bateau s’élève jusqu’à cinq mètres au-dessus de l’eau grâce à ses ailes immergées. Les Sea Bubbles reprennent le même principe : quatre ailes implantées sur une coque arrondie pouvant accueillir jusqu’à quatre passagers. A lire aussi : Taxi volant sans pilote, Airbus veut faire décoller un prototype d’ici la fin de l’année (@20minutes).

#Economie

L’industrie du futur commence à devenir une réalité. Les opérateurs de l’usine bordelaise de Saft, rachetée l’an dernier par Total, n’auront bientôt plus aucun mal pour monter les batteries, très différentes à chaque fois, qui équiperont trains, avions et métros. « Nous allons passer d’un siècle à un autre avec la visualisation en 3D des plans », explique Kérima Sureau, responsable de l’amélioration de la fabrication sur ce site, où une imprimante 3D vient aussi d’être installée. « Nous réfléchissons à la digitalisation à tous les niveaux, explique-t-il. Nous sommes, par exemple, en train de revoir notre offre pour vendre plus de services associés à nos produits, comme la surveillance à distance de nos batteries ferroviaires, voire de celles de nos concurrents, grâce à des capteurs. » À Thônes (Haute-Savoie), chez le cuisiniste Fournier (Mobalpa, So’Cooc, Perene), pas moins de neuf immenses robots sont en train d’être installés. « Cette nouvelle ligne, un investissement de 12 millions d’euros, entrera en fonction cet automne et nous permettra à la fois d’augmenter notre capacité de production et le nombre de références, mais aussi d’améliorer les conditions de travail. Auparavant, le tri de pièces se faisait à la main », raconte son dirigeant, Bernard Fournier. Les exemples de ce qu’on désigne comme « l’industrie du futur » en France ne manquent pas dans cette usine : le magasin où se trouve le stock a été automatisé, les chutes sont réutilisées pour le chauffage, le chargement des camions est calculé par ordinateur et la venue d’exosquelettes, qui aident les opérateurs à porter des charges, est à l’étude. Après les grands groupes industriels, de plus en plus de dirigeants de PME et ETI se tournent vers des équipements dernier cri. « Nos ambassadeurs en région ont beaucoup de contacts », témoigne Tahar Melliti, directeur général de l’Alliance industrie du futur. Cette association, lancée en juillet 2015, découle du programme Nouvelle France industrielle d’Arnaud Montebourg et rassemble des acteurs divers (syndicats, régions, instituts académiques…) œuvrant à la modernisation des usines, qui souffrent d’un sous-investissement chronique (19 ans, âge moyen des machines). (@figaro_economie).

#Agriculture

Vin et numérique: de la vigne au consommateur, le basculement d’un monde aux fortes valeurs. Le vin est un produit complexe, et c’est d’ailleurs une qualité que l’on recherche dans ses arômes. Chaque millésime réserve une nouvelle surprise: météo, terroir, cépage, travail de la vigne, date de la vendange, méthode de vinification, barriques choisies, durée d’élevage… lorsqu’un seul de ces paramètres vient à changer, le vigneron façonne un vin différent. Beaucoup se demandent alors comment piloter leur itinéraire technique pour aboutir au produit souhaité. Le consommateur, quant à lui, essaye de rationnaliser un maximum son achat, à l’heure de la personnalisation : quel est le meilleur choix, celui qui correspondra le mieux à son goût, à son objectif et à son budget parmi les milliers de références disponibles ? Il semble que la donnée peut potentiellement apporter de nombreuses réponses à ces besoins; mais si la dynamique prend place, le vin reste attaché fortement à la tradition. Ou bien serait-ce plutôt l’inverse? Un point sur ces évolutions en 2017. (@frenchweb).

#Education

Admission post-bac : l’État tente une opération transparence. Des déçus du système Admission post-bac (APB 2017), il y en a chaque année. Environ un élève sur cinq n’obtient pas l’un de ses trois premiers vœux pour une admission dans une université ou une école à la rentrée suivante. Certains vont jusqu’à poursuivre l’État devant les tribunaux… et l’année 2017 ne devrait pas faire exception. Les 800 000 lycéens de terminale ont jusqu’au lundi 20 mars, 18h, pour formuler leurs vœux. Leur sort sera ensuite entre les mains d’un algorithme, qui répartit tous les étudiants dans les différentes filières. Très complexe, l’opération subit des critiques récurrentes, notamment autour de l’opacité de son mode de calcul. « Il y a des doutes autour de cet algorithme« , acquiesce Jimmy Losfeld. Lui qui est aujourd’hui président de la Fage, premier syndicat d’étudiants, n’avait obtenu que son neuvième choix à la fin de son année de terminale. (@franceinfo).

#FaitsDivers

Dix-huit ans après Columbine, l’attaque de Grasse réveille les vieux démons du jeu vidéo. Il était « visiblement fan de jeux vidéo violents » (Le Figaro), plus précisément de « jeux vidéo de massacre » (Le Parisien), et notamment de celui qui a été « qualifié de (…) plus violent au monde » (Le Monde). C’est peu dire que la description des loisirs de Kylian B., mis en examen samedi pour des coups de feu qui ont fait quatorze blessés, jeudi 16 mars, au lycée Tocqueville, à Grasse, a donné des sueurs froides aux joueurs et défenseurs de la manette.  « Vu que le tireur de #Grasse semble être un lycéen non islamiste radical, je lance le compte à rebours avant “c’est la faute aux jeux vidéos” », s’est ainsi inquiété sur un ton pince-sans-rire un utilisateur de Twitter, dans un message partagé plus de 3 500 fois, et dont l’idée se retrouvait dans des dizaines de tweets similaires, dont certains rédigés par des journalistes. Lire aussi : Le suspect de la fusillade de Grasse fasciné par la tuerie de Columbine. (@Pixelsfr).