25 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 25 octobre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Presse

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Dossier : Du néolithique au numérique, une histoire de l’information Comment l’information a-t-elle pris une telle place dans nos sociétés ? Les signes de sa transmission entre humains remontent très loin dans le temps. Du néolithique au web, retour sur des périodes clés de l’histoire de la production et de la circulation de l’information.(@InaGlobal).. Dessin de Martin Vidberg publié dans l’article : Comment l’Europe de la Renaissance inventa l’actualité.

#Consommation

L’intelligence artificielle peut-elle remplacer les brasseurs? Depuis quelques mois, une start-up britannique, IntelligentX, utilise les pouvoirs de l’intelligence artificielle [IA] pour tenter de mettre au point la recette de la bière idéale. Sa méthode ? Le machine learning (apprentissage automatique), un champ de l’IA qui utilise des algorithmes. Hew Leith et Rob McInerney, passionnés par ce breuvage, et encore plus par l’intelligence artificielle, ont ainsi créé l’un des premiers produits réalisés avec cette technologie, souvent utilisée à des fins commerciales. Dans leurs locaux à Londres, pas de cuves métalliques, ni de brassin test. A la place, des rangées d’ordinateurs et des blouses blanches. Depuis la création de cette brasserie high-tech en 2015, treize modifications ont été apportées à chaque bière. Pour parvenir à brasser une bière adaptée aux consommateurs britanniques, l’IA d’IntelligentX a « goûté » des dizaines de recettes, sous forme de données collectées en ligne auprès des clients. (@slatefr).

#Technologie

Les Français et la techno : amour, haine, passion et fatigue… Comment les Français vivent-ils leur relation au quotidien avec les technologies ? Opinion Way répond dans une étude intitulée « Bureautique, app mobiles, bornes interactives…ces technologies qui pourrissent la vie des Français ! ». Un attachement certain pour ces derniers qui s’accompagnent inévitablement d’incompréhension et d’une maîtrise aléatoire pour toutes les générations. Selon les conclusions de l’étude, 85% estiment que les Français sont dépendants des technologies et cette dépendance a un réel impact tant sur notre vie professionnelle que personnelle. En effet, le sentiment général est que les nouvelles technologies accentuent le rythme et la pression de la vie quotidienne. L’engouement pour des phénomènes numériques éphémères (Pokémon Go, selfies, foodporn…) interpelle 83% des personnes interrogées, qui ont le sentiment de ne pas comprendre l’attrait pour ces nouvelles pratiques. A cela s’ajoute, pour 68% des sondés, une pression sociale pour acquérir les dernières nouveautés en matière d’appareils connectés. De même, les personnes interrogées font part de leur perte de repères face à la rapide mutation de ces technologies : 84 % ont le sentiment qu’elles évoluent trop rapidement et qu’il devient difficile de les suivre. (@INfluencialemag).

Comment lutter contre le solutionnisme ? Récemment, le chercheur Ethan Zuckerman a réagi à un long article du journaliste Shane Snow qui proposait d’utiliser des casques de réalité augmentée… pour résoudre les problèmes du système carcéral. Pour Zuckerman (@ethanz), directeur du Centre pour les médias civiques du MIT, cette proposition un peu simpliste est un cas typique de solutionnisme, ce piège consistant à vouloir résoudre les problèmes sociaux par la technologie. Peut-on tenter de dépasser la croyance naïve qui consiste à résoudre les problèmes sociaux par la technologie comme son exact contraire : la réaction de dédain qui rejette toute solution technique nouvelle comme étant inappropriée ou erronée ? Peut-on esquisser une synthèse où les techniciens regardent leur travail de manière critique tout en trouvant une voie pour traiter les problèmes difficiles avec des solutions nouvelles ? (@internetactu). A lire aussi : Le Bluff du solutionnisme technologique, épisode II (@MaisOuVaLeWeb)

« La silicolonisation du monde ». Eric Sadin est l’un des rares intellectuels à penser la numérisation de notre monde, voilà 10 ans maintenant qu’il interroge d’un point de vue philosophique l’impact du numérique sur nos sociétés, cette fois-ci il parle de « silicolonisation » du monde, contraction de deux mots : la Silicon Valley, lieu mythique du développement du numérique aux Etats Unis, et colonisation tant la réussite industrielle de ces produits colonise le monde selon lui. (@franceinter).

#CyberAttaque

Une cyberattaque d’une « capacité d’attaque phénoménale » a été déployée vendredi 21 octobre. Elle visait un prestataire de service américain, Dyn, en charge des services DNS. Lorsqu’ils fonctionnent, ce sont eux qui permettent aux internautes de se rendre sur les sites Web. Stéphane Bortzmeyer, spécialiste de la sécurité informatique explique : « Le problème d’une cyberattaque par déni de service (ou DDoS), qui sature de requêtes un serveur, repose avant tout sur la masse de données envoyées. A moins de s’appeler Google et d’avoir ses moyens, il est difficile d’avoir une infrastructure qui résiste à ce type d’attaque informatique. D’autant que l’argument marketing de Dyn est le regroupement des clients, ce qui fait d’eux une cible plus tentante pour des personnes mal intentionnées. ». (@Lexpansion).

Revue de liens : – Après la cyberattaque de vendredi une question refait surface : quelqu’un cherche-t-il à détruire le web ? De l’avis de nombreux spécialistes de la sécurité informatique, le pire reste à venir… (@PresseCitron); – Attaque informatique de grande ampleur aux Etats-Unis : ce que l’on sait (@LObs); – Dyn: « A moins d’être Google, difficile de résister à ce type de cyberattaques » Stéphane Bortzmeyer, ingénieur réseau spécialisé dans ces questions de sécurité informatique, a répondu aux questions de L’Express. (@Lexpansion).

#Algorithme

Un truc fou : les algorithmes ne suffisent pas à prévenir les crimesLa police prédictive, consiste, pour le dire vite, à utiliser des bases de données de faits de délinquance (quelle est leur nature ? qui les commet ? où ? à quelle fréquence ? etc.) et de faire travailler des algorithmes pour qu’ils fournissent au choix des lieux à risques, ou même des listes de personnes susceptibles d’être impliquées dans des actes de violence. Bien des villes du monde entier – France comprise – se sont dotées de ces outils technologiques censés remplir un objectif parfaitement louable : faire de la prévention. Or, après le temps de l’enthousiasme, vient celui des études, qui douchent un peu froidement. Un exemple est particulièrement intéressant, celui d’un algorithme du nom de “Strategic Subjects List”, qui est utilisé depuis 2013 à Chicago. Le programme a été fabriqué conjointement par le département de la police de Chicago et l’Institut technologique de l‘Illinois. Il identifie et classe les personnes les plus susceptibles d’être impliquées – comme auteurs ou victimes – dans des fusillades. Pour ce faire, il utilise des données comme les arrestations liées à la drogue, l’affiliation à un gang, l’âge lors de la dernière arrestation etc.. Plus de mille personnes sont listées et classées. L’idée est d’identifier les personnes les plus vulnérables à cette criminalité et de leur proposer une aide, en amont. La police se félicite de son outil. Ok, mais le problème, c’est que la criminalité n’a pas baissé à Chicago, où 2016 est même en passe d’être une année record. (@franceculture).

Ethique et algorithme, où est la limite ? En mars dernier, le robot Tay de Microsoft a dû être désactivé par ses créateurs au bout de quelques heures. Explication, cette intelligence artificielle destinée à converser avec les internautes véhiculait des propos racistes, négationnistes ou encore sexistes. Elle était tombée sous l’influence d’interlocuteurs humains mal intentionnés qui lui apprenaient des bêtises. Qui blâmer ? Les trolls qui ont provoqué ces dérives, le robot lui-même ou les développeurs de Tay qui n’avaient pas anticipé le risque ? Ces questions ne relèvent plus de la science-fiction : face à la place croissante des algorithmes dans notre quotidien, il est urgent d’y répondre. Pensons aux voitures autonomes qui sont déjà en circulation : quelle action programmer s’il faut arbitrer entre tuer un piéton ou les passagers du véhicule ? La machine se pose des problèmes techniques, mais aussi éthiques.   (@EchosBusiness).

#Ville

Gestion des données : Les trois défis IoT de la ville intelligente. Pour le chercheur newyorkais Derek Werthmuller, l’intégration de l’Internet des Objets dans la ville pose trois défis majeurs en lien avec la gestion des données. L’Internet des objets au cœur de la ville intelligente ne pose pas temps de problème que ça à mettre en place. Les solutions existent, il faut maintenant choisir parmi les nombreux acteurs présents sur le marché. Le gros problème, le sujet principal, se place dans le truchement de la donnée pour Derek Werthmuller, directeur des technologies et des innovations au center of technology for Government à l’Universitie d’Albany à New York. Dans une tribune pour Govtech.com, Il exhorte les dirigeants à se pencher sur trois points majeurs à questionner sur la donnée pour faciliter la mise en place de la smart city. (@IOT_city).

#Transport

Pour Uber, il y aura toujours besoin de chauffeurs à l’ère de la voiture autonome. Nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter de l’épée de Damoclès technologique qui surplombe le destin des chauffeurs Uber qui se sont récemment professionnalisés grâce à l’application. La plupart d’entre eux considèrent l’activité comme un revenu essentiel à leur vie et certains se projettent dans ce qu’ils considèrent être désormais une carrière à part entière. Néanmoins, les tests s’accélérant et la société étant déterminée à déployer des voitures autonomes sur son parc automobile d’ici à 2020, la menace robotique sur l’emploi des VTC s’approche, aux États-Unis comme en France. Sur le continent américain, certainement parce que les test des Pittsburgh sont assez proches pour concrétiser les angoisses, les médias et même le Président Obama ont pris position sur la question de la robotisation. La voiture autonome est le meilleur exemple de cette transition à venir vers une robotique qui n’a plus besoin des humains, considérés comme force de travail. En France, le sujet paraît bien plus lointain et n’effleure malheureusement que très marginalement la classe politique. (@Numerama).

#IntelligenceArtificielle

L’IA de Microsoft a atteint le niveau de compréhension de l’Homme. C’est une très grande étape pour la recherche sur les intelligences artificielles. Les chercheurs de Microsoft ont réussi à créer une technologie qui comprend une conversation aussi bien qu’une personne normale. L’équipe d’ingénieurs de Microsoft Artificial Intelligence and Research a noté un taux d’erreur de seulement 5,9%. C’est approximativement égal au taux d’erreur que ferait un Homme si on lui demandait de retranscrire une conversation. Le fameux téléphone arabe. C’est le taux le plus bas enregistré jusqu’alors pour le secteur. Le mois précédent, ce même taux était à 6,3%. « Nous avons atteint la parité humaine, » a déclaré Xuedong Huang dans un communiqué. (@siecledigital).

#Politique

Les startup civictech veulent prendre le pouvoir pour une démocratie 2.0. En bouleversant les rapports entre les candidats, les élus et les citoyens, la technologie est en train de donner un coup de fouet aux démocraties. Phénomène en plein essor grâce à la Civic Tech qui est en train d’émerger tous azimut avec pour ambition de remobiliser les citoyens au moment où l’abstention surtout chez les jeunes bat des records. (@latelier) – Les Ces startup qui remobilisent les citoyens : Change.org, plateforme mondiale pour le changement ; Brigade, le 1er réseau pour votants ; Crowdpac, plateforme de crowdfunding de campagne politique ; Voxe, une startup française de comparaison de programmes politiques ; Ma Voix ; Parlement & Citoyens, la startup qui permet aux citoyens de participer à l’élaboration de la loi ; Timshel, une plateforme pour mobiliser la communauté ; Nation Builder, une startup fondée en 2011 pour devenir un leader ; Liegey Muller Pons (LMP), 1ère startup de stratégie électorale en Europe ; Make.org, une civictech qui veut réactiver la démocratie européenne ; Primaire.org, une plateforme qui désigne les candidats aux élections et élabore les programmes politiques ; Fluicity, un réseau citoyen pour la démocratie locale.

Mon-e-parti veut redonner une voix aux électeurs pour réduire l’abstention. A sept mois des élections présidentielles, Mon-eparti veut s’attaquer à l’abstention croissante en redonnant aux Français le goût de se rendre aux urnes. L’idée ? Appliquer une toute nouvelle façon de mesurer –et donc de valoriser– l’opinion du corps électoral, en tirant parti du potentiel du numérique. Et du même coup, proposer une solution en rupture par rapport aux instituts de sondage. L’app sollicite à intervalles réguliers le point de vue des internautes inscrits sur des questions de société, et établit en temps réel des cartographies des opinions. « Il ne s’agit plus que les citoyens posent des questions aux politiques pour qu’ils y répondent, explique Serge Pilicer, le fondateur de la jeune pousse éponyme née en août 2016. Mais d’inverser ce rapport pour que ce soit les politiques qui se positionnent par rapport aux réponses des citoyens. »(@LUsineDigitale).

L’Éthiopie interdit la consultation d’informations sur les réseaux sociaux. Le 9 octobre, les autorités éthiopiennes ont décrété l’état d’urgence pour une durée de six mois, pour tenter d’étouffer un violent mouvement de contestation qui aurait déjà fait 500 morts dans le pays. Deux grands groupes ethniques de l’Éthiopie, les Oromos et les Amharas, protestent contre les atteintes à leurs droits et libertés dont ils seraient victimes de la part du parti au pouvoir. « Les activistes de ces deux ethnies contestent de plus en plus ouvertement ce qu’ils perçoivent comme une domination sans partage de la minorité des Tigréens, issus du nord du pays, qui occupent les postes-clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité », résumait VOAfrique dès le mois d’août dernier. (@Numerama).

#Sante

e-santé: portrait-robot de la startup française. Pour le premier anniversaire de sa création, lundi 24 octobre, l’association France eHealthTech a dévoilé un panorama détaillé de ses 125 adhérents. C’est la première initiative de ce genre à cette échelle. Quel est le profil type d’une startup française spécialisée dans la santé numérique ? (@latribune).