12 Mai

Angers se met à l’heure africaine

Du 16 au 21 mai, Angers accueille la 16ème édition du festival du cinéma d’Afrique. Cet événement est l’occasion d’échanges, de rencontres avec les réalisateurs et artistes venant de tout le continent. Rencontre avec Chloé Gaugain, chargée de communication du festival.

Comment est né ce festival ?
Ce festival est avant tout une histoire de coeur avec l’Afrique. Il est né à l’initiative de deux angevins, qui, en découvrant le Bénin, se sont rendus compte du décalage entre l’image que l’on a de l’Afrique, ici en France, et les réalités du pays. Ils n’ont eu de cesse d’approfondir et de partager leurs connaissances sur ces cultures. Pour cela, ils ont fondé l’association « cinémas et cultures d’Afrique » à l’origine de ce festival. Le jumelage entre Angers et Bamako a facilité son développement.
La première édition s’est tenue en 1987.

Quelle est sa spécificité ?
La programmation de Cinémas d’Afrique se fait directement « à la source », sur le continent africain lors de festivals (comme le FESPACO de Ouagadougou) ou via nos réseaux. La volonté est de diffuser en France des films qui, bien souvent, ne sont pas vus en occident. Ils portent un regard sur l’Afrique par l’Afrique, sans intermédiaire.
Il n’y a qu’un critère : que tous les films soient tournés en Afrique, sans distinction de pays, de genre, ni de durée.
La programmation se veut au plus proche des tendances cinématographiques du continent. La part belle est faite aux courts-métrages. Cela reflète la réalité de la production en Afrique : beaucoup de jeunes se lancent dans la réalisation de films courts pour faire leurs premières armes. Le Maghreb avec la Tunisie et le Maroc notamment sont des pays dans lesquels beaucoup de films sont produits. A souligner également la présence de films du Ghana, d’Afrique du Sud, du Niger et du Mali. Partout, la jeune génération est lancée !
Côté longs-métrages, le film documentaire est toujours un genre bien représenté.
Cette année, 7 longs métrages et 10 courts métrages sont en compétition.

Deux programmations Jeune Public, pour la maternelle et le collège, sont également proposées tous les matins du festival. Ces films ne sont en revanche pas en compétition.

Composition du jury ?

Les spectateurs détenteurs du « Passeport », qui donne accès à toutes les séances, pourront voter à la fin du festival. Ils décerneront un prix du court-métrage et un prix du long-métrage.

D’autre part, une trentaine de jeunes, volontaires, de 16 à 30 ans, lycéens, étudiants, apprentis, chômeurs ou salariés participent au « Jury Jeune ». Une aventure qui leur permet de récompenser leur film favori (long et court). Ces jeunes sont accompagnés par deux professionnels du cinéma, qui les initient aux cinématographies africaines, à la critique et au débat.

Que ce passe t-il en marge du festival ?
Pour la deuxième édition consécutive, un jardin se tiendra Place du Ralliement. C’est un lieu de partage au cœur de la ville, comme en témoigne son thème « Rencontre des cultures ». Passants, festivaliers et invités pourront s’y arrêter, le temps d’un thé, d’une rencontre ou plus encore, le temps d’une causerie …
Le festival sera l’occasion de découvrir les « Projets Bled » d’une dizaine de jeunes. En effet, l’association « Cinémas et Cultures d’Afrique » donne la parole aux 16/30 ans sur leur rapport aux cultures d’Afrique, au « Bled ». L’association recherche des financements et offre un parrainage via une bourse de projet lancée un an avant le festival. Elle facilite ainsi, la concrétisation du projet et sa valorisation pendant le festival. Vidéo, poésie, danse… chacun travaille le mode d’expression qu’il souhaite sur le thème qu’il choisit. Chaque jeune (ou groupe de jeunes) est suivi par un accompagnateur présent dans les moments clés du projet, de la note d’intention à sa valorisation devant le public.

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Et l’association, son fonctionnement dans l’année ?
Cinémas et Cultures d’Afrique ne s’arrête pas à l’organisation du festival tous les deux ans. Chaque mois, durant l’année, des projections « Club Ciné » sont organisées à la MPT de Monplaisir et au Centre Jean Vilar de La Roseraie. A l’issue de chaque séance, un débat est organisé avec le public et un intervenant spécialiste du thème traité.
Les locaux hébergent également une médiathèque consacrée aux cultures du continent, disponible librement et gratuitement pour tous les membres de l’association ou les personnes qui souhaitent monter des projets en lien avec les cultures d’Afrique.
D’autres actions sont menées pour faire connaître les cultures d’Afrique :
– des formations « connaissance des cultures d’Afrique », à destination des travailleurs sociaux et des professionnels de l’animation et de l’éducation sont organisées
– la mise à disposition d’expositions thématiques
– un soutien aux films d’Afrique lors de leur distribution en salles
– des rencontres avec le réalisateur ou des membres de l’équipe du film
L’association implique des personnes d’une dizaine de nationalités différentes. De nombreux bénévoles s’investissent, leur aide est précieuse et indispensable pour l’association, par leur volonté, leurs compétences, ou tout simplement leur curiosité ils font de Cinémas d’Afrique un projet collectif et humain.

www.cinemasdafrique.asso.fr
accueil@cinemasdafrique.asso.fr
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