24 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 24 octobre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robot

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Les premiers robots sont nés au siècle des Lumières. Mais les premiers automates datent de l’antiquité. Au Vème siècle avant J.C, le scientifique grec Archytas de Tarente aurait ainsi conçu une colombe artificielle, sans doute propulsée par la vapeur, capable de voler sur 200 mètres. À travers l’histoire, les automates étaient surtout appréciés pour la complexité et la variété de leurs mouvements : plus ils étaient proches du vivant, plus l’artisan était doué. Même Léonard de Vinci a construit un « chevalier mécanique » à la fin du XVe siècle, un automate humanoïde animé par un système interne de poulies. Mais ce n’est que pendant le siècle des Lumières que les automates ont atteint leur pic de popularité, devenant des exemples prisés de l’ingéniosité humaine et des avancées techniques. (@FR_Conversation).

#Surveillance

Twitter coupe l’accès à Snaptrends qui analysait des tweets pour la police. Twitter a confirmé à Mashable jeudi 20 octobre qu’il a récemment mis un terme à ses relations avec Snaptrends. Cette confirmation arrive une semaine après que le réseau social a publiquement confirmé avoir coupé l’accès à d’autres sociétés de surveillance qui commercialisaient à la police des données collectées sur ses utilisateurs. La rupture avec Snaptrends a d’abord été annoncée par The Daily Dot. Snaptrends est un service de surveillance des réseaux sociaux dont le siège est à Austin, au Texas. D’après des échanges entre la police d’Austin et le directeur des ventes de l’entreprise – publiés par The Austin Chronicle en 2015 – Snaptrends « a développé son logiciel intelligent pour servir des organisations de sécurité publique et des agences nationales de renseignement aux États-Unis ». (@MashableFR).

#Piratage

Au secours, mon sex-toy m’espionne ! Août 2016 : au Defcon, grand-messe mondiale des hackeurs, deux chercheurs australiens expliquent à la tribune comment ils ont réussi à prendre le contrôle d’un vibromasseur connecté. L’intérêt de la démarche peut paraître, au choix, grivois ou limité, au regard d’autres présentations qui portent, par exemple, sur la sécurité des véhicules autonomes. Et pourtant. L’opération leur a permis de démontrer que Standard Innovation, le fabricant canadien de ce sex-toy, collectait, en toute discrétion, des données sur l’utilisation faite de leur produit : fonctions privilégiées, périodicité… Mais, surtout, que ces informations pouvaient être dérobées avec toutes les incidences que cela peut avoir : vie intime des utilisateurs jetée en pâture, possibilités de chantage, voire des conséquences encore plus tragiques dans des pays où l’utilisation des sex-toys n’est pas admise. D’anecdotique, la démonstration n’avait donc que l’apparence, mettant une nouvelle fois en lumière les failles de sécurité des objets connectés. Les inquiétudes suscitées par l’Internet des objets (IoT, Internet of Things) sont à la hauteur des espérances qu’il porte. Dans l’agriculture, il permet déjà d’améliorer les rendements, dans la distribution, de mieux gérer les flux. Du côté du particulier, il porte la promesse d’un confort de vie toujours plus grand : clés dématérialisées et partageables, listes de courses qui s’écrivent toutes seules, domotique, etc. (@LeMondefr).

#DonneesPersonnelles

La crise de confiance ou l’alarme silencieuse. L’ACSEL, la Caisse des Dépôts et La Poste ont livré les résultats du 5ème baromètre de la confiance des Français dans le numérique. Les internautes français n’ont pas confiance, à une écrasante majorité, dans les réseaux sociaux, mais continuent massivement de les utiliser. Mais comme souvent en matière de vie privée, les comportements réels tendent, dans ce type d’enquête, à contredire les craintes exprimées. Un exemple ? La confiance à l’égard des réseaux sociaux. Ces services sont presque exclusivement gratuits et se financent par la publicité au travers de l’exploitation des données personnelles. (@zdnetfr).

#Data

Big data et robotique : une longue histoire. Bien que le terme « big data » soit relativement nouveau, le concept fait partie depuis longtemps de l’univers de la robotique. « La robotique a toujours été affaire de données », relate Artur Dubrawski, directeur d’Auton Lab à l’université Carnegie Mellon. « D’après la définition opérationnelle de la robotique, il s’agit d’exécuter de façon répétée la séquence suivante de trois étapes : détecter, planifier et agir. » La détection est nécessaire pour percevoir l’environnement du robot, de sorte qu’il ait conscience de ce qui se passe autour de lui, ainsi que de sa position actuelle dans l’environnement. La planification est nécessaire pour fonctionner selon la fiabilité et la finalité voulues dans les environnements complexes. Enfin, l’exécution et le suivi des actions planifiées sont nécessaires pour atteindre les objectifs prévus. (@zdnetfr).

Olivier Rey : « Nous sommes tellement dans un océan de données que l’enjeu est de savoir récolter… Les statistiques sont devenues la clé de nos sociétés, elles sont partout. Or en partant de ce constat, Olivier Rey veut comprendre pourquoi et comment le monde s’est fait nombre. Il nous montre que le XXe siècle et le début du XXIe siècle sont la continuation d’une dynamique qui s’est mise en place au cours du XIXe. « L’essor statistique va répondre à une grande interrogation qui est ‘dans quel monde vivons-nous ? » Olivier Rey, La Grande Table de @franceculture. Olivier Rey, mathématicien et philosophe, décrit à quel point la statistique a envahi notre vie quotidienne dans un livre : « Quand le monde s’est fait nombre » (Stock, octobre 2016).

#Cyberpiratage

Cyberattaque contre des sites américains : comment les objets connectés ont été utilisés. Une cyberattaque menée en plusieurs vagues a sérieusement perturbé le fonctionnement de nombreux sites internet principalement américains, vendredi 21 octobre. Pendant plus de dix heures, des millions de personnes ont été privées d’accès à plusieurs services comme Twitter, Spotify, Amazon et eBay, soulevant les inquiétudes des autorités. Quelle qu’en soit l’origine – celle-ci est encore inconnue –, l’attaque a mis en lumière les dangers posés par l’utilisation croissante des objets connectés. A priori inoffensifs, les machines à café ou réfrigérateurs connectés peuvent être utilisés à l’insu de leurs propriétaires par des pirates, faute de mécanisme de protection adéquat. (@franceinfo). A lire aussi : Une « capacité d’attaque phénoménale » a été déployée (@Lexpansion) et Une attaque informatique majeure a paralysé une partie du Web pendant plusieurs heures (@Pixelsfr).

Piratage de fichiers d’impression 3D : un drone victime d’une démonstration. Les concepteurs et utilisateurs de drones sont une population particulièrement tentée par l’utilisation de l’impression 3D. Pièces de rechange, personnalisation ; le potentiel est grand. Mais le risque aussi. Des chercheurs universitaires ont pu saboter un drone en piratant l’ordinateur qui contrôle l’imprimante 3D fabriquant les hélices de l’appareil. Les pirates ont changé les paramètres du modèle numérique de l’hélice avant son impression. Résultat : les hélices ont été fabriquées avec une malfaçon, provoquant le crash du drone après deux minutes de vol. (@zdnetfr).

#Convergence

HBO et CNN changent de propriétaire dans une méga-fusion à 78 milliards d’euros. Ce mariage va bouleverser le paysage des médias américains. Le géant des télécommunications AT&T a annoncé samedi 21 octobre racheter pour 85,4 milliards de dollars (soit plus de 78,4 milliards d’euros) Time Warner, propriétaire des chaînes de télévision CNN et HBO et des studios de cinéma Warner Bros. La transaction s’élève au total à 108,7 milliards de dollars (soit plus de 99,8 milliards d’euros) si on inclut la dette, a tenu à préciser AT&T dans un communiqué. Un peu plus tôt, une source bancaire avait indiqué à l’AFP que l’opérateur avait accepté de débourser plus de 80 milliards de dollars pour TimeWarner, qui abrite la cultissime série « Game of Thrones ». Ce mariage crée un mastodonte aussi bien dans les contenus que les tuyaux, avec des parts de marché importantes dans ces deux secteurs aux marges très lucratives, notamment les contenus qui attirent Amazon, Netflix et désormais Google. (@LeHuffPost).

#Presse

Le jeu vidéo est-il l’avenir de l’info ? Longtemps considéré comme une activité futile réservée aux plus jeunes, le jeu vidéo est désormais étudié dans les écoles de journalisme ! Le GEN (Global Editors Network), un réseau qui regroupe plus d’un millier de rédacteurs en chef du monde entier, lui a même consacré une conférence lors de son colloque annuel, il y a quelques semaines, à Vienne (Autriche). Son titre : « Les newsgames, un nouveau terrain de jeu pour les médias ? » « Ces mises en scène peuvent aider les internautes à mieux comprendre certaines formes d’information, en particulier le fonctionnement de situations ou de systèmes complexes comme une crise humanitaire, une élection présidentielle ou la gestion du budget d’un Etat », estime Stéphane Natkin, professeur au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers), directeur de l’Enjmin (Ecole nationale des jeux vidéo et médias interactifs numériques, à Angoulême), et persuadé depuis longtemps que les outils interactifs vont peu à peu envahir l’ensemble des médias. (@LesEchos).

#Education

Comment enseigner le doute sans tomber dans le relativisme ? Depuis une dizaine de jours, la plupart des élèves et des enseignants français peuvent lire la presse quotidienne nationale sans rien avoir à débourser. La plateforme LireLactu met à leur disposition, en ligne, les principaux titres de la presse française. Ce nouvel outil doit aider l’école à remplir une de ses missions essentielles : développer l’esprit critique chez les élèves. Mais aiguiser l’esprit critique, éduquer à l’incertitude, peut s’avérer un terrain glissant. Comment faire pour que cette incitation à la remise en question ne se retourne pas contre ceux qui enseignent les savoirs, et contre les savoirs eux-mêmes ? Par exemple, un élève, qui remet en cause la théorie de l’évolution, exerce-t-il son droit légitime à l’esprit critique ? (@franceculture).

#Decryptage

Pour cette deuxième vidéo, Meta Media revient sur l’une des tendances incontournables de l’ère numérique : le live streaming. Si 2016 a incontestablement été l’année de la vidéo, c’est bel et bien le live streaming qui s’est imposé dans nos usages jusqu’à devenir partie intégrante de notre quotidien. Désormais, la télé n’a plus le monopole du direct : le live streaming est à la portée de tous et il suffit d’un smartphone et d’une application vidéo pour lancer un live. Mais la concurrence entre les grandes plateformes et les applications de live qui apparaissent chaque jour (ou presque) est rude. (@Metamedia).

#JeuVideo

L’e-sport est-il devenu un sport comme les autres ?  Les 20 formations de l’élite française du football vont participer à la première « e-Ligue 1 », disputée sur le jeu vidéo Fifa 17 et annoncée mardi 18 octobre par la Ligue de football professionnelle (LFP). L’arrivée de l’instance organisatrice de la Ligue 1 dans le secteur des compétitions de jeux vidéo marque sans doute une nouvelle étape dans le développement de l’e-sport en France. Au point d’en faire désormais un sport comme les autres ? (@franceinfo).

Mediajam: découvrez nos huit jeux vidéo citoyens et engagés. Développeurs, journalistes et graphistes, aguerris et néophytes, professionnels et étudiants : ils étaient quarante-quatre, répartis en huit équipes, à mettre en commun leurs expertises et à s’enfermer, les 7, 8 et 9 octobre, dans les locaux de Mediapart pour une game jam, événement citoyen consacré à la création de jeux vidéo engagés en un temps limité. Au bout de quarante-huit heures d’intense production, huit prototypes de jeux ont éclos. Huit univers aux thématiques et aux graphismes variés mais qui s’accordent sur plusieurs points : ils ont pour sujet les comptes de campagne des candidats, le tirage au sort en politique, l’influence réelle ou supposée des médias, le travail acharné de journaliste d’investigation, les relations internationales en période de crise, le monde du travail de demain ou encore la fabrique de l’opinion publique : durant deux semaines et en exclusivité pour les abonnés de Mediapart, ces huit jeux à enjeux sont à télécharger et à découvrir ci-après. ies ! (@Mediapart).