26 Jan

ReVue d’actu de 11h11 de jeudi 26 janvier 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#RealiteAugmentee

L’association Le Radar, espace d’art actuel rue des Cuisiniers, à Bayeux (Calvados), envisage la création d’un parcours d’art urbain qui s’appuie sur la réalité augmentée. Les œuvres créées par des artistes en résidence seront incrustées de façon réaliste mais virtuelle, se superposant aux façades de la ville via une application téléchargeable gratuitement. Un projet qui devrait voir le jour en 2018. (@14actu). Photo La Renaissance – Le Bessin.

#Economie

Economie collaborative : vouloir réguler le monde du XXIème siècle avec les règles du XXème siècle est une hérésie ! Contribution d’Edouard Dumortier, co-fondateur d’AlloVoisins.com, premier réseau social de services entre particuliers. Il se trouve que le citoyen consommateur n’est plus dupe et a décidé de prendre les choses en main, en inventant de nouvelles solutions pour préserver son niveau de vie. C’est ainsi qu’est née, puis que s’est progressivement installée cette nouvelle « économie du partage », qui consiste à mutualiser les ressources de chacun, qu’elles soient matérielles (objets du quotidien, logements, transports…) ou immatérielles (compétences et savoirs). L’économie collaborative va sans doute, à terme, ébranler des fondamentaux, comme le salariat, la protection sociale, la politique fiscale ou bon nombre de modèles économiques basés sur l’unité vendue ou l’intermédiation. Qu’on le veuille ou non, ce nouveau modèle, où la France fait aujourd’hui figure de leader européen, va se développer et prendre une ampleur considérable. Par conséquent, l’encadrement légal de cette nouvelle économie, s’il est nécessaire, doit néanmoins avoir pour seul objectif de lui donner les moyens de se développer. L’économie collaborative progresse au point d’empiéter sur le statut de salarié ? Accompagnons le phénomène en généralisant le statut d’auto-entrepreneur pour tous, dès 16 ans ! Travaillons à la protection sociale des travailleurs indépendants, tout en encourageant le cumul de cette activité à celle de salarié. L’usage est en train de prendre le pas sur la propriété ? Favorisons les lieux d’échange et de désintermédiation, comme on favorise le développement des aires de covoiturage… (@FrenchWeb).

Citation : « Quand il y a une innovation, les Américains en font un business, les Chinois la copient et les Européens la réglementent. », explique Emma Marcegaglia, patronne des patrons italiens. (@FrenchWeb).

#Agriculture

L’agriculture urbaine déchirée entre business et engagement militant. Entreprise vouée au culte de la performance et de la technologie, ou association engagée pour changer la ville ? Deux visions de l’agriculture urbaine se développent. Le débat fait rage dans les bacs qui poussent sur le macadam. Deux exemples : à Paris avec le projet Parisculteurs et à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) avec la start up Agricool. (@Reporterre).

#IntelligenceArtificielle

Savez-vous ce qu’est un algorithme ? Explication de Serge Abiteboul qui vient de publier avec Gilles Dowek Temps des algorithmes : « Un algorithme, c’est extrêmement simple. On connaît ça depuis toujours. Un enfant qui s’habille le matin suit un algorithme [en apprenant assez vite qu’il y a un ordre à suivre et qu’il aura quelques difficultés à enfiler ses chaussettes après ses chaussures]. Vous aussi, quand vous suivez une recette de cuisine. Un algorithme, c’est une séquence d’instructions utilisée pour résoudre un problème ». L’avantage est qu’une fois qu’on sait comment résoudre le problème avec un algorithme, « la transmission de cet algorithme va permettre de ne pas avoir à inventer une solution à chaque fois. » (@20minutes).

Un diplôme bac+ 5, pour rivaliser d’intelligence avec les robots. Nous sommes en 2025. Dans les entreprises, dans les villes, dans les rédactions… l’automatisation va s’installer en masse. Dans un rapport choc paru en janvier 2016 et intitulé rapport « Technology at Work v2.0 », l’université d’Oxford, en Angleterre, estime que 57 % des emplois actuels des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) risquent de disparaître. Les progrès en termes de « machine learning » et d’intelligence artificielle bouleversent à grande vitesse le monde du travail. Des logiciels sont capables de prendre des décisions, de chercher ou synthétiser de l’information, de répondre à des questions complexes, de conseiller des clients ou encore de conduire des voitures. (@LeMondefr).

#Digital

Du 23 au 25 janvier, les Sommets du Digital se sont tenus à La Clusaz. Le digital, c’est tout ce qui est numérique, du smartphone à l’ordinateur. Parmi les révolutions plus récentes, on peut citer Uber, qui a bouleversé la profession de chauffeurs de taxi. « À très court terme, c’est intéressant parce que ça a sorti du chômage des dizaines de milliers de personnes », explique Denis Jacquet, directeur de l’Observatoire de l’ubérisation. Mais à plus long terme, il est plus inquiet du « phénomène de robotisation qui va vous remplacer vous et moi dans la partie répétitive, et parfois même plus intelligente de notre activité. » (@f3Alpes). A lire Sommets du digital 2017 : le meilleur de la deuxième journée (@Emarketing_fr).

#Politique

Depuis le lancement des célèbres plateformes d’hébergement de vidéos YouTube et Dailymotion en 2005, l’utilisation de la vidéo sur Internet s’est généralisée. Les campagnes présidentielles n’ont pas échappé à cette nouvelle situation. La vidéo est devenue un outil incontournable en matière de communication numérique et les youtubeurs ont investi le champ politique. Dans le même temps plusieurs personnalités politiques se sont emparées de Youtube. (@InaGlobal).

#Education

Les institutions du savoir sont-elles suffisamment démocratiques ? On entend souvent que la meilleure réponse contre la désinformation, c’est l’éducation. Qui passe notamment par la « littératie numérique » comme disent les spécialistes, c’est-à-dire la maîtrise des savoirs, capacités liées aux technologies numériques. Mais c’est oublier que l’éducation est trop souvent convoquée pour être la réponse à tous les maux, sans qu’elle soit extensible à l’infini, c’est-à-dire capable d’adresser tous les problèmes du monde. Rolin Moe (@RMoeJo), directeur de l’Institut pour l’innovation académique de Seattlepour Real Life revient sur les nombreuses déclarations qu’on a pu entendre récemment, convoquant l’éducation pour répondre aux fake news (voir notre article « Peut-on répondre à la désinformation ? »). C’est oublier ou croire que ceux qui produisent de la désinformation seraient les seuls responsables, les seuls à exalter les promesses solutionnistes de la Silicon Valley, ou un programme ou une plateforme est toujours un remède à un problème. On peut continuer à nier « la complicité d’une société qui promet le savoir comme un pouvoir, tout en traitant toujours l’information comme une ressource économique »… La désinformation fait partie du paysage. Tenter de l’expulser ne fera que déplacer le problème, estime-t-il. (@internetactu).

Faits alternatifs : un vaccin contre la désinformationEt pour vacciner le plus grand nombre, ils recommandent d’utiliser ces techniques dès l’école : apprentissage des faits et décryptage du buzz et de l’intox qui pullule sur internet. On développe son esprit critique. (@europe1).

#FakeNews

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« Ce ne sont pas les médias, mais les faits qui sont attaqués » par Philippe Couve. Donald Trump n’en démord pas : « nous avons une guerre en cours contre les médias ». Mais comme le remarque Ezra Klein, l’un des fondateurs du groupe de médias en ligne Vox : « une fois encore, ce que dit Trump n’est pas tout à fait vrai. Sa guerre n’est pas contre les médias. (…) Sa guerre est contre les faits. » Derrière la volonté affichée de contester des médias qui ont majoritairement fait campagne contre lui, le nouveau président américain poursuit une stratégie de délégitimation des corps intermédiaires. A terme, il s’agit pour lui d’imposer sa propre réalité sans contestation véritable ou au moins sans contestation audible. L’exemple américain n’a pas encore eu le temps de livrer toutes ses conséquences, mais il doit nous sensibiliser à l’approche de rendez-vous électoraux importants (en France en 2017, en Belgique en 2018) au risque d’une démonétisation des médias à travers la démultiplication de « fake news », c’est à dire d’infos totalement bidonnnées. (@mediacademie). (Photo de Seth Anderson).

Présidentielle et fake news : les autorités veulent rencontrer Facebook, Google. Scrutin sous tension. A la veille de l’élection présidentielle, le ministère de l’Intérieur, la Direction interministérielle du numérique (DNISIC) et le cyberpompier de l’Etat (l’Anssi) déclenchent la chasse aux fausses informations (fake news). Tous trois veulent rencontrer les dirigeants de Facebook, Google, YouTube et Dailymotion en France. Les autorités craignent la mise en avant et la circulation de contenus faux ou biaisés sur ces sites grâce à la manipulation des algorithmes de référencement. Une première rencontre informelle est prévue la semaine prochaine entre des équipes de la DNISIC et Google. « Si les résultats des élections se révélaient très serrés, ces fake news pourraient avoir un impact et influencer l’issue de la présidentielle », s’inquiète un responsable au sein du gouvernement. (@LExpress).

« Non ». Mark Zuckerberg ne viserait pas la Maison Blanche. Depuis quelques semaines, des rumeurs sur une possible candidature du PDG de Facebook à la prochaine élection présidentielle circule sur la toile. Mark Zuckerberg a déjà fait en sorte que s’il venait à occuper un poste politique, il pourrait garder son contrôle sur Facebook. L’objectif personnel qu’il s’est fixé pour l’année 2017  a des airs de campagne présidentielle : rencontrer des gens dans tous les Etats des USA. Et dernièrement, il a publiquement indiqué qu’il s’éloignait de l’athéisme. Le site BuzzFeed a récemment pu discuter avec le PDG de Facebook, ce qui lui a permis de clarifier les choses. Lorsqu’il a été interrogé par le site s’il envisage une candidature à la présidentielle, sa réponse a été « Non ». « Je me concentre sur la construction de notre communauté sur Facebook et sur l’initiative Chan Zuckerberg », a-t-il ensuite ajouté. Cette déclaration est supposée mettre fin aux spéculations sur les ambitions de Mark Zuckerberg. Cependant, la réponse du PDG de Facebook est loin de convaincre tout le monde. (@PresseCitron).

#MediaEtElection [Série du site @InaGlobal]

Présidentielle : une régulation du temps de parole à contretemps des usages.  Le penchant français pour l’encadrement du travail des journalistes s’affirme notamment lors des campagnes politiques avec le comptage du temps de parole à la radio et la TV des candidats à la présidentielle. Une obsession à rebours de l’évolution des médias et des pratiques du public. « A l’occasion des temps forts de la vie politique du pays, s’affirme l’un des penchants français de l’approche du journalisme et de l’information : l’obsession d’un encadrement législatif et réglementaire qui, à ces moments-là, devient tatillon. », explique Jean-Marie Charon

Le débat des primaires : un genre télé devenu mainstream. En 2006, qui aurait cru que les débats des élections primaires des grands partis politiques passionneraient les téléspectateurs ? Au fil du temps, c’est pourtant ce qui est arrivé, à grand renfort de scénarisation et de dramatisation des échanges télévisés. « Comme on le voit, ni l’objectif de la soirée ni son objectif véritable – la présidentielle – ne sont évoqués d’entrée de jeu. Ce qui est mis en avant, c’est plutôt la nouveauté de l’événement dans l’histoire politique et, surtout, l’événement télévisuel, qui est exceptionnel », explique François Jost.