15 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 15 janvier 2017

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

xLégende image. Oiseaux emblématiques de la réserve naturelle des Sept-Iles, dans les Côtes-d’Armor, fous de Bassan et macareux moines suscitent l’inquiétude car leur population diminue (les macareux étant même menacés d’extinction) alors qu’ils y constituent la seule colonie de France métropolitaine. (@france3Bretagne).

#Media

La Voix du Nord va perdre un quart de ses effectifs. La rumeur courait depuis plusieurs mois dans les couloirs de La Voix du Nord. La direction du grand quotidien nordiste devait présenter depuis des mois un plan de réduction des effectifs. Quelle allait être son ampleur? Quels services allaient être touchés? Plongés dans le doute depuis cet été, les 710 salariés ont découvert le 3 janvier au soir, par le biais d’un article desÉchos , qu’un quart d’entre eux allaient être amenés à quitter l’entreprise d’ici à la fin 2018. Près de 180 postes sont concernés sous la forme de départs volontaires et de reclassements internes. Seuls les informaticiens seront épargnés. «L’abattement était général. Il y a aujourd’hui de l’inquiétude, de l’incompréhension, mais aussi une colère qui monte», affirme un élu du personnel. (@figaro_economie).

Dimoitou, ou comment faire passer l’info aux enfants : Ouest-France lance un quotidien numérique pour les 7-12 ans (Le blog Soyons smart!). Sur leurs tablettes, smartphones ou ordinateurs, les enfants de 7 à 12 douze ans vont pouvoir désormais lire ou écouter l’actualité en français et en anglais, grâce à dimoitou news, nouveau journal numérique de Ouest-France. Cette formule interactive est spécifiquement adaptée à ces âges, y compris avec l’aide d’une psychologue qui « relit et corrige si besoin » quand l’actualité peut être traumatisante, a expliqué à l’AFP Philippe Simon, journaliste à Ouest-France en charge de la publication. Tous les soirs, à partir de 17H00, du lundi au vendredi, dimoitou news proposera aux enfants de décrypter cinq thèmes majeurs de l’actualité en France et dans le monde. Prix de l’abonnement : 4,99 euros par mois. (@france3Bretagne).

#LiensVagabonds

Facebook, sur la sellette, se rapproche des médias . A retenir cette semaine : – Le problème des médias est bien plus grave que les fake news ou les chambres d’écho ; – La BBC met en place une équipe spéciale pour débusquer les fake news ; – Comment Le Devoir (Québec) organise sa transformation numérique ; –Le WashPost créé une unité d’enquête rapide ; – Dans les rédactions, le lecteur a enfin plus de pouvoir que l’annonceur. (@Metamedia).

#Blockchain

La cybercriminalité décryptée : objets détournés, élections perturbées et Blockchain dépouillée. Le 11 janvier, le Clusif (Club de la sécurité de l’information français) dévoilait son 15ème panorama de la cybercriminalité, une analyse des principaux événements de 2016 en matière de cybersécurité. Une année qui aura vu le sujet faire les gros titres, avec une recrudescence des attaques spectaculaires. Pour le colonel Emmanuel Germain, directeur général adjoint de l’Anssi, le second semestre 2016 marque d’ailleurs une accélération des attaques aboutissant à une alerte de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information : « depuis cet été, nous constatons un doublement des incidents qui nous parviennent. Nous sommes passés de 2 à 4 incidents avérés par semaine en moyenne. Et cette tendance va se poursuivre avec le développement du cyberespace, porté par l’IoT ». Des objets connectés qui ont montré leur capacité de nuisance en 2016, avec ces botnets constitués à partir d’objets insuffisamment sécurisés pour lancer des attaques très puissantes. « On atteint des volumes d’attaques qui avaient été théorisés, mais jamais démontrés jusqu’alors », explique Fabien Cozic, de la société Arca Conseil. (@frsilicon).

Quelle direction doivent prendre les banques ? « Blockchain. » Le mot est sur toutes les lèvres des spécialistes et décideurs de la finance, depuis plusieurs mois déjà. Certains frétillent, d’autres tremblent mais personne n’y est insensible. C’est que le potentiel disruptif de la technologie blockchain est immense. L’ensemble des métiers basés sur le recueil de transactions sera impacté, dans les années – sinon les mois – à venir. Avec la blockchain, la robotisation des opérations connaît un coup d’accélérateur sans précédent. Les tâches manuelles d’enregistrement ou de validation des transactions sont désormais entièrement prises en charge dans cette base de données sécurisées et distribuées entre plusieurs utilisateurs. Le risque pour une banque de se voir court-circuiter par un nouvel acteur est donc réel. Mais dès lors, comment identifier les initiatives à suivre de près ? (@journaldunet).

#Robot

L’Europe rêve d’un statut légal pour les robots. Dans un rapport adopté le 12 janvier 2017 en commission des affaires juridiques, le Parlement européen appelle de ses voeux la création d’un cadre juridique européen dédié à la robotique et à l’intelligence artificielle (IA). Et propose des pistes de réflexion. Il s’agit, selon la rapporteure et députée luxembourgeoise Mady Delvaux, de garantir un niveau standard de sûreté et de sécurité. Le rapport concerne les robots industriels, ainsi que les robots de soins ou de divertissement, les véhicules autonomes ou encore les drones, mais pas les armes. « On entend par robot une machine physique équipée de capteurs et interconnectée à son environnement dans le but d’échanger et d’analyser des données », a expliqué Mady Delvaux sur le site du Parlement. Pour « garantir que les robots sont et restent au service de l’Homme, nous avons besoin de créer de toute urgence un cadre juridique européen », a précisé l’eurodéputée de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates. (@frsilicon).

Des robots et des petits génies en compétition à Talence. Samedi 14 janvier, dans le grand amphi de l’ENSEIRB, une école d’ingénieurs de Talence, les concurrents venus de tout le grand Ouest se sont affrontés par robots interposés. Des robots conçus et programmés par les collégiens eux-mêmes. Une compétition à finalité pédagogique pour ces ingénieurs en herbe. (@F3Aquitaine).

#RevolutionNumerique

Ce n’est pas une raison pour perdre la tête. Le monde de l’entreprise est préoccupé. D’un côté, le mythe du client fidèle a vécu, nous vivons à l’ère d’un zapping débridé par une consommation en berne. De l’autre, dans une économie de désintermédiation toujours plus à la mode, trois gars dans un garage peuvent devenir en six semaines votre pire concurrent grâce à un site Web en bêta et un vague modèle d’affaires… Rien de neuf sous le soleil ! Sauf qu’à l’heure de la com’ « haute fréquence » (façon trading), on ne voit pas le coup venir. Plongé dans le temps réel, le décideur n’a plus qu’une seule arme pour la conduite stratégique de son entreprise : sa capacité créative et permanente d’adaptation. Alors, il doute de tout, de son fonds de commerce, de ses hommes… est poussé par des consultants chantres de la révolution digitale contre « l’uberisation », pressé par des actionnaires inquiets. Et il lit partout que la réponse pour survivre, c’est de « transformer ». (@INfluencialemag).

Le numérique offre une seconde chance aux littéraires. Les humanités représentent aujourd’hui une chance pour la République d’offrir à sa jeunesse un espace d’intelligence et de culture communes, réunissant des personnalités venues d’horizons divers mais ayant des objectifs personnels, professionnels, familiaux différents. Mais ce cadre particulier de la formation est pensé comme un rapport top-down, pour parler à la moderne, un rapport condescendant de la part des institutions vers les jeunes adultes qui ne perçoivent aucun gain immédiat à adhérer au principe de cet humanisme scolaire qui ne semble pas, ou si peu, représenté dans le monde économique qui s’offre à eux. Une des raisons principales de la désaffection dont souffrent aujourd’hui les filières traditionnellement dévouées à l’humain dans la formation scolaire (les lettres, l’histoire, la linguistique, la géographie humaine) puis universitaire trouve sans doute une partie de son explication dans ce débrayage entre les attentes de la formation humaniste suspectée d’être idéale et la «réalité» professionnelle dont il semble évident à tout le monde qu’elle s’économise de penser l’humain au cœur du système et qu’elle est dévouée à des impératifs empruntés aux sciences dures, forcément plus «réalistes», plus «pertinentes» que ne le sont les premiers. (@slatefr).

#Internet

Infidèlement vôtre : que se passe-t-il quand une cyber-liaison devient réelle ? Juin 2015 pourrait bien devenir le mois où l’infidélité en ligne a été révélée publiquement. Cette date coïncide en effet avec l’un des plus énormes et significatifs piratages de l’histoire, quand la base de données Ashley Madison a été victime d’une effraction et mise en ligne. Ashley Madison, un site de rencontres ciblé sur les gens mariés ou en couple, comptait plus de 36 millions d’abonnés, dont 86 % d’hommes. Moins d’un an plus tard, les technologies d’immersion comme la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA) se généralisaient. Alors, que se passe-t-il lorsque l’infidélité en ligne télescope la réalité virtuelle ? (@FR_Conversation).

#Economie

Hinter, la filiale très rentable et illégale d’Uber. Depuis 2014, par l’intermédiaire de sa filiale Hinter, le géant des applications de VTC a loué à des centaines, voire à des milliers de chauffeurs « partenaires » une licence temporaire leur donnant le droit de travailler. En deux ans, ce discret business lui a rapporté plus de 440 000 euros net. Mais pour le gouvernement, « cette pratique est illégale ». Les révélations de @Mediapart.

#FakeNews

Comment détruire le modèle d’affaire des fake news ? Un jour de novembre, un professeur de sciences de la terre et de l’environnement nommé Nathan Phillips a visité Breitbart News pour la première fois et a été surpris de voir s’afficher sur le site ultraconservateur, raciste, antisémite et suprémaciste américain des publicités pour son université. Pourquoi un programme de science de l’environnement voudrait-il être promu sur un site qui nie l’existence du changement climatique ? Il a donc informé les administrateurs de l’université qui l’on assuré que leurs annonces ne paraîtraient plus sur Breitbart. M. Philips venait de s’engager dans une nouvelle forme d’activisme, explique la journaliste Pagan Kennedy dans une tribune pour le New York Times. (@internetactu).

#Data

Sur les réseaux sociaux, combien valent vraiment vos données personnelles ? Dans le monde des big data, combien valent vraiment vos données personnelles sur Facebook ? Les recettes publicitaires du réseau social ne cessent de croître de façon exponentielle : 17 milliards de dollars pour 2015, contre 764 millions en 2009. Et combien d’euros gagnés grâce à votre propre activité ? Pour l’usager, il est souvent délicat de répondre à cette question, tant l’opacité sur les algorithmes utilisés par les plate-formes (dont réseaux sociaux) est grande. Mais une extension gratuite pour le navigateur Chrome (bientôt disponible aussi pour Opera et Firefox) développée par des chercheurs de l’Université de Madrid permet d’estimer en temps réel la valeur économique dégagée par votre profil au fur et à mesure du temps passé sur le site de Mark Zuckerberg… un travail de recherche qui interroge d’ailleurs la valeur commerciale globale de nos données et les modes de régulation possibles. (@Sciences_Avenir).