06 Août

Une mission scientifique étudie les effets du réchauffement climatique sur la flore des Pyrénées

Vue sur le Vignemale depuis le pic de Labas
©Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées

Une équipe du conservatoire botanique national des Pyrénées a passé 3 jours en juillet à presque 3000m d’altitude dans les Pyrénées. Objectif de la mission : évaluer les effets du réchauffement climatique sur la flore des sommets pyrénéens. Une autre exploration sera conduite dans 7 ans pour faire la comparaison.

La température a augmenté de 1,2°C en moyenne dans les Pyrénées en 60 ans

Entre 1949 et 2010, la température moyenne enregistrée dans le massif a progressé de 1,2 °C tandis que les précipitations ont diminué de 2,5% en moyenne. A cette constatation générale, il faut toutefois préciser que des variantes non négligeables interviennent en fonction des versants, des vallées et de leur exposition. Mais dans tous les cas, les scientifiques pensent que la chaîne des Pyrénées présente un haut degrés de vulnérabilité face au changement de climat.

Un programme transfrontalier pour étudier l’impact sur la flore

Le nom du programme de recherche mené par le conservatoire botanique est FLORAPYR. L’opération consiste à faire des inventaires floristiques et à les comparer au fil des années. Plusieurs sites ont déjà été étudiés, notamment dans les Pyrénées espagnoles aragonaises et dans la partie française orientale. Dans les Pyrénées centrales, l’étude porte sur 4 sommets situés non loin les uns des autres et peu fréquentés par les randonneurs, afin que la nature étudiée soit la plus intacte possible.

Deux premiers sommets, le petit pic Cardal (2312m) et le pic du Cardal (2563m) ont été étudiés en 2018.

Fin juillet 2019, ce sont le pic du lac des Gentianes (2729m) et le pic de Labas (2947m) qui ont été faits l’objet des explorations floristiques.

Installation d’un quadrat pour effectuer un relevé de végétation
©Conservatoire botanique des Pyrénées

L’objectif pour le conservatoire est de revenir tous les 7 ans pour réaliser un nouvel inventaire, en suivant rigoureusement le même protocole, afin que les résultats puissent être comparés et faire l’objet à moyen terme d’une analyse sur les conséquences du réchauffement climatique.

Déploiement du protocle GLORIA au sommet du pic de Labas à 2947m
©Conservatoire de botanique national des PYrénées

Les prochains relevés sont prévus pour 202, 2033, 2040….

 

25 Juin

« La flore des Pyrénées » et les « 100 plus belles voies des Pyrénées occidentales » deux livres pour les amoureux des Pyrénées

Rando-éditions propose deux ouvrages pour les insatiables des Pyrénées. Le premier consacré à la flore est une encyclopédie à lui seul sur les essences de la chaîne. Le deuxième s’adresse aux amateurs de grimpe et de vertige.

Découvrir la flore des Pyrénées – 400 espèces dans leur milieu. ce livre de Françoise Laigneau est une mine d’or. 400 plantes des Pyrénées, y sont recensées, photographiées, expliquées. Pour chacune d’entre elles, on y découvre ses caractéristiques principales.
Françoise Laigneau est également accompagnatrice en montagne. Elle scrute la flore au gré de ses randonnées et en a fait une de ses spécialités.

100 plus belles voies des Pyrénées occidentales. Le livre propose une 100 aine de topos de grandes voies, des classiques aux plus sauvages sur les deux versants français et espagnols. L’ouvrage est le fruit d’un collectif de montagnards passionnés qui ont testés chacun des itinéraires. Le livre est parfait pour qui veut s’engager dans une voie car enrichi de nombreuses descriptions, de photos et de tracés précis.

Voir tous les livres de Rando-editions.

05 Déc

Ariège : la réserve d’Orlu récompensée pour son travail pour la conservation de la biodiversité

Réserve d’Orlu
©France 3 Occitanie

En Ariège, la réserve nationale d’Orlu fait partie des dix sites naturels français qui viennent d’être inscrits sur la liste verte des aires protégées par l’Union Internationale pour la Conversion de la Nature. Une récompense pour tout le travail effectué afin de maintenir la biodiversité de la réserve.

Avec cette inscription la réserve nationale d’Orlu fait désormais partie des aires protégées inscrites sur la très sélective liste verte de l’Union Internationale pour la conservation de la nature. Il s’agit d’une reconnaissance internationale pour l’ONCFS en charge de la gestion de ce territoire de montagne depuis 1974.
L’attribution d’un label est important pour accompagner les aires naturelles dans leurs actions de protection de la faune et de la flore.

Les agents de l’ONCFS ont pour mission d’entretenir la riche biodiversité de la réserve, qui s’étend sur 4250 hectares de haute montagne (930 à 2765 m). La zone, créée en 1943, abrite des espèces sensibles, endémiques des Pyrénées. Les randonneurs y trouvent une multitude d’espèces de montagne parmi les plus fragiles comme le Grand tétras, le lagopède, la perdrix, le gypaète barbu, l’euprocte des Pyrénées, le desman, l’isard ou encore la marmotte.

Afin d’officialiser le titre, une réception sera organisée le mardi 11 décembre de 17h à 18h30 au musée de l’homme à Paris.

Reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol

13 Juil

Video – Dans les Pyrénées, explosion de fleurs sauvages

Le lys Martagon
©France 3 Occitanie

Avec quelques semaines de retard en raison des conditions climatiques chaotiques passées, les estives sont en ce moment couvertes de fleurs sauvages. Formes, couleurs, arômes, elles font le plaisir des randonneurs par leur beauté et leur diversité.

Au même titre que la faune, la présence en abondance de fleurs sauvages en début d’été sur les estives des Pyrénées est le signe d’une nature saine et préservée. En ce moment dans le massif du Tabe, près des Monts d’Olmes en Ariège, le spectacle est magnifique, entre gentianes, lys et arnicas ou rhododendrons, on peut assister à un festival de couleurs. Un spectacle éphémère dont il faut vite profiter avant que la chaleur ne vienne le dessécher et en ternir l’éclat.

Ali Martinky et Pascal Dussol sont partis en randonnée avec Alain Rivière, éleveur aux Monts d’Olmes :

17 Fév

Le Parc national des Pyrénées initie le public à l’observation de la faune et de la flore

Point rencontre avec un garde moniteur au Pont d'Espagne ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Point rencontre avec un garde moniteur au Pont d’Espagne
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

En hiver, les Pyrénées, offrent des moments magiques d’immersion dans la nature par l’observation de la faune et de la flore. Afin d’initier les vacanciers, le Parc National des Pyrénées organise 2 fois par semaine des points rencontres.

L’isard se montre plus facilement quand la neige est là. Il vient chercher à moyenne altitude la végétation dont il a besoin pour se nourrir. C’est entre autres, ce que les touristes venus skier ou se promener au Pont d’Espagne, verront. Les gardes moniteurs du parc seront là pour les aiguiller dans leur observation. Le tout enrichi d’une petite leçon d’histoire sur le Parc, le développement de la population des isards et bien d’autres informations sur la richesse du territoire.

Les rencontres sont organisées deux fois par semaine sur au Pont d’Espagne au dessus de Cauterets.

Paysage Pont d'Espagne ©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Paysage Pont d’Espagne
©Régis Cothias / France 3 Midi-Pyrénées

Régis Cothias et Jean-Yves Bascands se sont rendus sur place


Observation de la faune et de la flore en hiver dans les Pyrénées

10 Mar

La commission européenne place le desman des Pyrénées sous haute protection

Desman des Pyrénées ©David Perez

Desman des Pyrénées ©David Perez

Le desman des Pyrénées, espèce endémique et très fragile, fait l’objet d’un programme de protection spécifique du programme européen Life +. Son objectif, mieux protéger cette espèce peu connue et très vulnérable.

L’habitat du desman des Pyrénées, un petit mammifère semi-aquatique doté d’une petite trompe, « est menacé », ont alerté mardi à Toulouse des scientifiques en présentant une aide du programme européen Life+, pour protéger cette espèce peu connue.

« L’enjeu de conservation est important, il faut agir vite », a alerté Mélanie Némoz, animatrice de Life + Desman, un nouveau plan quinquennal, qui succède au plan national d’action (PNA) en place depuis 2010.

Cet animal d’aspect étrange, mélange de rat et de fourmilier, est présent dans les rivières pyrénéennes et au nord-ouest de la péninsule ibérique. « On connaît très peu de choses sur ce mammifère semi-aquatique et insectivore », a reconnu Frédéric Blanc, chargé de mission du programme Life+ Desman.
Le Galemys pyrenaicus, ou rat-trompette, n’a été décrit qu’en 1811 par le naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, une découverte relativement tardive qui en dit long sur les difficultés à cerner un mammifère essentiellement nocturne passant le plus clair de son temps dans l’eau.
Toutefois, le plan national d’action a permis de « montrer que les populations sont plus importantes à l’est de la chaîne des Pyrénées et surtout que l’aire de répartition du desman a chuté de 60% en 20 ans », a souligné M.Blanc.

Quelques images de l’animal dans son milieu naturel :

En quoi consiste le programme Life + en faveur du desman

Le projet Life+ Desman, d’un montant de 2,5 millions d’euros, est financé à hauteur de 50% par la Commission européenne. « Il prend la suite du PNA et aura un côté plus opérationnel. Son objectif est de conserver les populations de desmans et leur habitat », a précisé Mme Némoz. Grâce à un radio-pistage (des animaux sont équipés d’un émetteur), les scientifiques espèrent observer les conséquences des installations hydroélectriques dans les cours d’eau et « voir ce qu’on peut faire pour mieux les préserver », a détaillé Vincent Lacaze, coordinateur de l’association des Naturalistes de l’Ariège.
Le desman est encore mal connu des spécialistes, des locaux et du grand public « et doit faire l’objet de davantage de communication », a ajouté Mme Némoz.

L’espèce est classée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature et se trouve dans la catégorie « quasi menacée » au niveau national. Cependant, « au vu des résultats de nos dernières études, le desman pourrait être classé dans la catégorie +vulnérable+, voire +en danger+ en France », selon Mme Némoz.