04 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 4 février 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

nullLa politique est un système où des personnes échangent des informations, et utilisent des algorithmes pour cela, explique le chercheur Gilles Dowek. Serge Abiteboul et Gilles Dowek sont tous les deux chercheurs à l’Inria. Ils viennent de publier aux éditions du Pommier « Le temps des algorithmes », un ouvrage à la fois didactique et sublime qui interroge sur le réel impact des algorithmes dans nos vies. Loin de la critique facile, les auteurs rappellent à quel point un algorithme est neutre. Tout dépend de ce que l’on en fait. A quelques semaines de la Présidentielle 2017 et alors que le rôle des logiciels est d’autant plus critiqué qu’il est jugé tout-puissant, ils remettent en perspective les changements en cours. (@LUsineDigitale).

Site de rencontres, quand les robots draguent à votre place. Trouver l’amour grâce aux algorithmes ? L’idée est prise très au sérieux par nombre de sites de rencontre. Alors que l’on peut tomber à la télé sur une émission de téléréalité dont le principe est d’étudier la possibilité de se marier avec quelqu’un que nous n’avons jamais vu, au moyen de calculs de “compatibilité”, la technologie va plus loin. Les algorithmes permettent désormais de prédire avec qui vous êtes susceptible de vivre une grande (ou petite) histoire. Le soir, peut-être n’avez vous pas le courage de passer des heures sur les forums ou les sites de rencontre. Heureusement, les algorithmes de Meetic et Tinder calculent des “probabilités de compatibilité”, et vous proposent de rencontrer des personnes partageant vos passions. Ces formules mathématiques reposent sur des questionnaires – une centaine de questions, inspirées par un outil de sociologie, la méthode de Schwartz, qui consiste à “combiner les éléments constituant notre boussole intérieure”, afin de reconstituer un “système de valeurs”. Seuls les célibataires qui ont un “taux d’affinité” supérieur à 65%, sont proposés à l’utilisateur. (@cnetfrance).

Comment développer une IA inoffensive pour l’homme ? Qui a peur de l’intelligence artificielle ? À vrai dire, beaucoup de monde. Un exemple parmi d’autres ? D’après un récent sondage du Daily Mail, un tiers des répondants pense que l’intelligence artificielle constitue une menace existentielle pour l’humanité. 60% d’entre eux craignent également un impact négatif sur l’emploi. Difficile de les blâmer, le traitement du sujet étant souvent anxiogène. Les articles annonçant la mise au chômage imminente d’une partie de la population par les progrès de l’intelligence artificielle sont légion. Quant à la crainte que l’intelligence artificielle ne surpasse le cerveau humain, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’humanité, elle est exprimée par de nombreux entrepreneurs et scientifiques de renom. « Le développement de l’intelligence artificielle pourrait sonner le glas de l’humanité. » affirmait ainsi le physicien et cosmologiste Stephan Hawking en 2014. L’an passé, Bill Gates exprimait une inquiétude similaire : « Je fais partie de ceux que la superintelligence inquiète. D’abord, les machines feront de nombreuses tâches à notre place, sans être superintelligentes. Ce sera positif si on le gère bien. Quelques décennies après ça, l’intelligence sera suffisamment développée pour devenir un problème. Je suis d’accord avec Elon Musk et quelques autres sur ce sujet, et ne comprends pas pourquoi certains ne s’inquiètent pas. » Que dit Elon Musk sur la question ? « Nous devrions être très prudents avec l’intelligence artificielle. Si je devais nommer notre plus grande menace existentielle, ce serait probablement ça… » (@latelier).

« On peut être contre l’intelligence artificielle par principe » « Association française contre l’intelligence artificielle », AFCIA, est un acronyme qui dans sa radicalité, invite d’abord à la méfiance. L’association s’inscrit dans la lignée de tous ces grands mouvements technocritiques qui, de la lutte contre l’arme atomique aux fauchages anti-OGM, sont souvent caricaturés. À revers des discours qui présentent l’intelligence artificielle comme une réponse aux défis socio-économiques à venir, l’AFCIA tire la sonnette d’alarme : la course folle vers l’imitation du cerveau humain grâce aux machines serait synonyme de risques démesurés. Et il ne serait pas trop tard pour tout arrêter… (@UsbekEtRica).

Intelligence artificielle : art ou artifice ? Début janvier, Usbek & Rica publiait un article d’Irénée Régnauld, un de nos lecteurs-contributeurs. Une interview de Cédric Sauviat, le président de  l’« Association française contre l’intelligence artificielle » à propos de son « combat » contre l’intelligence artificielle.  Aurélien Grosdidier a souhaité réagir à cette publication et nous a soumis le texte ci-dessous. Si la question de « l’IA » vous intrigue – et que vous avez vingt bonnes minutes devant vous – alors ce texte est fait pour vous ! (@UsbekEtRica).

#RealiteVirtuelle

La ville de Moulins fait sa révolution en 360°. A l’occasion de sa grande Foire, du 3 au 12 février, la ville de Moulins propose un stand hyper connecté où le public pourra découvrir la cité sous un jour nouveau: celui de la réalité virtuelle. Un virage numérique entrepris par la préfecture de l’Allier il y a quelques années et qui se traduit, notamment, par la possibilité pour les internautes de visiter la cité en 360°. Sur le site internet de la ville, désormais, une vingtaine de lieux emblématiques s’affiche dans toutes les directions. Grâce à la technique des photos sphériques, on peut visiter la place Anne de France, la Chapelle de la visitation, la Cathédrale et la « Mal coiffée » ou encore la place de l’ancien Palais, tout cela confortablement installé devant son ordinateur ou grâce à son smartphone. Il s’agit là d’une première étape puisque la ville entend proposer d’autres sites à découvrir en 360°. (@F3Auvergne).

#Internet

Qwant, le moteur de recherche made in France qui respecte votre vie privée. Le petit moteur de recherche français Qwant, créé en 2013, a jusqu’ici peiné à convaincre. Mais il repart dans une offensive qui, cette fois, pourrait porter ses fruits. La puissante Caisse des Dépôts a annoncé jeudi y injecter 15 millions d’euros, aux côtés de son actionnaire de référence le groupe allemand Axel Springer, qui suit cette augmentation en remettant 3 millions au pot. Les cofondateurs Eric Léandri et Jean-Manuel Rozan, qui restent majoritaires, ont désormais les moyens de se développer. Ils veulent embaucher 1.000 personnes d’ici 2021 et investir massivement en R&D et marketing, notamment en France, Allemagne et Italie. Eric Léandri, Président de Qwant, l’espère : « D’ici 2020, au moins 10% des internautes européens auront compris qu’il est important de protéger leur vie privée ! » (@LObs).

#Formation

École 42 de Xavier Niel : une nouvelle école va ouvrir à Lyon. L’école 42 de Xavier Niel fait des émules… Le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, et l’homme d’affaires Xavier Niel ont annoncé leur intention d’ouvrir à Lyon une école de codage informatique sur le modèle de l’École 42 parisienne. 300 étudiants à partir de septembre 2017. « Cette école accueillera près de 300 étudiants dès septembre prochain », a annoncé Laurent Wauquiez, évoquant les 8.000 postes non pourvus en Auvergne-Rhône-Alpes. « Les start-up ne trouvent pas de collaborateurs et sont bridées dans leur développement. » Xavier Niel, qui va faire profiter la future école lyonnaise de l’expertise de son École 42, a rappelé le succès rencontré par sa formation parisienne ouverte en 2013. (@europe1).

#Neuroscience

Le machine learning au secours des neurosciences ? Les chercheurs sont-ils en train de construire des machines qui lisent dans nos pensées ? Si depuis les années 1990, on présente parfois les méthodes de neuro-imagerie étudiant notre activité cérébrale et mentale, loin de cette comparaison qui a plus à voir avec la science-fiction, les neurosciences sont peut-être en train de vivre leur révolution copernicienne, explique VoxPuisque l’homme ne réussit pas à décrypter seul son propre cerveau, plusieurs équipes de chercheurs se tournent non plus seulement vers la neuro-imagerie, mais aussi vers le machine learning. Ce champ d’étude de l’intelligence artificielle, qui vise à systématiser l’apprentissage de la machine et à dépasser l’algorithmique plus basique, se concrétise en l’occurrence par la construction de machines pour mieux déchiffrer notre cerveau. La neuroscience deviendrait, si elle suivait ce giron, une « big data science ». (@RslnMag).

#Journalisme

Louis Theroux, l’héritier de Michael MooreIl vient de recevoir à Londres un prix pour l’ensemble de son œuvre et ses documentaires polémiques sont visibles sur Netflix. Son style ? L’immersion, le flegme british et l’écoute. Portrait d’un golden boy du journalisme élevé à l’école Michael Moore. (@teleobs).

#DroitDAuteur

Les ayants droit américains mettent fin à leur « Hadopi privée ». Les fournisseurs d’accès à Internet américains ont mis fin au système « d’alertes au droit d’auteur », créé en collaboration avec les représentants des industries du disque et du film, révèle le magazine Variety. Mis en place il y a quatre ans, ce système fonctionnait sur le même principe que la Hadopi française, avec l’envoi automatisé d’avertissements par e-mail aux internautes suspectés de télécharger illégalement grâce aux systèmes de peer-to-peer, principalement Bittorrent. Contrairement au système français, le système américain n’était en revanche pas encadré par l’Etat, mais était fondé sur un accord entre les principaux fournisseurs d’accès à Internet (Comcast, AT&T, Verizon…) et les associations professionnelles de la musique (RIAA) et du film (MPAA). (@Pixelsfr).

#Ville

Amazon et Google se disputent l’empire de la smart city. Pour la première fois et dans un but bien précis, constructeurs automobiles (Hyunday, Toyota, Ford, ect. ), géants de l’électroménagers (LG et Whirpool entre autres) et plateformes de services (Amazon, Blackberry-QNX, NVidia, et Google en particulier) regardent dans la même direction. Leur objectif ? Exploiter les données au maximum. Pour ce faire, ils ciblent clairement les objets les plus utilisés par les individus et s’emparent ainsi des habitudes et besoins les plus fondamentaux : le quotidien et la mobilité. C’est en ce sens que l’on peut dire que la smart city va prendre toute sa dimension. Car elle devient une “infrastructure” alimentée par les données quotidiennes du citoyen, et va mettre en lumière les véritables acteurs de l’évolution permanente de cette infrastructure. Et ces acteurs s’appellent Amazon et Google. (@latelier).

#Assurance

Les nouveaux acteurs de l’assurance s’appuient sur les digital natives pour éclore. L’assurance, cette industrie qui pèse plus de 4500 milliards de dollars s’apprête à être à son tour disruptée. Les start-up des technologies de l’assurance, les insurtech, parviennent à lever de plus en plus de fonds. Celles qui démarrent ont engrangé près de 900 millions de dollars d’investissement au cours des neuf premiers mois de 2016, d’après Dow Jones VentureSource, soit un bond de 84% par rapport à la même période l’année précédente. Ce qui explique cette croissance ? Au moins deux choses d’après Matthieu Soulé, analyste stratégique senior à L’Atelier BNP Paribas North America. « L’assurance est un secteur d’activité qui génère des milliers de milliards de chiffre d’affaire. Cela attire les start-up qui se disent qu’en prenant ne serait-ce qu’1% d’un sous-segment du marché, elles pourraient être très rentables. Et puis la vague fintech a montré que des nouveaux entrants peuvent se faire une place au soleil y compris dans un marché régulé. » (@latelier).