09 Juil

Pour Matthieu Chamussy, la reconquête de Grenoble passe par le centre

La scène se déroule dans un appartement cossu du centre-ville de Grenoble, pas loin des quais. Nous sommes au début du mois de juin, quelques centristes désabusés, la plupart « ex-modem » ont décidé d’inviter Matthieu Chamussy à boire un verre.
Les centristes sont désabusés car leur liste n’a pas franchi la barre symbolique des 5% aux élections municipales à Grenoble, leur champion Philippe de Longevialle ne remplit plus vraiment son rôle de leader, sa campagne est critiquée en interne, et d’autres horizons professionnels l’attirent vers la Savoie, un peu trop loin de Grenoble.

Matthieu Chamussy lui n’est pas désabusé, il ne se faisait pas d’illusions. Il est plutôt du style entêté, et il pense déjà à la prochaine campagne municipale…
Au cours de cette rencontre amicale et non-officielle entre l’élu UMP et les centristes grenoblois, Matthieu Chamussy s’explique sans tabou sur les conditions de sa campagne ratée : par exemple, les pressions de la direction de l’UMP (un certain Jérôme Lavrilleux, très agressif parait-il), pour imposer Alain Carignon sur la liste…

Alain Carignon? La droite (et le centre) ne pourront pas reconquérir Grenoble tant que l’ancien maire hantera les terres dauphinoises. Matthieu Chamussy l’affirme à ses hôtes : la droite devra s’allier avec le centre pour présenter un projet alternatif crédible.
Les centristes présents ce soir-là ont fait passer un test de « compatibilité » au leader de l’opposition UMP au conseil municipal de Grenoble : des questions sur l’économie, sur les questions de société, sur la méthode de gouvernance.
Tous sont tombés d’accord : rien ne s’opposerait à travailler ensemble dans une future équipe municipale…

Seule condition sine qua non et elle est de taille : ne pas voir Alain Carignon se méler de ces affaires-là. L’alliance, oui, mais sans les poids-lourds du passé, ont dit les « centristes ».
Un éternel recommencement, la politique à Grenoble…

AF

26 Mar

A Grenoble, quand les amis d’Alain Carignon veulent sauver le soldat

Il n’y a pas que Nicolas Sarkozy qui a des amis unis autour d’une association. A Grenoble, on ne sait pas combien ils sont, mais il y a les « Amis d’Alain Carignon ». Et dans cette période d’entre-deux-tours, ils ont trouvé bon de prendre la plume pour soutenir le 9e de la liste Matthieu Chamussy non sans lancer quelques piques à la tête de liste.

Alain Carignon

François Tarantini, Secrétaire Général des Amis d’Alain Carignon, explique: « à l’issue du premier tour, il faut rappeler que le socle des voix de droite est à minima de 38%, le score obtenu par Alain Carignon en 2008 alors même que notre camp était divisé ». L’air de rien, les « Amis » ne font-ils pas comprendre que Carignon faisait mieux que Matthieu Chamussy?

Et ils enchaînent en demandant aux Grenoblois « si nombreux partisans d’Alain Carignon » de se mobiliser pour le second tour. Attendez, c’est pas fini: « tous ceux qui ont été déçus et auraient préféré qu’il conduise la liste et soit le futur Maire de Grenoble doivent faire fi de leurs préférences et regarder le danger que l’éventuelle élection de E.Piolle fait courir à Grenoble ». 

Au bout du compte, appuyer une nouvelle fois là où ça fait mal à droite, à savoir les relations tendues entre Carignon et Chamussy, est-ce vraiment une bonne idée?

 

22 Déc

A Grenoble, le chargé de com’ de l’UMP suspendu

Michel Tavelle, proche d’Alain Carignon, est suspendu par l’UMP 38 après avoir envoyé un mail aux médias pour appeler à ne pas voter Matthieu Chamussy. Ce dernier a pourtant été re-désigné récemment comme tête de liste du parti à Grenoble.

image_11Michel Tavelle à droite

Le mail a de quoi surprendre. D’habitude, les communiqués de Michel Tavelle sont à la gloire de l’UMP, ou plutôt à la gloire d’Alain Carignon dont il se fait le porte-voix 24 heures sur 24. Cette fois, le chargé de com´ a appris le « je ». Dans une sorte de lettre ouverte intitulée « Trois raisons pour ne pas voter Matthieu Chamussy », Michel Tavelle « casse » celui qui a déjà eu tant de mal à être intronisé.

Le costume est trop grand pour lui »

On ne résiste pas à vous faire part de ses propos croustillants dans une guéguerre interne qui fait aujourd’hui sourire tout le monde:

1- je ne voterai pas pour le candidat investi par l’UMP parce que « leader » de l’opposition au Conseil Municipal, il n’a, durant deux mandats, pratiqué qu’une opposition molle, quand elle n’était pas bienveillante, à l’égard du maire PS.

2- je ne voterai pas pour Matthieu Chamussy parce que le costume est trop grand pour lui. Depuis 4 semaines qu’il a été investi, il a été incapable de proposer le moindre programme et incapable d’établir un début de liste. A travers ses discours, il ne semble vouloir donner qu’une faible part aux militants de l’UMP qui sont pourtant la seule troupe à pouvoir l’épauler dans une élection difficile.

3- je ne voterai pas pour le « chef de file » de l’UMP parce que le candidat naturel de mon parti, aurait dû être Alain Carignon (…)

Notez qu’en vertu d’accords récents, Alain Carignon est aujourd’hui à la 9e place sur la liste UMP. Michel Tavelle explique en préambule de ce mail, qu’il agit en tant que simple militant. Peu importe, a répondu Jean-Claude Peyrin, président de l’UMP 38, le chargé de com’ est suspendu à titre conservatoire jusqu’à une prochaine réunion du parti.

Franck Grassaud (Photo du Club de la Presse de Grenoble – 2007)

29 Nov

Alain Carignon, le numéro 9

Yaka Faucon

A peine l’union était-elle annoncée que les journalistes pouvaient commencer à compter les points entre Matthieu Chamussy et Alain Carignon. Qui a gagné, qui a perdu? Qui a mangé son chapeau? Qui aura des aigreurs d’estomac? Et puis très vite c’est un numéro qui a fait polémique : 9 comme la neuvième position d’Alain Carignon. Dégringolé de la 3ème à la 9ème place, le tonton flingueur de l’UMP-Isère a apparemment mal encaissé cette petite humiliation. On le croirait entendre hurler « je ne suis pas un numéro! ». Il fallait le prévenir : on ne fait pas du « neuf » avec du vieux…

Alain Carignon

28 Nov

Matthieu Chamussy, le retour

Yaka Faucon!

Matthieu Chamussy a réussi son pari : conduire la liste de la droite républicaine aux élections municipales à Grenoble. Méprisé par une partie de l’appareil UMP, déstabilisé par les pro-Carignon, il a finalement emporté la décision finale des instances parisiennes. Oubliées les blessures, les mots doux et les menaces : il va falloir que les meilleurs ennemis retrouvent un sourire de façade solide pour convaincre de la sincérité de la démarche. Désormais il y a un pilote dans l’avion, Matthieu Chamussy, même si l’équipage aura du mal à se mettre d’accord sur le plan de vol. En tous cas il y a un homme à bord qui risque de tirer très fort sur le manche et de tirer la couverture à soi : l’ancien maire Alain Carignon qui voulait s’imposer co-pilote. Il voulait être un recours, il se retrouve roue de secours. L’atterrissage risque d’être mouvementé…

Matthieu Chamussy