11 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 11 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Automatisation

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Le cabinet McKinsey estime dans son étude intitulée A future that works: Automation, employment, and productivity que toutes les formes d’emploi d’aujourd’hui présentent un potentiel d’automatisation, mais que les emplois routiniers sont clairement les plus fragiles à cet égard : « Notre analyse montre que, tous postes confondus (du manoeuvre au manager), le travail en usine, en hôtellerie, en restauration et dans le commerce de détail va être frappé de plein fouet ». À cela s’ajoute un phénomène que vient tout juste de mettre au jour trois professeurs d’économie – Guido Matias Cortes, de l’Université de Manchester (Grande-Bretagne); Nir Jaimovich, de l’École de commerce Marshall à Los Angeles (États-Unis); Henry Siu, de l’Université de Colombie-Britannique à Vancouver (Canada) – dans une étude intitulée Disappearing routine jobs: Who, how, and why?, à savoir que les robots ne sont pas les seuls à malmener les emplois routiniers. S’y ajoute, en effet, des changements générationnels majeurs. La jeune génération fuient les emplois routiniers pour de nombreuses raisons.

« La grande question de demain, c’est celle de l’articulation entre les automatismes, le travail hors emploi, et de nouveaux types d’emploi permettant de valoriser ce travail. Le but du revenu contributif est précisément d’opérer ce réagencement de la richesse produite par le travail sous toutes ses formes en cultivant, grâce au temps libéré par l’automatisation, les savoirs dont l’économie aura de plus en plus besoin dans l’anthropocène, cette ère dans laquelle l’humain est devenu un facteur géologique majeur. Il s’agit d’en dépasser les limites par une économie fondée sur la déprolétarisation des emplois. » explique Bernard Steigler dans @Libe du 8 février.

Grande distribution Le travail maté par les automates ? Après avoir inventé le commerce électronique il y a plus de vingt ans, Amazon s’apprête-t-il à révolutionner le commerce physique ? C’est la question à plusieurs dizaines de milliards de dollars qui agite le secteur de la distribution depuis l’annonce par le géant mondial de la vente de détail du lancement d’un nouveau concept de magasins automatisés. Baptisé Amazon Go, ce supermarché du futur, dont la généralisation pourrait entraîner la disparition pure et simple du métier de caissier, est une réalité depuis décembre : un premier Amazon Go a ouvert à Seattle, ville de naissance et siège d’Amazon dans le nord-ouest des Etats-Unis. Une supérette test de taille modeste, 177 mètres carrés, limitée aux produits de base et accessible aux seuls employés de la multinationale. «Pas de file d’attente, pas de règlement, pas de caisse», vante Amazon dans une vidéo de présentation postée sur Twitter. «Il y a quatre ans, dit la voix off, nous avons commencé à nous demander à quoi ressembleraient les courses si on pouvait juste attraper ce qu’on voulait et partir.» (@libe).

Le premier robot humanoïde et bricoleur est français. À peine créé, déjà à l’usine ? Le premier robot bricoleur a été présenté jeudi 9 février à Toulouse. Et selon le laboratoire qui l’a pensé, il pourrait bien devenir l’ouvrier de « l’usine du futur ». Pyrène, c’est son nom, est le premier robot humanoïde au monde capable de se servir d’outils, selon son concepteur, le Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS) du CNRS. « Pyrène est avant tout le fruit d’une collaboration entre les roboticiens du LAAS, à Toulouse, et le fabricant PAL Robotics, de Barcelone, d’où son nom, un clin d’œil à la chaîne de montagne qui sépare les deux pays », peut-on lire sur le site du CNRS, qui publie une vidéo du nouveau-né. A lire aussi : les robots ont-ils pris le pouvoir à Wall Street (@LExpress).

#Travail

La nouvelle stratégie des grands groupes : des salariés sans bureau attitré. On connaissait l’open space classique, voici maintenant les open space « dynamiques » : des espaces ouverts où les salariés n’ont plus de poste de travail attitré. Aujourd’hui, la majorité des nouveaux sièges sociaux des grandes entreprises françaises est conçue sur ce modèle. Danone, Axa, Bouygues Telecom l’ont d’ailleurs déjà adopté. (@franceinfo).

#Image

Google capable de « dépixelliser » des images. Jeudi 2 février, des chercheurs de Google Brain, une branche du géant du Web consacrée à l’intelligence artificielle, ont publié un article – pour le moment, il n’a pas été évalué par d’autres scientifiques – montrant comment ils parvenaient à recomposer des visages à partir d’images de seulement 8 pixels sur 8. La fiction est-elle pour autant en train de devenir réalité ? Pas si vite. Concrètement, qu’ont réussi à faire les chercheurs de Google ? A partir d’une image de 8 × 8 pixels, ils créent effectivement un visage. Mais à aucun moment ils ne prétendent réussir à reconstituer le visage initial : ils parviennent « seulement » à créer un visage à l’apparence réaliste, avec une résolution de 32 × 32 pixels. En clair, la machine essaie de deviner ce à quoi aurait pu ressembler le visage avant sa pixellisation, mais il ne s’agit que d’une supposition fondée sur des probabilités – et le programme peut en faire plusieurs. « cet algorithme n’a pas été conçu pour ça ». Les chercheurs de Google Brain ne disent à aucun moment que leur technologie pourrait servir à des fins d’identification, notamment pour les forces de l’ordre. (@Pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

Dix choses à savoir sur Laurent Alexandre, gourou de l’intelligence artificielleAu Sénat, cet énarque chirurgien et entrepreneur a parlé du boom de l’IA. Une vidéo vue 1,25 million de fois sur Facebook. (@LObs).

#Justice

Justice : des algorithmes pour prévoir l’issue des procédures. « En un clic, notre algorithme calcule les probabilités de résolution d’un litige, le montant des indemnités » : voilà la promesse de la start-up Prédictice. Il y a quelques jours, elle vient de signer un partenariat avec le barreau de Lille. A chaque nouveau marché son anglicisme, les legal tech, déjà implantées aux Etats-unis émergent en France. L’idée de ce qu’on appelle la justice prédictive, c’est que les big data permettent de prédire l’issue d’une procédure judiciaire. Comment ? Avec des algorithmes qui fouillent dans toute la jurisprudence et calculent les chances de réussite d’un dossier, la fourchette d’indemnisation…. Et même ressortent les arguments qui ont le mieux marché. Si ces pratiques restent balbutiantes, cela ne va pas durer, car les données vont être davantage disponibles. Chaque citoyen peut déjà demander accès à une décision de justice, mais en pratique cela reste difficile si l’on n’est pas un professionnel du droit. Or la loi sur le numérique d’octobre 2016, prévoit la mise à disposition de toutes les décisions de justice dans un format ouvert. Le décret d’application est encore sur le bureau de la Chancellerie. (@franceculture).

#InFaux

Les « attentats passés sous silence » selon Donald Trump ont pourtant été relayés par la presse. Le président américain, Donald Trump, a accusé lundi 6 février les médias « malhonnêtes » de passer sous silence certaines attaques perpétrées par des « terroristes islamiques radicaux ». S’il n’a pas donné d’exemples concrets pour appuyer ses dires au cours de sa déclaration faite depuis la base de McDill, à Tampa (Floride), centre militaire névralgique de la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI), la Maison Blanche a publié ensuite une liste de 78 attaques « exécutées ou inspirées » par l’EI et décrites comme n’ayant pas suffisamment retenu l’attention. Ce qu’il a dit : « Vous avez vu ce qui s’est passé à Paris et à Nice. Cela se passe à travers toute l’Europe. On est arrivé à un point où [les attaques] ne sont même plus traitées par les médias. » (@LesDecodeurs).

#MediaSocial

Twitter déçoit encore et dégringole en BourseTwitter a de nouveau dévissé ce jeudi à Wall Street, après la publication des résultats du quatrième trimestre (- 10 % à la mi-journée). Des résultats jugés décevants par les marchés, à commencer par la croissance. Le chiffre d’affaires n’a augmenté que de 1% sur les trois derniers mois de l’année. Pis : les revenus publicitaires ont baissé par rapport au quatrième trimestre 2015, alors même que la plate-forme connaissait un pic d’utilisation et de notoriété, avec l’élection présidentielle américaine. Ce regain de notoriété entraîné par la communication de Donald Trump serait toutefois un cadeau empoisonné pour Twitter. « Les annonceurs n’ont pas forcément envie d’être associés à cette plate-forme », avance ainsi l’analyste Richard Kramer, d’Arete Research. « Pouvez-vous imaginer, par exemple, Nordstrom acheter une campagne sur Twitter puis découvrir un tweet incendiaire de Trump sur eux ? » a-t-il poursuivi sur CNBC, en référence aux critiques de Trump sur la chaîne de magasins, depuis qu’Ivanka, sa fille, a perdu un contrat avec la société… (@LesEchos).

#Entreprise

1001Pharmacies annonce une fusion avec un réseau de pharmacies et atteint l’équilibre financier. Créée en octobre 2012, la marketplace 1001Pharmacies dévoile ses résultats et sa stratégie pour 2017. Au coeur de tout, un rapprochement avec une centrale d’achat qui « compte une cinquantaine d’officines réparties entre Lyon et Toulouse. L’idée est d’apposer l’enseigne 1001Pharmacies sur chacun de ces 50 points. Ce rapprochement est la volonté de s’imposer comme l’acteur de référence dans le paysage officinal français, aussi bien offline qu’online » explique Cédric O’Neill, fondateur de la jeune pousse montpelliéraine. Alors que l’expédition de médicaments reste interdite en France par voie postale, 1001Pharmacies se concentre sur la réservation et l’achat en ligne, directement auprès de la pharmacie de son choix. « En privilégiant le canal des pharmacies, nous permettons ainsi le développement de la vente de médicaments sur internet. » L’ordonnance électronique étant elle aussi interdite, le client scanne son document dont il remet l’original ensuite au pharmacien. (@bymaddyness).