01 Oct

Entretien avec Jeremy Prince, le (nouveau) patron de Sigfox

Exclusif. Depuis son arrivée à la tête de Sigfox il y a 8 mois, Jeremy Prince s’exprime pour la première fois dans un grand média. Pour France 3 Occitanie, il précise la stratégie du leader mondial des réseaux IoT basé à Labège aux portes de Toulouse. 

Jérémy Prince, PDG de Sigfox depuis février 2021 © Sigfox

Chemise blanche sans cravate, un sourire omniprésent, la voix posée,… à 47 ans, Jeremy Prince est le successeur de l’emblématique Ludovic Le Moan, co-fondateur de Sigfox. Le passage de témoin avait provoqué un coup de tonnerre dans l’écosystème numérique toulousain en février 2021.

Après une année 2020 difficile pour la pépite de Labège, le nouveau CEO veut rassurer et préciser la stratégie de Sigfox. Entretien exclusif.

Qui est Jeremy Prince ?

Malgré ses origines anglaises, Jeremy Prince est un « Toulousain » qui revient sur les terres de son enfance. « Après avoir grandi à Corronsac (Haute-Garonne), je suis diplômé de Sciences Po Toulouse (..) puis d’un DEA de Droit International à Montpellier« .

« Je connais bien l’Occitanie mais avec un côté anglo-saxon » résume Jeremy Prince.

Après ses études, il multiplie les expériences professionnelles dans les secteurs du numérique et de la télévision, notamment chez Index Multimédia, M6 Web, C.Productions et Mikros.

En 2018, il fait la connaissance de Ludovic Le Moan. Ce dernier le recrute comme Chief Strategy Officer (CSO) et l’envoie en 2019 à Dallas superviser Sigfox aux Etats-Unis.

Comment s’est passé la transition avec Ludovic Le Moan ?

« Ca n’a pas été compliqué du tout. Pour être transparent, le jour où il m’a recruté (..) il m’a dit « de toute manière, à terme, j’ai initié le projet et c’est une société magnifique. Mais ça arrive à une étape où ce n’est plus moi (..) Je vais prendre du recul. C’est pourquoi, je veux faire rentrer de nouvelles personnes » raconte Jeremy Prince.

« En 2021, il y a eu un processus de recrutement. D’abord à l’externe puis à l’interne. J »étais le seul candidat en interne avec le soutien des managers » poursuit-il.

En 2020, Sigfox a lancé un plan sauvegarde de l’emploi. Est-il terminé ? 

« Il est terminé » assure le nouveau patron de Sigfox. « Ca a été une phase compliquée. Il fallait se réorganiser. La Covid a eu un impact sur le court terme ».

« Le PSE est terminé. Il a concerné 45 salariés dont 25 départs volontaires » détaille Jeremy Prince.

Cependant la crise sanitaire « a permis de voir l’intérêt de l’IoT » estime-t-il. Exemple « avec la mesure de qualité de l’air ou la télérelève (..). La Covid sera un accélérateur de l’IOT« .

© Sigfox

Comment se porte Sigfox aujourd’hui ?

« Sigfox se porte plutôt bien. On a traversé, comme tout le monde, la Covid (..) avec une activité économique réduite, un télétravail où on ne se voyait pas,.. »

« Effectivement, on n’a pas fait d’interview. On est resté discret quelques mois car on a décidé de se recentrer sur soi. Toute l’équipe a pris le temps de réfléchir cinq minutes pour savoir ce qu’on fait, où on va. Sigfox ne change pas de direction. Sigfox continue de tracer sa route » poursuit Jeremy Prince.

« Sur les six derniers mois, on a ouvert notre réseau sur l’Inde, soit 75 pays. (..) A l’exception de la Chine, on couvre les pays les plus importants au niveau économique mondial » se félicite le nouveau patron.

Sigfox a vendu son réseau allemand. Qu’en est-il pour la France et les Etats-Unis ? 

Depuis le début, Sigfox passe par des opérateurs locaux pour déployer sa technologie à l’exception de trois pays : la France, les Etats-Unis et l’Allemagne.

« Pour des raisons de timing, on n’a pas voulu passer par le process de Sigfox opérator, on a alors décidé de commencer tout seul pour ensuite revenir à notre stratégie de départ » explique Jeremy Prince.

Sur la vente des réseaux Sigfox : « Ce n’est pas un changement de stratégie » martèle le dirigeant.

« Aujourd’hui, le marché décolle. On veut que chacun se concentre sur sa mission principale. C’est pourquoi on a vendu le réseau allemand. On a projet de faire de même aux Etats-Unis et en France« .

Ce dossier, Jeremy Prince le connait bien car il est en charge de ces réseaux propriétaires depuis trois ans. La procédure de vente est en cours.

© Sigfox

Quels sont les autres projets de Sigfox ?

« On a signé un contrat significatif dans le domaine du tracking pour connecter 1 million de palettes en Asie. Cela valide notre stratégie. Il y a une erreur que font souvent les gens, c’est de considérer l’IoT comme un seul marché. En réalité, l’IoT, ce sont différents segments avec des cas d’usages différents et des technologies différentes. Notre force a été d’identifier les segments où on a des avantages concurrentiels ». 

« Sigfox, c’est avant tout le tracking et le monitoring » précise Jeremy Prince. 

Par ailleurs, « notre axe est de continuer à développer la R&D sur les cinq prochaines années pour travailler sur des devices [dispositifs en Anglais] de moins en moins chers (..) L’objectif est d’arriver à l’ultra low-cost ».

Enfin, Sigfox veut limiter son impact environnemental. « C’est beau d’avoir des centaines de millions de devices mais il faut travailler sur cette dimension écologique. On est en phase de prise de conscience ».

Sigfox va-t-il rester à Labège ? 

« Sigfox va rester à Labège » conclut Jeremy Prince.

Propos recueillis par Julien Leroy

03 Sep

IoT : Près de Toulouse, Sigfox signe un partenariat avec Google

© Sigfox

Depuis quelques mois, Sigfox retrouve des couleurs. Depuis Labège (Haute-Garonne), le leader mondial des réseaux IoT annonce ce jeudi 2 septembre 2021, un partenariat avec Coral, la plateforme de Google spécialisée dans l’intelligence artificielle. 

Coral (aussi connu sous le nom de Edge AI) est une boite à outil qui propose des composants matériels, des logiciels et des modèles précompilés pour créer des appareils avec une IA locale. Elle est destinée aux férus de nouvelles technologies mais aussi aux entreprises. 

La technologie Sigfox va ainsi rejoindre le programme de la plateforme. Cela permettra aux utilisateurs de Coral de bénéficier du réseau 0G du groupe Toulousain.

« Le programme partenaires de Coral a pour but d’élargir l’écosystème d’Edge AI en créant des partenariats afin de pouvoir gérer un plus large éventail de solutions industrielles, IoT, ou basées sur le Cloud en permettant le déploiement sur ces modules en périphérie. Cela est possible notamment grâce à l’ajout de Sigfox à notre écosystème, qui permet aux ingénieurs d’utiliser le réseau 0G de ce dernier, facilitant ainsi la collecte et la diffusion de données de qualité à distance, tout en capitalisant sur la faible consommation d’énergie et la faible connectivité (..) » précise Ajay K. Nair, Product manager chez Google.

Pour Sigfox, ce nouveau partenariat avec le géant Américain est une bonne nouvelle en matière de développement économique.

« Après avoir signé un partenariat avec Google Cloud plus tôt cette année, nous sommes ravis de débuter cette collaboration avec Coral et nous avons hâte de développer de nouvelles solutions qui aideront de nombreuses industries à exploiter le plein potentiel de leurs données » ajoute Guillaume Simenel, VP Product and strategic partners chez Sigfox.

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et à basse consommation, l’entreprise de Labège couvre aujourd’hui 72 pays avec 18 millions d’objets IoT. Dirigée depuis peu, par Jeremy Prince, la société possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

 

01 Juil

Depuis Labège, Sigfox étend son réseau IoT dans 12 nouveaux pays

© 2014 Dan Taylor

Basé aux portes de Toulouse, le leader mondial des réseaux IoT annonce ce mardi 29 juin 2021 qu’il va étendre sa couverture en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Au total, 12 nouveaux pays seront connectés au réseau 0G du Toulousain.

Pour y parvenir, Sigfox signe un partenariat avec iWire Group. Née en avril 2018 à Dubaï, cette start-up construit des réseaux de communication à l’échelle nationale pour alimenter des solutions d’IoT (internet des objets). 

Parmi la douzaine de pays, on retrouve l’Inde, le Sri Lanka, le Bahreïn, le Koweït, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Turquie et la Tunisie selon Sigfox. Le déploiement s’étale jusqu’en 2022.

« Nous sommes ravis d’avoir une grande entreprise comme iWire (..). Notre réseau international unique permet déjà aux clients de bénéficier du meilleur de la 0G de manière transparente dans plus de 72 pays » précise Jeremy Prince, le PDG de Sigfox.

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et à basse consommation, l’entreprise de Labège couvre aujourd’hui 72 pays avec 17 millions d’objets IoT. Dirigée à Labège par Jeremy Prince, la société possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

09 Déc

Labège : une nouvelle directrice pour l’IoT Valley

© IoT Valley

Près de Toulouse, l’IoT Valley de Labège annonce ce mardi 8 décembre, l’arrivée de Sylvie Vergez en tant que directrice générale.

Elle succède ainsi à Bertran Ruiz (directeur général) et Simon Vacher (directeur des opérations) à la tête de l’association depuis 2014. Ces derniers ont décidé de créer luer propre startup : Airsaas.io, spécialisée dans la transformation digitale des entreprises.

Ingénieure informatique, Sylvie Vergez s’est lancée dès 1994 dans l’expérience entrepreneuriale, en cofondant l’agence web « Midiway ». En 2011, elle est nommée Directrice du développement de la Mutuelle Nationale des Sapeurs-Pompiers de France avant de participer en 2014, au développement commercial de Sigfox.

A la tête de l’IoT Valley, Sylvie Vergez va poursuivre la stratégie de développement et d’accélération de l’écosystème de Labège.

« L’IoT Valley donne les moyens à un territoire de dynamiser son économie et de renforcer ses capacités de résilience. Notre proposition de valeur réside dans un modèle d’exécution qui accélère l’innovation de l’industrie, tout en favorisant l’émergence de startups. L’IoT Valley garantit l’accès à la meilleure expertise dans les technologies du numérique associées à la valorisation de la data (IoT, IA,…) » – Sylvie Vergez, Directrice Générale de l’IoT Valley.

Fondé en 2011, l’IoT Valley de Labège est un campus de start-up et d’innovations spécialisées dans l’internet des objets. Elle héberge Sigfox, plus de 40 startups et partenaires regroupant 645 collaborateurs.

Sylvie Vergez devra également finaliser le projet du campus mondial de l’IoT Volley prévue pour 2022.

Julien Leroy

24 Août

Cette start-up (de Labège) mesure l’impact du Covid-19 sur les petites entreprises françaises

Après 6 mois d’épidémie de Covid-19, le secteur économique souffre et particulièrement les petites entreprises. Mais comment mesurer leur état de santé financière ? Près de Toulouse, la startup Axonaut lance le premier observatoire de la trésorerie des TPE et PME françaises.

© Vincent Isore / MaxPPP

« Ce sera un RDV mensuel pour suivre l’évolution de la crise mais aussi les mesures prises par le Gouvernement pour aider les petites et moyennes entreprises françaises ! » explique Quentin Leymarie, Responsable Marketing chez Axonaut

En s’appuyant sur un échantillon de 2137 structures (comptants entre 1 à 50 salariés), la baromètre se concentre uniquement sur la trésorerie et les impayés.

Ces deux chiffres sont de « véritables indicateurs de la santé économique, ils permettront un suivi clair et régulier » précise-t-il.

Après une première estimation au mois de juillet, le tableau du mois d’août 2020 est dévoilé ce lundi.

« Malheureusement, la crise continue pour nos petites structures. Les impayés ont augmenté de 6% en 1 mois, soit 66 000 euros. Concernant la Trésorerie, elle reste stable à 79 000 euros. Les TPE/PME françaises ne survivraient pas à un nouveau confinement car elles ne disposent que de 2 mois de Trésorerie » constate Quentin Leymarie.

L’autre but de ce baromètre mensuel est de « proposer des solutions (..) De chaque crise émerge des solutions pour le futur : démocratisation du télétravail, R&D, utilité des plateformes collaboratives SaaS (outil de gestion en ligne), transformation numérique » analyse l’équipe d’Axonaut. 

Justement, leur startup cherche à simplifier la gestion administrative et financière des PME et TPE

Les fondateurs, Nicolas Michel et Nicolas Ricard, se sont aperçus que « Les chefs d’entreprise (..) passaient plus de temps sur l’administratif que sur des actions à valeur ajoutée, génératrice de chiffre d’affaires !« . Partant de ce constat, ils ont créé un logiciel qui rassemble le commercial, les devis & factures, la trésorerie et la comptabilité.

Née en 2017 à l’IoT Valley de Labège, Axonaut revendique 19.000 utilisateurs à travers le pays et emploi 15 personnes. 

Julien Leroy

A lire aussi :

19 Déc

IoT : lancement d’un « mini-Sigfox » pour les objets connectés d’une entreprise ou d’une ville

Basée à Labège près de Toulouse, Sigfox veut désormais décliner son réseau mondial d’objets connectés à l’échelle d’une ville ou d’une entreprise. Un « mini-sigfox » entièrement privé et personnel. L’offre pourrait séduire rapidement les secteurs de la logistique ou de la smartcity. Le lancement commercial est prévu en 2020.

L’équipe de Sigfox lors de la Conférence annuelle, Sigfox Connect en novembre 2019 à Singapour (© Sigfox)

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et basse consommation, l’entreprise de Toulouse, couvre aujourd’hui 65 pays, 15 millions d’objets IoT, 1 milliard de personnes et collecte quotidiennement 20 millions de messages.

Ce réseau WAN (réseau de télécommunications couvrant une grande zone géographique) est parfaitement adapté aux besoins de traçabilité des marchandises et de la collecte de données à travers le monde. A ce jour, 1500 clients bénéficient de cette connectivité dans de nombreux secteurs d’activités, tels que la logistique, le transport, le BTP ou l’électricité. 

Cependant, ce secteur émergent de l‘IoT n’a pas encore atteint les niveaux espérés.

C’est pourquoi, Sigfox cherche de nouveaux marchés en attaquant celui des réseaux privées. Dans le jargon informatique, on appelle cela un PAN. Il s’agit d’une connexion sans fil entre plusieurs équipements dans un espace d’une dizaines de mères. Le plus connu des PAN est le réseau Bluetooth.

« Le but est d’offrir un réseau privé PAN et personnel à l’échelle d’une entreprise ou d’une ville. En résumé, le client aura un mini-Sigfox à lui !  » raconte Franck Siegel, Chief Operating Officer chez Sigfox.

Evidemment, ‘l’offre PAN de Sigfox va bénéficier de toute la puissance de l’écosystème existant autour du WAN Sigfox » complète-t-il. Ainsi, le client pourra connecter deux réseaux locaux séparés de plusieurs kilomètres.

La startup toulousaine espère ainsi séduire, dans un premier temps, les acteurs de la logistique (pour gérer le stock dans un entrepôt, par exemple) ou de la smartcity (éclairage d’une rue en fonction de la circulation). Les déclinaisons sont multiples.

Les premiers tests sont prévus pour début 2020 à Toulouse et Angers. La lancement commercial aura lieu dans la foulée promet la société.

Fondé en 2010 par Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, Sigfox est basée à Labège en Haute-Garonne. Avec un chiffre d’affaire de 50 millions d’euros en 2017, l’entreprise possède des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, San Jose, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

05 Nov

Visite d’Emmanuel Macron en Chine : 3 start-up de Toulouse sont du voyage (dont Sigfox)

Info France 3 Midi-Pyrénées. Emmanuel Macron est actuellement en Chine. Une visite d’Etat consacrée aux échanges culturels et commerciaux entre les deux pays. Plusieurs entreprises françaises accompagnent le président français, dont les Toulousain Sigfox, , OpenAirlines et Syntony.

© 2014 Dan Taylor

18 mois après sa première visite d’Etat en Chine, le président français est arrivé ce lundi 4 novembre 2019 pour trois jours à Shanghai et Pékin. Emmanuel Macron est accompagné de plusieurs chefs d’entreprises dont la start-up Sigfox.

Basée à Labège près de Toulouse, Sigfox a créé le plus important réseau mondial d’objets connectés. L’entreprise couvre aujourd’hui 65 pays, 10 millions d’objets, 1 milliard de personnes et collecte quotidiennement 20 millions de messages.

En attendant la probable signature d’un contrat, Sigfox a participé ce lundi 4 novembre à un forum sur l’IoT à Shanghai.

L’entreprise toulousaine faisait déjà partie du premier voyage présidentiel en janvier 2018. Elle avait ainsi signé un contrat de 300 millions d’euros avec la Ville de Chengdu pour déployer une solution de téléassistance.

Au total, 3 start-up de Toulouse dans la délégation française : 

Deux autres sociétés de Toulouse accompagnent Emmanuel Macron : OpenAirlines qui a créé un logiciel d’éco-pilotage dans les cockpits, et Syntony, spécialisée dans des solutions de localisation adaptées aux environnements confinés et en sous-sol. 

A suivre…

Julien Leroy

07 Mai

Trafic : L’IoT Valley s’attaque aux bouchons de Labège en proposant des permis deux-roues

Au sud de Toulouse, sortir ou entrer de Labège-­Innopole est devenu un cauchemar pour les automobilistes. Ce parc d’activité attire quotidiennement 20.000 salariés et étudiants provoquant ainsi des kilomètres d’embouteillages. Pour tenter d’y remédier, l’IoT Valley (pépinière de startups) propose de passer le permis 125cc à prix réduit.

© Vincent Isore / MaxPPP

Aux heures de pointe, le parc d’activité de Labège-­Innopole (aux portes de Toulouse) est encombré par les embouteillages. Alors, en attendant l’arrivé du métro en 2024, l’IoT Valley a décidé de s’attaquer à ce point noir.

Cette pépinière de startups dédiées aux objets connectés, propose ainsi de passer un permis pour 125cc à prix réduit. Au total, l’initiative vise les 16.800 salariés et 3.000 étudiants qui travaillent sur cette zone.

Baptisée « Tous en 125″, l’opération consiste à effectuer un stage de permis moto et scooter 125 cm3 pour 150 euros au lieu des 250 euros généralement demandés à titre individuel. Les séances se déroulent par groupe de 6 sur le campus de l’IoT Valley. Pour l’occasion, un partenariat a été signé avec l’auto-école ECF de Saint-­Orens.

Le dispositif est déjà testé depuis décembre 2018, auprès des 700 salariés de l’IoT Valley.

« Depuis 5 ans, l’IoT Valley grandit : nous enregistrons une croissance annuelle de 25% de notre nombre de collaborateurs (..). Nous sommes néanmoins à la fois témoins de l’engorgement de la zone de Labège-­Innopole, qui se cesse aussi de croître, et conscients de faire partie de ce problème, comme employés et citoyens. Il était ainsi devenu essentiel pour nous de participer plus activement à la résolution de ces enjeux territoriaux  » explique Bertran Ruiz, directeur général de l’Iot Valley.

A ce jour, 18 salariés de l’IoT Valley ont franchi le pas. Même si le ratio est faible, la direction du campus numérique a voulu étendre le dispositif. Reste à voir si les 20.000 travailleurs de Labège-­Innopole sont prêts à suivre cette démarche écologique. A suivre…

Julien Leroy

19 Fév

IoT : Sigfox dévoile ses résultats 2018 et lance son premier… satellite

Sigfox continue d’afficher une santé éclatante. La start-up de Labège près de Toulouse, a dévoilé ce mardi 19 février, ses résultats pour l’année 2018. Le premier réseau mondial d’objets connectés couvre désormais 60 pays pour un chiffre d’affaire de 60 millions d’euros.

© Sigfox

Créé en 2011 dans un garage, Sigfox reste toujours le premier réseau mondial d’objets connectés.

L’entreprise de Labège, près de Toulouse, a présenté ce mardi 19 février, ses résultats 2018.

Sigfox affiche, une nouvelle fois, un chiffre d’affaire record de 60 millions d’euros. Soit une hausse de 10 millions par rapport à 2017. « En seulement 4 ans, le chiffre d’affaires a augmenté de 400% » précise la direction.

Côté réseau, la start-up couvre désormais 60 pays, conformément à ses objectifs annoncés au début de l’année 2018. Ce réseau mondial couvre ainsi 6,2 millions d’objets, 1 milliard de personnes et collecte 13 millions de messages.

En 2018, Sigfox a également multiplié les applications technologiques. Exemple avec la dernière FreeBox Delta de l’opérateur Free. Cette dernière offre un détecteur de bruit et de mouvements suspects grâce au réseau toulousain. D’ailleurs, Sigfox veut continuer à se développer sur le marché des dispositifs de sécurité. Aujourd’hui, « 2,8 millions d’alarmes Securitas ont été liées au réseau Sigfox« . 

D’autres accords majeurs ont été signés avec de grands groupes dont Michelin, NEC, PSA, IBM et Total. « La technologie Sigfox est en train de se démocratiser » assure Sigfox.

Lancer un satellite en 2019

D’ici 2023, Sigfox ambitionne de connecter 1 milliard d’objets à son réseau (re)baptisé « 0G ». Pour y parvenir, le Toulousain veut s’implanter dans 3 pays stratégiques : l’Inde, la Russie et la Chine.

Sigfox va également lancer son premier satellite au second semestre 2019. En partenariat avec Eutelsat, « l’objectif est de couvrir l’ensemble de la planète avec une solution unique, simple et ultra performante (..) L’écosystème et les clients Sigfox pourront utiliser le satellite sans modifier leurs appareils existants » assure Ludovic Le Moan, PDG et co-fondateur de Sigfox.

Malgré un chiffre d’affaire encore limité, Sigfox est en pleine forme. Il reste un acteur majeur du marché prometteur des objets connectés (IoT). Les experts estiment que le secteur comptera 50 milliards d’objets connectés d’ici 2020 pour un chiffre d’affaire de 7000 milliards d’euros.

Julien Leroy

18 Déc

Le Toulousain Sigfox veut lutter contre le vol de cigarettes (grâce à une balise connectée)

Sigfox, Follower Product (FP) et Philip Morris France lancent un objet connecté destiné à lutter contre les cambriolages des buralistes et le trafic de cigarettes en France. Testée dans les Bouches-du-Rhône, la balise « Calumet » va être déployée en France.

© Sigfox

Un paquet de cigarette connecté pour lutter contre le vol et le trafic. C’est la promesse de la startup Sigfox, basée à Labège près de Toulouse.

Le premier réseau mondial d’objets connectés a conçu la balise « Calumet » avec l’aide de la société Follower Product, du fabricant de cigarette Philip Morris et du ministère de l’Intérieur. 

Conditionnée dans des cartouches de cigarettes factices, cette balise permet d’alerter les forces de l’ordres en cas de vol. Elle est également capable de détecter des vibrations liées à un départ de feu chez un buraliste.

« Calumet » a été testé durant 6 mois chez plusieurs buralistes des Bouches-du-Rhône. « 4 événements ont été enregistrés par la balise, dont 2 vols et 1 tentative de vol » précise Sigfox. 

Aujourd’hui, le système est en cours de déploiement dans la région marseillaise avant une généralisation nationale.

Sigfox espère ainsi aider à lutter contre le trafic de cigarette. En France, le nombre de cambriolages ciblant les buralistes entre 2017 et 2018 a augmenté de 7%, soit 407 400 euros de préjudice.

« L’histoire du projet Calumet illustre l’étendue presque infinie des usages et applications offerts par l’Internet des Objets (IoT). A l’origine, nous avions développé la balise afin d’aider les personnes souffrant de déficience visuelle à se déplacer en ville, nous n’avions jamais imaginé qu’elle pourrait répondre à des enjeux majeurs de sécurité » explique Florence Poulet, présidente de Follower Product.

« La balise Calumet répond à des enjeux précis d’insécurité mais l’utilisation de cette technologie peut être étendue à un nombre infini de secteurs et d’industries comme la logistique, le luxe ou encore répondre à des problèmes de sécurité d’autres matériels ou personnes » complète Patrick Cason, directeur général de Sigfox France.

Julien leroy