26 Juin

Alain Joyandet: « Je suis responsable, je ne veux pas aller contre ma famille politique »

Alain Joyandet s'est expliqué sur les conditions du retrait de sa candidature (©f3fc)

Alain Joyandet s’est expliqué sur les conditions du retrait de sa candidature (©f3fc)

Devancé par le centriste bourguignon François Sauvadet pour l’investiture des Républicains et de l’UDI aux régionales, le Franc-Comtois Alain Joyandet ne prendra pas le risque d’une candidature dissidente. Le sénateur républicain de Haute-Saône fera cause commune avec le député de Côte d’Or. Il a obtenu des garanties en échange de son retrait. Interview.

Il est, en quelque sorte, le dindon de la farce. Un jeu de dupes mené par celui là même qui, il y a six mois, l’encourageait à se présenter en Bourgogne Franche-Comté. Nicolas Sarkozy a donc préféré François Sauvadet à l’un de ses plus proches soutiens, dans le cadre d’un accord entre les Républicains et l’UDI.

Alain Joyandet, sacrifié au nom de l’intérêt supérieur de la droite, c’est la version officielle, mais plus sûrement sur l’autel des ambitions élyséennes de Nicolas Sarkozy, qui a besoin du soutien des centristes pour contrer Alain Juppé lors de la primaire des candidats de droite pour la présidentielle 2017.

Ces derniers jours, le sénateur de Haute-Saône a sciemment laissé entendre qu’il « n’excluait absolument pas d’être candidat divers droite ».

La menace d’une dissidence, pour mieux monnayer son retrait. Si des questions demeurent sur la prise en charge des frais de campagne déjà engagés (Alain Joyandet est en campagne depuis le mois de décembre, il a loué trois locaux de campagne, à Dijon, Besançon et Vesoul, et a publié un journal de campagne), les négociations lui ont été profitables: Alain Joyandet, en cas de victoire de la droite en décembre, deviendra le 1er vice-président de la Région et le président du groupe de droite au sein de l’Assemblée. Il devient également conseiller politique de Nicolas Sarkozy, apparaissant désormais tout en haut de l’organigramme des Républicains.

Reste maintenant à concrétiser ce rassemblement de la droite, une union qui, pour l’instant, ne semble que de façade.

L’interview d’Alain Joyandet sur le plateau de France 3 Franche-Comté

Le reportage de Lilian Melet et Romain Liboz

A lire aussi:

Régionales: Alain Joyandet se range derrière François Sauvadet

Désignation de François Sauvadet: le « oui mais » de deux députées républicaines pro-Joyandet

Régionales: François Sauvadet « tend la main » à Alain Joyandet

François Sauvadet, le choix de Nicolas Sarkozy