18 Jan

ReVue d’actu de 11h11 de mercredi 18 janvier 2017

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

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Airbus testera ses « voitures volante » d’ici la fin de l’année. « Il y a un siècle, les transports urbains sont descendus sous le sol. Maintenant, nous avons les moyens technologiques de les faire monter dans les airs. » L’image est belle et les mots choisis pour faire rêver, mais « Vahana », le projet de taxi volant d’Airbus, c’est du solide, affirme l’avionneur européen. Lundi 16 janvier, Tom Enders, le patron d’Airbus prend « très au sérieux » le développement de son engin volant sans pilote, capable de décoller à la verticale grâce à quatre rotors orientables, pour transporter un unique passager ou des colis à travers les airs. Selon lui, un prototype de ce taxi aérien dont des images avaient été dévoilées en octobre dernier pourrait d’ailleurs voler d’ici la fin de l’année, ouvrant la voie à une exploitation commerciale « dès 2021 ». (@Numerama). Photo Airbus

Comment des voitures autonomes apprennent à conduire avec le jeu vidéo « GTA V » Le jeu vidéo Grand Theft Auto V (GTA V) est devenu un outil intéressant pour les chercheurs en intelligence artificielle (IA), qui s’en servent pour apprendre aux programmes qui équipent les voitures autonomes à se comporter correctement sur la route. Mercredi 11 janvier, l’organisation OpenAI, fondée par l’homme d’affaires Elon Musk en 2015, a annoncé qu’elle mettait à disposition libre et gratuite un kit d’outils basé sur ce jeu vidéo. Les chercheurs qui le souhaitent peuvent donc l’exploiter pour développer leurs propres programmes – à la seule condition de posséder GTA V. Ce jeu a la particularité de se dérouler dans d’immenses paysages urbains très réalistes et détaillés. Pour les chercheurs en intelligence artificielle, GTA V a principalement deux grandes utilités : entraîner et tester virtuellement les programmes pour voitures qu’ils développent, dans un environnement proche du monde réel. Mais aussi améliorer la reconnaissance des images – et donc la capacité d’une machine à analyser correctement ce qui l’entoure. (@Pixelsfr).

#Economie

La consommation collaborative, un complément de revenu de 495 euros par an et par Français. Pour arrondir leurs fins de mois, les Français sont de plus en plus nombreux à pratiquer l’échange de biens et de services à travers les plateformes collaboratives. À commencer par la génération Y et les classes sociales les plus aisées. C’est ce que révèle une étude CSA. (@WeDemain).

#Entreprise

Facebook noue de nouveaux partenariats en France. Facebook est bien décidé à jouer un rôle dans l’écosystème français. Profitant du passage à Paris de sa directrice des opérations Sheryl Sandberg, le réseau social a annoncé mardi 17 janvier le lancement d’un programme d’accompagnement de start-up basé à Station F, le gigantesque campus financé à hauteur de 250 millions d’euros par Xavier Niel, qui ouvrira début avril à Paris et doit accueillir un millier de start-up. Cinq jeunes pousses seront installées, dans un premier temps, dans ce « Startup Garage from Facebook », toutes spécialisées dans l’économie de la donnée. « Au-delà de l’hébergement à Station F, dans un environnement dynamique, nous pourrons ainsi travailler étroitement avec Facebook, de manière ouverte », explique Olivier Binet, co-fondateur de Karos, une start-up spécialisée dans le covoiturage qui fait partie de la première promotion. (@LesEchos). A lire aussi : Comment Facebook déploie son soft power en France (@LObs).

#Algorithme

Comment les algorithmes voient-ils le monde ? Le perfectionnement des algorithmes ouvre de nouvelles fonctionnalités. C’est notamment le cas dans l’analyse d’image, comme le démontre le logiciel YOLO. Celui-ci a été lancé par Joseph Redmon, un informaticien qui remporte sans doute la palme du CV le plus étrange au mondeStøj, un studio de codage basé à Copenhague, s’est emparé de l’outil et l’a ainsi appliqué au trailer du Loup de Wall Street, pour un résultat qui est assez fascinant. Dans la première vidéo publiée, YOLO s’applique à détecter tous les objets principaux présents dans les plans du film. En analysant jusqu’à 155 images par secondes, chaque personne est ainsi notifiée, ainsi que les cravates, les tables, les verres… Quelques erreurs se sont néanmoins glissées dans l’expérience. Un singe qui danse est, par exemple, reconnu comme un être humain, ou bien la barbichette du personnage présent à la 36seconde apparaît à l’écran comme un téléphone portable. Ce qui n’enlève en passant rien à l’intérêt du projet, et lui ajoute même un charme certain. (@slatefr).

Philippe Vion-Dury : « les algorithmes sont présents partout, au service d’une mondialisation désincarnée ». Journaliste, Philippe Vion-Dury a travaillé sur les algorithmes, ces programmes qui scrutent nos habitudes, nos achats, nos déplacements et en tirent des prédictions. Pour lui, il n’y a pas de « big brother » dans la société de l’information, plutôt une multitude de systèmes à l’écoute mais qui tous n’ont qu’un objectif : faire consommer plus. (@rue89strasbourg).

#Image

Les images sont-elles encore produites pour être regardées par les humains ? Pour l’artiste Trevor Paglen, qui s’intéresse depuis longtemps à la surveillance de masse (voir le portrait de lui que réalisait la Gaîté Lyrique), la culture visuelle, radicalement transformée par le numérique, est pourtant en grande partie devenue invisible. « Une majorité écrasante d’images sont désormais faites par des machines pour d’autres machines, mettant rarement des humains dans la boucle », explique-t-il dans le New Inquiry. Nous entrons dans l’ère des images invisibles ! Ainsi les spécialistes de la culture visuelle pensent que la relation entre les humains et les images a changé avec l’arrivée du numérique. Pour Paglen, ce qui est vraiment « révolutionnaire dans l’avènement des images numériques, c’est qu’elles sont fondamentalement lisibles par des machines », indépendamment du sujet humain. Or l’image n’a pas besoin d’être lisible ou visible par l’homme pour qu’une machine puisse en faire quelque chose. Et cette automatisation de la vision, qui tend à devenir invisible à l’homme, transforme beaucoup de choses. (@pixelsfr).

#Tendances

Les cinq prédictions d’IBM pour 2022 1/ La première prédiction d’IBM, c’est que l’intelligence artificielle sera tellement développée qu’elle arrivera à lire dans nos paroles et nos écrits comme dans un livre ouvert. 2/ Depuis des années, les scientifiques ont fabriqué de nombreux appareils permettant de voir des choses invisibles à l’œil nu. Mais les caméras, télescopes et autres appareils médicaux peuvent très bien percevoir les ultraviolets, infrarouges et autres rayons X. 3/ « A l’inverse du microscope qui permet de voir le minuscule, ou du télescope qui permet de voir très loin, le macroscope rassemble toutes les données complexes ensemble pour les analyser », affirme IBM. 4/ Dans cinq ans, il suffira d’une goutte de sang, ou d’un autre liquide corporel, pour faire un check-up quasi complet de sa santé. De plus, le laboratoire qui s’occupera de l’analyse tiendra dans la main. 5/ IBM espère que d’ici 2022, des capteurs minuscules, connectés tous ensemble, seront capables de détecter les fuites de gaz en quelques minutes, plutôt qu’en semaines, comme c’est le cas actuellement. (@LeHuffPost).

#LanceurDAlerte

Barack Obama gracie l’ex-soldat Chelsea Manning, condamnée dans l’affaire WikiLeaksBarack Obama a commué la peine de Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks. Cela signifie que la sentence de l’ancienne militaire, transsexuelle et qui s’appelait auparavant Bradley Manning, a été raccourcie. Celle-ci sera libérée en mai, a fait savoir la Maison Blanche, mardi 17 janvier. (@franceinfo).

#Media

Les médias en 2017 vus par… Presse, numérique, jeux vidéo, radio, télévision : cinq professionnels décryptent les évolutions qui attendent les médias en 2017.(@InaGlobal).

Le public a de plus en plus confiance en Internet au détriment des médias. La défiance envers les médias ne finit pas d’enfler. Moins d’une personne sur deux (43%) déclare avoir confiance dans les médias, contre 51% l’année passée, atteignant ainsi le plus haut niveau depuis la crise de 2008, selon le baromètre de la société de communication Edelman qui sera présenté à Davos, mais dévoilé lundi par le Financial Times. L’Australie, le Canada, la Colombie et l’Irlande sont les plus concernés par cette chute. Le public donne en revanche de plus en plus de crédit à leurs amis et contacts sur Internet. Edelman observe que les gens considèrent de plus en plus Internet comme pourvoyeur de vérités, que les médias traditionnels. (@latribune).

#JeuVideo

Quand le jeu vidéo se saisit de la question des migrants. La crise des réfugiés et l’accueil des migrants focalisent le discours politique et les médias de nombreux pays. Le jeu vidéo lui aussi se saisit de cette question de civilisation, comme le cinéma ou le théâtre. Immersif et interactif par nature, le jeu revendique sa capacité à parler d’immigration au même titre que les autres médias. (@InaGlobal).

#Piratage

Des failles de sécurité informatiques repérées dans des implants cardiaques. Les implants cardiaques sont-ils potentiellement piratables ? Certains, oui, ont répondu, lundi 9 janvier, les départements de la santé et de la sécurité intérieure américains. Ils ont publié les conclusions d’une enquête menée spécifiquement sur un dispositif de l’entreprise américaine St. Jude Medicals, qui appartient aux laboratoires américains Abbot. L’enquête affirme que le transmetteur Merlin@home était, jusqu’à ce week-end, vulnérable. Cet outil, installé chez le patient, communique avec l’implant : il est censé recevoir ses signaux et les envoyer à l’équipe médicale, qui peut ainsi surveiller l’état du porteur. (@Pixelsfr).

#Politique

Le numéro un de l’ANSSI défavorable au vote électronique. Guillaume Poupard, le directeur général de la très sérieuse Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a déclaré ce matin à l’Assemblée nationale qu’il n’était « pas en faveur du vote électronique ». S’appuyant sur ses propos, un député a décidé de demander au gouvernement d’interdire les machines à voter pour les prochaines élections. (@nextinpact).

L’année 2017 sera une grosse année de scrutins, avec l’élection présidentielle en avril-mai et les législatives en juin. Et comme depuis une dizaine d’années qu’un ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a poussé l’introduction d’ordinateurs de vote en France, des communes vont encore obliger leurs électeurs à voter sur ces machines dont ils ne peuvent contrôler eux-mêmes l’intégrité (en 2012, une soixantaine de communes pour 1,5 million d’électeurs). En décembre, Un député socialiste a posé au gouvernement une question écrite sur « la sécurisation du vote électronique« . Il demande « de recourir à un moratoire sur l’utilisation de ces machines électroniques au nom d’un principe de précaution. » (@zdnetfr).