25 Août

Digital Detox : une semaine à Bagnères-de-Bigorre pour apprendre à déconnecter

Apprendre à décrocher de son smartphone ou de ses e-mails. Les stages de diète numérique (digital detox) se multiplient un peu partout en France dont aux thermes de Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées.

©PHOTOPQR/L'ALSACE/Darek Szuster/

©PHOTOPQR/L’ALSACE/Darek Szuster/

Depuis plusieurs mois, les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre proposent aux curistes une semaine « mains libres » pour apprendre à prendre du recul sur les nouvelles technologies.

6 jours « mains libres »

Le stage de digital detox se déroule sur 6 jours. Durant cette semaine, le téléphone, l’ordinateur ou la tablette numérique sont bannis. Au programme : activité manuelle, entretien avec un psychologue spécialisé dans les nouvelles technologies, séance de relaxation, gymnastique, massage, hammam,… « Nous utilisons l’eau thermale pour relaxer et occuper l’esprit à autre chose » explique Nathalie Guitton, l’une des 2 psychologues animant la cure. L’objectif est d’aider le stagiaire à se « recentrer sur lui-même (..) A prendre soin de lui » poursuit-elle. « Nous travaillons sur le corps et l’esprit« 

L’objectif est d’apprendre progressivement à « maîtriser les nouvelles technologies » précise la psychologue. Il n’est pas question de les supprimer mais de travailler sur notre addiction. Un déclic que les curistes parviennent à atteindre avant la fin de la semaine, nous assure Nathalie Guitton. 

Nous utilisons l’eau thermale pour relaxer et occuper l’esprit à autre chose  (Nathalie Guitton, psychologue aux Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre)

Curiste à partir de 27 ans

Les curistes sont « âgés de 27 à 45 ans » détaille-t-elle. Preuve que personne n’est à l’abri de cette addiction. Les demandes sont nombreuses, notamment les entreprises qui cherchent à accompagner leur salariés branchés. Comptez environ 200€ pour la cure.

Face à cette demande, les cures de sevrage numérique se multiplient en France. Les professionnels du tourisme l’ont d’ailleurs bien compris. La plupart des offres est proposé aujourd’hui par centres de thalasso, des spa ou des hôtels. Et le phénomène est seulement à ses balbutiements si l’on croit les spécialistes. « En France, le marché n’a pas encore explosé car les usagers en sont encore à la prise de conscience du trop-plein » assure dans Le Monde Yohann Rippe, fondateur du blog Detox digitale.


>>> Plus d’info sur la semaine « main libre » de Bagnères-de-Bigorre : 
http://www.thermes-bagneres.fr/

Julien Leroy