24 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 24 novembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

« La ville est à la fois le support et la conséquence de l’organisme vivant qui l’habite : l’être humain », explique Joël de Rosnay, scientifique, essayiste et prospectiviste.

Les 21 et 22 novembre s’est tenu à Paris le forum Cities for Life où 60 maires du monde entier ont signé à l’Hôtel de Ville de Paris un appel à l’action pour des villes inclusives innovantes et résilientes. L’objectif est de renforcer les droits de chacun et la démocratie participative, de créer des opportunités pour tous et d’améliorer l’accès aux services essentiels et les conditions de vie urbaine. Une ville inclusive, résiliente et durable… C’est quoi ? Le scientifique franco-colombien Carlos Moreno le défini ainsi : « La ville intelligente, inclusive et humaine est avant tout un territoire où se construisent services, usages et un bien commun qui répondent aux besoins fondamentaux de ses habitants et à leur quête de bien-être. La ville étant un territoire de vie et de rencontres, au XXIe siècle la convergence des usages sociaux, des technologies ubiquitaires et les nouveaux modèles autour du partage vont faire émerger de nouvelles expériences de vie et donnent naissance à des usages et services inédits dans tous les domaines. »  A lire le dossier de @LaTribune : « Les villes pour tous ».

Dans quelques décennies, nos villes constitueront le cadre de vie de la quasi-totalité de l’humanité dans un monde qui est déjà aujourd’hui majoritairement urbanisé. Ces deux derniers mois se sont tenues à Barcelone et à Quito deux conférences qui ont travaillé sur l’avenir de la ville et essayer de répondre à la question : Comment faire coexister six milliards d’urbains en 2050 ? L’architecte et chercheuse indienne Mukta Naik constate que « le futur se construit dans les villes, mais de quelle vision de la ville s’agit-il ? » et se pose la question : « La ville est-elle un support de développement économique au profit des plus riches, ou ne doit-elle pas plutôt assurer des conditions de vie correctes à tous ses habitants ? ». En exemple, la ville de Delhi.

A quoi ressemblera la ville du futur ? Avec des capteurs nichés dans le mobilier urbain, une  vidéo-surveillance intelligente, des interfaces centralisées… le maire ne va-t-il pas devenir un simple pilote à distance derriere son tableau de commande informatisé ? Voici dix innovations prêtes à rendre les villes intelligentes présentées au Smart City Expo World Congress réunit à Barcelone du 15 au 17 novembre

Revue de liens : Le Danemark a construit au fil des ans, un véritable écosystème numérique. Pour répondre aux défis démographique et écologique, des villes misent sur l’innovation technologique et le big data pour rationaliser la gestion des ressources et des flux humains. La multiplication des données pose aussi des questions de sécurité et d’éthique. La gouvernance de la cité numérique reste à inventer. Comment construire une smart city à taille humaine, débarrassée de ses oripeaux marketing ?

Data City : comment collectivités, grands groupes et startups inventent la ville de demain  Numa et la ville de Paris ont présenté le 22 novembre, à l’occasion du forum Cities for Life à l’hôtel de ville, la deuxième édition du programme d’innovations ouvertes Data City. Startups et industriels sont invités à travailler ensembles à l’optimisation de la data, avec et pour la municipalité, afin de répondre aux enjeux de la ville intelligente. (@LaGazette). A lire : #DataCity : Quand les grands groupes ouvrent leurs données aux startups pour qu’elles imaginent la ville de demain  (@bymaddyness).

Les villes de l’avenir. Lyon se dévellopper sans consommer plus ; Montpellier une cité intelligente ; Nice la ville connectée ; Issy-les-Moulineaux la pionnière qui continue d’innover ;  Grenoble ou la mobilité avant tout.(@europe1).

DigiWorld : Smart City, la confiance à la mode nordique. Les projets de Smart City se multiplient partout. Les initiatives asiatiques, principalement chinoises et indiennes, monopolisent l’attention médiatique, en tout cas lorsque l’on consulte Google Actualités. Aux États-Unis, les investissements se concentrent sur l’avènement des transports autonomes. Et en Europe ? Les essais français ne nous sont pas inconnus : les métropoles de Lyon, Montpellier, Paris, Nice, etc. expérimentent des services connectés. Ce que nous connaissons moins est peut-être ce qui « marche » le mieux. Deux cités proposent, dans le cadre d’un partenariat public-privé, une utilisation concrète du Big Data et des objets connectés : Copenhague au Danemark et Eindhoven aux Pays-Bas. (@Iot_business).

Les maires, champions de la croissance inclusive. Le constat d’Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Economique), est sévère : « Beaucoup de gens se sentent exclus et oubliés et ils ont raison. Les 1 % les plus riches possèdent 20% des ressources mondiales. En l’espace d’une génération, il y a eu 30% à 40%  de déclassés en plus dans le monde. » C’est pourquoi, selon lui, les villes, qui représentent 60 % des créations d’emplois, doivent être « au cœur du combat pour l’égalité économique ». Mais à l’intérieur même des centres urbains, les inégalités en matière de santé, d’éducation, d’accessibilité aux services publics sont flagrantes : « On peut constater une différence d’espérance de vie de 20 ans dans la même ville ! », s’insurge le secrétaire général de l’OCDE. (@latribune).

Cinq villes intelligentes et humaines Voici cinq exemples réussis de transition urbaine en cours. Medellín, une ville pour la vie ; Kigali, de la guerre à l’avant-garde écolo ; Montréal, biodiversité et agriculture urbaine ; Chaoyang Park Plaza de Beijing, une « skyline » nature dans l’espace urbain ; Ljubljana, capitale verte d’Europe. (@latribune).

Barcelone, Paris, Mexico, Guangzhou, un monde urbain en mouvement. Sous le signe « Cities for Citizens » la 5 ème édition de Smart City World Expo Congress vient d’avoir lieu à Barcelona, du 15 au 17 novembre Les sujets qui ont été débattus illustrent de manière assez claire les tendances qui traversent cette thématique au niveau international : redonner la ville aux citoyens. Six ans après que cette terminologie « smart cities », à partir d’une approche techno-centrique, a vu le jour, l’approche a bien changé d’optique. D’une ville qui se voulait intelligente car transformée par la présence massive de capteurs, actionneurs, connectivité, infrastructures technologiques et algorithmes, nous promouvons aujourd’hui un concept et une pratique qui mettent d’abord le citoyen, les usages et les services au cœur de l’action urbaine. (@latribune)

On parle beaucoup des smart cities, ces villes devenues « intelligentes » grâce aux outils numériques. La ville inclusive veut aller plus loin qu’une simple évolution technologique pour devenir une véritable « cité pour vivre » accueillant aussi bien start-upers branchés que migrants sans ressources en n’oubliant pas la classe moyenne. Pour Federico Gutierez, maire Medellin (2ème ville de Colombie), « le chemin sera long car les inégalités sont profondes. Je parcours depuis longtemps les rues de ma cité, et j’ai compris qu’on ne peut pas ignorer les avis des citoyens. Les meilleures solutions sont trouvées en co-gouvernant et en co-participant avec les habitants ». L’économiste américain Jeffrey Sachs a expliqué que  « la ville inclusive doit donner un accès universel aux principaux services à tous. Et il est indispensable qu’elle soit intelligente au sens technologique du terme, pour redonner du pouvoir aux plus pauvres. ». (@latribune).

Pour devenir inclusive, la ville doit intégrer les solutions innovantes au service de tous. A, les citoyens sont « smart », explique Karin Wanngard, maire de Stockholm  explique : « Nous utilisons les nouvelles technologies pour réduire le trafic routier et améliorer les transports collectifs, une étape vers l’économie partagée. » A lire : Face aux catastrophes, créer des infrastructures inclusives et résilientes (@latribune).

Smart cities : la carte des villes intelligentes en France. Neuf des 20 smart cities françaises ont moins de 250 000 habitants, soit près de la moitié d’entre elles. Si les communes les plus importantes de France, comme Paris, Marseille ou Lyon, sont naturellement au rendez-vous, des villes plus modestes ne comptent pas rester sur la touche. Cliquez sur notre carte interactive (et zoomez si besoin) pour découvrir leur nom et le détail des projets qu’elles développent. (@journaldunet).

#Information

Alors que la question des fausses informations circulant en ligne l’université de Stanford (Californie) a publié, mardi 22 novembre, le résumé d’une étude à paraître sur le niveau de vigilance des adolescents et des jeunes adultes en la matière. Constat : « quand il s’agit d’évaluer l’information qui transite par les réseaux sociaux ils sont facilement dupés. » (@pixelsfr). A lire aussi : Les digital natives distinguent peu les contenus sponsorisés des informations. (@siecledigital).

Une fausse information partie d’un compte avec 40 followers est arrivée, en quelques heures, à celui du président des Etats-Unis, en passant par la « blogosphère ultrapartisane ». Ainsi comment une fausse information fausse devient-elle une « vraie » information aux yeux de ceux qui tombent dessus en ligne ? Pour tenter de le comprendre, comme l’a fait le New York Times, se pencher sur les canaux par lesquels passe cette « fausse information », recouverte progressivement de couches supplémentaires de véracité par le seul fait qu’elle est partagée. (@big_browser).

Une semaine après avoir assuré que Facebook n’avait pas influencé l’élection américaine, Mark Zuckerberg a annoncé, vendredi 18 novembre, une série de mesures pour lutter contre la diffusion d’articles mensongers sur le réseau social. « Nous prenons la désinformation très au sérieux », assure le responsable, mais « nous devons être prudents », poursuit-il, car « nous ne voulons pas être les arbitres de la vérité ». (@JeromeMarinSF).

Des comptes moins bons que prévus, le renvoi d’un dirigeant du groupe : un communiqué présenté comme émanant de Vinci, repris mardi 22 novembre par plusieurs médias, a suscité un vent de panique chez les investisseurs. L’action du groupe a plongé de 18%. Pourtant, tout était faux. Le groupe de BTP a démenti, sur son site, le contenu de ce « faux communiqué ». « Nous avons été ‘hackés’ et nous allons saisir l’AMF », a indiqué Vinci. Le gendarme de la Bourse annonce des sanctions. (@LePoint).

#Media

Ce point commun entre Donald Trump et François Fillon passé largement inaperçu en raison de leur style aux antipodes. Aux Etats-Unis, Donald Trump continue de ne pas ménager les grands médias, qu’ils jugent biaisés idéologiquement. En France, la défiance envers les élites médiatiques semble elle aussi avoir le vent en poupe. Interview d’Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication. (@Atlantico_fr).

#Mediasocial

Facebook prêt à s’auto-censurer pour séduire la ChinePour rentrer dans les habitudes de tout ou partie des 710 millions d’Internautes chinois, Facebook est prêt à se dénaturer. Le réseau social en ligne créé par Mark Zuckerberg travaille discrètement sur des outils de censure afin d’être autorisé en Chine, où son accès est bloqué depuis 2009, révèle le New York Times, qui cite trois personnes travaillant ou ayant travaillé pour Facebook. Des révélations qui tombent mal pour l’entreprise, accusée de contribuer à la prolifération d’articles mensongers (fake news) et à la désinformation de ses utilisateurs. (@latribune).