26 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 26 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Selfie

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Le selfie, symbole d’un nouveau langage. Loin du simple effet de mode, le selfie est devenu le symbole du pic speech, un langage par l’image. Ce néolangage est spontanément employé par la génération dite « génération Z », qui regroupe les personnes nées à partir de 1995, au moment où arrivaient en France Internet et les téléphones portables. Pour le sociologue Stéphane Hugon, le selfie est un langage intéressant parce qu’il produit de la médiation. Selon lui, bien que s’envoyer des autoportraits équivaille à « s’échanger du vide », ou du moins un contenu faible en information, la pratique marque une communication forte. Internet, que le chercheur considère davantage comme « une autoroute de la sociabilisation » que de l’information, en est le lieu idéal. Le selfie est une nouvelle étape : la réinjection du sensible dans le lien social, dont l’effet est de créer de nouveau ce sentiment communautaire disparu. « Il ne fonctionne qu’avec un groupe d’appartenance, explique Stéphane Hugon. Recevoir le selfie d’un inconnu est presque perçu comme une agression. » (@Le1hebdo).

« La consécration du selfie, une histoire culturelle » d’André Gunthert, chercheur en histoire culturelle et en études visuelles. André Gunthert explique que « plutôt que le narcissisme souvent reproché à l’autoportrait au smartphone, la demande d’authenticité contribue à expliquer l’expansion du selfie, qui répond à l’affaiblissement de l’attestation photographique par la manifestation de défauts identifiables pour le destinataire – geste de manipulation de l’appareil, cadrage incertain ou déformation des perspectives forment autant de signes du caractère autoproduit de l’image, qui garantit sa fidélité. Ce n’est pas parce que le selfie fournit un portrait flatteur mais au contraire parce qu’il présente des imperfections visibles qu’il fournit un degré d’attestation supérieur » et il ajoute « C’est par le selfie que circule le message joyeusement iconoclaste de renversement des hiérarchies les plus solides. »

« Je selfie donc je suis », ou le stade du selfie. Par Elsa Godart. « Ce moment où le sujet humain a basculé par le biais du numérique dans un nouveau rapport à lui-même et au monde, on pourrait aujourd’hui l’appeler le stade du selfie, tant c’est moins, en réalité, le monde qui a changé que la perception que nous en avons, et tant ce changement de perception est illustré par l’immixtion entre lui et nous de cet objet hybride omniprésent, à la fois téléphone, écran, appareil photo et ordinateur, que nous appelons smartphone. Lire la suite sur le site du @LeHuffPost

Le selfie, autoportrait numériqueAvez-vous cédé à la mode du selfie, cette photo prise depuis son smartphone et diffusée sur des réseaux sociaux tels qu’Instagram et Facebook? C’est déjà le cas de bien des personnages publics. Chanteurs, mannequins, hommes politiques… Tout le monde s’y met, même le pape François! L’Express Styles vous aide à réussir les vôtres et à mieux comprendre ce phénomène social, reflet du narcissisme de l’époque. (Dossier de @Lexpress_Styles)

L’Inde détient le record de « morts par selfie » Dans le monde, 127 personnes ont trouvé la mort ces deux dernières années en se prenant en photo. L’Inde est le pays le plus meurtrier avec 76 « morts par selfie ». (@LExpress).

Citation : « La société immonde se rua, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal. Une folie, un fanatisme extraordinaire s’empara de tous ces nouveaux adorateurs du soleil ? D’étranges abominations se produisirent. » (Charles Baudelaire)

Revue de liens. – Selfie : définition d’un autoportrait pas comme les autres (@terrafemina) ;
– Selfie, égoportrait, égocentrisme ? (@imarklab) ;
– Le selfie, un phénomène qui prend de l’ampleur (@madmoiZelle) ;
– Le phénomène des « selfies » donne naissance à un vrai business (@LesEchos).

#Cyberharcelement

USA : encore un suicide à cause du harcèlement sur Internet. Brandy Vela, une américaine de 18 ans a mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la poitrine face aux yeux horrifiés de sa famille. Il s’agit d’un dramatique fait divers qui remet sur le devant de la scène un phénomène malheureusement en pleine banalisation, le harcèlement sur Internet. (@PresseCitron).

#Economie

Bertille Bayart : « Uber, ses chauffeurs et l’État gribouille ». Pour Bertille Bayart, le mouvement social des chauffeurs de VTC révèle l’impuissance de l’État dans ce dossier. « Le mouvement social des chauffeurs de VTC (voitures de tourisme avec chauffeur) mérite-t-il autant d’attention médiatique, autant de mobilisation politique, autant d’intervention étatique? Son retentissement est en tout cas disproportionné par rapport aux enjeux d’un secteur dont le chiffre d’affaires s’élève, selon une étude du BCG réalisée pour Uber, à 800 millions d’euros. Une goutte d’eau dans l’activité économique française. » La surexposition de ce conflit est bien sûr le corollaire de la capacité de nuisance des grévistes, mesurée ces derniers jours aux abords bloqués des aéroports parisiens. La nouvelle économie, dont le secteur des VTC transformé par les plateformes numériques est un symbole, a recours aux armes de l’ancienne… » Lire la suite sur (@figarovox).

Frichti, la start-up gazelle qui se voit déjà en licorne. Une success story tient parfois à peu de chose… Il y a 15 mois, Quentin Vacher et Julia Bijaoui – qui forment un couple à la ville – lancent Frichti parce qu’ils en avaient «marre de mal bouffer» le soir en rentrant chez eux après une journée de travail. La start-up de restauration-livraison, qui a levé en mars 12 millions d’euros auprès d’Idinvest Partners et Alven Capital, emploie déjà 350 personnes et son développement est en avance sur celui d’une licorne (dont la valorisation dépasse 1 milliard). Sa devise ? « Rendre le bon possible », en proposant sur le Net des petits plats de saison cuisinés comme à la maison, vendus à petits prix – comptez de 8 à 12 euros par repas – et livrés en 30 minutes top chrono sur Paris et sa banlieue ouest. (@Figaro_Economie).

Selon une étude, l’ubérisation de l’économie crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit. L’ubérisation de l’économie, ou transformation numérique, crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit, conclut une étude de la Coface qui compare le nombre de défaillances et de créations d’entreprises dans les secteurs des transports et de l’hébergement, les deux secteurs sont les « plus lucratifs » de l’économie collaborative. Ils avaient, avant l’arrivée de la société Uber et de la plateforme AirBnB, une situation de « quasi-monopole » avec peu de nouvelles licences de taxis créées et un manque de places d’hébergement dans la capitale.L’étude recense ainsi entre 2012 et 2014 une croissance « exponentielle » des annonces sur la plateforme AirBnB à Paris (25.000), croissance qui « n’a pas affecté les défaillances des hôtels », explique Guillaume Rippe-Lascout, économiste de l’assureur-crédit Coface. (@Challenges). A lire aussi : Quand le partage bouscule l’économie traditionnelle (@LesEchos).

Loyauté des plateformes, d’accord, mais loyauté à quoi ? La notion de loyauté des plateformes a été progressivement explorée ces dernières années, par extension progressive du débat sur la neutralité de l’Internet des opérateurs de réseaux, puissants d’hier, aux puissants d’aujourd’hui. Elle a été mise en avant par le conseil national du numérique dans son rapport « Ambition numérique » préalable à la loi République numérique, puis inscrite en droit par l’article 49 de cette loi en 2016. On attend à présent pour début 2017 le décret d’application précisant les modalités de délivrance par les opérateurs de plateforme en ligne d’une information loyale, claire et transparente au consommateur. (@rue89).

#ObjetConnecte

Attention, dangers. Publicités à gogo, marketing dédié, difficile de résister aux objets connectés. Un nouvel internet sous toutes les formes qui se développe à vitesse grand V : 10 milliards d’objets aujourd’hui, contre 30 à 80 milliards en 2020, selon les experts. Quitte à prendre de graves risques. Conscient du potentiel économique de l’internet des objets, le gouvernement a regroupé les professionnels, ces derniers jours encore à Bercy. Avec un enjeu majeur à tous les niveaux : la confiance. (@franceculture).

#Transport

Futur de la mobilité : une comparaison Etats-Unis – France. Aux Etats-Unis, « il y a 100 millions de personnes qui conduisent, seuls dans leur voiture, pour aller travailler ». Robert Sadow, co-fondateur de Scoop Technologies rencontré à l’évènement Disruption in Transportation à San Francisco, s’intéresse de près à ce marché. Avec son frère Jason, il a créé sa start-up de covoiturage en janvier 2015 et a réussi à lever 5,1 millions de dollars en mai dernier. Pourtant, le covoiturage ne fait pas l’unanimité au pays de l’oncle Sam, quand en France le phénomène prend de plus en plus d’ampleur avec Blablacar, plus grosse licorne française et leader mondial du secteur. Où en est-on en France par rapport aux Etats-Unis concernant la mobilité du futur ? (@latelier).

#RealiteAugmentee

Snapchat rachète une start-up de réalité augmentée 30 à 40 millions de dollarsL’application de messagerie Snapchat a racheté une start-up israélienne de réalité augmentée, Cimagine, pour une somme estimée entre 30 et 40 millions de dollars, selon le média israélien Calcalist News. La start-up créée en 2012 a développé une application permettant aux consommateurs de placer virtuellement un meuble qu’ils souhaitent acheter dans l’espace de leur intérieur.  L’équipe d’une vingtaine de personnes de Cimagine deviendra le pôle R&D de Snapchat en Israël, un territoire très dynamique pour les start-up et le capital-risque, rapporte Fortune.  (@LExpress).

#JeuVideo

L’amour, la persévérance, la mort : comment « Final Fantasy VII » m’a aidé à grandirNicolas Bodin a 30 ans. Vers l’âge de 13-14 ans, il a découvert « Final Fantasy VII », un jeu sorti en 1997. Une aventure de plusieurs dizaines d’heures pendant laquelle le joueur ou la joueuse suit le parcours d’une poignée de militants écologistes, pris dans une lutte contre un consortium qui pille l’énergie de la planète afin de produire des armes. Une histoire souvent émouvante qui a marqué la vie de Nicolas et un nouveau témoignage dans notre série consacrée à ces jeux vidéo qui ont marqué nos vies. (@LePlus).

#Television

La télévision se regarde désormais en vitesse accélérée.  Le « speed watching » est une methode pour regarder la télévision à 1,5 voire 2 fois sa vitesse normale. Adieu les longueurs ! « Mad Men » se consomme en 38 heures au lieu de 76 : 1,6 jour de gagné pour caser une bonne partie d’« Engrenages ». Nous sommes de plus en plus nombreux à le faire, même si pour Anthony Haillant, directeur du planning stratégique de MinuteBuzz, le « speed watching » est encore un épiphénomène plutôt anglo-saxon qui étonne beaucoup le monde des médias français. TiVo, une interface américaine pour personnaliser l’expérience du téléspectateur, propose l’option Quick Mode, qui accélère à 1,3 fois et corrige la voix pour que les acteurs ne sonnent pas comme lorsqu’on pressait « avance rapide » sur des vieux magnétophones. (@LesEchos).