30 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 30 janvier 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cyberattaque

x

49% des entreprises disent avoir subi une attaque par ransomware en 2016. Près de la moitié (49%) des entreprises interrogées dans le monde par Radware, entreprise israélienne spécialisée dans la cybersécurité, disent avoir subi une attaque par ransomware en 2016. Ces attaques font avant tout craindre aux professionnels de l’IT des pertes de données, des interruptions de service mais aussi un impact négatif sur la réputation de leur entreprise. La recherche d’une rançon s’affirme même comme le premier facteur pouvant motiver une cyberattaque, selon ces mêmes professionnels, qui sont 41% à la citer. Suivent, à hauteur de 25% chacun, les menaces internes, l’hacktivisme et, plus classiquement, la concurrence. Une menace qui pourrait s’aggraver : pour 55% des interrogés, l’Internet des objets rend la détection de logiciels malveillants plus compliquée. (@RSLNmag).

#Entreprise

Mediawan rafle AB pour créer un leader européen des contenus. Mediawan, le fonds créé par Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton, va racheter le groupe de télévision français AB pour 270 millions d’euros, afin de construire un leader européen des contenus, a annoncé Mediawan lundi. « Nous allons utiliser AB comme plateforme de départ pour créer le premier groupe indépendant de contenus en Europe. Nous allons réaliser un certain nombre d’acquisitions dans quelques semaines ou quelques mois, dont la valeur cumulée sera facilement supérieure à 1 milliard d’euros », a expliqué Matthieu Pigasse à l’AFP. Une ambition que Mediawan dispute à Patrick Drahi (SFR) et Vincent Bolloré (Vivendi). (@latribune). A lire aussi :  Mediawan : « Nous allons créer un big bang dans la production en Europe » (@LesEchos).

L’incubateur « Momentum » ouvre officiellement ses portes à Toulouse. Cet accélérateur est dédié à l’innovation sociale, sociétale et environnementale. On appelle cela l’économie positive. « Une économie qui fait du bien à la planète et à l’Humain. Elle est constituée d’entreprises qui pensent à l’optimisation de leurs pratiques sociales, environnementales et sociétales pour minimiser l’impact de leurs activités sur les ressources naturelles et humaines » précise Boris Mounet, le responsable de Momentum. Par exemple : « Ceux permettant la lutte contre le gaspillage alimentaire, favorisant l’émergence d’une agriculture saine et respectueuse de l’environnement, le développement d’applications mobiles permettant l’accès à l’éducation pour tous,… » poursuit-il. La première promotion compte cinq jeunes pousses. (Le blog sur Tout ce qui buzz sur @France3MidiPy).

#Travail

Non, le travail n’est pas en train de disparaîtreEn 1995, l’essayiste américain Jeremy Rifkin annonçait dans son best-seller la « fin du travail ». Plus récemment, plusieurs universitaires et hommes politiques, dont Benoît Hamon, vainqueur de la primaire de gauche, ont repris l’antienne de la « raréfaction du travail », due à l’automatisation et la robotisation de notre économie. Dans leur célèbre étude, Carl Frey et Michael Osborne ont estimé que 47% des emplois américains risquaient de disparaître d’ici à 2020. Leur méthodologie est depuis contestée. L’OCDE a calculé de façon plus rigoureuse qu’en moyenne seulement 9% des emplois présentent un risque élevé d’automatisation. Une analyse confirmée par le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) dans un rapport publié le 10 janvier : « moins de 10% des emplois cumulent des vulnérabilités qui pourraient en menacer l’existence dans un contexte d’automatisation ». En France, plus de 3 millions d’emploi seraient menacés d’ici à 2025. (@LesEchos).

#Enseignement

Les MOOC, concurrents des masters ? Qu’il s’agisse d’améliorer son anglais, de plonger dans la physique quantique ou de découvrir l’économie collaborative, les cours en ligne – communément désignés par l’acronyme MOOC, de l’anglais massive online open courses – permettent de se former aux ­domaines les plus divers. Gratuits et ouverts à tous, ces derniers se sont largement développés depuis cinq ans. Offrant l’avantage de la flexibilité, puisqu’ils peuvent être suivis n’importe où et n’importe quand, les MOOC apparaissent à certains comme des concurrents potentiels des masters. Mais  encore faut-il se motiver pour suivre la formation jusqu’au bout, ce qui n’est pas évident quand on se trouve seul face à son ordinateur… (@LeMondefr).

#Politique

Nouvelles citoyennetés à l’heure numérique. À quelques mois des élections présidentielles françaises, l’expression fait le buzz sur la toile et les médias : « civic tech ». Soit une nouvelle génération de sites, d’applications ou de dispositifs digitaux, se donnant comme ambition de transformer le ou la politique. Mais au-delà, comment le numérique change-t-il la façon dont les citoyens s’impliquent, s’engagent et participent ? Ce dossier, dont les sujets seront publiés entre la mi-novembre et la mi-décembre 2016, explore ces nouvelles formes d’expression, de concertation ou de revendication, politiques ou sociales. Il tente aussi d’éclairer les concepts qui leur donnent sens à l’heure du numérique. À commencer, dans cette introduction, par le plus important de tous : celui de démocratie. (@ODSForum).

#Internet

Au Havre, elle invite les habitants à partager leurs souvenirs sur un site InternetKarine Chevallier, de l’association Les cueilleurs d’Histoire, propose aux habitants et aux visiteurs de partager ces souvenirs sur le site Internet Ce Havre qui t’appelle, une plateforme interactive où chacun peut s’exprimer. L’idée de ce site est née il y a un peu plus d’un an. Cueilleuse d’histoires dans la ville, Karine Chevallier se présente comme une personne qui « aime les histoires, et entendre les gens raconter ces récits », ainsi que sa ville de cœur, Le Havre, où elle vit depuis de nombreuses années. J’avais participé au premier Hackathon sur la thématique de la cartographie, en voulant créer un site où partager des histoires, en parlant d’un lieu du Havre. C’est une manière de donner à ces lieux un supplément d’âme. (@76actu).

#Convergence

Pour l’Arcep, la convergence entre les télécoms et les médias menace les réseaux. Après avoir jeté un pavé dans la mare en affichant sa volonté de réguler Orange dans la fibre, Sébastien Soriano, son président de l’Arcep, critique désormais les ambitions des opérateurs français dans les contenus. En clair, il considère que la volonté de certains acteurs d’étoffer leurs catalogues de films, de séries ou d’événements sportifs pourrait nuire aux investissements dans l’Internet à très haut débit. C’est-à-dire au déploiement des réseaux 4G et en fibre optique. Dimanche 29 janvier, le président de l’Arcep a fait part de son inquiétude au Financial Times : « Si les opérateurs de télécommunications investissent massivement dans les contenus, il y a un grand risque que cela nuise aux développements des réseaux. » Cette charge vise directement SFR, dont le chef de file, Patrick Drahi, a fait de la convergence entre les médias et les télécomsl’atout numéro un pour retrouver la confiance des clients. Depuis plusieurs mois, l’opérateur au carré rouge dépense des centaines de millions d’euros pour étoffer son offre de journaux et chaînes de télévision (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC…), de cinéma et de divertissement (exclusivité des chaînes NBCUniversal ou Discovery) ou de sport (Premier League, rugby anglais, athlétisme français…). Au point d’être entré, sur ce dernier créneau, en concurrence frontale avec Canal+ et BeIn Sports. (@latribune).

#Innovation

60% des Français pensent que la France ne favorise pas l’innovation. Alors que le début de l’année a, une nouvelle fois, été marqué par la forte présence des pépites tricolores au CES de Las Vegas, et par la première percée de la French Tech à la NRF, la grand-messe de l’industrie du retail, les Français se montrent très critiques sur la capacité de leur pays à favoriser l’innovation. En effet, selon le dernier baromètre de l’innovation Odoxa, en partenariat avec L’Usine Digitale et L’Usine Nouvelle, Microsoft, Saegus, Stratégies, BFM Business et 01Net, 60% des Français estiment que la France ne favorise pas l’innovation. Une conclusion issue d’une enquête en ligne réalisée auprès de 1006 Français, les 19 et 20 février derniers, et de 3055 Européens, du 3 au 13 janvier 2017. Selon le sondage, ce sentiment est une spécificité latine car 65% des Italiens et 64% des Espagnols partagent le même sentiment tandis que 67% des Britanniques et 63% des Allemands estiment que leur pays favorise l’innovation. (@LUsineDigitale).

#ScienceFiction

Comment la science-fiction a pris sa revanche sur le mondeEn novembre 2016, le département responsable de la stratégie militaire de l’armée de terre américaine (TRADOC) a lancé son propre concours de nouvelles de science-fiction. Non pas pour se les lire au coin du feu (même si on les soupçonne de l’avoir fait), mais pour s’inspirer de l’imaginaire d’Américains lambda pour façonner leur future stratégie militaire. Comme le rapportait récemment Wired, les 18 récits finalistes de ce concours, dont le thème était « Les champs de bataille entre 2030 et 2050 », servent désormais de base de données pour appréhender les conflits à venir. Munitions en laser, exo-squelettes, capteurs sensoriels, les hauts-gradés forment leurs troupes sur les allégations littéraires de leurs citoyens. Étrange de penser que le budget militaire le plus important au monde fait reposer l’avenir de son institution sur l’imaginaire de sa population. Mais l’armée américaine ne fait là que reproduire une technique qui a déjà fait ses preuves. La science-fiction, longtemps considérée comme un genre obscur relégué aux étagères des chambres d’adolescents incompris, est en fait un véritable outil de progrès social et technologique. Dans le domaine militaire, mais aussi dans celui de la technologie, et même de la médecine. (@laradionova).

#Surveillance

Des associations défendent sans équivoque le chiffrement, « rempart » contre la surveillance. Le débat autour du chiffrement est toujours aussi vif. L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN), composé notamment d’Amnesty International, du Cecil, de la Ligue des droits de l’Homme, la Quadrature du Net et du Syndicat de la magistrature, a publié son positionnement sur le sujet. Sans surprise, il s’agit d’une défense univoque de ces techniques, considérées comme un « rempart […] aux intrusions arbitraires et illégales de nombreux acteurs, étatiques, privés, ou criminels »(@nextinpact).

#MediaEtElection [Série du site @InaGlobal]

Médias et élections, piège à comm’. De la télévision aux réseaux sociaux, la relation entre médias et politiques a-t-elle vraiment évolué ? Regards croisés, à l’occasion de la campagne présidentielle. Serie dix articles publiée par le site @InaGlobal.

  1. La télévision au centre de la bataille présidentielle. Par Isabelle Veyrat-Masson. Depuis l’élection au suffrage universel du président de la République, la télévision est au cœur des campagnes électorales. Techniques de communication, rôle des débats, place du citoyen téléspectateur… Quelles sont les évolutions dans le traitement médiatique des campagnes depuis 1965 ?
  2. Stratégie électorale : le média n’est pas le problème (ni la solution). Par Thierry Vedal. En 50 ans, le système médiatique a connu d’importants bouleversements, notamment avec l’arrivée d’Internet et le développement des réseaux sociaux. Pourtant, lors des campagnes électorales, on peut se demander si la relation entre médias et acteurs politiques a réellement changé.
  3. Présidentielle : une régulation du temps de parole à contretemps des usages. Par Jean-Marie Charon. Le penchant français pour l’encadrement du travail des journalistes s’affirme notamment lors des campagnes politiques avec le comptage du temps de parole à la radio et la TV des candidats à la présidentielle. Une obsession à rebours de l’évolution des médias et des pratiques du public.
  4. Le débat des primaires : un genre télé devenu mainstream. Par François Jost. En 2006, qui aurait cru que les débats des élections primaires des grands partis politiques passionneraient les téléspectateurs ? Au fil du temps, c’est pourtant ce qui est arrivé, à grand renfort de scénarisation et de dramatisation des échanges télévisés.
  5. Le meeting présidentiel, les enjeux politiques d’un rituel cathodique Claire Secail. Au cours des trois dernières décennies, le meeting organisé dans le cadre d’une campagne présidentielle s’est transformé sous l’effet de la TV, jusqu’à se fondre dans le moule cathodique. Depuis 2007, ce rituel est devenu une coproduction entre journalistes et politiques.
  6. Quand les youtubeurs investissent le champ politique. Par Thierry Devars. Depuis la création de YouTube et Dailymotion en 2005, la vidéo sur Internet s’est inscrite dans la culture médiatique. De nouveaux acteurs renouvellent la communication politique en proposant des formats proches des citoyens. Une approche alternative qui suscite l’intérêt des politiques.
  7. Les réseaux sociaux, une simple vitrine pour les émissions TV politiques. Par Virginie Spies. Retour sur Mots croisés et Des paroles et des actes, deux émissions politiques pionnières dans l’utilisation des réseaux sociaux pour interagir avec leur public. Analyse de cas, avant l’élection présidentielle de 2017.
  8. Les partis politiques sur les réseaux sociaux : un entre-soi ? par Anaïs Theviot. Depuis 2007, l’usage intensif des réseaux sociaux par les partis politiques, couplé à l’essor des chaînes d’information en continu, modifient la temporalité des campagnes électorales, de plus en plus instantanées, suivant le rythme des tweets. Sans vraiment impliquer les citoyens…
  9. Élections en séries (TV). Par Antoine Faure. Nombre de séries télévisées nous immergent dans le quotidien de professionnels de la politique, notamment au moment de la compétition électorale. Ces fictions nous captivent par les relations entre fond, forme et format qu’elles adoptent, mais que nous disent-elles du champ politique ?
  10. Les médias font l’élection : une croyance qui a la vie dure. Par Erik Neveu. Journalistes, politiques et même grand public : la croyance dans une influence décisive des médias sur le résultat des élections est largement partagée. Qu’en est-il réellement ? Si les médias sont au cœur des campagnes électorales, l’électeur reste l’acteur principal de son vote !