16 Avr

Des microplastiques apportés par les airs polluent l’atmosphère jusqu’en altitude dans les Pyrénées

Pyrénées ariégeoises
©EG / France 3 Occitanie

Des microplastiques transportés à travers les airs peuvent atteindre des zones isolées, relativement épargnées par l’activité humaine, révèle une étude parue lundi dans Nature Geoscience, qui a étudié une zone reculée des Pyrénées françaises.

Des échantillons récoltés à 1500m dans une zone isolée

Pendant cinq mois de l’hiver 2017-2018, des chercheurs du CNRS, des universités de Toulouse, d’Orléans et de Strathclyde en Ecosse, ont récolté des échantillons sur la station météorologique de Bernadouze, à près de 1.500 mètres d’altitude.
Elle se trouve dans une zone protégée Natura 2000 située à plus de 5 kilomètres du village le plus proche et à environ 120 kilomètres de Toulouse, relativement isolée.

« Les chercheurs ont décompté un dépôt de plus 365 particules de microplastiques par mètre carré par jour », selon un communiqué.

Le vent, la neige et la pluie ont transporté ces microparticules

Comment sont arrivés là ces petits fragments de plastique, dont certains sont invisibles à l’oeil nu ? Ils ont été transporté par le vent, la neige et la pluie, répond l’étude.

Notre principale découverte est que les microplastiques sont transportés dans l’atmosphère et déposés dans une région de haute montagne isolée, loin de toute ville importante ou de source de pollution locale. Cela fait des microplastiques un polluant atmosphérique,

a expliqué l’une des coauteurs de l’étude, Deonie Allen.

Si la découverte de microplastiques dans cette zone proche du Pic du Trois Seigneurs n’a pas été une surprise totale, malgré l’absence d’une grande ville à proximité ou d’une autre source de pollution, « nous ne nous attendions pas à en trouver autant », a souligné le chercheur.

Des plastiques de toutes sortes

Ces résultats sont comparables à ceux observés dans une mégalopole comme Paris, où les taux de microplastique ont été mesurés par le passé, a précisé Deonie Allen.

Ces microplastiques, certains plus fins qu’un cheveu humain, d’autres n’atteignant pas cinq millimètres, « ont pu parcourir 95 kilomètres, mais en l’absence de sources de pollution locale majeure de plastique, ils ont probablement voyagé plus », selon Deonie Allen.

« Il est étonnant et inquiétant de voir autant de particules trouvées sur le site des Pyrénées », abonde un autre scientifique, Steve Allen,chercheur associé à l’EcoLab de Toulouse et doctorant à l’Université de Strathclyde, cité dans le communiqué.

« Cela laisse penser que ce n’est pas seulement dans les villes que vous respirez cela« , poursuit le chercheur, qui rappelle que les déchets plastiques représentent un « problème mondial croissant ».

Les minuscules fragments de plastique recueillis proviennent aussi bien d’emballages, de sacs, de textile ou d’objets à usage unique.

Quel impact pourraient avoir ces microplastiques sur les montagnes ? « Pour le moment nous savons que c’est un problème, mais nous ne savons pas dans quelle mesure », fait savoir Deonie Allen.

Les études se multiplient pour étudier les effets du plastique, des plus petits bouts aux plus gros, sur l’environnement, alors que des dizaines de millions de tonnes se retrouvent dans la nature et finissent dans les océans.

Avec AFP

02 Juil

Depuis le Pic du midi, on mesure le radon pour évaluer la qualité de l’air

Au Pic du Midi, on mesure le radon depuis 2017
©France 3 Occitanie

Le Pic du Midi est essentiellement touristique mais il est toujours occupé par des scientifiques qui se consacrent à l’étude de la qualité de l’air. Depuis 2017, un appareil a été installé à 2877m pour mesurer la gaz radon, l’un des indicateurs de la pollution atmosphérique.

En France il existe 9 stations de mesure du gaz radon dans l’atmosphère, dont celle du Pic du Midi. Le gaz radon est présent dans l’atmosphère en très petite quantité, sa présence traduit les pollutions des masse d’air. Le mesurer depuis le sommet en altitude offre des avantages. En effet, les capteurs ne sont pas soumis à une source de pollution proche. Les données ainsi recueillies permettent doc d’évaluer de façon plus juste la présence des gaz à effet de serre dont le radon. D’autres gaz, indicateurs de pollution sont aussi analysés des polluants de l’air comme l’ozone, le monoxyde de carbone, les aérosols, les gaz à effet de serre, le mercure élémentaire et oxydé…

Régis Cothias et Emmanuel Fillon se sont rendus dans le bâtiment où les scientifiques travaillent :

28 Avr

Opération nettoyage de printemps sur les pistes de Font-Romeu Pyrénées 2000

©Mairie de Font-Romeu

©Mairie de Font-Romeu

La saison de ski vient à peine de s’achever que déjà les pistes de la station des Pyrénées-Orientales Font-Romeu Pyrénées 2000 sont débarrassées des déchets et divers objets qui ont été « oubliés » par les skieurs. Une vingtaine de sacs de 120 litres remplis de déchets ont été collectés par les personnels de la station.

Le ski sur pistes est une activité sportive et ludique qui laisse de nombreuses traces dans la nature. Parmi lesquelles les déchets et divers objets oubliés, abandonnés ou clairement jetés sur les pistes et leurs à côté.

Une opération de ramassage a été réalisée par les personnels de la station. Il a été ramené vers les poubelles une vingtaine de sacs de 120 litres remplis de déchets en tous genres : canettes, mégots, sacs, gobelets… Cette action entend contribuer à la diminution de la pollution liée à l’activité touristique en préservant les sols et par conséquence la faune et la flore. Les pentes ainsi dégagées sont plus agréables à regarder quand la neige est partie. Mais c’est aussi la pollution invisible qui est ainsi combattue. A titre d’exemple, un seul mégot pollue 1 m3 de neige de par la toxicité de ses composants. A la fonte de la neige ces composants se diluent dans les cours d’eau et les nappes phréatiques.

Mais il reste encore beaucoup à nettoyer. Pour ceux qui souhaitent participer deux autres campagnes de ramassage auront lieu cette année organisées par l’association Staps EcoloCo et le ski-club Bolquère-Pyrénées 2000 le 20 mai prochain.

14 Déc

Air pollué dans les Hautes-Pyrénées : l’interdiction de faire des écobuages prolongée

©France 3 Midi-Pyrénées

©France 3 Midi-Pyrénées

Alors qu’un nouveau pic de pollution de l’air est en cours sur le département des Hautes-Pyrénées, la Préfecture prolonge l’arrêté interdisant les écobuages non maîtrisés jusqu’au 20 décembre.

L’ORAMIP (Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées) alerte les habitants du département des Hautes-Pyrénées sur les niveaux de concentrations en particules en suspension. Ceux-ci sont supérieurs à 50 microgrammes par mètre cube ce mercredi 14 décembre 2016.

La raison de ce nouvel épisode de pollution tient de la conjonction entre un anticyclone bien installé qui empêche la circulation de la masse d’air et l’accumulation des particules fines liées principalement au  trafic routier, le chauffage, les activités liées à l’industrie. Le manque de vent n’aide pas à résoudre la situation, donc l’indice de l’air est mauvais sur le département.
La préfecture a donc décidé de prolonger, l’interdiction de écobuages non maîtrisés sur les estives en montagne, cela jusqu’au 20 décembre 2016, alors que de nombreux feux ont été declenchés ces derniers jours, nécessitant de nombreux moyens pour les circonscrire. Le rsique étant important en raison de la sécheresse des sols.