31 Jan

L’Ariègeois Alain Fauré dément être parmi les députés PS qui refusent de soutenir Benoît Hamon

340432Le député PS de l’Ariège a démenti mardi faire partie des premiers signataires de l’appel des « réformistes » qui demandent un « droit de retrait » pour ne pas soutenir le candidat issu de la primaire, trop à gauche selon eux.

17 députés socialistes ont signé mardi un appel invoquant un « droit de retrait » de la campagne présidentielle après la désignation par les électeurs de la primaire de gauche de Benoît Hamon. Dans cette liste, fournie à la presse par l’un des signataires, on trouve le nom du député PS de l’Ariège Alain Fauré : 

Mais mardi soir, Alain Fauré a démenti avoir signé cet appel. Il s’agirait donc d’une erreur de la part des autres députés à l’origine de l’appel. Il confirme à France 3 qu’il n’a pas été sollicité pour signer le texte. 

Selon ces députés, proches de Manuel Valls, c’est le positionnement trop à gauche de Benoît Hamon qui les empêche de le soutenir. François Loncle, l’un des signataires, a ainsi résumé la situation, en deux temps selon lui : « le refus du programme de Benoît Hamon d’abord, et l’éventuel ralliement à un autre candidat ensuite ». Sans aucun doute : Emmanuel Macron.

Alain Fauré n’a jamais manqué de soutenir le gouvernement de Manuel Valls. Il avait notamment longuement expliqué sur notre blog pourquoi il soutenait fermement la loi El Khomri. Mais, pour autant, il ne demande donc pas actuellement à se retirer de la campagne présidentielle de Benoît Hamon.

« J’étais en Ariège ce mardi et je n’ai pas été sollicité pour signer cette tribune. Mon nom a sûrement été ajouté à la liste parce que j’ai participé à des réunions des réformateurs ».

Mais sur le fond, s’il indique avoir l’intention de respecter les règles du parti, sa critique de Benoît Hamon est sévère et nous confie :

Je ne partage pas du tout la plupart des idées de Benoît Hamon et j’attends avec délectation le moment où il va devoir assumer le bilan du quinquennat. En revanche, je sais aussi que viendra le moment où il devra gommer certaines de ces idées et de ses propositions et ça ne pourra que créer de la frustration. Mais j’ai trop critiqué l’attitude des frondeurs ces dernières années pour le devenir à mon tour. Je respecterai les règles du PS ».

Cela a le mérite d’être clair.

FV (@fabvalery)

30 Jan

Le « ni-ni » de Sylvia Pinel : ni Hamon, ni Macron

Dimanche 29 janvier, Benoît Hamon a remporté le second tour de la primaire organisée par le PS. A peine les résultats connus, Sylvia Pinel a écrit aux cadres et aux militants de son parti. La présidente du PRG soutenait Manuel Valls et elle a immédiatement tiré les conclusions de l’écrasante victoire de Benoît Hamon. Sylvia Pinel parle d’une sanction de la politique menée depuis 2012 par François Hollande et Manuel Valls. Mais elle réaffirme surtout l’incompatibilité politique entre le projet de Benoit Hamon et la ligne des radicaux de gauche. La présidente du PRG met également en garde contre les ralliements à Emmanuel Macron.

Sylvia Pinel et Benoît Hamon, en 2013, alors collègues au gouvernement (Photo : MaxPPP)

Sylvia Pinel et Benoît Hamon, en 2013, alors collègues au gouvernement (Photo : MaxPPP)

Le courrier ne s’est pas fait attendre. Le texte est ciselé. Il est possible que sa rédaction soit antérieure à la promulgation des résultats. Mais un fait est évident. A peine la défaite de Manuel Valls consommée, Sylvia Pinel a immédiatement écrit à ses camarades de parti. La lettre débute par un constat et un acte de contrition  :

Ce soir les électeurs de gauche ont sanctionné la politique menée depuis 2012. Présents dans tous les gouvernements depuis l’élection de François Hollande, partie prenante à l’Assemblée comme au Sénat de la majorité des politiques menées, nous portons certainement une part de responsabilité dans la défaite.

Le mea culpa est léger et relève du service minimum. Mais Sylvia Pinel reconnaît un fait indéniable : la défaite de Manuel Valls est également la défaite du PRG. De Sylvia Pinel en passant par Jean-Michel Baylet, Annick Girardin et Thierry Braillard, plusieurs figures PRG ont participé aux gouvernements de François Hollande. Mais ce n’est pas cet aveu qui constitue le cœur du courrier de Sylvia Pinel. Une phrase est beaucoup plus lourde de sens :

Le candidat issu des primaires citoyennes ne porte pas aujourd’hui un projet en phase avec notre programme.

Sylvia Pinel tempère un peu le verdict (« hormis en matière de droits sociaux »). Mais il est sans appel. Ce n’est pas surprenant. La présidente du PRG et une (large) partie de son parti revendiquent une ligne sociale-libérale. Le scénario catastrophe que refusait d’admettre Sylvia Pinel se réalise. Le PRG est lié par les résultats de la primaire puisqu’il a accepté de participer à la compétition. C’est la loi du jeu et du genre. Bref, les radicaux de gauche doivent soutenir le vainqueur même s’il s’appelle Benoît Hamon. La pilule est amère et difficile à avaler.

Mais ce n’est pas le pire. Dans la galerie des « horreurs » politiques (version PRG), la place d’honneur n’est pas occupée par Benoît Hamon. C’est Emmanuel Macron qui « bénéficie » de ce statut. Ce n’est pas la première fois que Sylvia Pinel recadre ses troupes et clou au pilori Emmanuel Macron. Mais la fin de la primaire fait monter la pression. Des parlementaires PRG ont rejoint Emmanuel Macron avant l’élection de Benoît Hamon. Mais le mouvement risque de s’amplifier. Selon nos informations, au moins 25 présidents de fédérations départementales sont prêts à rallier l’ancien ministre de l’Economie. Plusieurs personnalités du parti ont déposé des candidatures pour un « dossard » Macron aux législatives.

Dans son courrier Sylvia Pinel est tranchante. L’appel lancé par le patron des sénateurs de son parti, Jacques Mézard, est ouvertement épinglé :

Comment prétendre que les appels à signer ou à voter pour un autre candidat que celui de son parti relèvent d’un militantisme exemplaire ?

Mercredi 8 février, un conseil national doit se tenir. La question des « dissidents » pourrait être abordée. Des sanctions peuvent tomber. L’exclusions d’un député-maire a déjà été prononcée. Cette pratique est assez nouvelle et elle est en rupture avec une « jurisprudence » Baylet. A plusieurs reprises, dans le cadre de plusieurs scrutins, l’ancien président du PRG se contentait de prononcer des « mises en congés ». En cas de victoire ou même de défaite, la « brebis égarée » pouvait toujours rentrer au bercail. Le PRG est un petit parti. Autant éviter les « hémorragies » et les pertes de cotisations qui vont avec.  La nouvelle équipe, constituée autour de Sylvia Pinel, est moins « subtile ». Le couperet tombe plus facilement. Même si, passé un certain seuil, les exclusions ne pourront pas se multiplier.

En attendant, Sylvia Pinel mobilise ses troupes. La présidente du PRG annonce l’investiture d’un « maximum de candidats aux législatives« .

Pour la présidentielle, Sylvia Pinel est enfermé dans un Ni-Ni, « Ni Hamon, Ni Macron ». Il lui reste donc une seule option le « Et-Et » : Et le PRG et le PRG !

C’est pas gagné.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Jan

Benoît Hamon vainqueur de la primaire : les résultats en Occitanie

Benoît Hamon a largement remporté la primaire de la gauche face à Manuel Valls. En Occitanie, le vote a été similaire à celui de l’ensemble de la France.

Benoît Hamon dimanche soir (Photo : AFP)

Benoît Hamon dimanche soir (Photo : AFP)

Benoît Hamon l’emporte partout dans ce deuxième tour de la primaire de la gauche. Le candidat qui veut « faire battre le coeur de la France » a largement distancé l’ancien premier ministre Manuel Valls.

Hamon est en tête dans 11 des 13 départements, avec des scores records en Haute-Garonne et dans l’Hérault. Valls ne fait de la résistance que dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales.

Près de 59 % en Haute-Garonne

Dans le département de la Haute-Garonne, où il était déjà arrivé en tête au premier tour, Benoît Hamon l’emporte encore largement :

  • Benoit Hamon : 58,75 % (sur 90 % des bureaux dépouillés)
  • Manuel Valls : 41,25 %

Deux tiers des voix pour Hamon sur Toulouse

A Toulouse, où l’ancien maire PS Pierre Cohen était parmi les premiers soutiens de Benoît Hamon, le vainqueur a remporté près de deux tiers des voix :

  • Benoit Hamon : 64,96 %
  • Manuel Valls : 35,04 %

Il y a eu près de 20.000 votants à Toulouse.

L’Hérault largement pour Hamon

Dans l’Hérault, le vainqueur de la primaire a là aussi une forte avance.

  • Benoit Hamon : 57 %
  • Manuel Valls : 43 %

10 points d’avance dans le Lot

Dans le Lot, Benoît Hamon compte 10 points d’avance sur Manuel Valls, alors que l’ancien premier ministre était en tête du premier tour :

  • Benoit Hamon : 55,66 %
  • Manuel Valls : 44,34 %

Hamon dans le Tarn-et-Garonne malgré le soutien de Pinel à Valls

Dans le très symbolique département du Tarn-et-Garonne, Benoît Hamon a été placé en tête par les électeurs malgré le soutien que la candidate PRG à la primaire, Sylvia Pinel, députée de ce département, a apporté entre les deux tours à Manuel Valls :

  • Benoit Hamon : 53 %
  • Manuel Valls : 47 %

Hamon en tête en Ariège

Malgré le score du premier tour en faveur de Manuel Valls, l’Ariège a place Benoît Hamon en tête au second tour :

  • Benoit Hamon : 52 %
  • Manuel Valls : 48 %

Hamon largement dans le Gers

Dans le département du Gers, où le député et président du Conseil départemental Philippe Martin lui avait apporté son soutien, Benoît Hamon est largement en tête au second tour :

  • Benoit Hamon : 58,5 %
  • Manuel Valls : 41,5 %

Large victoire d’Hamon dans l’Aveyron

Dans l’Aveyron, où Benoît Hamon avait une légère avance sur Manuel Valls au premier tour, il l’emporte au second avec près de 10 points d’écarts :

  • Benoit Hamon : 54,7 %
  • Manuel Valls : 45,3 %

Le Gard très Hamon

  • Benoit Hamon : 57,7 %
  • Manuel Valls : 42,3 %

La Lozère pour Hamon

Dans ce département, les deux candidats étaient au coude à coude au soir du premier tour.

  • Benoit Hamon : 55,4 %
  • Manuel Valls : 44,6 %

Hamon de peu dans les Hautes-Pyrénées

  • Benoit Hamon : 51,3 %
  • Manuel Valls : 48,7 %

Large victoire d’Hamon dans le Tarn

  • Benoit Hamon : 54,07 %
  • Manuel Valls : 45,03 %

Valls d’une courte tête dans les Pyrénées-Orientales

C’est dans ce département que Manuel Valls l’emporte pour ce premier tour. Il faut dire qu’il avait été placé largement en tête dans les PO au premier tour.

  • Benoit Hamon : 49,7 %
  • Manuel Valls : 50,3 %

Très serré dans l’Aude qui reste pro-Valls

Dans le département de l’Aude, Manuel Valls ne l’emporte que de… 3 points :

  • Benoit Hamon : 48,5 %
  • Manuel Valls : 51,5 %

 

22 Jan

Primaire de la gauche : l’Occitanie partagée entre Hamon et Valls

Au niveau nationalBenoit Hamon devance l’ancien premier ministre qui se retrouve en ballotage défavorable. Le second tour a déjà débuté avec le ralliement de certains perdants au profit des deux finalistes. Arnaud Montebourg appelle à voter Benoit Hamon. Comme prévu, Sylvia Pinel lance un appel en faveur de Manuel Valls. Quels sont les résultats dans les départements de notre Région ?

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Photographie, pour commencer, des départements où Benoît Hamon est arrivé en tête, comme au niveau national. En tout 7 départements (sur les 13 de notre région) ont placé en tête le candidat qui veut « faire battre le coeur de la France ».

Haute-Garonne : Hamon largement en tête !

Benoît Hamon : 37 %

Manuel Valls : 32,3 %

Arnaud Montebourg : 16,8 %

Hamon domine dans l’Hérault

Benoît Hamon : 37,4 %

Manuel Valls : 32,11 %

Arnaud Montebourg : 17,8 %

Gard : léger avantage à Hamon

Benoît Hamon : 34,03 %

Manuel Valls : 33,23 %

Arnaud Montebourg : 18,69 %

Tarn-et-Garonne : Hamon en tête, record pour Pinel à domicile

Benoît Hamon : 31,4 %

Manuel Valls : 30,08 %

Arnaud Montebourg : 15,8 %

Sylvia Pinel : 11,5 %

Gers : Hamon, de peu devant Valls

Benoit Hamon : 36,16 %

Manuel Valls : 35,7 %

Arnaud Montebourg : 15,4 %

L’Aveyron pour Hamon

Benoît Hamon : 36,35 %

Manuel Valls : 34,19 %

Arnaud Montebourg : 16,36 %

Dans la Lozère, Hamon d’une courte tête

Benoît Hamon : 36,43 %

Manuel Valls : 35,87 %

Arnaud Montebourg : 15,82 %

Dans les autres départements de la région, c’est Manuel Valls qui arrive en tête notamment dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude, où il réalise ses meilleurs scores.

Valls surpuissant dans les Pyrénées-Orientales…

Manuel Valls : 42,5 %

Benoît Hamon : 31,6 %

Arnaud Montebourg : 15,8 %

… et dans l’Aude

Manuel Valls : 42,2 %

Benoît Hamon : 29,3 %

Arnaud Montebourg : 15,6 %

Ariège : Valls en tête

Manuel Valls : 39,5 %

Benoît Hamon : 30,9 %

Arnaud Montebourg : 16,3 %

Avantage Valls dans les Hautes-Pyrénées :

Manuel Valls : 37,78 %

Benoît Hamon : 32,35 %

Arnaud Montebourg : 16,18 %

Valls l’emporte de peu dans le Tarn…

Manuel Valls : 36 %

Benoît Hamon : 35 %

Arnaud Montebourg : 13 %

… et le Lot

Manuel Valls : 35,43 %

Benoît Hamon : 33,83 %

Arnaud Montebourg : 16,26 %

 

Primaire : des tags anti-Valls découverts sur la façade d’une mairie de Haute-Garonne

Incident en pleine primaire. La mairie (PS) de Bérat, en Haute-Garonne, a été taguée. Des inscriptions « 49-3 » ont été faites sur la façade de l’hôtel de ville. La commune héberge un bureau de vote dans une salle des associations. Elle est située sur la circonscription du plus fervent soutien de Manuel Valls en Occitanie, la présidente de Région Carole Delga.

Facade de la mairie de Bérat en Haute-Garonne

Facade de la mairie de Bérat en Haute-Garonne

Les tags ont visiblement été réalisés dans la nuit de samedi à dimanche. Une élue municipale les a découverts ce matin, dimanche 22 janvier.

La gendarmerie a effectué des constatations Les inscriptions sont sans équivoques et revêtent indiscutablement un caractère politique. Les trois chiffres « 49-3 » renvoient à la fameuse disposition constitutionnelle ayant permis à Manuel Valls de faire adopter (sans vote) la loi Travail.

Le « 49-3 » est devenue une véritable « boule puante » qui pollue la campagne de Manuel Valls. Lors de son dernier meeting parisien, Manuel Valls a été chahuté sur…le « 49-3 ».

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le maire de la commune, Paul Marie Blanc déclare :

C’est dirigé contre l’organisation de la primaire. Même si chacun l’interpretera comme il l’entend. Personnellement, je suis un soutien de Benoit Hamon. Mais le fait que l’on découvre cet acte de vandalisme à l’ouverture du bureau de vote n’est pas neutre.

Selon nos informations, la mairie de Bérat est la seule commune de la Haute-Garonne a avoir subi des dégradations dans le cadre des primaires.

Laurent Dubois (@laurentdub)

20 Jan

Carole Delga épingle Macron et Mélenchon dans une lettre aux militants PS

A 48 heures du 1er tour de la primaire, la présidente (PS) de la région Occitanie lance un appel au sursaut en direction des militants socialistes. Dans un courrier envoyé ce vendredi 20 janvier, Carole Delga parle  d’une division et d’une crise profonde de la gauche. Aucune référence à Manuel Valls même si la présidente d’Occitanie est une « valliste » convaincue. En revanche, Carole Delga épingle Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Le jour et l’heure de l’envoi ne sont pas un hasard. Carole Delga a choisi la dernière ligne droite des primaires pour s’adresser aux militants socialistes. Le message est relativement court. Mais il est dense. La présidente PS d’Occitanie donne immédiatement le ton. Les premières lignes sont consacrées à un constat sans nuance et à un état des lieux sans concession :

Nous le savons : le Parti Socialiste sort incontestablement affaibli de ce quinquennat…Nous devons être à la hauteur de cette situation inédite. La gauche, dans son ensemble, est divisée. Chacune de ses composantes historiques, connait une crise profonde.

Carole Delga ne se contente pas de dresser un tableau sombre. La socialiste met en garde contre les fausses pistes. Elles portent un nom ou plutôt deux : Macron et Mélenchon.

Notre projet de société n’est pas celui de Mélenchon ou de Macron. Je ne crois ni au grand soir, ni à l’homme providentiel. Je veux le dire avec force : aucune aventure individuelle, aucun changement de trajectoire opportuniste ne sauraient, dans les conditions politiques actuelles, constituer une réponse aux défis qui nous sont collectivement posés.  Nous savons que la radicalité théâtrale, le « ni gauche, ni droite », les postures médiatiques, ne sont des réponses adaptées aux attentes de nos concitoyens. Je n’entends pas accepter l’abandon de nos idéaux collectifs pour quelques destins personnels ou quelques sièges de plus.

La fin du courrier (signé par Carole Delga) ne fait aucune référence au 1er tour de la primaire du dimanche 22 janvier. Aucune allusion (même au second degrés) au candidat soutenu par Carole Delga. La présidente de Région appartient à l’équipe de campagne de Manuel Valls. Elle était aux côtés de l’ancien premier lors de son meeting de Tournefeuille. L’avant veille du scrutin, on pouvait s’attendre à un geste (même subliminal) de soutien. Il n’en est rien.

Les dernières lignes scandent un seul message : les territoires ont besoin du PS et Carole Delga souhaite mener ce combat.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Primaire de la gauche, Sylvia Pinel moins convaincante que Jean-Luc Bennhamias

Ultime débat et dernier sondage. Jeudi 19 janvier, trois jours avant le 1er tour, les 7 candidats de la primaire organisée par le PS ont débattu. Pour quel résultat ? L’hebdomadaire Le Point a commandé un sondage OpinionWay réalisé juste à la fin des 180 minutes d’échanges. La représentante du PRG et de l’Occitanie est classée en fin de série. Sylvie Pinel fait jeu égal avec Jean-Luc Bennhamias. La radicale de gauche marque le plus de points sur les questions sociales.

Sylvia Pinel et les 6 autres candidats de la Primaire Citoyenne. Photo : AFP/Eric Fefergberg/pool

Sylvia Pinel et les 6 autres candidats de la Primaire Citoyenne. Photo : AFP/Eric Fefergberg/pool

La question posée aux sondés était simple : «  Vous venez de suivre le débat entre les candidats à la primaire de la gauche. D’une manière générale, lequel vous a le plus convaincu ?« . Benoît Hamon récolte le meilleur score : 24%. Il est suivi d’Arnaud Montebourg (20%) et de Manuel Valls (19%). Sylvia Pinel arrive dernière, ex-æquo avec Jean-Luc Bennhamias. Le « joyeux animateur » de la primaire et la radicale de gauche ont convaincu 2% du panel. Un panel constitué par l’ensemble des téléspectateurs ayant regardé le débat diffusé sur France 2 et Europe 1.

L’institut de sondage OpinionWay a également testé un échantillon plus restreint. Un échantillon de personnes ayant l’intention de voter à la primaire. Le résultat de Sylvia Pinel est encore plus faible : 1%. Mais, là encore, la radicale de gauche partage le même score que Jean-Luc Bennahmias.

S’agissant de la catégorie « enjeux », Sylvia Pinel parvient à distancer le candidat « écologiste ex-Modem » auprès de l’ensemble des téléspectateurs. La radicale de gauche décroche 5% d’opinions favorables sur les questions sociales. Ce score est supérieur à celui de Jean-Luc Bennahamias (2%) mais aussi de François de Rugy (4%). En revanche, sur l’international, Sylvia Pinel « retrouve » Jean-Luc Bennahmias. Les deux candidats obtiennent un petit 2% d’opinions favorables.

Toujours dans la rubrique « enjeux » mais dans le panel « personnes qui ont l’intention de voter à la primaire« , Sylvia Pinel obtient 2% de bonnes opinions sur le social, 1% sur l’économie, 1% pour l’international.

S’agissant des sondés ayant l’intention de voter, Sylvia Pinel est derrière Jean-Luc Bennhamias. L’écart le plus important concerne l’économie (1% Pinel, 3% Bennhamias).

Evidemment, un sondage est une simple photographie, dépourvue de caractère prédictif.

Mais cela reste une photographie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Sondage OpinionWay pour Le Point. Échantillon de 1767 téléspectateurs ayant regardé le débat de la primaire du Parti socialiste et de ses alliés, diffusé le 19 janvier sur France 2 et Europe 1, issu d’un échantillon national représentatif de 7002 personnes inscrites sur les listes électorales. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews ont été réalisées du 19 janvier dès la fin du débat du 20 janvier 2017. Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitudes : 1 à 2,2 points au plus pour un échantillon de 2 000 répondants.

 

 

19 Jan

Primaire de la gauche : les adresses des bureaux de vote en Haute-Garonne

Nombre et  localisation des bureaux de vote pour la Primaire Citoyenne. La participation à une élection se mesure en kilomètres. Plus les bureaux de vote sont nombreux, plus les isoloirs sont accessibles et plus les électeurs se déplacent. C’est loi de base des primaires. Evidemment l’intérêt du scrutin est un élément clé de la mobilisation. Mais la localisation et le nombre de bureaux de vote sont déterminants. Combien de bureaux de vote en Haute-Garonne ? Où sont-ils situés ? Etat des lieux.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

En novembre 2016, la primaire de la droite a mobilisé 80 231 votants au 1er tour (82 862 au 2nd) sur la Haute-Garonne. Ce résultat reposait sur 158 bureaux de vote sur l’ensemble du département. Du côté de la Primaire Citoyenne organisée par le PS, les prévisions de mobilisation sont modérément optimistes. Pour ne pas dire pessimistes. Un membre du Comité Départemental d’Organisation de la Primaire (CDOP) exprime clairement sa conviction : la mobilisation pour la primaire de 2017 ne sera pas du niveau de la primaire de 2011. A l’époque, 85 000 Haut-Garonnais ont participé. Mais c’était une autre époque. Nicolas Sarkozy était sortant et le PS profitait d’un vent porteur.

Néanmoins, sur le papier, l’organisation peut permettre les hautes eaux de 2011. C’est quasiment le même nombre de bureaux de vote : 200 bureaux. Pour la précédente primaire le chiffre était de 213.

Le principe « 1 site= plusieurs bureaux de vote » est également d’actualité. Dans certains cas, les électeurs trouveront, dans un même endroit, plusieurs bureaux.

Enfin, dernière permanence, les horaires. Dans les quartiers urbains toulousains ou les cantons ruraux du Lauragais les votants pourront glisser un bulletin dans l’urne de 9 heures à 19 heures.

17 Jan

Des capotes dans le kit électoral de la primaire de la gauche !

La grande crainte, c’est que ça capote. Tous les regards seront braqués, dimanche 22 janvier, sur la participation à la primaire de la gauche. C’est la vigueur du corps électoral et le flux de votants qui seront examinés sous toutes coutures. Pour se préserver, le PS a mis en place une solide organisation et pour remercier les petites mains, un cadeau est prévu : des préservatifs.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Une fédération socialiste de la région Occitanie a reçu, en plus des traditionnels briquets et autres gadgets, des préservatifs estampillés « Les primaires citoyennes ». Les destinataires ont d’abord cru à une blague. Mais les objets du délire (et peut être du délice) sont arrivés au milieu des kits électoraux, dans un carton expédié par le parti.

A chaque scrutin, des articles de merchandising sont distribués : casquettes, tee-shirt. La primaire de 2017 est (simplement) l’occasion d’enrichir et d’approfondir le catalogue. Le PS n’est pas le seul à explorer la voie du 7ème ciel. En son temps, Nicolas Sarkozy a organisé une caravane de jeunes pops qui écumaient les plages et a laissé derrière elle des tongs et des préservatifs aux couleurs de l’UMP.

Avec ses préservatifs, le PS montre qu’il n’est pas au fond du trou. L’humour et l’esprit décalé sont toujours d’actualité malgré les turbulences traversées par le parti. Les initiateurs des « capotes de la primaires » envoient d’ailleurs un message très politique aux candidats de la primaire.

Les premiers débats ne sont pas vraiment des ébats. Ils manquent de souffle. C’est peut-être un clin d’oeil.

Les préservatifs étaient dans le même colis que des bonnets. Cela montre également qu’au PS la précaution ne connait pas de limite et concerne également une partie anatomique sensible : la tête.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Primaire de la gauche : l’organisation c’est maintenant

En Haute-Garonne, la primaire est dans les starting-blocks. Cinq jours avant le 1er tour, les organisateurs ont présenté, ce mardi 17 janvier, le dispositif. La grande inconnue et le vrai enjeu reste la participation. Mais, côté intendance, tout est prêt pour accueillir les votants.

Aude Lumeau-Preceptis et Christophe Lubac, organisateurs de la primaire de la Belle Alliance en Haute-Garonne; Photo : L.Dubois/France3MidiPy

Aude Lumeau-Preceptis et Christophe Lubac, organisateurs de la primaire de la Belle Alliance en Haute-Garonne; Photo : L.Dubois/France3MidiPy

Lors de la précédente primaire, en 2011, 85 000 Haut-Garonnais se sont déplacés. Ce score reposait sur 213 bureaux de vote, repartis sur l’ensemble du département. Six ans plus tard, le maillage est quasiment identique : 200 bureaux. Lors d’un point presse organisé au siège du PS 31, les responsables de l’organisation (Aude Lumeau-Préceptis et Christophe Lubac) insistent sur une chose : pas de zone blanche.

Des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire départemental

Une seule commune, Baziège, a refusé de mettre à disposition des salles. La municipalité n’a pas « participé » à la primaire organisée, en novembre dernier, par la droite. Elle souhaitait respecter une égalité de traitement et, comme le dit Christophe Lubac, « un parallélisme des formes« .

Partout ailleurs, les collectivités ont joué le jeu. Y compris à Toulouse, dans la ville du Les Républicains Jean-Luc Moudenc. Comme en 2011 et lors de la (récente) primaire de la droite, un même site peut accueillir plusieurs bureaux de vote. Aude Lumeau-Préceptis cite l’exemple des Allées de Barcelone.

La carte des bureaux de vote a été établie en fonction des résultats électoraux des deux derniers scrutins : municipales et régionales. Le seuil est de 1500 voix. Au dessus de cet étiage, un bureau est prévu. A la différence de la droite, le parti socialiste et ses alliés disposent d’assises sur l’ensemble du territoire départemental. Lors de la primaire de la droite, des échanges animés ont eu lieu pour savoir si des bureaux tests, placés dans des zones « vierges », devaient être installés. Par exemple au Mirail, un quartier populaire et qui vote à gauche.

La commission départementale d’organisation de la primaire (CDOP) n’a pas été confrontée à ce genre de questionnement. Le PS et ses alliés sont confrontés à une poussée de l’abstention. Lors des municipales de 2014 et des régionales de 2015, des quartiers « populaires » ou des secteurs (traditionnellement) ancré à gauche ont boudé les urnes. Malgré ce signe (inquiétant) de désaffection, la gauche est toutefois mieux lotie que la droite haute-garonnaise. Elle dispose d’un socle territorial.

Au delà de la géographie, la primaire de 2017 c’est d’abord une machinerie. Une fois dans le bureau de vote, les électeurs vont devoir suivre quelques étapes avant de glisser un bulletin dans l’urne

Une charte à signer, 1 euro à donner et éventuellement des coordonnées à laisser…

Les électeurs vont devoir faire un effort d’information. Les bureaux de vote ne sont pas les bureaux de vote habituels, ceux utilisés pour les départementales, les régionales ou les législatives. Un site est ouvert et permet aux votants d’aller voter. Aude Lumeau-Preceptis ne peut pas donner de chiffres. La responsable de la Haute-Garonne ne dispose pas de chiffres départementalisés et uniquement de données nationales. Mais le nombre de clics indiquerait un intérêt pour le scrutin.

En toute hypothèse, ce n’est pas la seule démarche que doivent accomplir les électeurs potentiels. Christophe Lubac insiste sur un point essentiel : les personnes inscrites sur les listes électorales après le 31 décembre 2015 et avant le 31 décembre 2016 doivent disposer d’une attestation d’inscription sur les listes électorales. Une attestation qui est délivrée par la mairie.

Tous les votants (dotés ou non d’une attestation) devront commencer par signer une charte des valeurs de la gauche. C’est une simple formalité. Comme le précise, avec humour, Aude Lumeau-Preceptis, « même si Jean-Luc Moudenc accepte de signer la charte, c’est avec plaisir que nous accepterons son vote« .

Une fois la charte signée, vient le moment de sortir le portefeuille. Chaque électeur devra s’acquitter d’un droit de participation : 1 euro pour chacun des deux tours du scrutin. Les organisateurs de la primaire de la droite demandaient (pour un montant identique) de prévoir l’appoint. La primaire de la gauche est plus « ouverte ». Les pièces de 2 euros, 1 euro, 50 centimes, 20 et 10 centimes sont acceptés. Mais également tous les billets.

Les plus généreux peuvent même sortir un carnet de chèque pour profiter de la primaire et faire un don. Les présidents de bureau de vote peuvent même indiquer aux donateurs que les reçus fiscaux (permettant une défiscalisation des dons) arriveront dans les boites à lettres des généreux bienfaiteurs au printemps 2018.

Pour les électeurs qui préfèrent les dons en nature et acceptent de faire don de leur temps et de leur personne une autre option existe. Les volontaires pourront laisser leurs coordonnées. Cette inscription sur les fichiers va permettre de recevoir mails et newsletters. Jean-Luc Moudenc a fait la même chose en novembre dernier, au moment de la primaire de la droite. L’opération était menée sous le manteau, discrètement et de manière un peu « honteuse ». Les instances nationales de LR ne souhaitaient pas mélanger les choses et l’initiative toulousaine a agacé Paris et certains cadres départementaux.

A gauche, la « manoeuvre » est transparente. La primaire peut également de renforcer le fichier d’un parti qui a perdu beaucoup de militants.

Après la signature de la charte des valeurs, le paiement d’1 euros, une éventuelle inscription (volontaire et accessoire) dans un fichier, les électeurs pourront enfin se rendre dans l’isoloir et glisser dans l’urne le nom de l’un des 7 candidats en compétition.

L’opération pourra se dérouler de 9 heures à 19 heures.

Laurent Dubois (@laurentdub)