12 Déc

Le PS n’existe plus !

Céline Maglica, conseillère départementale de Côte d' Or

Céline Maglica, conseillère départementale de Côte d’ Or

Les 5 ans de pouvoir auront largement sapé les fondations du Parti Socialiste, mais un événement local montre encore plus à quel point le PS n’est plus un parti : le long texte très argumenté de la conseillère départementale de Côte d’Or Céline Maglica , qui explique sur Facebook pourquoi elle ne peut pas encore être candidate à l’investiture sur la première circonscription de Côte d’Or, tant que la primaire PS n’a pas livré son résultat.

 

Il y a  6 ans, le PS pouvait proposer aux électeurs un candidat « hollandais », Laurent Grandguillaume et une suppléante « Montebourgeoise », Céline Maglica, opposés sur certaines conceptions mais unis dans la photo de famille de l’après-primaire sur les marches de « Solférino ».

Sauf que ce qui sépare les socialistes semble aujourd’hui beaucoup plus fort que ce qui les unit, ce qui pousse Céline Maglica a écrire avec franchise :

 

 Comment, en effet, désigner des candidat(e) s sans savoir quelle ligne politique ils/elles devront défendre demain ?

Car il faut le dire : les clivages idéologiques existent au sein de notre parti et tant que nous n’aurons pas tranché notre positionnement idéologique, il existera des dissensions.

 

Et encore :

Ainsi, en conscience, j’ai décidé qu’il ne serait pas supportable pour moi de devoir porter un projet auquel je n’adhère pas durant les élections législatives. Oui, je suis socialiste. Oui, je suis honnête face aux citoyens qui pourraient voter pour moi.

Si je suis candidate, c’est sur une ligne politique que je serais en capacité de défendre avec force et sincérité.

Etre obligée, demain, à l’Assemblée Nationale, de jouer contre mon propre camp à cause de la ligne politique imposée par le chef de la majorité ou de l’opposition ne me sied pas.(…) J’attends le résultat des primaires avant de me lancer ou non dans la bataille des législatives et je regrette que mon parti ne m’ait pas entendue.

 

Au-delà des rancunes locales qui poussent sur Dijon Laurent Grandguillaume à soutenir M.Valls à la primaire et les frondeurs sur la Côte d’Or, l’argumentation de Céline Maglica met des mots très concrets sur la sensation générale d’un lien qui n’existe plus , de visions du monde trop opposées pour cohabiter au sein d’un même parti.

Et elle laisse augurer de futures guerres civiles , si les candidatures locales se multiplient en fonction du résultat de la primaire…