29 Déc

Galère sur les routes de Savoie : faut-il créer une commission d’enquête ?

Un week-end de folie, des milliers d’automobilistes bloqués sur les routes des stations de ski, des centres d’hébergements ouverts en urgence… Et beaucoup de stress pour des chutes de neige, pas vraiment surprenantes en hiver…
La France a vécu un de ces épisodes hystériques dont elle a le secret. Un scénario de crise rendu encore plus piquant avec deux circonstances aggravantes : cette neige, tout le monde l’attendait avec beaucoup d’impatience, avant de la redouter. Ces vacanciers, tout le monde les attire avec beaucoup d’espoir et de crainte lorsqu’ils sont trop nombreux au même endroit, au même moment.

Cette crise vécue en Savoie rappelle au moins trois situations similaires qui ont défrayé la chronique ces dernières années.
Janvier 2009, la France est paralysée par les chutes de neige, dans l’Aisne, dans l’Est de la France et sur tout le quart sud-est. Aéroports bloqués, routes impraticables… Le Premier Ministre François Fillon hausse le ton et demande que l’on tire des enseignements de ces blocages « inacceptables ». Une enquête administrative est demandée.

Fin février 2001, la neige tombe brutalement dans le sud de la France, jusqu’à un mètre de neige sur le Mont Ventoux, 50 cm à Brignoles dans le Var. Résultat : des autoroutes et des routes bloquées, des accidents de poids lourds et des centaines d’automobilistes bloqués dans leurs voitures, d’autres contraints de trouver refuge dans des salles des fêtes transformées en camps d’hébergement. La plupart des automobilistes n’étaient pas équipés (et pour cause, ils ne se rendaient pas en station), les poids lourds non plus. Les sociétés d’autoroute ont très vite fermé leurs accès, mais les routes départementales et nationales, elles aussi saturées de neige, devinrent rapidement impraticables… Résultat, des dizaines d’automobilistes ont passé la nuit dans leur voiture, dans le froid, sans ravitaillement. Un traumatisme pour certains.

Un ministre piqué au vif

De l’autre coté de la France, en région parisienne et en Picardie, début 2003. Nous sommes le 4 janvier, c’est le week-end de retour des vacances scolaires. Plus de 60.000 véhicules se trouvent coincés sur l’autoroute en Picardie, en Champagne-Ardennes et sur les routes nationales autour de Paris. 30.000 personnes vont passer la nuit bloquées dans leurs voitures. Neige et verglas ont rendu la circulation impossible, les itinéraires d’évitement n’existent pas.
Comme en Savoie le week-end dernier, les engins de déneigement sont gênés par le flot de circulation et les véhicules.
A l’époque, le ministre des Transports s’appelle Gilles de Robien, lui-même élu de la région Picardie. A la vue de ce désastre, son sang ne fait qu’un tour, il commandera une enquête sur cette pagaille monstre. Les enquêteurs préconiseront une « remise à niveau » du plan neige et verglas et recommanderont de compléter les moyens de déneigement par du « petit matériel ».

Et maintenant?

Au lendemain du week-end de crise vécu en Savoie, qui va tirer les leçons du dysfonctionnement ? Le préfet de la Savoie a fait un premier constat sur France 3 Alpes : si la neige était prévue, les pluies verglaçantes ne l’étaient pas. La combinaison des deux a entraîné le blocage des routes et empêché les engins de déneigement de circuler entre les voitures bloquées. Le maire de Chambéry, en direct dans le 19/20 des Alpes, dimanche 28 décembre, a toutefois reconnu que l’information n’avait pas toujours bien circulé.

Pour autant, ce lundi matin, sur BFM TV, le ministre de l’Intérieur a affirmé ne surtout pas vouloir imposer aux automobilistes des équipements d’hiver. On apprend par ailleurs que tous les bus en direction des stations ne sont pas équipés pour affronter la neige…

Quant aux touristes qui sont arrivés en masse le même jour, comment leur reprocher d’être attirés par notre région, mais comment leur faire comprendre une bonne fois pour toutes qu’on affronte pas des routes enneigées sans équipement approprié ? Quant aux stations, quand vont-elles développer les transports partagés et adopter les réservations « ski décalé » comme le propose Isère Tourisme pour favoriser l’étalement des arrivées en stations ?

Une commission d’enquête?

Beaucoup de questions, beaucoup d’interlocuteurs, beaucoup de services publics et privés doivent tirer le bilan de ce week-end catastrophique, heureusement sans victime. Le préfet ne peut être juge et partie. Les parlementaires savoyards ont la possibilité de demander une commission d’enquête indépendante pour tenter de tirer des leçons de cette incroyable pagaille. On verra dans les jours qui viennent si tous les acteurs « involontaires « de ce psychodrame ont collectivement envie de réfléchir à ce qui vient de se dérouler ou s’il devient urgent de mettre… la neige sous le tapis.

26 Nov

Fusion Rhône-Alpes – Auvergne : les premières décisions

Jean-Jack Queyranne et René Souchon ont la joie de vous faire part de la naissance de leur nouveau bébé : la nouvelle région RHONE ALPES AUVERGNE.
La naissance a eu lieu mardi soir après le vote solennel de l’Assemblée Nationale. Les parents se portent bien, les deux présidents actuels des ex-régions ont présenté ce mercredi les premiers pas du nouveau-né. Concrètement une liste de dix mesures communes aux deux régions pour 2015.

– Formation professionnelle et apprentissage: réciprocité sur les dispositifs pour les bénéficiaires des deux Régions.
– Transport : Ligne Lyon – Clermont- Ferrand : trains directs, sans arrêt matin et soir dans les 2 sens pour un service hiver 2015.
– Aménagement du territoire : soutien au scénario médian du POCL : future ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Paris / Orléans / Clermont-Ferrand et Lyon permettant la desserte de Roanne et de Clermont-Ferrand via Vichy.
– Montagne : troisième rencontre, en juin 2015, du Conseil Montagne 2040 Rhône-Alpes, en Ardèche, sur le site touristique classé du Mont Gerbier de Jonc, aux portes de l’Auvergne.
– Compétitivité des entreprises : positionner à l’échelle des deux Régions les actions des clusters et pôles de compétitivité, à l’instar de VIAMECA (pôle dédié aux équipements industriels) ou AEROSPACE CLUSTER et AVIA (clusters rassemblant les entreprises de l’aéronautique).
– Recherche : création d’une école de cancérologie Rhône-Alpes Auvergne confiée au CLARA (Cancéropôle Lyon – Auvergne – Rhône-Alpes).
– Présence commune sur les grands salons et évènements économiques internationaux : le salon international des technologies numériques CES aux Etats-Unis, le salon de l’Agriculture, le salon aéronautique du Bourget, le SIRHA (Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation) et l’exposition universelle de Milan 2015.
– Economie : soutien des entreprises auvergnates à l’international grâce à une convention de coopération dès 2015 entre la nouvelle agence de développement économique de Rhône-Alpes ERA2I (Entreprise Rhône-Alpes International et Innovation) et ARDE Auvergne (Agence Régionale de Développement Economique).
– Europe : à Bruxelles, la Région Auvergne rejoint la délégation Rhône-Alpes dans les mêmes locaux.
– International : programme commun de coopération décentralisée avec Tombouctou (Mali).

Les deux familles auvergnate et rhonealpine ont échangé leurs alliances, il leur reste à organiser le ménage. Les questions d’intendance seront probablement plus douloureuses. Les deux présidents annoncent que les directions générales des services vont plancher sur un projet administratif répondant à la nouvelle organisation, en concertation avec les représentants des personnels.

Manque un élement : le nom du nouveau-né. Le communiqué des deux présidents reprend les logos des deux régions, sans se risquer à donner un nouveau nom à notre nouvelle grande région.

24 Nov

Grenoble sans pub : les coulisses d’un coup de com

Il n’aime pas la pub mais il adore le marketing. Le maire EELV de Grenoble a réussi un joli coup (de pub) dimanche en attirant l’attention des médias nationaux. Les lecteurs du JDD (journal du dimanche) ont appris que la capitale des Alpes allait devenir la première grande ville à supprimer l’affichage commercial dans ses rues, dans un article présenté comme « Exclusif ».

Problème, l’excellent quotidien régional « Le Dauphiné Libéré » publie également un dossier sur ce thème-là. L’exclusivité tombe à l’eau, comme le fait remarquer par un tweet ironique un journaliste politique de France Info.

La mécanique s’enraye. Ce qui devait être un « exclu » négociée avec le JDD est aussi à la Une du Dauphiné Libéré à qui les « communicants » de la mairie ont finalement cédé. Une dépêche AFP en fin de matinée achève de convaincre le monde entier que l’actu ce dimanche est à Grenoble, la France ayant perdu la coupe Davis.

Mon royaume pour un « 20h »

Pour qui suit les affaires courantes de Grenoble, pas de grosse surprise puisqu’il s’agit là d’une des promesses de campagne d’Eric Piolle. Pour qui suit la communication politique d’une équipe qui se revendique « citoyenne », l’étonnement est justifiée : l’exclusion du service public local télé et radio est quasiment inédit à Grenoble. Les autres rédactions qui ne sont pas entrées dans la « négociation » ne recevront un dossier de presse qu’à 11h50. Et pas un interlocuteur « officiel » disponible… Le directeur de la communication de l’équipe Piolle le reconnait sans complexe : « Nous avons traité en exclusivité avec le JDD car nous avions une stratégie nationale sur ce dossier ». Comprenez « On voulait le JT de 20h ». Bingo! Sur twitter, l’adjointe chargée du dossier claironne fièrement qu’elle a décroché le 20h de TF1!


Et encore…


Une consécration pour des élus « différents »? Ah non en fait, pas si différents des autres…

On attend avec impatience le prochain dossier négocié en exclusivité avec la presse nationale pour connaitre la politique mise en oeuvre à Grenoble. Le prochain budget à la une du Financial Times?

14 Oct

Christian Monteil moins optimiste que Gaymard sur la fusion des Savoie

Alors qu’Hervé Gaymard le président du conseil général de la Savoie se bat comme un beau diable pour porter sa proposition de loi créant une « collectivité territoriale » spécifique aux Savoie, Christian Monteil le président de la Haute-Savoie s’inquiète de l’opposition de la gauche. Il a été étonné des attaques des conseillers généraux PS fustigeant ce projet. Du coup il est plus pessimiste sur l’issue à l’Assemblée Nationale. Les députés de Savoie et Haute-Savoie auront besoin du feu vert du gouvernement et du PS pour faire adopter leur « spécificité ». Il n’est pas certain que le gouvernement aille à l’encontre des positions des élus locaux socialistes et du premier d’entre eux, le président du Conseil Régional Rhone-Alpes : Jean-Jacques Queyranne a bel et bien réaffirmé son opposition à la création d’une collectivité « Savoie-Mont Blanc »  lors de l’émission « La Voix est Libre » samedi dernier sur France 3 Alpes.

02 Oct

Michel Destot tacle l’équipe Piolle

C’est bref mais raide.

L’ancien maire de Grenoble a publié sur les réseaux sociaux un texte pour rendre hommage à Hubert Dubedout. Mais au détour d’un paragraphe, le député socialiste tacle l’équipe d’Eric Piolle, sans la nommer : « On a vu se multiplier les revendications de filiation, photos montages à l’appui. Quelle impudeur! Quel manque de respect pour sa famille et sa mémoire! »

Les rivalités exacerbées de la campagne des municipales sont encore très vives…

 

AF

01 Oct

Christian Monteil : « La vérité sur la réforme territoriale! »

Le président du conseil général de la Haute-Savoie inaugure la nouvelle formule du blog politique de France 3 Alpes, ouvert désormais aux contributeurs de tous horizons : journalistes, élus, spécialistes, électeurs, citoyens, historiens…

Le forum politique 2.0 de la région c’est désormais sur « Politic’Alpes »

Christian Monteil évoque les dangers de la réforme territoriale en exclusivité pour alpes.france3.fr


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© Jean-Pierre Clatot / AFP


Un mauvais coup porté aux territoires

« Mal préparée, mal présentée et mal intentionnée, la réforme territoriale du gouvernement porte en elle tous les germes de la catastrophe annoncée. Parlons franchement : c’est un très mauvais coup contre nos territoires. Le résultat des dernières sénatoriales en est d’ailleurs un indicateur fort qui, je l’espère, servira d’avertissement.

3 arguments sont avancés : la maîtrise budgétaire, l’efficacité organisationnelle et l’avancée démocratique. Or aucun volet de ce raisonnement ne résiste à l’analyse.

La maîtrise budgétaire n’est aucunement garantie, le ministre de tutelle en a lui-même convenu, si ce n’est par la réduction massive des dotations de l’Etat que le gouvernement a d’ores et déjà enclenchée : notre Département connaîtra encore une baisse d’au moins 18 millions d’euros des dotations de l’Etat en 2015 !

L’efficacité organisationnelle est imaginaire : les transferts de compétence annoncés dans le projet gouvernemental (routes, collèges, transports dès 2017) ne constituent en réalité que des voies d’assèchement financier, avec une mise à mort de nos collectivités programmée en 2020. Au-delà, il s’agit d’organiser un éloignement plus marqué des élus avec la réalité du terrain, et un encouragement à l’hyper administration.

Enfin, l’avancée démocratique est un leurre : qui peut croire un instant que nos concitoyens seront mieux défendus et représentés dans une assemblée régionale Rhône-Alpes Auvergne où , par exemple, le département de la Haute-Savoie ne comptera plus que 17 représentants parmi 204 élus ? Sans évoquer le calendrier électoral, tour de passe-passe politique qui impose aux électeurs de faire des choix fondamentaux au moment précis où l’organisation, le financement et les compétences des collectivités dans lesquelles ils doivent désigner leurs représentants sont en plein chaos, et dans un champ de l’organisation territoriale complètement déstructuré.

 

Un danger pour la Haute-Savoie

La Haute-Savoie est un département attractif, unanimement salué pour sa qualité de vie, son dynamisme économique, sa vitalité sociale et culturelle. Ce résultat n’est pas le fruit du hasard, il est notamment dû à la pertinence et à l’efficacité des actions conduites par les collectivités, en premier lieu le Conseil général. C’est en effet l’échelon le plus pertinent à agir sur le quotidien des habitants. Ma volonté, mon devoir, c’est de continuer à investir pour garantir un avenir positif et enthousiaste à nos concitoyens, de fortifier notre tissu économique en soutenant l’innovation et d’accompagner les populations les plus fragiles, en particulier les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. C’est le sens des orientations budgétaires proposées pour 2015 : le Département investit dans l’économie du territoire et répond aux attentes des Haut-savoyards en matière de mobilités (désenclavement du Chablais, contournement d’Annecy, infrastructures ferroviaires, etc.).

Dans une méga-région Rhône-Alpes Auvergne où tous les circuits de décision seront recentralisés et reconcentrés à Lyon – ce qui est un comble pour une réforme qui prétend encourager la décentralisation ! – comment pourrons-nous garantir ce lien de proximité essentiel à la compréhension des problèmes que rencontrent nos concitoyens ? Et comment, surtout, pourrons-nous imaginer et mettre en œuvre les solutions concrètes qui permettent de maintenir la cohésion sociale et l’égalité des territoires ?

 

Des solutions alternatives

Oui, j’en suis convaincu, une réforme territoriale est nécessaire. J’ai eu cent fois l’occasion de l’affirmer et de le répéter : la meilleure réforme, c’était la fusion des Départements et des Régions dans une collectivité unique, avec la création du conseiller territorial. Cette réforme, engagée sous la précédente présidence, a été annulée. Or les experts s’accordent  aujourd’hui sur le fait qu’il s’agissait d’un montage pertinent et efficace, et surtout le seul qui permettait de préserver le lien entre les habitants, les territoires et les prises de décisions.

Localement, avec mes collègues élus de Haute-Savoie et de Savoie, nous sommes favorables à des formules viables et efficaces de coopération et de mutualisation. Je pense en particulier aux travaux de l’Assemblée des Pays de Savoie (APS) qui se sont par exemple traduits par la création de Savoie-Mont-Blanc Tourisme, dédié au rayonnement touristique de la destination, mais aussi la marque collective Savoie qui assure la promotion des productions agricoles, ou encore récemment de l’émergence du Pôle Bois pour encourager l’économie locale, tout cela sans susciter de dépenses nouvelles ni d’administrations supplémentaires ! C’est cet exemple de mutualisation réussie de moyens et de projets mis en communs qui nous a conduit, avec Hervé Gaymard, Président du Conseil général de la Savoie, à la proposition de créer une collectivité territoriale nouvelle, Savoie Mont-Blanc, en lieu et place des deux Conseils généraux actuels.

S’opposer à la réforme territoriale du gouvernement n’est pas un combat idéologique, partisan ni passéiste. C’est au contraire affirmer notre attachement irréductible à nos territoires, à la proximité et à la démocratie locale. Plus que jamais, le Conseil général s’impose comme une collectivité moderne qui garantit l’accès aux services publics, la plus grande orthodoxie budgétaire, une cohésion sociale préservée et l’égalité sur l’ensemble du territoire ! »

 

CHRISTIAN MONTEIL
PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE LA HAUTE-SAVOIE

NDLR : une émission spéciale fusion Rhône-Alpes Auvergne sera diffusée sur France 3 le samedi 11 octobre de 10h50 à 12h20

 

 

 

24 Sep

Foot Business : Michel Savin veut remettre de l’ordre dans le financement public

Un constat simple : les collectivités locales disposent de moins en moins de ressources publiques. Les clubs de sport professionnels ont besoin de financements et évoluent le plus souvent vers le sport-business.

Conclusion : il faut revoir les relations entre clubs de sport professionnels et collectivités territoriales. Voilà la tâche à laquelle s’est attelée le sénateur UMP de l’Isère, non sans prendre de risques, celui par exemple de subir les foudres des clubs de sports professionnels, notamment les puissants clubs de Ligue 1 de football.

 

Michel Savin a détaillé son plan en trois actions ce matin au Sénat :

 

Mesure la plus spectaculaire, la suppresion des subventions de fonctionnement aux clubs de ligue 1 de football qui percoivent plus de 10 millions d’euros de droits tv. En rhône-Alpes, cela concerne les trois clubs phares : L’OL, l’ASSE et l’Evian-Thonon-Gaillard en Haute-Savoie.

Mais Michel Savin imagine bien que les collectivités locales auront malgré tout à coeur de rester partenaires des clubs, de « leurs » clubs. Elles le pourront à travers des fonds de dotation et ou des fondations. En revanche, ce « partenariat » sera donnant-donnant : les clubs s’engageront sur des objectifs chiffrés et concrets d’actions citoyennes, d’intérêt général.

Autre révolution annoncée, la possibilité offerte aux clubs sportifs de devenir propriétaire de leurs équipements,stades et autres enceintes sportives. finbie la gestion et le fonctionnement à la charge des communes ou communautés de communes, les clubs qui en auront les moyens financiers pourront acheter stades et salles de sports pour mieux les developper, et en faire une source de revenus. La part des collectivités ne dépasserait pas 50% des investissements nouveaux selon les propositions du sénateur isérois. « C’est un vrai changement de mentalité qui s’annonce » se réjouit Michel Savin, « il faut que les clubs s’approprient les équipements ». « Peut-être certains elus locaux pourront se sentir dépossédés de leurs équipements, mais tous les rapports montrent que les systèmes sont à bout de souffle et que les collectivités locales ont des finances réduites » précise Michel Savin.

 

Le sénateur n’a pas senti d’hostilité politique à son projet, il doit bientôt le présenter au nouveau ministre des sports, les résistances viendront peut-etre plus facilement des grandes équipes de football professionnel…

 

Qui va gagner le match?

 

 

André Faucon

 

19 Sep

Cantonales : Hervé Gaymard fera campagne sur le thème de la fusion Savoie/Haute-Savoie

C’est un amendement qui change tout : en juillet dernier, Hervé Gaymard appuyé par cinq parlementaires savoyards et haut-savouyards a déposé un amendement dans le projet de loi sur la réforme territoriale. Il propose la création d’une nouvelle collectivité territoriale : « Savoie Mont-Blanc », le regroupement des deux départements 73 et 74.

La nouvelle entité ne serait pas un département plus grand mais bel et bien une nouvelle collectivité territoriale à l’image de la Corse. Le gouvernement a rejetté cet amendement, ce que comprend Hervé Gaymard. Il faudra en fait une loi à part entière pour acceder à la demande des savoyards. L’actuel président du conseil général de Savoie estime qu’une fenêtre de tir est possible pour cette loi. Les communistes, les écologistes, l’UMP et l’UDI n’y sont pas hostiles, reste à convaincre le gouvernement et le PS.

Le nouveau patron de la future région Rhône-Alpes-Auvergne aurait-il intérêt à voir se constituer un « Etat dans l’Etat » avec ce bout de territoire très identifié? « C’est la seule solution pour que la Savoie ne disparaisse pas dans cette très grande région » fait remarquer l’ancien ministre qui estime d’ailleurs que la Drôme et l’Ardèche pourraient faire de même. C’est donc sur ce thème qu’Hervé Gaymard mènera la campagne électorale des prochaines départementales, car la loi ne permet pas aux actuels conseils généraux d’organiser de référendum sur la question, ni même d’organiser un vote de l’Assemblée des Pays de Savoie.

C’est donc sans consultation des premiers concernés, les habitants des deux départements, que se projet avance. L’examen de la loi sur la réforme des régions revient en seconde lecture à l’Assemblée Nationale le 15 octobre prochain, le cas de la « Corse savoyarde » fera surement parler de lui.

AF

France 3 devrait consacrer une émission spéciale au sujet de la fusion des territoires samedi 11 octobre à 11h, à suivre.

04 Sep

Confidentiel : Matthieu Chamussy invite le Modem à la mairie de Grenoble

L’information n’étonnera pas les lecteurs du blog politic’Alpes. Dès juillet dernier nous indiquions à quel point le leader de l’opposition UMP à la mairie de Grenoble « draguait » les anciens co-listiers de Philippe de Longevialle, dans l’espoir de préparer une alternative crédible à la majorité vert-rouge élue en mars dernier. Cette fois-ci, Matthieu Chamussy passe aux actions concrètes : il vient d’inviter les ex-colistiers du Modem à une réunion préparatoire au conseil municipal, ce vendredi. Un nouveau front dont on verra s’il résiste aux ambitions des uns et des autres. AF

09 Juil

Pour Matthieu Chamussy, la reconquête de Grenoble passe par le centre

La scène se déroule dans un appartement cossu du centre-ville de Grenoble, pas loin des quais. Nous sommes au début du mois de juin, quelques centristes désabusés, la plupart « ex-modem » ont décidé d’inviter Matthieu Chamussy à boire un verre.
Les centristes sont désabusés car leur liste n’a pas franchi la barre symbolique des 5% aux élections municipales à Grenoble, leur champion Philippe de Longevialle ne remplit plus vraiment son rôle de leader, sa campagne est critiquée en interne, et d’autres horizons professionnels l’attirent vers la Savoie, un peu trop loin de Grenoble.

Matthieu Chamussy lui n’est pas désabusé, il ne se faisait pas d’illusions. Il est plutôt du style entêté, et il pense déjà à la prochaine campagne municipale…
Au cours de cette rencontre amicale et non-officielle entre l’élu UMP et les centristes grenoblois, Matthieu Chamussy s’explique sans tabou sur les conditions de sa campagne ratée : par exemple, les pressions de la direction de l’UMP (un certain Jérôme Lavrilleux, très agressif parait-il), pour imposer Alain Carignon sur la liste…

Alain Carignon? La droite (et le centre) ne pourront pas reconquérir Grenoble tant que l’ancien maire hantera les terres dauphinoises. Matthieu Chamussy l’affirme à ses hôtes : la droite devra s’allier avec le centre pour présenter un projet alternatif crédible.
Les centristes présents ce soir-là ont fait passer un test de « compatibilité » au leader de l’opposition UMP au conseil municipal de Grenoble : des questions sur l’économie, sur les questions de société, sur la méthode de gouvernance.
Tous sont tombés d’accord : rien ne s’opposerait à travailler ensemble dans une future équipe municipale…

Seule condition sine qua non et elle est de taille : ne pas voir Alain Carignon se méler de ces affaires-là. L’alliance, oui, mais sans les poids-lourds du passé, ont dit les « centristes ».
Un éternel recommencement, la politique à Grenoble…

AF