18 Fév

Voyage en hyperlapse autour de Clermont-Ferrand avec Eric Tarrit

La vidéo s’appelle #Clermont_Fd Perception / #Hyperlapse. Comme son nom l’indique, elle propose une promenade dans les rues de Clermont-Ferrand et ses alentours au moyen d’un procédé vidéo bien connu des… photographes. L’hyperlapse est une compilation de photographies prises successivement en se déplaçant d’environ un pas entre chaque déclenchement. Pour réaliser son film de 3’50, Eric Tarrit a pris pas moins de 8 000 photographies ! Il explique sur sa page Facebook que son projet a demandé 343 heures de travail au total.

Une année a été nécessaire pour mettre en boite les séquences. Le photographe clermontois raconte qu’il tenait absolument à avoir « le couché de lune derrière le puy de Dôme ou les mers de nuages très basses » sur la capitale auvergnate.

28 Oct

La photo sortie du carton : Johnny Hallyday à Clermont-Ferrand en 1979

Le chanteur Johnny Hallyday se produit durant le premier gala de sa tournée d'été à Clermont-Ferrand, pour sa 20ème année de chanson, le 25 juin 1979. ( AFP PHOTO DOMINIQUE FAGET)

Le chanteur Johnny Hallyday se produit durant le premier gala de sa tournée d’été à Clermont-Ferrand, pour sa 20ème année de chanson, le 25 juin 1979. ( AFP PHOTO DOMINIQUE FAGET)

Alors que Johnny Hallyday est de passage à Clermont-Ferrand pour deux soirées au Zénith d’Auvergne, les 27 et 28 octobre, nous avons plongé dans les archives de l’AFP et retrouvé traces d’un précédent concert dans la capitale auvergnate.

Le 25 juin 1979, l’idole des jeunes avait démarré dans le Puy-de-Dôme sa tournée d’été qui le mènera plus tard à Moulins (5 juillet), Brive, Marseille, Cannes, Aubagne pour finir à Toulon à la fin du mois de septembre. Cette année-là, Johnny Hallyday a donné 88 concerts entre le 2 février et le 15 décembre.

L’année 1979 marque également la sortie de son 25ème album intitulé « Hollywood » (le 50ème est annoncé pour novembre 2015).

27 Oct

Des photographes passent devant l’objectif pour Bastien Santanoceto

Marielsa Niels par Bastien Santanoceto

Marielsa Niels par Bastien Santanoceto

Au début de l’année, Bastien Santanoceto, jeune photographe clermontois, a participé au Nikon Film Festival et présenté un court-métrage intitulé « Je suis photographe ». Repéré par l’association Sténopé, il a creusé cette idée de rendre hommage aux photographes en les exposant, à leur tour, face à son objectif. A chaque fois, il a utilisé un lieu ou une technique qui leur étaient propres. Une exposition mettant à l’honneur une quinzaine d’artistes auvergnats a ainsi vu le jour. Rencontre.

Le photographe, facile à mettre en scène ?

Non (rires). Non, le photographe n’est pas facile à mettre en scène. Ce n’est pas un modèle comme les autres. Il sait exactement ce qu’on est en train de faire. C’est comme si on faisait une maison pour un maçon, il verrait très vite les erreurs. Là, c’est la même chose. Je sentais qu’on me jaugeait, qu’on cherchait à savoir si j’étais bon, si j’aillais faire n’importe quoi avec leur image, ce que je peux comprendre. J’ai donc essayé de les rassurer, de les mettre en confiance. J’abordais avec eux des sujets techniques pour essayer de leur montrer que je savais de quoi je parlais. Ensuite, il fallait les amener à penser à autre chose plutôt qu’à la photo. Aucun photographe ne fait de la photo pour être pris en photo.

Au-delà de l’approche humaine du sujet, avez-vous rencontré des difficultés particulières, d’ordre technique par exemple ?

Pour l’argentique, ça a été compliqué parce que je fais beaucoup de numérique. Pour le collodion, une technique qui date du XIXème siècle (ndlr : vers 1850), la manipulation était très délicate. C’est très fragile. Plus globalement, sur l’ensemble des photos, à chaque fois j’ai essayé d’être excellent dans le domaine de ces photographes. ça me demandait beaucoup de préparation, du matériel différent parfois que j’ai eu la chance qu’on me prête. Sur le plan humain, ça a été compliqué une fois. Un des artistes m’a dit qu’il ne comprenait pas ma démarche et j’ai coupé court à l’idée. 

Aucun photographe ne fait de la photo pour être pris en photo.

Quand on est jeune photographe, ce sont des mots qui ne doivent pas être facile à entendre…

Pendant deux ou trois jours, je ne me suis pas senti très bien. Je me suis posé beaucoup de questions, me demandant si je n’étais pas en train de me trompé, si ce que je faisais avait du sens. J’ai essayé de me convaincre que c’était le cas car j’avais aussi des retours positifs.

Parmi ces photos, laquelle ou lesquelles pourraient avoir votre préférence ?

Je fais beaucoup de photographies de paysage donc celle de la voie lactée, j’en suis très content. Mais je ne sais pas si je suis plus fier d’une photo ou d’une autre. Elles sont toutes très importantes pour moi.

Raphaël Coutinho par Bastien Santanoceto

Raphaël Coutinho par Bastien Santanoceto

Qu’est-ce que vous retenez de ce travail ?

J’ai beaucoup aimé travailler sur ce concept de la série. J’ai envie de poursuivre dans cette voie. Après, c’est sûr, la bonne idée ne se trouve pas en ouvrant une boite de céréales le matin. Elles me viennent souvent la nuit, je fais des insomnies. Plus je suis fatigué, plus je commence à avoir des idées.

J’ai eu un bac scientifique, je voulais faire médecin.

Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Où allez-vous ?

J’ai eu un bac scientifique, je voulais faire médecin. Au final, je me suis retrouvé en licence information-communication que je viens juste d’avoir. Je ne sais pas trop où je vais, pour être totalement sincère. J’aimerais monter à Paris pour vivre de la photo.

C’est possible encore en 2015 ?

C’est compliqué. Je préfère penser qu’il y a toujours de la place pour les gens qui travaillent bien et qui savent le montrer. Je suis peut-être un peu optimiste mais je le vois comme ça. Il y a bien des gens qui arrivent à en vivre alors pourquoi pas moi ? Je vais essayer de trouver ma niche et chercher à progresser là-dedans.

Je suis photographe – Nikon Film Festival from Monochrome Studio on Vimeo.

26 Sep

Le Clermontois Ludovic Combe dépoussière l’opéra

Ludovic Combes

« L’Opéra de Quat’Sous » par Ludovic Combe

Si Roméo et Juliette vivaient à Clermont-Ferrand au XXIème siècle, où pourraient-ils jouir de leur secret amour loin des regards ? C’est la question que s’est posée Ludovic Combe au moment d’illustrer, dans un cadre contemporain, les opéras programmés par le Centre Lyrique d’Auvergne au cours de la saison 2015/2016. Pour le photographe clermontois, les amants de Vérone pourraient se retrouver dans une piscine désaffectée, par exemple, alors qu’une salle des fêtes et ses lampions pourraient servir de décor à « l’Opéra de Quat’Sous ».

L’opéra parle de nos problèmes actuel.

Quand Pierre Thirion-Vallet, le directeur du Centre Lyrique d’Auvergne, a proposé à Ludovic Combe ce travail inédit, il lui a d’abord fallu comprendre les œuvres, saisir le thème principal puis chercher la manière de le mettre en image. « Je me suis plus attaché à l’histoire de fond qu’à reproduire des scènes particulières« , explique-t-il, « on a ensuite défini des lieux en fonction des situations« . Le Clermontois reconnait une passion particulière pour les sites de type industriel, les endroits abandonnés mais au puissant passé. « J’ai eu l’aide de Michelin pour pouvoir accéder aux pistes, un patrimoine industriel très intéressant« , dit-il tout sourire, soulignant qu’il est le premier photographe a utilisé ce décor depuis qu’elles sont en friche.

"Roméo et Juliette" par Ludovic Combes

« Roméo et Juliette » par Ludovic Combe

Ce travail de Ludovic Combe,  « c’est aussi l’occasion de montrer que l’opéra parle de nos problèmes actuels, même si on redonne des opéras baroques, dits anciens« , rappelle Pierre-Thirion-Vallet qui admet avoir puisé dans les images de son photographe des inspirations pour ses prochaines mises en scène. « Le Barbier de Séville » aura ainsi « un côté plus moderne, avec une esthétique années 50. On va utiliser, par exemple, une table en Formica« . Le metteur en scène ne tarit pas d’éloge sur celui qui réalise les photographies des représentations d’opéra depuis de nombreuses années. « Il a créé un décor, des lumières, il a mis en scène des personnages et, comme il est de qualité, on peut être jaloux de son travail. C’est un acte artistique qui a une vraie vision« .

Je travaille au pied, avec un éclairage très précis, on ne peut pas bouger.

Une vision que l’artiste a dû expliquer aux comédiens qui ont pris la pose pour lui. Un véritable travail de direction s’est imposé. « Souvent, ils expriment quelque chose avec un mouvement mais, là, je leur ai demandé de l’exprimer en étant figés, dans un espace très réduit« , précise Ludovic Combe. Pointilleux jusqu’au bout des doigts, avec une maitrise toujours aussi parfaite de la lumière, sa technique ne souffre d’aucune approximation. « Je travaille au pied, avec un éclairage très précis, on ne peut pas bouger« . Sauf au moment de la pause.

Exposition à voir à l’opéra-théâtre de Clermont-Ferrand du 1er octobre au 30 novembre 2015.

Le site officiel de Ludovic Combe

Le site officiel du Centre Lyrique d’Auvergne

23 Sep

La leçon de photo de Franck Burkhalter

Stage_046« La différence entre un pro et un amateur, c’est que le pro vit de son travail, mais ça ne veut pas dire qu’il fait de meilleures photos« , Franck Burkhalter a le sens de la formule, un franc-parler sans doute lié au personnage mais aussi à son parcours. Spécialiste de la photo de mode, il n’est passé professionnel qu’au milieu des années 2000 après avoir cotisé quelques trimestres dans…la grande distribution.

La différence entre un pro et un amateur, c’est que le pro vit de son travail, mais ça ne veut pas dire qu’il fait de meilleures photos. – Franck Burkhalter

C’est presque par hasard que cet ancien 1er prix d’art appliqué de Paris est revenu dans le monde de l’image. « Mon amie voulait des photos de moi, j’ai fait des photos avec un retardateur, elle a mis les photos en ligne et puis, un jour, un modèle m’a contacté« , raconte-t-il. Celui qui avait autrefois quitté le monde artistique car « ce n’était pas une passion » est finalement revenu à ses premières amours.

Stage_002Courant septembre, un petit groupe de photographes clermontois, tous amateurs mais avec une certaine maîtrise de l’art, a eu droit à un cours magistral sur le travail en studio donné par Franck Burkhalter en personne. C’est Jean-Michel Gueugnot qui a ouvert les portes de son Studio 144, à Clermont-Ferrand, avec cette idée « de faire découvrir ce que c’est que la photo par un professionnel, dans un studio professionnel, à des gens qui n’ont pas l’habitude de travailler dans ce contexte« .

Les amateurs Anthony, Hervé, et Gérald ont passé un peu plus de huit heures avec Franck le pro. Huit heures à capter le moindre conseil relatif à l’éclairage, au cadrage et à la gestion du modèle. Franck Burkhalter n’est pas avare en la matière même s’il ne dit pas tout. « Il faut transmettre son savoir mais ne pas en dire trop sinon la personne essaie de reproduire ce que vous faites et ce n’est pas le but« , rappelle-t-il. Son objectif en participant à cette journée est d’aider ses stagiaires à trouver leur patte, leur propre touche artistique, « le plus dur dans ce métier » car « tout a été photographié, de toutes les manières« .

Stage_028Attaché au détail, au soucis de la mise en scène, Franck Burkhalter a expliqué comment diriger un modèle, Louana en l’occurrence. « Il faut reproduire l’image qu’on a dans la tête » dit le professeur qui insiste sur l’importance d’être méticuleux dans la préparation d’un shooting. « Il faut rencontrer son modèle avant, la cerner, regarder les images déjà faites d’elle auparavant, savoir quel maquillage lui correspond« , poursuit-il. L’étude du modèle est primordiale pour une séance photo réussi, savoir s’imposer l’est tout autant. « C’est le photographe qui commande, à lui d’imposer sa vision » sans jamais oublier de respecter celui ou celle qui est face à l’objectif.

La plus belle robe d’une femme, c’est sa peau. – Franck Burkhalter

Hervé, plutôt timide de nature, habitué à photographier en mode macro des insectes et des fleurs, s’est soudain vu confier la mission de réaliser le portrait d’une grande blonde de 1m66. Il a dû gérer à la fois l’éclairage (multiple), les détails vestimentaires de son modèle, sa pose, ses expressions de visage, etc. Un exercice qu’il a réussi sans avoir à rougir, bien guidé par Franck Burkhalter qui « relaxe pas mal les gens, ça permet de se sentir à l’aise« . Assistant à la scène, Jean-Michel Gueugnot, l’hôte du lieu, explique: « Franck est un personnage atypique, avec un langage un peu fleuri (il sourit), mais c’est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience, notamment dans la façon de travailler avec les modèles« . Des modèles qu’il ne se lasse pas de photographier sous toutes les coutures (quand il y en a…) même si, selon lui, « la plus belle robe d’une femme, c’est sa peau« .

Stage_057Les liens utiles

15 Sep

Aurillac s’amuse de l’humour anglais de Rip Hopkins (jusqu’au 4 octobre 2014)

@Rip Hopkins – « Another Country »

Rip Hopkins est Anglais. Comme beaucoup de ses compatriotes, il ne manque pas d’humour. La Sellerie d’Aurillac consacre une exposition à l’artiste dans laquelle le visiteur peut apprécier deux aspects de son travail tout aussi sophistiqué…qu’absurde.

« Another Country » est une série qui met en scène ces résidents français « so british ». Rip Hopkins est allé à la rencontre des sujets de sa gracieuse majesté qui ont élu l’Hexagone pour domicile. Les mises en scène sont souvent insolites, drôles, décalées. Le photographe ne se moque jamais de ses modèles qui se prêtent même avec envie à ce jeu où l’auto-dérision domine.

La deuxième partie de l’exposition propose un voyage en Roumanie. Dans ce projet, il met en scène les Roumains qui ont vécu l’avant révolution de 1989 et ceux qui n’ont connu que l’après. Rip Hopkins saisit le contraste générationnel et n’hésite pas à se glisser dans le décor de « Romanian Rip« .

L’exposition est à voir jusqu’au 4 octobre 2014 à la Sellerie d’Aurillac.

A lire également

  • Le jeune artiste Rip Hopkins expose jusqu’au 4 octobre à l’espace de la Sellerie (La Montagne)
  • Photographies et dessins s’exposent à la Sellerie et aux Ecuries d’Aurillac (La Voix de Cantal)

29 Juil

A Vichy, se dressent les Portrait(s)

Tokyo Compression - Michael Wolf

Tokyo Compression – Michael Wolf

Direction le métro de Tokyo, le plus emprunté au monde. Chaque jour, ce sont plus de 8 millions de personnes qui l’utilisent. Plusieurs fois, Michael Wolf s’est glissé dans la marée humaine. Il en a ressorti une série d’impressions appelée « Tokyo Compression« . On y voit des voyageurs le visage collé à la fenêtre, s’accommodant tant bien que mal de leur quotidien.

Ces photographies sont à Vichy, dans l’Allier, jusqu’au 31 août 2014. Michael Wolf est un des huit photographes dont le travail est présenté à l’occasion de la 2ème édition de « Portrait(s) ». Dans le centre culturel Valéry-Larbaud, à côté du photographe allemand, on peut aussi apprécier le travail de Bruce Gilden, Jim Naughten, Martina Bacigalupo, Claudia Huidobro et une sélection de portraits des Editions Filigranes.

« Portrait(s) » s’est aussi fait une place en ville en occupant la place Saint-Louis. Cédric Delsaux a photographié des Vichyssois sur un piédestal en réponse à la commande qui lui a été faite pour l’occasion. Enfin, sur l’esplanade du lac d’Allier, un hommage est rendu à un grand portraitiste français, disparu en 2000, le regretté Jeanloup Sieff.

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Bienvenue sur Phot’Auvergne

Phot’Auvergne, c’est un nouveau blog lancé par la rédaction de France 3 Auvergne pour vous parler de l’art photographique dans la région. Sur ce site, nous vous emmènerons à la rencontre des yeux de l’Auvergne, de ces hommes et ces femmes qui ont posé ou posent sur elle leur regard.

Chaque photo cache une histoire. Des histoires d’hommes, des histoires de femmes, des histoires de matériel, des histoires insolites, des histoires incroyables, des histoires ordinaires qui deviennent extraordinaires dans les mains d’un photographe. C’est tout cela que nous souhaitons partager avec vous sur ce blog.

Les photographes auvergnats, et les autres, ceux qui ont trouvé ici une source d’inspiration, vous parleront d’eux, de leur philosophie, de leur matériel, de leurs envies, de leurs regrets, etc.

Régulièrement, nous vous lancerons également un défi photo. Nous vous donnerons un thème chaque mois et vous pourrez nous envoyer votre image. Il n’y aura rien à gagner, la seule motivation sera le partage avec un objectif: le plaisir des yeux.

A très vite !

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