13 Mar

Le PC appelle à voter pour le candidat socialiste dans la législative en Haute-Garonne

Le parti communiste de le Haute-Garonne demande à ses électeurs de se reporter, au second tour, sur le candidat socialiste.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Le PC a été éliminé dès le 1er tour de la législative dans le Comminges. Pour le second, le parti communiste de la Haute-Garonne appelle à voter socialiste :

Nous appelons à battre la droite que représente le candidat d’Emmanuel Macron en votant au second tour Joël Aviragnet candidat du PS.

Les communistes justifient se ralliement par un front anti-Macron :

La colère face à la baisse du pouvoir d’achat, notamment des retraités ou par rapport à la casse des services pblics doit s’exprimer encore plus fort le dimanche 18 mars. Le député socialiste a bénéficié du contexte de sanction voulu par nos concitoyens et de ses six mois de mandats où il a voté en opposant à Emmanuel macron.

Lors du 1er tour, le dimanche 11 mars, la candidate communiste, Corinne Marquerie, a obtenu 2,63% des suffrages exprimés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Des plaintes concernant le déroulement du vote pour la législative partielle en Haute-Garonne

Des délégués du candidat En Marche, Michel Monsarrat, se plaignent d’agressions verbales lors des opérations électorales. Un des délégués saisit le préfet.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Des obstacles pour signer les procès-verbaux et des propos agressifs de la part de présidents de bureaux de vote. Les délégués du candidat En Marche se plaignent du déroulement des opérations de vote et de contrôle lors du premier tour dimanche 11 mars, qui a vu le candidat PS Joël Aviragnet arriver en tête devant le candidat LREM Michel Montsarrat.

Dans toutes les élections, le code électoral (art R47) prévoit des délégués. Désignés par le candidat, ils surveillent le déroulement des opérations électorales. La législative en Haute-Garonne ne fait pas exception à la règle. Et, selon les délégués du candidat En Marche, il y eu des incidents. Certains sont bénins et relèvent « simplement » d’une tension liée à la compétition électorale. Une tension qui est forcément exacerbée. L’organisation d’un élection partielle est liée à une annulation de la précédente élection et cette annulation ressort d’un recours déposé par le candidat En Marche. Dans ce contexte, les frictions sont quasiment inévitables entre les représentants d’En Marche et les soutiens du candidat socialiste.

Mais, pour un des délégués d’En Marche, des incidents sont suffisants importants pour être signalés au préfet. Pour le représentant de Michel Monsarrat, les faits se sont déroulés sur l’ex-canton de L’Isle-En-Dodon. Le délégué d’En Marche souligne que sa mission de contrôle s’est globalement bien déroulée. Dans le courrier adressé à la préfecture, il précise :

Pour le reste, cela s’est très bien passé. Les maires très accueillants me proposaient le café à plusieurs reprises, voire à manger à midi que je n’ai pas accepté, n’ayant pas de temps suffisant pour aller dans toutes les communes. Mais cela n’empêchait pas des discussions amicales.

Le délégué d’En Marche mentionne également des problèmes avec un panneau d’affichage. Mais il précise que les échanges, à ce sujet, avec le maire du village concerné se sont déroulés « très » normalement.

En revanche, sur une autre commune, un président de bureau de vote est beaucoup moins coopératif. Selon le délégué de Michel Monsarrat, le président ne veut pas le saluer. Mais, surtout, il refuse que le représentant d’En Marche signe les procès-verbaux. Dans le courrier envoyé au préfet, le représentant d’En Marche rapporte l’échange suivant :

Non tu ne signes rien du tout. Ici on n’a pas besoin de contrôle. Tu peux partir on n’a pas besoin de types comme toi

Le délégué d’En Marche précise que les procès-verbaux seront finalement signés, suite à l’intervention du maire de la commune.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Mar

Législative en Haute-Garonne : la dégringolade d’En Marche !

En 10 mois, le score d’En Marche sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne a été divisé par 3.

Michel Monsarrat. candidat EM en Haute-Garonne. Photo : facebook

Michel Monsarrat. candidat EM en Haute-Garonne. Photo : facebook

Entre juin 2017 et mars 2018, le vote Macron a chuté sur la 8ème circonscription du Comminges. Ce n’est pas une question de casting. L’affiche électorale est identique. A 10 mois de distance, c’est le même candidat qui porte les couleurs d’En Marche ! Mais Michel Monsarrat a perdu… 8 890 voix.

En juin 2017, dans la foulée de l’élection présidentielle, le candidat En Marche ! obtient 14 541 suffrages exprimés. Le dimanche 11 mars 2018, Michel Monsarrat ne recueille plus que 5651 voix.

Dans le même temps, son adversaire socialiste connaît une évolution inverse. Joël Aviragnet passe de 7739 voix en juin 2017 à 10 777 suffrages exprimés. Le candidat PS a gagné 3 038 électeurs.

Le nombre de votants est pourtant moins important en mars 2018 (29 337) qu’en juin 2017 (40 332). Mais, en données brutes, le recul du vote En Marche ! est spectaculaire. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Michel Monsarrat reconnaît cette évidence. Il est également lucide sur les raisons de son « dévissage ». Le candidat de la majorité présidentielle met en avant la question du pouvoir d’achat. La hausse de la CSG et du prix du diesel lui ont coûté des voix.

L’abaissement de la vitesse à 80 km/hsur le réseau secondaire a également pesé dans la balance.

Bref, le climat national est défavorable. D’ailleurs, dans ce contexte, le soutien de plusieurs membres du gouvernement a pu être contre-productif.

Le Comminges est un micro-climat. Depuis des décennies il vote à gauche et le PS est très implanté. Mais la partielle commingeoise est également un sondage grandeur nature sur la politique d’Emmanuel Macron.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Mar

Législative en Haute-Garonne : pas de taux de participation

La préfecture ne communiquera pas le taux de participation.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Ce dimanche 11 mars, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne votent dans le cadre d’une législative partielle. Le second tour se déroulera dimanche prochain, le 18 mars. Mais, dans les deux cas, qu’il s’agisse du 1er ou du 2nd tour, la préfecture ne communiquera pas le taux de participation. Traditionnellement, un chiffre officiel est publié à 12 heures, un autre à 17 heures. Le « définitif’ est rendu public à 19 heures. Ces différentes communications s’appliquent aux scrutins nationaux, locaux et européens.

Mais, s’agissant de la « partielle » dans le Comminges, aucun taux de participation ne sera publié.

Contactée par France 3 Occitanie, la préfecture précise que cette absence de publication officielle s’explique par un simple fait : il s’agit d’une élection législative… »partielle ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

01 Mar

Législative en Haute-Garonne : pas de débat entre France Insoumise et En Marche

Le candidat En Marche !, Michel Monsarrat, ne participera pas au débat d’avant premier tour proposé par la France Insoumise.

Michel Montssarat, candidat à la législative "partielle" dans le Comminges

Michel Monsarrat candidat à la législative « partielle » dans le Comminges

Un débat public entre la France Insoumise et En Marche. C’est la proposition lancée par les « Mélenchonistes ». Le 1er tour approche et La fenêtre de tir est étroite : les prochains jours. Mais l’évenement n’aura pas lieu.

Le candidat En Marche, Michel Monsarrat n’était pas hostile à l’idée. Il était même prêt à débattre. Mais il a été échaudé par l’attitude de la France Insoumise. Michel Monsarrat estime que ses adversaires ont commencé, avant même de connaître sa décision, à diffuser l’idée selon laquelle il refusait le débat.

Michel Monsarrat ne met pas en cause son concurrent direct, Philippe  Gimenez. Le représentant d’Emmanuel Macron pointe la responsabilité de l’entourage du candidat France Insoumise et notamment l’ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard

Un autre élément a décidé Michel Monsarrat : le casting.

Ce n’est pas équitable et respectueux pour les autres candidats. Pourquoi uniquement moi et Philippe Gimenez. C’est déjà un débat d’entre deux tours. Il y aura un débat mais plus tard, après le 1er tour.

Un proche de Michel Monsarrat estime que « la France Insoumise veut incarner la vraie opposition anti-Macron et donc se positionner face à En Marche. Le but s’est d’écarter le PS. Mais ça c’est leur problème. Pas le notre ».

Michel Monsarrat partage cette analyse : « la France Insoumise peut organiser un débat avec le PS. C’est ça le vrai enjeu. Le PS et la France Insoumise sont en concurrence frontale et ils se partagent le même électorat. Si la France Insoumise tient absolument à éclairer les enjeux du scrutin, c’est ce débat qu’elle doit proposer mais au PS. Pas à moi »

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Fév

Législative : la France Insoumise veut débattre publiquement avec le candidat En Marche

Le candidat de la France Insoumise, Philippe Gimenez, propose un débat public au représentant En Marche, Michel Monsarrat.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

La législative (partielle) en Haute-Garonne, ce sont des réunions publiques et un défilé de personnalités nationales. Mais, moins de quinze jours avant le 1er tour, la campagne prend une autre tournure. Le candidat de la France Insoumise, Philippe Gimenez, veut débattre publiquement avec son adversaire « macroniste », Michel Monsarrat. Le représentant de Jean-Luc Mélenchon « entend régulièrement des propos qui expriment un franc mécontentement de la politique du président Macron et qui le qualifient de président des riches ». Philippe Gimenez souhaite « mettre face à face » sa vision politique et celle incarnée par En Marche.

De son côté, Michel Monsarrat estime que « c’est sain de débattre« .

Contacté par France 3 Occitanie, le candidat En Marche précise qu’il « va voir » et qu’il discute avec Philippe Gimenez des modalités pratiques. Néanmoins, il ne confirme pas, de manière ferme et définitive, qu’il participera à un débat. Michel Monsarrat souhaite obtenir des garanties. Le candidat En Marche estime avoir de bonnes relations avec Philippe Gimenez. Il ne redoute pas de chausse-trappes avec, notamment, une claque organisée ou des huées orchestrées.

Mais Michel Monsarrat ne souhaite pas donner l’impression qu’il décline une invitation. Le candidat En Marche est, ce mercredi 28 février, au salon de l’Agriculture à Paris. Mais, dès son retour, Michel Monsarrat se prononcera sur la proposition de la France Insoumise.

Laurent Dubois (@laurentdub)

13 Fév

Législatives Haute-Garonne : le PS « joue » le pouvoir d’achat

L’ex-rapporteure du Budget, Valérie Rabault, vient soutenir le candidat socialiste dans la « partielle » du Comminges. La députée (PS) du Tarn-et-Garonne va mettre en avant la question du pouvoir d’achat.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP/Morin

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP/Morin

Un jour avant la venue de Jean-Luc Mélenchon, la députée PS du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, va participer à une réunion publique dans le Comminges. Le 20 février prochain, la parlementaire sera à Boulogne. Pour la socialiste, une contribution  à la campagne de Joël Aviragnet est une évidence : « c’est un ami et c’est un élu de ma région ».

Spécialiste des questions économiques, l’ex-rapporteure du Budget va mettre en avant la problématique du pouvoir d’achat. Valérie Rabault a dénoncé à la tribune de l’Assemblée la hausse de la CSG et son impact sur les retraités. Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la députée du Tarn-et-Garonne monte au créneau face à la politique budgétaire du gouvernement. Valérie Rabault a, d’ailleurs, joint un acte symbolique à ses critiques répétées en défendant un contre-budget.

Dans le Comminges, le pouvoir d’achat constitue, pour le PS, un vrai angle d’attaque. Dans la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, il existe de nombreuses petites retraites. La hausse de la CSG est donc un sujet sensible et très concret. Les socialistes ont bien compris que Valérie Rabault pouvait appuyer là ou ça passe mal.

En juin dernier, lors des législatives de 2017, la candidat En Marche, Michel Monsarrat, a manqué ravir le dernier siège du PS en Haute-Garonne. Mais, depuis 9 mois, la République En Marche est au pouvoir et certaines mesures gouvernementales sont loin d’être populaires chez les ouvriers, les employés et les retraités.

Le Comminges est une terre ancrée à gauche et un territoire rural.

Le thème « Macron, président des riches » peut être porteur et mobilisateur. Par définition, une réunion publique est un « entre-soi ». Les participants sont des militants ou des personnes déjà convaincues. Mais les chiffres et les arguments de Valérie Rabault sont au coeur de la campagne du Comminges.

La principale clés du scrutin se situe sur le terrain économique et social. Et, sur ce terrain, le PS va affronter un concurrent très motivé et mobilisé : la France Insoumise.

Le vrai match n’est plus celui de 2017. Le duel PS-En Marche de juin dernier risque de se transformer en choc frontal entre socialistes et « mélenchonistes ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Fév

Législative en Haute-Garonne : Jean-Luc Mélenchon en campagne

Jean-Luc Mélenchon va tenir une réunion publique pour soutenir le candidat France Insoumise dans le Comminges.

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Toulouse; Avril 2017. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Mélenchon. Meeting à Toulouse. Avril 2017. Photo : MaxPPP

La France Insoumise se mobilise. Après la figure médiatique du mouvement, François Ruffin, c’est au tour de Jean-Luc Mélenchon de battre campagne dans le Comminges. L’ancien candidat à la présidentielle doit monter à la tribune d’une réunion publique à Saint-Gaudens, le 21 février prochain.

Lors du précédent vote, en juin dernier, le candidat « mélenchoniste », Philippe Gimenez, a manqué se qualifier pour le 2nd tour. La France Insoumise compte sur ce capital. Depuis le printemps 2017, le contexte a cependant évolué. Les « mélenchonistes » espèrent profiter d’un double booster : l’affaiblissement du PS et le rejet de la politique économique d’Emmanuel Macron.

Un autre élément explique également le déploiement de force. La conquête d’un nouveau siège à l’Assemblée joue. Mais, il existe surtout un moteur très « mélenchoniste ». Jean-Luc Mélenchon n’a jamais caché son désir de « tuer » le PS. La 8ème circonscription de la Haute-Garonne était, avant l’annulation du scrutin par le conseil constitutionnel, la dernière circonscription socialiste dans le département de Jaurès. Le fait d’arracher un bastion aux socialistes n’est pas pour déplaire à Jean-Luc Mélenchon.

Selon nos informations, après la venue de François Ruffin et de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise devait continuer à occuper le terrain avec d’autres personnalités nationales. Clémentine Autain et Eric Coquerel doivent venir dans le Comminges.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Fév

Législative Haute-Garonne : le très médiatique François Ruffin entre dans le match

Le député France Insoumise, François Ruffin, vient soutenir le candidat « mélenchoniste » dans le Comminges. Réunion publique et rencontre avec des agriculteurs. Mais le soutien se fera également, crampons aux pieds, et qui prendra la forme d’un match de foot.

François Ruffin. député France Insoumise de la Somme. Photo : MaxPPP/Tanguy

François Ruffin. député. Photo : MaxPPP/Tanguy

Le PS fait dans le « classique » : tournée des marchés, tractage militant et réseaux sociaux. L’autre principal concurrent, le marcheur Michel Montsarrat, est en stand by et applique la stratégie  « il est urgent d’attendre ».

Bref, le Comminges n’est pas un plaine puisque c’est une zone de montagne mais la campagne pour les législatives est aussi plate qu’un paysage belge. La France Insoumise veut réveiller l’atmosphère.

Le parti de Jean-Luc Mélenchon envoie un de ses trublions, François Ruffin.

La France Insoumise, c’est une figure de proue : Jean-Luc Mélenchon. Mais c’est aussi un visage qui a le vent médiatique en poupe : François Ruffin. Le nouveau député de la Somme a connu les projecteurs grâce  à son ancien métier de journaliste et à un documentaire primé par un César en 2017, Merci PatronDepuis son arrivée au Palais-Bourbon, François Ruffin, continue à faire la Une des Inrockuptibles et écume les plateaux télés.

Le député va mettre cette notoriété au service du candidat de la France Insoumise en Haute-Garonne, Philippe Gimenez. Le 15 février prochain, François Ruffin, va descendre du TGV et faire le trajet entre la gare Matabiau et le Comminges. En début d’après-midi, une rencontre est prévue avec les agriculteurs. La staff de la France Insoumise précise que « toutes les tendances seront réunies autour de la table ». L’invitation est lancée à la FNSEA, à la Confédération Paysanne mais aussi aux non-syndiqués.

A 20 h 30, une réunion publique est prévue à Saint-Gaudens, au Belvédère avec un première partie, l’intervention d’un représentant du personnel de l’hôpital psychiatrique de Lannemezan.

Mais avant la tribune et la sono, ce sera la pelouse du stade Sède. François Ruffin est un « footeux » obsessionnel. Comme le dit son staff, « avec François, il y a toujours du foot ».  François Ruffin cumule son activité politique avec un poste de milieu droit. Mais il arrive que foot et politique se rejoignent. En plein hémicycle, le député de la Somme n’a pas hésité à enfiler le maillot de l’équipe de Eaucourt-sur-Somme pour défendre le foot amateur. Un épisode qui a déclenché une belle mêlée. Il s’est achevé sur un carton rouge de plus de 1000 euros, infligé par le bureau de l’Assemblée.

Dans le Comminges, aucun risque de pénalité financière. Mais, là encore, ballon rond et politique sont imbriqués. La rencontre sportive opposera  les « Commingeois Debout » (qui intégrera des joueurs sans papiers du club de Saint Martory) et la « France Insoumise ». L’entourage de François Ruffin promet des surprise et une belle équipe côté « France Insoumise ».

François Ruffin fait la Une du magazine So Foot Hatem Ben Arfa. L’hypothèse d’un transfert du joueur du PSG vers un club européen alimente les conversations. En plein mercato hivernal, il y a peu de chances pour que la camarade de couv’ de François Ruffin fasse une escale dans le Comminges.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Jan

Législatives partielles : la théorie du test

Photo MaxPPP/MBoyer

Photo MaxPPP/MBoyer

Val d’Oise, Territoire de Belfort, Loiret, Mayotte, Réunion et…Haute-Garonne. « Les partis d’opposition face au test des législatives partielles » titre ce vendredi matin Le Figaro, « un test pour l’exécutif » embraie Le Monde. Mais que représentent finalement quelques scrutins à l’échelle de la majorité écrasante de LREM à l’Assemblée ? Une goutte d’eau dans une mer d’huile électorale. Voilà bien longtemps que plus personne ne sent le vent. Présidentielle et Législatives l’ont bien prouvées. Pour gagner, l’heure n’est plus aux prévisions mais à l’alignement des planètes.

Revers et symbole »

Comme souvent oubliées, les sénatoriales de septembre dernier ont toutefois laissé des traces dans l’état-major de La République En Marche. Le mouvement macroniste ne pensait pas obtenir aussi peu d’élus. A scrutin différent, résultat différent. La vague « En Marche » s’est finalement ensablée face aux grands électeurs et au maintien des partis du « vieux monde » des jardins du Luxembourg.

En quoi l’élection partielle du Comminges, notamment, peut-elle donc être un test ? Sans doute, vaudra-t-elle pour savoir si le symbole du dernier bastion socialiste en Haute-Garonne tient encore ou pas. Elle prouvera, quoi qu’il arrive que la gauche, au sein de laquelle le PS n’est plus majoritaire, est plus que jamais divisée. Elle rappellera aussi que les éternels outsiders, FN et FI, gagnent encore du terrain et peuvent jouer les invités du second tour. Quant à la droite traditionnelle, elle fera acte de présence.

En campagne mais pour qui ? »

D’ici mars, cette partielle commingeoise devrait toutefois s’animer. Des têtes d’affiche y feront le déplacement comme dans les autres circonscriptions de France où élection il y aura. Les deux finalistes du scrutin annulé et leurs adversaires ont déjà repris leurs bâtons de pèlerins, non loin de Saint-Bertrand de Comminges. Iront-ils foulé, en campagne, le tapis rouge du festival de Luchon ? Une victoire est toujours bonne à prendre, un siège de député encore plus.

Seulement, les citoyens ont-ils la tête à voter ? Ils devraient toujours l’avoir me direz-vous… Mais la séquence électorale du printemps a été une fois encore celle qui a mis en avant les abstentionnistes, au pire totalement désintéressés, au mieux en plein doutes. Si cette forte abstention était à nouveau au rendez-vous, la théorie du « test » ferait flop. Et la victoire électorale serait une nouvelle fois attribuée à un bon alignement de planètes plus qu’à la volonté du peuple.

Patrick Noviello (@patnoviello)