06 Nov

Jean-Christophe Lagarde et l’UDI prennent leur distance avec Dominique Reynié

Dans un précédent article Régionales 2015 révèle la modification « sauvage » des listes départementales LR-UDI par Dominique Reynié. Une modification contraire aux décisions prises par les instances nationales de l’UDI et de LR. D’après nos informations, elles portent sur l’Hérault et concernent un candidat LR (proche de Nicolas Sarkozy) mais également des candidats UDI.

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La réaction ne s’est pas fait attendre. Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, vient de demander que ses troupes ne participent pas à la conférence de presse de Dominique Reynié prévue, le vendredi 6 novembre, à Montpellier.

Laurent Dubois

03 Nov

Edito : promesses et contribuables

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Ca y est ! On rentre dans le cœur du sujet… Les programmes commencent à se dessiner plus précisément et les priorités de chacun se font jour. Parce que baisse des dotations de l’Etat oblige, il faudra choisir.

La Région, comme un pouvoir public compensateur ? Compenser le manque de fond d’investissement de certaines entreprises, compenser encore un peu plus le manque de trésorerie des agriculteurs, compenser en aidant la recherche ou la culture… A croire parfois que le budget régional est un puits sans fond si l’on écoute certains candidats.

« Nous pouvons le faire ! Il suffit de le vouloir et de sélectionner précisément nos domaines d’action ! Oui cela aussi est de la compétence des régions ! » Le discours promotionnel est ainsi scandé et sa caravane publicitaire le suit de près. Oui, la campagne est lancée.

Le candidat a plutôt intérêt à se rappeler toutefois d’une chose, c’est qu’il s’adresse à des contribuables. Le coup du camelot à la potion miraculeuse, on lui a déjà fait. C’était aux Municipales. Et après avoir choisi cette potion sensée guérir toutes ses douleurs et surtout celles de notre économie, l’électeur-contribuable s’est parfois réveillé avec la gueule de bois en recevant sa première feuille d’impôts locaux ou ses premières factures de cantine scolaire.

Profil bas donc messieurs, dames, les bateleurs. Vous avez évidemment le droit d’avoir de grandes ambitions pour ce nouveau territoire, mais vous n’avez plus les moyens de réaliser de grands chantiers pharaoniques ou de distribuer les subventions et autres aides sans compter. L’ère du rêve est révolue depuis bien longtemps.

Ah tiens, personne n’a encore dégainé sur la « reprise »… – 0,7 % de chômeurs en septembre. Est-ce le retournement qu’attend la majorité au pouvoir ? Est-ce une réelle note d’espoir sur laquelle s’appuyer ? Parce que oui l’emploi est encore au cœur des préoccupations des français dans ce scrutin, comme dans tous les autres ces dernières années. « La reprise »… Voilà une promesse qui ne coûte pas cher.

P.Noviello

02 Nov

Régionales 2015 : 1 liste en plus et 1 liste en moins ?

9 listes en compétition et, suite à un (possible) retrait, 9 listes qui finalement prendront le départ. « 9-1=9 ». L’opération peut sembler franchement douteuse. Mais, pourtant, c’est ce qui risque de ressortir des dépôts de listes en préfecture. En effet, d’après nos informations, la liste « Nouvelle Donne » n’a pas encore trouvé tous ses candidats. Elle pourrait se retirer. Mais, en revanche, « Bien Commun » de Christophe Cavard est en passe de se présenter.

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Dans un mail communiqué à Régionales 2015, « Nouvelle Donne » démarche encore des personnes pour essayer de boucler sa liste. Elle peut parfaitement y parvenir. Il reste encore 7 jours (clôture des dépôts le 9 novembre) pour trouver des noms. Mais le suspens est entier. Les péripéties de « Nouvelle Donne » rappelle toutefois une évidence : des listes annoncent publiquement leur participation au scrutin sans savoir si elles pourront participer.

Elles communiquent et occupent l’espace médiatique sans être certaines d’entrer réellement en course. Si leur participation se confirme, c’est juste un peu d’anticipation. En revanche, si elles restent sur le banc de touche, c’est de la publicité gratuite et une belle esbrouffe.

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Si « Nouvelle Donne » (ce qui, une fois encore, n’est pas certain) passe à la trappe. Une autre liste pointe le bout de son nez. Il s’agit du « Bien Commun ». Une liste montée par le député du Gard, Christophe Cavard. Cela « compenserait » une éventuelle disparition de « Nouvelle Donne ». De 9 listes on passerait à..9 listes.

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L’émergence de « Bien Commun » a d’ailleurs eu droit à une véritable coup de projecteur. Gérard Onesta et Philippe Saurel contestent l’authenticité de la liste et voient, derrière elle, une manoeuvre du PS pour déstabiliser le vote « Ecolo-Citoyen ». D’ailleurs, d’après nos informations, le Bureau National du PS a été saisi du sujet.

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Pour le commun des mortels, le guichet de la Préfecture est synonyme de paperasse et de morosité. Mais, quand il s’agit des Régionales, l’exercice a beaucoup plus de piment.

Laurent Dubois

Dans le rétro : sont-ils vraiment différents ?

LVEL

Samedi dernier, dans « La Voix est Libre » nous avons choisi de sortir des sentiers battus, comme je le précisais en introduction de l’émission.

Nous souhaitions entendre « des voix dissonantes » en invitant quatre nouvelles listes moins présentes dans les médias. Or différentes, l’ont-elles vraiment été ? 

 

Jean-Claude Martinez n’y va pas par quatre chemins : « Je suis venu vous apporter la vie ». Voilà à n’en pas douter un programme qui sort du lot. Seulement l’ancien vice-président du FN, désormais sous les couleurs de « Force France Sud », a l’air de tout pouvoir promettre ou développer n’importe quelle idée tant son art de la rhétorique est rôdé. Il formule d’ailleurs plus de 120 propositions dans son programme de la robotisation agricole, aux IRM mobiles sillonnant nos campagnes en passant par un train Toulouse-Montpellier en 40 minutes.

 

Face à lui, à table, Christophe Rudelle, candidat du mouvement « Nouvelle Donne » de Pierre Larrouturou. « Nous voulons que les citoyens reprennent la main ». L’intention est noble mais manque de démonstration concrète. Mais bon, si nos téléspectateurs sont tentés, ils peuvent se rendre sur le site du mouvement.

L’emploi recto-verso

« La Révolution »… Sandra Torremocha l’attend et l’espère. Selon elle, les travailleurs pourraient s’intéresser à ces élections à condition qu’on leur parle de leurs véritables préoccupations : celles des salaires et de la préservation de l’emploi. Pour ça, la candidate de Lutte Ouvrière préconise qu’on arrête de baser tous les programmes de relances économique sur des faveurs accordés aux patrons qui  eux, selon elle, ne tiendront pas leurs engagements d’embauche.

 

Et c’est là où ça achoppe avec celui qui lui fait face. Damien Lempereur de « Debout La France » estime qu’il faut encore plus aider les chefs d’entreprises. Quant aux hommes et femmes politiques actuellement aux affaires, pour lui la ligne directrice est simple : « il faut faire le ménage ». Casiers judiciaires vierges de toutes affaires de corruption pour pouvoir être élu, limiter les mandats, voici quelques solutions.

Une campagne, ça coûte cher

Lui, comme Jean-Claude Martinez, évoque la Présidence de Région pour mettre en œuvre ses projets. Mais eux-mêmes ne sont pas dupes… Il faut d’abord débourser près de 200 000 euros pour faire imprimer les bulletins de vote et professions de foi à son nom, essayer de garder un peu d’argent pour faire campagne et espérer dépasser la barre des 5% de votes pour espérer être remboursé. Tout ça pour faire entendre « sa différence », faire croire aux électeurs que d’autres chemins sont possibles.

 

Pas évident à l’heure où les façons de faire des grands partis qu’ils dénoncent occupent les « Unes », discréditant bien souvent la chose politique. Et puis, eux, après tout, que feraient-ils de vraiment différent s’ils étaient à leur place, l’Europe au dessus de la tête et une conjoncture pas très radieuse sur les bras ? Pas sûr qu’on le voit un jour… Mais c’est aux électeurs de décider.

Patrick Noviello

01 Nov

Gauche et PS : le week-end de toutes les accusations

Calme plat en surface. Tempête en coulisse. Le week-end du 1er novembre n’a pas été  rythmé par des petites phrases ou de grandes déclarations. Et pourtant. Il marque peut-être un tournant. Un véritable « ouragan » (fait de colère et de révolte) secoue la gauche. Le PS se retrouve dans l’oeil d’un cyclone. Ce sont les alliances de 2nd tour qui pourraient en pâtir.

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Des accusations de manipulation soufflent violemment dans en direction des socialistes. Le premier « tourbillon » vient de la mairie de Montpellier. Philippe Saurel soupçonne le PS de « miner » sa candidature avec un sondage qui le placerait en dessous de la barre des 4 points.

Le sondage n’existe pas encore. Mais le leader des « Citoyens du Midi » est persuadé qu’un mauvais coup se prépare : faire « exploser » des mauvais chiffres juste avant le dépôt de ses listes en préfecture.

Cette « mine socialiste » viserait un seul but : dissuader des candidats d’aller au bout de l’aventure et exclure Philippe Saurede la course.

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Le maire de Montpellier n’est pas le seul à prêter de « noirs desseins » au PS.

Gérard Onesta et  « Nouveau Monde » placent également sur le sellette leurs « camarades » socialistes. Et l’acte d’accusation est particulèrement lourd. Il ne s’agit pas simplement de sondages malveillants mais carrément d’un réquisitoire contre un acte de « piratage ». Une liste servirait à torpiller le vote « Ecolo-Citoyen ».

Bien évidemment, du côté de Carole Delga et du numéro 3 du PS, Christophe Borgel, le démenti est catégorique. En revanche, dans l’entourage de « Nouveau Monde » le dossier est jugé suffisamment sérieux pour remonter jusqu’au national. Cécile Dufflot est alertée.

Pour étayer le réquisitoire, l’entourage de « Nouveau Monde » égrène les faits : une réunion à Castelnaudary cet été au cours de laquelle le « deal » aurait été révélé par son principal bénéficiaire, des témoignages et un précédent.

Georges Frêche, ancien maire de Montpellier

Georges Frêche, ancien maire de Montpellier

En effet, au moment des Régionales 2010, Georges Frêche est soupçonné d’avoir téléguidé une liste. Une liste qui servait à émiétter le vote écologiste et empêchait les écolos de franchir la barre des 10% au 1er tour. Un membre du cabinet Frêche aurait été à la manœuvre.

D’après plusieurs membres de « Nouveau Monde » le scénario serait en passe de se répéter. Au sein du PS, différentes sources partagent cette conviction. Cela va du « c’est bien possible » au « je suis convaincu que c’est vrai ».

Evidemment, ces différents témoignages ne constituent pas une preuve.

Ils se heurtent à une question de fond. Monter une « vraie-fausse » liste suppose de financer cette « vraie-fausse » liste.

Le financement de la vie politique repose sur des principes. Les dons sont plafonnés à 4 600 euros et ils sont réservés aux personnes physiques. Les entreprises et autres personnes morales ne peuvent pas participer. De plus, il faut désigner un mandataire financier et les comptes de campagne doivent être validés.

Le PS ne pourrait pas financer en sous main. Des milliers de prête-noms ne passeraient pas inaperçus dans les comptes de campagnes. Un campagne « minimaliste » coûte 200 à 250 000 euros. Il faudrait des bataillons de donateurs. Impossible de ne pas éveiller les soupçons en multipliant les généreux volontaires.

Et puis cela poserait une autre question : comment payer des donateurs pour qu’ils payent la campagne ? L’argent ne peut pas sortir des caisses du PS.

Le financement électoral n’est plus celui des années 80-90. De très mauvaises langues parlent de voyages en Russie pour ramener des liquidités. Bien sur, c’est juste une « légende ».

Plus sérieusement, on image mal (le mot est faible) le PS en train de faire des chèques sous la table ou en train de glisser des enveloppes. En réalité, pour téléguider une liste (outre la mise à disposition de candidats), il reste une piste : fournir de la logistique.

Toutes les listes doivent imprimer des millions de documents (bulletins de vote, professions de foi) pour pouvoir participer au scrutin. Ces dépenses obligatoires peuvent être allégées par un imprimeur « sympathique » qui fait des ristournes. Toutes les collectivités dépensent des sommes importantes en imprimerie.

Il est évident qu’un gros client (mairie ou département) peut toujours convaincre son fournisseur d’être conciliant avec un « ami ». Il faut dire que les imprimeries n’ont pas bonne presse.

D’après un officier de gendarmerie spécialisé dans la criminalité organisée, les imprimeries servent parfois de machine à blanchir l’argent sale.

Malgré tout, ce faisceau d’éléments ne suffit pas à démontrer la réalité du « coup tordu » dénoncé par « Nouveau Monde ». Mais, fantasme ou réalité, cela va laisser des traces. Dans tous les sondages, la victoire de Carole Delga repose sur une addition des forces de gauche.

Cette addition prend désormais la forme d’une vraie division.

Pour éviter qu’elle ne dégénère en un véritable schisme, le PS va devoir apaiser rapidement la colère de son « partenaire ».

Laurent Dubois

 

 

[L’interview du Dimanche] Gilbert Collard : « nous sommes les seuls à avoir des idées ».

Avocat médiatique et tribun trublion, Gilbert Collard fait entendre sa voix sur la politique hexagonale ou internationale. Volontiers polémique, le député FN du Gard n’hésite pas à apporter son soutien à Nadine Morano suite à ses déclarations sur la « France pays de race blanche » ou à ferrailler (comme cette semaine) avec un chroniqueur de France Inter. Mais, moins de 30 jours avant le 1er tour,  le député FN du Gard a accepté de s’exprimer sur un sujet moins brûlant que le soutien à Bassar-el-Achar : les Régionales dans sa région. Affaire Reynié, la campagne, le Front anti-Front National le compagnon de route de Marine Le Pen (secrétaire général du Mouvement Bleu Marine) livre son opinion.

Gilbert Collard, avocat et député du Gard

Gilbert Collard, avocat et député du Gard

Régionales 2015-Pour vous, les Régionales de décembre prochain sont un rendez-vous politique important ou la seule échéance qui compte est celle des présidentielles ?

Gilbert Collard. Pour la première fois, les régionales vont être un rendez-vous politique. Et j’ai le sentiment que les gens vont se réveiller au dernier moment.

Régionales 2015-La fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la création d’une Grande Région, est pour vous une bonne chose ou, au contraire, un facteur de démobilisation des électeurs ?

Gilbert Collard. La fusion et plus généralement la réforme territoriale déroute complètement les gens. Ils perdent leur boussole. Ils sont paumés.

Régionales 2015-Manuel Valls appelle à une Union de la Gauche pour faire faire face au péril FN. Droite et gauche s’opposent sur la question d’un retrait au second tour face au FN. Comment expliquez vous cette « frontisation » des régionales

Gilbert Collard. Nous sommes les seuls à avoir des idées et comme ils n’en n’ont pas ce n’est pas une campagne idées contre idées. Et quand il arrive à la droite d’avoir des idées, elle prend les nôtres. On va bien que, plus les événements tombent et plus nos idées s’imposent. On le voit sur la Russie avec Nicolas Sarkozy ou encore la Syrie et Bassar-Al-Assad.

Régionales 2015-Les Régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon présentent une particularité. Ce sont les seules Régionales dans toute la France pour lesquelles on s’interroge sur l’éligibilité d’un des principaux candidats. Le préfet doit se prononcer dans les prochains jours. Faites-vous confiance au contrôle de l’Etat ?

Gilbert Collard. Je fais davantage confiance aux tribunaux. Les préfets sont aux ordres du pouvoir. Mais, sur le fond de l’affaire, je trouve hallucinant qu’un professeur de sciences politiques (NDLR Dominique Reynié) ne soit pas capable de connaître et de respecter les règles élémentaires du Code Electoral. Je ne suis absolument pas contre que le fait que des candidats soient issus de la société civile. C’est même une bonne chose. Mais encore faut-il qu’ils soient compétents et capables.

Propos recueillis par Laurent Dubois.

31 Oct

Philippe Saurel : « Que du terrain et un meeting »

Depuis des mois, Philippe Saurel entretient le suspens sur sa capacité à monter 13 listes dans les 13 départements de la Grande Région. Sans l’appui d’un parti et avec des bases politiques « montpélliero-montpéllieraines », l’aventure était aléatoire. Trouver 184 candidats à Auch, en passant par Mende, Carcassonne et Toulouse, était loin d’être évident. Mais le maire de Montpellier a également le sens de le communication et du marketing politique. Il a su écrire un vrai Storylling (les entraves montées par le PS, des « prises » symboliques…). La composition des listes départementales lui a permis d’occuper le terrain médiatique et de faire campagne sans  faire véritablement campagne. A quelques jours du dépôt de sa liste en Préfecture, Philippe Saurel revient sur la réussite de son pari (être présent dans les Régionales). Le leader régional des « Citoyens du Midi » évoque également la suite de la campagne et ses objectifs électoraux. 

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et leader régional des « Citoyens du Midi »

Régionales 2015-Vous allez déposer cette semaine votre liste en Préfecture. Vous avez régulièrement répété que votre présence dans la course des Régionales n’était pas certaine. C’est donc maintenant une certitude ?

Philippe Saurel. J’ai présenté, hier au soir (NDLR vendredi 30 octobre) la dernière de mes treize listes départementales. J’étais hier au soir à Lourdes et j’ai présenté 9 hauts-pyrénéens, c’est donc la fin des investitures départementales. Mais je ne serai vraiment certain que le 6 novembre en sortant de la Préfecture avec tous les tampons, bordereaux et le carnet de coupons pour les dons. Dimanche, je vais vérifier que toutes les pièces et tous les dossiers de tous les candidats. D’ailleurs, je leur ai même demandé de fournir des extraits de casiers judiciaires. J’ai encore 1000 choses à vérifier. Je ne dis pas encore que j’ai gagné. Mais je suis en passe de remplir mon engagement en présentant des candidats dans les 13 départements de la Région. Le point final ce sera le 6 novembre à la sortie de la préfecture.

Régionales 2015-Maintenant que vous avez franchi l’étape des listes départementales, comment allez-vous mener campagne ?

Philippe Saurel. Nous avons déjà commencé en faisant des tracts départementaux. La première mouture a été distribuée cette semaine à Nîmes. Nous avons d’ailleurs reçu un accueil formidable. Je n’en croyais pas mes yeux. Sur chaque tract, au recto, il y a une photo de la tête de liste régionale (NDLR Philippe Saurel) avec la tête de liste départementale. Au verso, on trouve la liste départementale.

Régionales 2015-Pour rythmer la campagne, vous avez prévu des réunions publiques ou des meetings ?

Philippe Saurel. Que du terrain et un seul meeting. Il se tiendra le 2 décembre. C’est ma date porte-bonheur. C’est le jour où j’ai déposé ma candidature à la mairie de Montpellier. Et puis le 2 décembre, c’est le jour de la bataille d’Austerlitz (rire).

Régionales 2015-Le lieu du meeting ?

Philippe Saurel. Je suis en train d’en discuter avec Mathilde Tolsan (NDLR : tête de liste en Haute-Garonne).

Régionales 2015-Dans le dernier sondage publié par BVA vous êtes crédité de 6% d’intentions de vote. Quels score visez-vous au 1er tour ?

Philippe Saurel. Je ne dis pas que nous allons faire 32% (rire). Mais je pense que nous pouvons parfaitement atteindre l’objectif qui est le notre depuis le début : 10%

Propos recueillis par Laurent Dubois

30 Oct

Régionales 2015 : 9 listes en compétition.

Dernier week-end avant le dépôt des candidatures.

À partir du lundi 2 novembre et jusqu’au 9 novembre, les têtes de listes régionales (ou leurs mandataires) doivent se rendre au guichet de la préfecture de Région. Le « pointage » des dépôts permet de connaître le nombre de listes qui se retrouveront sur la ligne de départ.

Préfecture de Région à Toulouse

Préfecture de Région à Toulouse

Pour la première fois, les services préfectoraux ont demandé que les candidats prennent rendez-vous. D’après un des candidats, la préfecture souhaite vérifier sur place que toutes les pièces demandées sont bien dans le dossier.

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Régionales 2015 a contacté toutes les listes qui disent se présenter afin de leur demander leur date de dépôt. Le choix du jour n’est pas indifférent. Il permet d’avoir un filet de sécurité : plus le dépôt est tôt et plus des éventuels compléments (demandés par la Préfecture) peuvent être réalisés. Certaines listes (c’est le cas des « Citoyens du Midi » de Philippe Saurel et de « Nouveau Monde » de Gérard  Onesta) anticipent et prévoient une séance de vérification, avant de franchir le perron de la préfecture.

Voici la liste des listes. Une liste légèrement plus longue que pour les Régionales de mars 2010 en Midi-Pyrénées (8 listes) mais moins importante que pour les Régionales de mars 2010 en Languedoc-Roussillon (11 listes).

Petite évidence. Les informations publiées reposent uniquement sur les déclarations des candidats. Il est toujours possible que des désistements se produisent.

Dernière précision. Toutes les listes ont été contactées directement par téléphone ou sms. Deux manquent à l’appel (« Bien Commun » de Christophe Cavard et « Union Populaire Républicaine ») au moment de la mise en ligne. C’est une présomption qu’elle ne participent pas au scrutin. Mais une simple présomption.

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1-Dominique Reynié (LR-UDI). Mardi 3 novembre ou mercredi 4 novembre.

2-Carole Delga (PS-PRG). Jeudi 5 novembre. 9 heures.

3-Philippe Saurel (Citoyens du Midi). Vendredi 6 novembre.14 heures.

4-Gérard Onesta (Nouveau Monde). Mercredi  4 novembre (vérification des dossiers en interne, lundi 2 novembre).

5-Louis Aliot (Front National). Lundi 2 novembre. 14 heures.

6-Damien LEMPEREUR (Debout La France). Lundi 2 novembre. Après-midi.

7-Jean Claude Martinez (France Force Vie). Lundi 2 novembre. 14 heures.

8-Sandra Torremocha (Lutte Ouvrière). Lundi 2 novembre. 14 heures.

9-Gilles Fabre (Nouvelle Donne). Vendredi 6 novembre.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

29 Oct

Affaire Reynié : que peut décider le préfet Mailhos ?

Le moment de vérité approche. Entre le 2 et le 9 novembre, Dominique Reynié doit déposer sa candidature à la préfecture de Région. Cette démarche aurait pu être une simple formalité. Les questions et la polémique qui entourent l’éligibilité de Dominique Reynié transforment l’opération en véritable épreuve. Tous les regards sont pointés vers le préfet. Que peut-il décider et comment ? Doit-il simplement pointer les pièces ou vérifier la régularité du dossier Reynié ? Eléments de réponse.

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La tension monte. Dans les rangs LR, certains crient au complot mediatico-politique. D’autres sont inquiets et s’interrogent. Réaliste ou dans le déni, toute la droite régionale a saisi l’enjeu : le sort de Dominique Reynié est entre les mains du préfet.

Les Républicains se préparent au pire. Y compris au niveau national. D’après l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles » le cabinet de Nicolas Sarkozy a demandé aux candidats Républicains de prévoir un double des pièces demandées. En cas d’invalidation, cela doit permettre de déposer en urgence une deuxième liste.

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Une fois le dossier de Dominique Reynié déposé, le préfet doit rendre sa décision « au plus tard le 4eme vendredi qui précède le scrutin à midi ». Autrement dit, le verdict doit tomber avant le 13 novembre, à midi.

Le ministère de l’Intérieur « saisi » du dossier Reynié

Evidemment, le plus important est : que va-t-il se passer avant que le verdict tombe ? Pour un ancien ministre, familier de la place Beauvau, le préfet a déjà ouvert le dossier. De manière franchement « puérile », des Républicains ont savamment discuté pour savoir si un dépôt « tardif » (le 9 novembre, juste avant la clôture) ne permettrait pas de limiter le contrôle préfectoral.

C’est évidemment ridicule. Le préfet dispose d’un accès rapide aux fichiers fiscaux, aux listes électorales et à l’état civil. En mobilisant les services de l’Etat, il peut mener des vérifications (approfondies) avant le 13 novembre.

Mais, surtout (toujours d’après l’ancien ministre consulté) le préfet a (ou va) sollicité les services juridiques de la Place Beauvau. Une note technique a été (ou sera) commandée. Cette note finira sur le bureau du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. A moins  qu’elle n’y soit déjà.

D’après un parlementaire de la Région, des conseillers de Matignon sont venus parler de l’affaire Reynié avec lui. C’était à l’occasion d’une séance de questions d’actualité au Sénat. Simple curiosité ou mission commandée ? Une chose est certaine. Matignon peut parfaitement recevoir une copie de la note juridique de Beauvau.

Pascal Maihlos, préfet de Région

Pascal Maihlos, préfet de Région

Le préfet Mailhos ne va pas décider seul dans son bureau de la place Saint-Etienne. Des recours contentieux (postérieurs à l’élection) peuvent déboucher, en cas d’inéligibilité de Dominique Reynié, sur une annulation du scrutin. La préfecture de Région a besoin d’évaluer ce risque juridique.

Mayotte ne manque pas de charme. Saint-Pierre-et-Miquelon est un paradis pour amateur de whisky. Mais le préfet Maihlos n’a pas forcément envie de jouer avec sa (belle) carrière. Convoquer une deuxième fois 4 millions d’électeurs dans 13 départements et doubler la facture des opérations électorales, ne favorise pas vraiment les promotions.

De plus, la pression médiatique est forte. Medias nationaux et régionaux braquent stylos et caméras vers la préfecture de région. Pascal Maihlos n’est pas un « simple préfet ». Il a dirigé les Renseignements Généraux de 2004 à 2006. Un de ses anciens collègues (qui avait son bureau à côté du sien) dit de Pascal Mailhos : « C’est l’ancien patron des RG, il est habile et rusé. Il trouvera une solution ».

Tout est toujours possible. Mais la Raison juridique a ses raisons que les manœuvres politiques ignorent.

Une partie de la droite régionale se rassure en disant que le préfet va se montrer sensible à des considérations politiques. Son passage au cabinet de Charles Pasqua (1993-1995) et son travail aux côtés de l’ancien ministre de l’Interieur de Nicolas Sarkozy (Claude Guéant) expliquent cette confiance. Mais, d’une manière générale, Il est vrai que des jugements d’opportunité dictent souvent l’action préfectorale. Il suffit de penser à l’application de la loi littorale. Une application à géométrie variable et qui tient compte des « intérêts » locaux.

Mais, dans l’affaire Reynié, on voit mal pourquoi Pascal Maihols jonglerait avec une « grenade dégoupillée ». Si le risque d’une annulation du scrutin est avéré, le préfet n’a strictement aucune raison de « couvrir ». Une fois les urnes rangées et les Régionales terminées, un recours devant le juge pourrait lui exploser au visage. Quasiment toutes les élections suscitent des recours contentieux. Et, s’agissant des Régionales 2015, il est certain que le juge va être saisi.

On connaît même le nom du premier requérant : Jean-Pierre Grand. Le sénateur de l’Hérault (adversaire acharné de Dominique Reynié) a déjà réfléchi, avec ses avocats, à une procédure.

Dans ce contexte, le préfet Mailhos va devoir exercer (pleinement) son contrôle. Mais quel contrôle ? Celui d’un simple « notaire » qui coche des cases ? Celui d’un vrai contrôleur qui examine la régularité du dossier ?

Le préfet :  vrai contrôleur ou un simple « notaire » ?

 « Je n’étais pas éligible. J’ai eu de la chance car personne n’a fait de recours ». Cette confession, d’un élu de la Région, rappelle une évidence. Dans de nombreux scrutins, des candidats sont élus sans être… éligibles. Il suffit de ne pas tomber entre les griffes de la préfecture ou entre les mains de la justice.

Dominique Reynié n’a pas cette « chance ». Les projecteurs sont braqués sur lui. Il ne peut pas compter sur les failles du système. Evidemment, si sa candidature est enregistrée, tout cela restera une pitoyable (et éprouvante) péripétie. Mais, en toute hypothèse, selon un avocat spécialisé, il va subir un « vrai contrôle ».

En vertu du Code Electoral, le préfet est tenu de vérifier que des conditions sont remplies (Art L350). Dominique Reynié invoque une domiciliation à Onet-le-Château pour justifier de son éligibilité. Le préfet Mailhos va devoir vérifier si cette allégation est conforme aux dispositions de l’art L339 du Code Electoral.

La notion de domicile est une notion juridique précise (définie par l’article 102 du Code Civil). Elle ne renvoie pas seulement au fait de loger dans une commune. Le préfet Mailhos va devoir vérifier un faisceau d’éléments.

Pour sa défense, Dominique Reynié incite ses contradicteurs à le poursuivre devant les tribunaux. C’est de la pure communication. C’est de bonne guerre. Mais c’est franchement une manipulation. Les recours contentieux ne sont pas encore ouverts. Il faut attendre la tenue de l’élection.

Mais, en attendant, il va subir un premier examen juridique.

C’est le préfet  Mailhos qui va servir de « juge ».

Laurent Dubois

Gérard Poujade se retire des Régionales

Gérard Poujade se retire de la course aux Régionales. Maire du Séquestre, vice-président du Conseil Régional, le tarnais était la tête de liste départementale du « Bien Commun ». Une liste qu’il drivait avec le député du Gard, Christophe Cavard.

Gérard Poujade

Gérard Poujade

D’après plusieurs sources, il a annoncé la nouvelle cet après-midi dans l’enceinte du Conseil Régional. Un ancien compagnon de route de la liste « Cavard-Poujade » précise que l’élu tarnais est en retrait depuis le mois d’août. Contacté par SMS, Gérard Poujade s’est contenté d’un message ironique. Pas de véritable confirmation. Mais aucun démenti.

Christophe Cavard

Christophe Cavard

Interrogé par téléphone, Christophe Cavard répond : « je ne vais pas parler au nom de Gérard Poujade »

Mi-octobre, lors d’un petit déjeuner de l’ARPE consacré à la Cop21, Gérard Poujade a tenu un discours fort et critique sur l’inaction des politiques et le réchauffement climatique. Un discours qui s’est terminé par une déclaration : son départ de la vie publique.

Cet ensemble de faits (la réaction de Gérard Poujade, les propos de Christophe Cavard et surtout une déclaration publique explicite) confirment l’information émanant des coulisses de l’Hôtel de Région.

Lors d’une conversation avec un de ses collègues, Gérard Poujade a évoqué les raisons pour lesquelles il renonce à être candidat aux régionales. Ce ne serait pas lié à une mésentente ou un désaccord avec Christophe Cavard.

Il reste une quinzaine de jours avant la clôture des dépôts de candidatures en Préfecture. Christophe Cavard et le « Bien Commun » vont devoir trouver une nouvelle tête de liste départementale dans le Tarn.

La liste, désormais uniquement portée par le député du Gard, a présenté le 2 octobre dernier des candidats. Les listes départementales du Gard et du Gers étaient complètes. Nous verrons, dans les prochains, si toutes les places ont pu être pourvues.

Laurent Dubois.