10 Juin

Marie-Guite Dufay : quel début de mandat !

 

Marie-Guite Dufay au conseil régional BFCMarie-Guite Dufay a été élue présidente du Conseil régional le 4 janvier dernier. Dès son élection, seulement au second tour, à cette semaine de juin, avec un couac retentissant sur les FRAC (les fonds régionaux d’art contemporain), ses six premiers mois ont été difficiles… et les polémiques fort nombreuses. Ce samedi à 11 heures, elle s’explique dans l’émission « La Voix est Libre » face à deux opposantes, Catherine Vandriesse, Les Républicains, et Sophie Montel, Front National.

Une fusion, ce n’est pas facile mais autant de fausses notes sèment le trouble.

Déjà, lors de l’élection du président le 4 janvier, sa majorité lui fait défaut. Enfin, les deux conseillers régionaux du Parti Radical de Gauche. Sa majorité ? 49 PS et 2 PRG… Marie-Guite Dufay n’est élue qu’au second tour… Le PRG ne vote pas pour elle au premier tour, histoire de lui rappeler qu’il existe.

Deux décisions liées à des questions financières créent la polémique : l’augmentation des indemnités des élus et de la carte grise. Les conseillers régionaux votent une hausse  de leurs indemnités : ils perçoivent maintenant 2280 €, les vice-présidents, 3193 €. Soit + 20 % par rapport à la précédente mandature. Cette hausse était prévue dans la loi, la région augmentant son nombre d’habitants. Mais l’effet est désastreux.

Concernant la carte grise, le cheval fiscal est de 36 € en Franche-Comté, 51 € en Bourgogne. L’alignement se fait par le haut, là aussi par un vote de l’assemblée régionale : 51 € pour tout le monde, soit 17 millions de plus à payer pour les Francs-Comtois… Dans la région de l’automobile, cette décision passe mal.

Le mois dernier, malgré les pressions de François Rebsamen, maire socialiste de Dijon, Marie-Guite Dufay prend la décision d’installer le siège du conseil régional à Besançon, « dans un souci d’équilibre »… A Besançon, Jean-Louis Fousseret la joue modeste. Tollé à Dijon, du côté de François Rebsamen et des élus socialistes dijonnais.

Cette semaine, c’est l’ancien président socialiste du conseil régional de Bourgogne, François Patriat, qui pousse un coup de g… Il accuse la nouvelle équipe de vouloir saborder le FRAC de Bourgogne, le budget des FRAC étant attribué, selon lui, à 85 % à celui de Besançon.

La prochaine séance, c’est le 24 juin. Ce jour-là, doit avoir lieu le vote, entre autres, sur le fameux lieu du siège du conseil régional…

Le Front National a déjà annoncé que ses 24 élus voteront pour Besançon. Sophie Montel nous le confirmera certainement dans l’émission demain.

A droite, c’est plus compliqué… Catherine Vandriesse, Les Républicains, nous expliquera comment son groupe votera. Alain Joyandet et d’autres élus francs-comtois ont déjà annoncé la couleur : pour Besançon. D’autres élus Les Républicains ne sont pas favorables à Besançon..

A gauche, c’est encore plus compliqué. Marie-Guite Dufay espérait encore il y a quelques jours que sa majorité resterait soudée et la suivrait dans sa décision « bisontine »… Pas sûr que les élus dijonnais soient sur la même longueur d’onde… Pour ces conseillers régionaux, leur avenir politique passe forcément par un certain François Rebsamen… Il ne faut pas insulter l’avenir et le patron…

 

Entre des couacs, une majorité étriquée, des décisions polémiques, des rivalités territoriales plus que politiques mais quand même des postures politiques et un budget « contraint » comme ont dit, beaucoup de questions pour nos invitées dans l’émission demain.

 

Vous pouvez d’ailleurs poser vos questions sur le site de l’émission.