17 Jan

Législatives, 2ème de Haute-Saône : c’est reparti pour un tour !

Edwige Eme, candidate dans la deuxième circonscription de Haute-Saône ?

Edwige Eme, candidate dans la deuxième circonscription de Haute-Saône ?

Le Parti Socialiste a tenu un conseil fédéral en Haute-Saône hier soir à propos des élections législatives. C’est la deuxième circonscription qui pose problème depuis plusieurs mois. Une chose certaine : ceux qui souhaitent « y aller » ont jusqu’au 15 février pour déposer leur candidature, dixit Loïc Niepceron, n° 1 du PS du département. Pour le reste, tout reste ouvert…Ou presque !

Résumé des épisodes précédents : le processus est lancé cet automne. Un candidat se déclare dans chacune des deux circonscriptions de Haute-Saône. Laurent Ricard dans la première, (il a été confirmé hier) et Jérôme Laroche, jeune conseiller municipal à Lure, dans la deuxième.

Mais le trop jeune élu luron est-il de taille à affronter le candidat du Front National ? se demandent certains…  Le parti de Marine Le Pen réalise à peu près 40 % des voix dans cette circo. Elle pourrait donc basculer dans le giron du FN, la droite, elle, étant faible. Pas d’erreur d’inattention possible, affirment les responsables du PS. Le « processus démocratique » est donc arrêté.

Yves Krattinger, ancien sénateur et actuel président du conseil départemental, s’interroge à haute voix : pourquoi pas moi ? Mais pas certain que les militants du PS soient enthousiastes pour lui confier ce rôle, malgré toutes les qualités qui lui sont reconnues dans les rangs socialistes. Yves Krattinger est âgé de 68 ans. Et l’heure électorale semble être au renouvellement. Une réunion « secrète » se tient à Villersexel. En l’absence du député PS sortant, Jean-Michel Villaumé, en déplacement aux Etats-Unis qui n’apprécie guère d’être mis ainsi à l’écart. Ce soir-là, Yves Krattinger ne se déclare pas… et laisse toujours le doute planer.
Donc, un conseil fédéral s’est tenu hier soir. Yves Krattinger ne s’est toujours pas déclaré. Deux candidats ont annoncé leur volonté de se présenter : toujours Jérôme Laroche, de Lure, et Jean-François Loch, adhérent à Héricourt mais habitant et travaillant à Besançon.

Seule avancée notable : « ceux qui sont intéressés ont jusqu’au 15 février pour déposer leur candidature » affirme Loïc Niepceron, numéro 1 du PS dans ce département. Toujours selon lui, la réunion se serait déroulée dans un bon climat. Et les 192 militants socialistes devraient voter « fin février-début mars ». Précision importante apportée par Loïc Niepceron : le résultat du vote est transmis à la convention nationale qui entérine ou pas… C’est elle qui, staturairement, a le dernier mot.

 

Plusieurs inconnues demeurent.

 

*La guerre entre Lure et Héricourt va-t-elle être rallumée ? Il y 10 ans, Jean-Michel Villaumé, alors maire d’Héricourt, avait été choisi pour la législative, au détriment du maire de Lure, Eric Houlley. L’antagonisme entre les deux villes n’est pas complètement dissous.

*Faut-il une femme ? La question a été clairement posée hier soir. La première circonscription haut-saônoise est déjà occupée par un homme, Laurent Ricard. Deux hommes pour deux circo… Mauvais affichage !

*Du côté des femmes, qui ? On a entendu parler d’Isabelle Arnould, première adjointe à Lure. Elle a coupé court aux sollicitations. Elle souhaite se consacrer à sa ville, pour, peut-être prendre la succession d’Eric Houlley, le moment venu.

* Edwige Eme ? (Déjà je décline tout lien  de parenté avec cette élue… dont j’ai fait la connaissance lors de la campagne des législatives en 2012…). Elle est conseillère municipale à Fontenois-les-Montbozon, conseillère départementale et même vice-présidente chargée des routes au département.

Sur le plateau de « Dimanche en Politique », il y a deux jours, je lui ai posé la question d’une éventuelle candidature. Elle n’a pas dit non. Même si elle ne s’est pas déclarée lors du conseil fédéral auquel elle assistait hier soir, elle pourrait déposer sa candidature.

Elle travaille avec le député sortant Jean-Michel Villaumé depuis 10 ans, comme suppléante puis comme assistante parlementaire. Et donc aussi avec Yves Krattinger au département depus sa première élection en 2004.

*D’autres querstions demeurent, sur le contexte national. Quel sera le climat après la primaire, l’élection présidentielle ? Et Emmanuel Macron : combien de divisions pour ces législatives ? Impossible de deviner le paysage de la gauche aujourd’hui pour le 11 juin, date du premier tour des législatives.

*Pour revenir en Haute-Saône, Yves Krattinger va-t-il y aller ou pas ? et si c’est non, soutiendra-t-il quelqu’un ?

Rien ne pourra se faire contre lui, ni même sans lui. Il reste l’homme fort du département. C’est lui qui détient la clé. Et les 192 militants socialistes de la circonscription.