26 Sep

Le Clermontois Ludovic Combe dépoussière l’opéra

Ludovic Combes

« L’Opéra de Quat’Sous » par Ludovic Combe

Si Roméo et Juliette vivaient à Clermont-Ferrand au XXIème siècle, où pourraient-ils jouir de leur secret amour loin des regards ? C’est la question que s’est posée Ludovic Combe au moment d’illustrer, dans un cadre contemporain, les opéras programmés par le Centre Lyrique d’Auvergne au cours de la saison 2015/2016. Pour le photographe clermontois, les amants de Vérone pourraient se retrouver dans une piscine désaffectée, par exemple, alors qu’une salle des fêtes et ses lampions pourraient servir de décor à « l’Opéra de Quat’Sous ».

L’opéra parle de nos problèmes actuel.

Quand Pierre Thirion-Vallet, le directeur du Centre Lyrique d’Auvergne, a proposé à Ludovic Combe ce travail inédit, il lui a d’abord fallu comprendre les œuvres, saisir le thème principal puis chercher la manière de le mettre en image. « Je me suis plus attaché à l’histoire de fond qu’à reproduire des scènes particulières« , explique-t-il, « on a ensuite défini des lieux en fonction des situations« . Le Clermontois reconnait une passion particulière pour les sites de type industriel, les endroits abandonnés mais au puissant passé. « J’ai eu l’aide de Michelin pour pouvoir accéder aux pistes, un patrimoine industriel très intéressant« , dit-il tout sourire, soulignant qu’il est le premier photographe a utilisé ce décor depuis qu’elles sont en friche.

"Roméo et Juliette" par Ludovic Combes

« Roméo et Juliette » par Ludovic Combe

Ce travail de Ludovic Combe,  « c’est aussi l’occasion de montrer que l’opéra parle de nos problèmes actuels, même si on redonne des opéras baroques, dits anciens« , rappelle Pierre-Thirion-Vallet qui admet avoir puisé dans les images de son photographe des inspirations pour ses prochaines mises en scène. « Le Barbier de Séville » aura ainsi « un côté plus moderne, avec une esthétique années 50. On va utiliser, par exemple, une table en Formica« . Le metteur en scène ne tarit pas d’éloge sur celui qui réalise les photographies des représentations d’opéra depuis de nombreuses années. « Il a créé un décor, des lumières, il a mis en scène des personnages et, comme il est de qualité, on peut être jaloux de son travail. C’est un acte artistique qui a une vraie vision« .

Je travaille au pied, avec un éclairage très précis, on ne peut pas bouger.

Une vision que l’artiste a dû expliquer aux comédiens qui ont pris la pose pour lui. Un véritable travail de direction s’est imposé. « Souvent, ils expriment quelque chose avec un mouvement mais, là, je leur ai demandé de l’exprimer en étant figés, dans un espace très réduit« , précise Ludovic Combe. Pointilleux jusqu’au bout des doigts, avec une maitrise toujours aussi parfaite de la lumière, sa technique ne souffre d’aucune approximation. « Je travaille au pied, avec un éclairage très précis, on ne peut pas bouger« . Sauf au moment de la pause.

Exposition à voir à l’opéra-théâtre de Clermont-Ferrand du 1er octobre au 30 novembre 2015.

Le site officiel de Ludovic Combe

Le site officiel du Centre Lyrique d’Auvergne

15 Sep

Aurillac s’amuse de l’humour anglais de Rip Hopkins (jusqu’au 4 octobre 2014)

@Rip Hopkins – « Another Country »

Rip Hopkins est Anglais. Comme beaucoup de ses compatriotes, il ne manque pas d’humour. La Sellerie d’Aurillac consacre une exposition à l’artiste dans laquelle le visiteur peut apprécier deux aspects de son travail tout aussi sophistiqué…qu’absurde.

« Another Country » est une série qui met en scène ces résidents français « so british ». Rip Hopkins est allé à la rencontre des sujets de sa gracieuse majesté qui ont élu l’Hexagone pour domicile. Les mises en scène sont souvent insolites, drôles, décalées. Le photographe ne se moque jamais de ses modèles qui se prêtent même avec envie à ce jeu où l’auto-dérision domine.

La deuxième partie de l’exposition propose un voyage en Roumanie. Dans ce projet, il met en scène les Roumains qui ont vécu l’avant révolution de 1989 et ceux qui n’ont connu que l’après. Rip Hopkins saisit le contraste générationnel et n’hésite pas à se glisser dans le décor de « Romanian Rip« .

L’exposition est à voir jusqu’au 4 octobre 2014 à la Sellerie d’Aurillac.

A lire également

  • Le jeune artiste Rip Hopkins expose jusqu’au 4 octobre à l’espace de la Sellerie (La Montagne)
  • Photographies et dessins s’exposent à la Sellerie et aux Ecuries d’Aurillac (La Voix de Cantal)

29 Juil

A Vichy, se dressent les Portrait(s)

Tokyo Compression - Michael Wolf

Tokyo Compression – Michael Wolf

Direction le métro de Tokyo, le plus emprunté au monde. Chaque jour, ce sont plus de 8 millions de personnes qui l’utilisent. Plusieurs fois, Michael Wolf s’est glissé dans la marée humaine. Il en a ressorti une série d’impressions appelée « Tokyo Compression« . On y voit des voyageurs le visage collé à la fenêtre, s’accommodant tant bien que mal de leur quotidien.

Ces photographies sont à Vichy, dans l’Allier, jusqu’au 31 août 2014. Michael Wolf est un des huit photographes dont le travail est présenté à l’occasion de la 2ème édition de « Portrait(s) ». Dans le centre culturel Valéry-Larbaud, à côté du photographe allemand, on peut aussi apprécier le travail de Bruce Gilden, Jim Naughten, Martina Bacigalupo, Claudia Huidobro et une sélection de portraits des Editions Filigranes.

« Portrait(s) » s’est aussi fait une place en ville en occupant la place Saint-Louis. Cédric Delsaux a photographié des Vichyssois sur un piédestal en réponse à la commande qui lui a été faite pour l’occasion. Enfin, sur l’esplanade du lac d’Allier, un hommage est rendu à un grand portraitiste français, disparu en 2000, le regretté Jeanloup Sieff.

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