22 Déc

2014: le meilleur de l’année politique en 4 minutes chrono

urneenveloppesAvant de s’élancer avec bonheur vers 2015, rembobinons 2014. L’année qui vient de s’écouler fut riche en élections (municipales, européennes, sénatoriales) et modifia sensiblement le paysage politique franc-comtois. Jean-Pierre Chevènement, Jean-François Humbert et Jean-Pierre Michel ont tiré leur révérence. La droite (UMP et UDI) progresse, le Front national aussi. La gauche, et particulièrement le Parti socialiste, a multiplié les échecs. Quant à la parité, c’est toujours pas gagné… Notre résumé en images.

Rétro signée Jérémy Chevreuil et Stéphanie Chevalier
Avec Jacques Faivre, maire de Marnoz (Jura) pendant 13 ans; Etienne Butzbach, maire PS de Belfort (2007-2014); Jean-François Longeot, sénateur DVD du Doubs; Jean-Pierre Chevènement (le 3 octobre 2014)

Les tops:

  • L’UMP et ses alliés aux municipales: au début de l’année, sur 42 villes de plus de 3500 habitants, la droite en administrait 18. Après les municipales de mars, elle en dirige 30. Victoires symboliques à Belfort (Damien Meslot), Dole (Jean-Marie Sermier) et Montbéliard (Marie-Noëlle Biguinet). Les sénatoriales permettent aux UMP Alain Joyandet, Michel Raison et Jacques Grosperrin de retrouver un siège de parlementaire. La droite qualifie aussi Jean-François Longeot et le quadragénaire Cédric Perrin.
  • Le Front national: A l’image de sa tête de file régionale, Sophie Montel, le Front national a confirmé son implantation dans la région. Trois listes (seulement) aux municipales, mais une qualification à chaque fois pour le second tour et des élus à Besançon, Belfort et Montbéliard. Surtout, Sophie Montel est désormais la seule députée européenne de Franche-Comté.
  • Pierre Moscovici: N’en déplaise à ses détracteurs, Pierre Moscovici ne pouvait être classé dans une autre catégorie. Il a commencé l’année ministre, il l’a termine commissaire européen. On connaît parcours moins réussi. Malgré l’affaire Cahuzac, malgré la défaite aux municipales à Valentigney, l’ancien député du Doubs a mené sa barque sans sourciller.

Les flops: 

  • Le PS: Dur, dur d’être un parti de gouvernement. Municipales, européennes, sénatoriales: le PS a enchaîné les défaites en 2014. Il ne conserve que trois villes de plus de 10.000 habitants: Besançon (Jean-Louis Fousseret), Audincourt (Martial Bourquin) et Héricourt (Fernand Burkhalter), et un seul sénateur, Martial Bourquin. Un scrutin au cours duquel la gauche perd quatre sièges.
  • La parité: plus que jamais, l’homme est un animal politique, et seulement l’homme… Aucune femme parmi les huit sénateurs de Franche-Comté, et la Montbéliardaise Marie-Noëlle Biguinet doit se sentir bien seule parmi les maires de grandes villes…
  • La réforme territoriale: des collectivités plus efficaces et même, pourquoi pas, des économies d’échelle: cela aurait pu faire consensus… et bien non ! Précipitée par le gouvernement, la fusion des régions a bien du mal à susciter l’adhésion. Pourtant, une majorité de Français souhaite alléger le mille-feuilles territorial. Comme sur beaucoup de sujets, la communication du gouvernement sur cette réforme n’a brillé ni par sa constance, ni par sa compétence…

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