24 Sep

Foot Business : Michel Savin veut remettre de l’ordre dans le financement public

Un constat simple : les collectivités locales disposent de moins en moins de ressources publiques. Les clubs de sport professionnels ont besoin de financements et évoluent le plus souvent vers le sport-business.

Conclusion : il faut revoir les relations entre clubs de sport professionnels et collectivités territoriales. Voilà la tâche à laquelle s’est attelée le sénateur UMP de l’Isère, non sans prendre de risques, celui par exemple de subir les foudres des clubs de sports professionnels, notamment les puissants clubs de Ligue 1 de football.

 

Michel Savin a détaillé son plan en trois actions ce matin au Sénat :

 

Mesure la plus spectaculaire, la suppresion des subventions de fonctionnement aux clubs de ligue 1 de football qui percoivent plus de 10 millions d’euros de droits tv. En rhône-Alpes, cela concerne les trois clubs phares : L’OL, l’ASSE et l’Evian-Thonon-Gaillard en Haute-Savoie.

Mais Michel Savin imagine bien que les collectivités locales auront malgré tout à coeur de rester partenaires des clubs, de « leurs » clubs. Elles le pourront à travers des fonds de dotation et ou des fondations. En revanche, ce « partenariat » sera donnant-donnant : les clubs s’engageront sur des objectifs chiffrés et concrets d’actions citoyennes, d’intérêt général.

Autre révolution annoncée, la possibilité offerte aux clubs sportifs de devenir propriétaire de leurs équipements,stades et autres enceintes sportives. finbie la gestion et le fonctionnement à la charge des communes ou communautés de communes, les clubs qui en auront les moyens financiers pourront acheter stades et salles de sports pour mieux les developper, et en faire une source de revenus. La part des collectivités ne dépasserait pas 50% des investissements nouveaux selon les propositions du sénateur isérois. « C’est un vrai changement de mentalité qui s’annonce » se réjouit Michel Savin, « il faut que les clubs s’approprient les équipements ». « Peut-être certains elus locaux pourront se sentir dépossédés de leurs équipements, mais tous les rapports montrent que les systèmes sont à bout de souffle et que les collectivités locales ont des finances réduites » précise Michel Savin.

 

Le sénateur n’a pas senti d’hostilité politique à son projet, il doit bientôt le présenter au nouveau ministre des sports, les résistances viendront peut-etre plus facilement des grandes équipes de football professionnel…

 

Qui va gagner le match?

 

 

André Faucon

 

19 Sep

Cantonales : Hervé Gaymard fera campagne sur le thème de la fusion Savoie/Haute-Savoie

C’est un amendement qui change tout : en juillet dernier, Hervé Gaymard appuyé par cinq parlementaires savoyards et haut-savouyards a déposé un amendement dans le projet de loi sur la réforme territoriale. Il propose la création d’une nouvelle collectivité territoriale : « Savoie Mont-Blanc », le regroupement des deux départements 73 et 74.

La nouvelle entité ne serait pas un département plus grand mais bel et bien une nouvelle collectivité territoriale à l’image de la Corse. Le gouvernement a rejetté cet amendement, ce que comprend Hervé Gaymard. Il faudra en fait une loi à part entière pour acceder à la demande des savoyards. L’actuel président du conseil général de Savoie estime qu’une fenêtre de tir est possible pour cette loi. Les communistes, les écologistes, l’UMP et l’UDI n’y sont pas hostiles, reste à convaincre le gouvernement et le PS.

Le nouveau patron de la future région Rhône-Alpes-Auvergne aurait-il intérêt à voir se constituer un « Etat dans l’Etat » avec ce bout de territoire très identifié? « C’est la seule solution pour que la Savoie ne disparaisse pas dans cette très grande région » fait remarquer l’ancien ministre qui estime d’ailleurs que la Drôme et l’Ardèche pourraient faire de même. C’est donc sur ce thème qu’Hervé Gaymard mènera la campagne électorale des prochaines départementales, car la loi ne permet pas aux actuels conseils généraux d’organiser de référendum sur la question, ni même d’organiser un vote de l’Assemblée des Pays de Savoie.

C’est donc sans consultation des premiers concernés, les habitants des deux départements, que se projet avance. L’examen de la loi sur la réforme des régions revient en seconde lecture à l’Assemblée Nationale le 15 octobre prochain, le cas de la « Corse savoyarde » fera surement parler de lui.

AF

France 3 devrait consacrer une émission spéciale au sujet de la fusion des territoires samedi 11 octobre à 11h, à suivre.

09 Juil

Pour Matthieu Chamussy, la reconquête de Grenoble passe par le centre

La scène se déroule dans un appartement cossu du centre-ville de Grenoble, pas loin des quais. Nous sommes au début du mois de juin, quelques centristes désabusés, la plupart « ex-modem » ont décidé d’inviter Matthieu Chamussy à boire un verre.
Les centristes sont désabusés car leur liste n’a pas franchi la barre symbolique des 5% aux élections municipales à Grenoble, leur champion Philippe de Longevialle ne remplit plus vraiment son rôle de leader, sa campagne est critiquée en interne, et d’autres horizons professionnels l’attirent vers la Savoie, un peu trop loin de Grenoble.

Matthieu Chamussy lui n’est pas désabusé, il ne se faisait pas d’illusions. Il est plutôt du style entêté, et il pense déjà à la prochaine campagne municipale…
Au cours de cette rencontre amicale et non-officielle entre l’élu UMP et les centristes grenoblois, Matthieu Chamussy s’explique sans tabou sur les conditions de sa campagne ratée : par exemple, les pressions de la direction de l’UMP (un certain Jérôme Lavrilleux, très agressif parait-il), pour imposer Alain Carignon sur la liste…

Alain Carignon? La droite (et le centre) ne pourront pas reconquérir Grenoble tant que l’ancien maire hantera les terres dauphinoises. Matthieu Chamussy l’affirme à ses hôtes : la droite devra s’allier avec le centre pour présenter un projet alternatif crédible.
Les centristes présents ce soir-là ont fait passer un test de « compatibilité » au leader de l’opposition UMP au conseil municipal de Grenoble : des questions sur l’économie, sur les questions de société, sur la méthode de gouvernance.
Tous sont tombés d’accord : rien ne s’opposerait à travailler ensemble dans une future équipe municipale…

Seule condition sine qua non et elle est de taille : ne pas voir Alain Carignon se méler de ces affaires-là. L’alliance, oui, mais sans les poids-lourds du passé, ont dit les « centristes ».
Un éternel recommencement, la politique à Grenoble…

AF

26 Mai

Elections européennes dans les Alpes du Nord : l’analyse du politologue Simon Labouret

Au lendemain du scrutin européen, France 3 Alpes a demandé au politologue de Grenoble, Simon Labouret de se pencher sur la parole des urnes. Dans les Alpes du Nord, à quelque chose près, les électeurs ont voté comme dans le reste de la France, mettant le FN en tête. Le « coup de tonnerre » annoncé depuis de nombreuses années est arrivé, note le spécialiste. D’après lui, le FN a pu compter sur son électorat habituel, sur les souverainistes et a grignoté, une fois encore, l’électorat de l’UMP « et même au-delà ».

Simon Labouret commente également la claque des partis traditionnels, PS et UMP qui se lit aussi dans les résultats alpins.

Il faut une exception pour confirmer la règle. Grenoble a voté massivement pour EELV, plaçant le parti écologiste en tête, comme pour les Municipales.

   >>> Les articles de France 3 Alpes sur les élections européennes

20 Mai

Et si Michel Barnier s’engageait pour les élections régionales?

Le commissaire européen savoyard, Michel Barnier, était l’invité de France 3 Alpes, lundi 19 mai. Il a parlé de l’Europe, bien sûr, mais répondant à une question de Bernard Portugal sur son avenir en politique, il a aussi parlé de Rhône-Alpes. Sur l’air du « pourquoi pas », Michel Barnier a expliqué qu’il était prêt à s’engager mais qu’il devait encore « rencontrer des gens ».

Le Tweet de Tardy qui condamne Copé

Le député UMP d’Annecy Lionel Tardy est un habitué de Twitter où il parle régulièrement de foot… et de politique. Si en foot il compte les points de son équipe, Evian-Thonon-Gaillard, en politique il lance des piques qui ne passent pas inaperçues. En février, alors que l’évocation de surfacturations dans la campagne présidentielle faisait tanguer Jean-François Copé, Lionel Tardy « l’enfonçait » en commentant simplement sur Twitter : « Tout le monde le savait ».

Aujourd’hui, c’est en s’adressant à Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, qu’il pointe un nouveau clou sur la croix du patron.

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« Je te rassure les électeurs et les militants sont intelligents, ils savent faire la différence entre Copé et l’UMP ». Ambiance. Une réaction épidermique alors que Copé semble vouloir faire porter le chapeau des fameuses factures à Sarkozy.

Faisant mine de ne pas comprendre, ou au contraire de trop bien comprendre, Geoffroy Didier a répondu: « Je te rejoins: les militants sont la force de l’UMP! Et je sais que nous avons en commun cette passion militante #union »

tweet

En réponse, sur Twitter, des militants ont regretté que ces aigreurs réapparaissent à la veille des Européennes, à l’heure où l’UMP aurait besoin d’une certaine #union.

26 Mar

A Grenoble, quand les amis d’Alain Carignon veulent sauver le soldat

Il n’y a pas que Nicolas Sarkozy qui a des amis unis autour d’une association. A Grenoble, on ne sait pas combien ils sont, mais il y a les « Amis d’Alain Carignon ». Et dans cette période d’entre-deux-tours, ils ont trouvé bon de prendre la plume pour soutenir le 9e de la liste Matthieu Chamussy non sans lancer quelques piques à la tête de liste.

Alain Carignon

François Tarantini, Secrétaire Général des Amis d’Alain Carignon, explique: « à l’issue du premier tour, il faut rappeler que le socle des voix de droite est à minima de 38%, le score obtenu par Alain Carignon en 2008 alors même que notre camp était divisé ». L’air de rien, les « Amis » ne font-ils pas comprendre que Carignon faisait mieux que Matthieu Chamussy?

Et ils enchaînent en demandant aux Grenoblois « si nombreux partisans d’Alain Carignon » de se mobiliser pour le second tour. Attendez, c’est pas fini: « tous ceux qui ont été déçus et auraient préféré qu’il conduise la liste et soit le futur Maire de Grenoble doivent faire fi de leurs préférences et regarder le danger que l’éventuelle élection de E.Piolle fait courir à Grenoble ». 

Au bout du compte, appuyer une nouvelle fois là où ça fait mal à droite, à savoir les relations tendues entre Carignon et Chamussy, est-ce vraiment une bonne idée?

 

17 Mar

Municipales à Chambéry: un duel serré

La maire sortante de Chambéry Bernadette Laclais (PS) serait réélue au second tour des municipales à l’issue d’un duel avec l’UMP-UDI Michel Dantin, selon un sondage BVA pour Orange, Le Dauphiné Libéré et France Bleu Pays de Savoie.

Selon cette enquête, la liste PS-EELV-PRG conduite par Mme Laclais l’emporterait d’une courte tête avec 51% des suffrages, contre 49% pour la liste UMP-UDI du député européen Michel Dantin.
Bernadette Laclais qui avait été élue dès le premier tour en 2008 dans cette ville traditionnellement à gauche, avec 50,1% des suffrages, n’arriverait qu’en seconde position au premier tour, selon cette consultation, avec 44% des intentions de vote, derrière la liste de M. Dantin, créditée de 45%.

lacalis

Les listes conduites par Laurent Ripart (NPA-PG-Alternatifs) et Guy Fajeau (PC) recueilleraient respectivement 8% et 3% au premier tour, des scores qui placeraient la Gauche en tête des forces politiques de la ville avec 55% des suffrages.

Ce sondage a été réalisé par téléphone du 7 au 13 mars auprès d’un échantillon de 605 personnes inscrites sur les listes électorales de Chambéry, représentatif des habitants de la commune et constitué selon la méthode des quotas.

22 Déc

A Grenoble, le chargé de com’ de l’UMP suspendu

Michel Tavelle, proche d’Alain Carignon, est suspendu par l’UMP 38 après avoir envoyé un mail aux médias pour appeler à ne pas voter Matthieu Chamussy. Ce dernier a pourtant été re-désigné récemment comme tête de liste du parti à Grenoble.

image_11Michel Tavelle à droite

Le mail a de quoi surprendre. D’habitude, les communiqués de Michel Tavelle sont à la gloire de l’UMP, ou plutôt à la gloire d’Alain Carignon dont il se fait le porte-voix 24 heures sur 24. Cette fois, le chargé de com´ a appris le « je ». Dans une sorte de lettre ouverte intitulée « Trois raisons pour ne pas voter Matthieu Chamussy », Michel Tavelle « casse » celui qui a déjà eu tant de mal à être intronisé.

Le costume est trop grand pour lui »

On ne résiste pas à vous faire part de ses propos croustillants dans une guéguerre interne qui fait aujourd’hui sourire tout le monde:

1- je ne voterai pas pour le candidat investi par l’UMP parce que « leader » de l’opposition au Conseil Municipal, il n’a, durant deux mandats, pratiqué qu’une opposition molle, quand elle n’était pas bienveillante, à l’égard du maire PS.

2- je ne voterai pas pour Matthieu Chamussy parce que le costume est trop grand pour lui. Depuis 4 semaines qu’il a été investi, il a été incapable de proposer le moindre programme et incapable d’établir un début de liste. A travers ses discours, il ne semble vouloir donner qu’une faible part aux militants de l’UMP qui sont pourtant la seule troupe à pouvoir l’épauler dans une élection difficile.

3- je ne voterai pas pour le « chef de file » de l’UMP parce que le candidat naturel de mon parti, aurait dû être Alain Carignon (…)

Notez qu’en vertu d’accords récents, Alain Carignon est aujourd’hui à la 9e place sur la liste UMP. Michel Tavelle explique en préambule de ce mail, qu’il agit en tant que simple militant. Peu importe, a répondu Jean-Claude Peyrin, président de l’UMP 38, le chargé de com’ est suspendu à titre conservatoire jusqu’à une prochaine réunion du parti.

Franck Grassaud (Photo du Club de la Presse de Grenoble – 2007)