27 Fév

L’attribution par l’Etat d’une « nuance politique » pose problème à certains candidats

Certains candidats refusent d'être étiqueté pour le scrutin municipal

Certains candidats refusent d’être étiqueté pour le scrutin municipal

Le président de l’Association des maires de France (AMF) Jacques Pélissard a alerté dans un courrier Manuel Valls, sur l’attribution par son ministère d’une « nuance politique » aux candidats aux municipales « qui pose problème aux candidats sans étiquette ou non-inscrits » dans les petites communes ». « Avec l’abaissement du seuil de scrutin de liste de 3.500 à 1.000 habitants (6.659 communes concernées par ce nouveau scrutin) de nouveaux candidats se voient confrontés à la pratique de la « nuance politique » apposée par les services de l’Etat » souligne le député-maire UMP de Lons-le-Saunier (Jura), dans sa lettre, datée de mardi et rendue publique mercredi.

« Dans bon nombre de petites communes rurales, les candidats s’engagent en faveur de listes d’intérêt local, sans considérations politiques ou partisanes, avec pour
seule ambition d’oeuvrer pour le bien commun de leurs territoires et de ses habitants », souligne l’AMF dans un communiqué.

« Ces candidats, pour la plupart « sans étiquette » ne souhaitent pas être classés, à leur insu, dans une catégorie politique », ajoute-t-il.

La « nuance politique » attribuée par le ministère de l’Intérieur aux candidats et aux listes est rendue publique lors de la clôture de toutes les candidatures au premier comme au second tour et lors des résultats. Elle est distincte de l’étiquette politique librement choisie par le candidat et la liste.

Dans la liste du ministère de l’Intérieur sont prévues des nuances pour les principaux partis ou purement politiques (Liste Union de la gauche, UMP ou extrême droite
par exemple). Pour les autres cas, sont prévues les nuances « DVG » , « DVD » ou « DIV » (pour Chasse Pêche Nature Tradition, Parti pirate, parti socioprofessionnel…) et « REG » pour les régionalistes, indépendantistes et autonomistes.

« Dans le cas d’un candidat se déclarant « sans étiquette » ou de candidats figurant sur une liste regroupant diverses sensibilités, aucune solution ne semble donc exister pour tenir compte de leur volonté », s’insurge l’AMF.

L’association réclame en conséquence « la création d’une catégorie « non inscrit » ou « sans étiquette » afin de ne pas nier cette réalité ». (AFP)

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