01 Sep

Nicolas Sarkozy aura aussi un comité de soutien à Toulouse

Nicolas Sarkozy ©MaxPPP

Nicolas Sarkozy
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Tout juste déclaré officiellement candidat à la primaire des Républicains et du centre, Nicolas Sarkozy aura droit à son comité de soutien toulousain.

Nicolas Sarkozy pourra désormais compter sur des partisans en Haute-Garonne. Il sera lancé officiellement ce lundi 5 septembre et c’est Maxime Boyer, le conseiller municipal délégué à la mairie de Toulouse qui devrait le présider. Fervent sarkozyste, Maxime Boyer rejoint ainsi les partisans déclarés de l’ancien président, Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse et Michel Ajoulat, premier adjoint au maire de Cugnaux et premier vice-président de Toulouse Métropole.

Du côté des autres candidats, Alain Juppé peut compter sur Pierre Espuglas-Labatut, adjoint au maire de Toulouse et conseiller métropolitain à Toulouse Métropole et Alain Chatillon, maire de Revel et sénateur de Haute-Garonne. François Fillon a lui aussi des relais en Haute-Garonne et a lancé en juillet son mouvement Force républicaine en Haute-Garonne avec à sa tête, Jean-Marie Belin, ancien journaliste.

Yann Lagarde

Par sms, le PS menace d’exclusion les soutiens d’Emmanuel Macron

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste ©MaxPPP

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste
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Un coup de sang, c’est simple comme un SMS. Le Lab d’Europe 1 a récupéré, dans ses filets, des textos furibards de Jean-Christophe Cambadelis au sujet de la démission d’Emmanuel Macron.

Le 1er secrétaire du PS fustige violemment le départ du gouvernement de l’ancien ministre de l’Economie. Mais il joint les actes à la parole en lançant un avertissement aux « macroniens » en puissance. Attention. La jurisprudence Iborra existe et elle s’applique.

Un soutien envers le « félon » Macron et c’est l’ascenseur pour l’échafaud. Une exclusion va tomber. Les traîtres en puissance sont prévenus. A quelques semaines des investitures pour les législatives, la menace a de quoi faire réfléchir les têtes brûlées et de quoi faire trembler les jambes des députés sortants.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La colère est un sentiment contagieux. La hargne de Jean-Christophe Cambadélis suscite la grogne dans l’entourage du maire de Montpellier.

Monique Iborra a été exclue en raison de son soutien à la candidature de Philippe Saurel lors des précédentes régionales. Mais, chez les « saureliens », on insiste sur un point : « Philippe Saurel a été au parti socialiste alors que Macron n’a jamais été membre du parti. Ce n’est pas pareil de soutenir un ancien socialiste et en plus Philippe Saurel est un proche de Manuel Valls ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Nov

« Occitanie-Pays catalan », c’est le nom préféré des internautes pour la future grande région

Parmi les 9 propositions de noms proposés lors du sondage lancé par Francetvinfo et France 3, l’appellation « Occianie-Pays catalan » sort nettement en tête recueillant 53% des votes.

Fin du vote le 5 novembre 2015

Fin du vote le 5 novembre 2015

Occitanie-Pays Catalan recueille plus de la majorité des votes avec 53 % des voix. Loin derrière Occitanie  remporte 17 % des suffrages. Les autres propositions ont peu attiré les votant. Le nom La Septimanie proposée par Georges Frêche, il y a dix ans, tombe en dernière position et n’atteint pas les deux pour cent. Le sondage internet a reçu 9457 votes.

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Les nouveaux conseils régionaux seront élus lors des prochaines échéances électorales des 3 et 16 décembre. Les nouveaux élus devront trancher la question cruciale du nom. Ils auront jusqu’au 1er juillet 2016 pour s’accorder sur une dénomination, qui sera ensuite définitivement arrêtée par décret avant le 1er octobre 2016.

01 Oct

Démographie : Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, « la plus attractive des nouvelles régions » selon l’INSEE

MaxPPP TagID: maxnewsworld465589.jpg/Photo via MaxPPP

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Alors que la future grande région s’esquisse, l’Insee vient de rendre une étude sans appel. Notre territoire qui perdait il y a 50 ans plus d’habitants qu’elle n’en gagnait a su renverser la vapeur. Principaux acteurs de ce regain : les 18-39 ans. Alors qu’ils quittaient massivement la région, ils sont désormais nombreux à s’y installer si l’on en croit l’auteur de cette enquête, Benoît Mirouse.

Comme on pouvait le présumer, ce sont surtout la Haute-Garonne et l’Hérault qui les attirent et avec ses départements les deux grandes métropoles Toulouse et Montpellier. La croissance des agglomérations est désormais portée par les banlieues des grands pôles urbains (+2,6% par an). Les couronnes périurbaines constituent aussi des zones de forte croissance démographique (+1,9% par an). Deux explications à cela : de nombreux habitants s’y installent et les naissances y sont supérieures aux décès.

L’étalement urbain se poursuit

La métropole toulousaine rayonne jusqu’à Montauban, Albi, Pamiers, Auch, Saint-Gaudens ou encore Carcassonne). Le long de la côte méditerranéenne, le développement passe désormais par l’intérieur des terres. Du côté de ceux qui continuent à perdre des habitants : les Pyrénées, les Causses et le haut-Languedoc, tous mal desservis par les grands axes de circulation.

A noter toutefois que plus de la moitié de ce gain d’habitant est assuré par les communes rurales. Même celles qui sont hors influence des grandes agglomérations mais bien desservies par les grands axes de circulation bénéficient de nouveaux arrivants. Une notion d’équipement en moyen de transport à prendre en compte pour les candidats. L’exode des campagnes semble donc stabilisé.

Inversion de flux avec IDF et PACA

Si dans les années 60, noter région perdait des habitants au profit de l’Ile de France, PACA ou même Rhône-Alpes, cette tendance s’est totalement inversée. Désormais nous attirons aussi bien les étudiants que les jeunes adultes en recherche d’emploi. Mais il ne faut pas oublier les plus de 40 ans notamment les salariés en fin de carrière ou en début de retraite. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon constituent donc depuis 1999 les deux régions les plus attractives de France.

L’Hérault et la Haute-Garonne restent les seuls départements à afficher un excédent de migratoire de jeunes de 18 à 24 ans. Les universités de Toulouse et Montpellier n’y sont évidemment pas étrangères. Mais cette tendance se confirme également pour la tranche d’âge supérieure : autrement dit les jeunes restent dans la région après leurs études, pas forcément dans ses métropoles, mais aussi dans les départements voisins. Exceptions dans ce champ radieux de statistiques : la Lozère et l’Aveyron qui perdent toujours des habitants mais moins qu’il y a cinquante ans.

Patrick Noviello

30 Sep

[Echo de campagne] Dominique Reynié découvre la presse

En sautant d’un avion en vol, Dominique Reynié a défié les lois de l’apesanteur. Mais il découvre, sans parachute, les pesanteurs de la presse. Et l’atterrissage ne se fait pas en douceur. France 5, Europe 1, RTL. Dominique Reynié est un homme de médias. Depuis des années, il écume plateaux de télé et studios radios. Mais le commentateur est désormais un candidat en campagne. Ce grand saut lui donne visiblement un haut-le-cœur. Dominique Reynié a exprimé son malaise à Nicolas Sarkozy.

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Ce matin, mercredi 30 septembre, Dominique Reynié, Brigitte Barèges, Laurence Arribagé, Jean-Luc Moudenc et toute une délégation régionale avaient un rendez-vous parisien. Objet : les listes départementales pour les régionales. Mais un autre sujet a été mis sur la table. Dominique Reynié a exprimé son mal-être face à une maltraitance. La tête de liste régionale s’est plainte, auprès de Nicolas Sarkozy, de la presse.

« La Dépêche du Midi » et « Valeurs Actuelles » étaient dans le collimateur. Pour appuyer son agacement, un article d’un hebdomadaire pas vraiment connu pour son positionnement de gauche, aurait même été brandi. Un article (ou plutôt une brève) publié dans le dernier numéro de « Valeurs Actuelles » et qui évoque un recadrage de Dominique Reynié par Nicolas Sarkozy. Dominique Reynié ne supporte plus cette rumeur.

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D’après différentes sources, Nicolas Sarkozy a relativisé les choses et rappelé un principe de base. La presse, c’est comme les averses. Il faut laisser couler et être imperméable.

Laurent Dubois

 

 

 

[Echo de campagne] Gérard Onesta : « la parité, c’est chez nous »

« La parité, c’est chez nous ». C’est le cri du cœur de Gérard Onesta. Le leader « EELV-ProjetCommun » a vu passer la présélection des listes (départementales) de Dominique Reynié. La réaction a été immédiate. Pour Gérard Onesta, c’est clair et net. Dominique Reynié a perdu son pari et trahit sa promesse. L’union des rouges et des Verts (Ecolos, PC, PG, Occitanistes) revendique la victoire.

Gérard Onesta

Gérard Onesta

Le candidat Républicain a répété sur tous les tons et en boucle que ses têtes de listes départementales seront équitablement reparties entre hommes et femmes. L’égalité est impossible. La Région compte un nombre impair de départements. Mais, à défaut d’égalité, l’objectif est d’assurer une certaine équité : 6 ou 5 têtes de listes doivent être attribuées à des femmes. Quant à la parité stricto sensu, elle exige 6 têtes de listes féminines.

Les jeux ne sont pas compléments faits. Les Républicains en sont « seulement » à la phase des présélections. La Commission Nationale d’Investiture tranchera mercredi prochain. Des femmes peuvent encore entrer en piste. Dans le Gers, la situation est bloquée et l’investiture d’une Christiane Pieters (soutenue par Michèle Alliot-Marie) peut rééquilibrer la balance.

En attendant de décrocher les « palmes » de la Parité, Gérard Onesta met la pression et affiche son palmarès :

 

Lozère

Hérault

Pyrénées-Orientales

Hautes-Pyrénées

Gers

Lot

 

Dans ces 6 départements, des femmes porteront la liste « ProjetCommun ». La pression monte. Dominique Reynié connaît la hauteur de la barre qu’il doit franchir. Elle est haute. Mais c’est également le cas pour le PS ou le FN.

Laurent Dubois

 

 

 

 

[Echo de campagne] Dominique Reynié et les listes départementales : derniers arbitrages de Nicolas Sarkozy

 

Deuxième et dernière réunion autour de Nicolas Sarkozy avant la CNI. Mercredi prochain, les instances nationales des Républicains vont valider les investitures départementales aux régionales. Mais, ce matin, pendant 1 heure, Nicolas Sarkozy a reçu Dominique Reynié et les responsables départementaux des deux régions. 12 des 13 têtes de listes départementales ont été désignées.

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La réunion de ce matin a déblayé le terrain et réglé des points épineux. Notamment le cas du Lot et du Gers. Ces deux départements reviennent aux Républicains. Du côté de Cahors, un représentant de l’UDI, Michel Roumégoux, visait la tête de liste. Finalement, c’est Aurélien Pradié (maire LR de Labastide-Murat) qui doit être investi.

Dans le Gers, aucun nom n’a été arrêté. Mais ce sera un représentant des Républicains. Dominique Reynié n’est pas convaincu par la candidature du maire (LR) de Condom, Gérard Dubrac. Une investiture UDI aurait permis de contourner l’ancien député du Gers. Mais ce n’est pas l’arbitrage qui a été fait. Le concurrent UDI de Gérard Dubrac, Christophe Terrain (maire de Riscle) est écarté.

D’après nos informations, des discussions sont toujours en cours dans les Pyrénées-Orientales et en Lozère. Dans ce dernier département, Pierre Morel-A-L’Huissier se retire de la course. Cette décision émane de l’intéressé lui-même. Le parlementaire (ancien concurrent de Dominique Reynié lors de l’investiture de la tête de liste régionale) est remplacé par Alain Astruc, le maire d’Aumont-Aubrac.

Dans l’Hérault, en revanche, pas de surprise et de jeu de chaises musicales. Le maire de la Grande-Motte, Stephan Rossignol, doit obtenir la tête de liste départementale dans l’Hérault. Pendant un temps et encore récemment (15 jours d’après une source), Dominique Reynié a envisagé d’atterrir dans l’Herault. Ce scénario est donc abandonné. S’agissant de la Haute-Garonne et de Vincent Terrail-Novès c’est réglé. . Le maire de Balma et conseiller régional sortant doit être investi sur une liste qui comprendra au total 38 noms. Pour une fois, Jean-Luc Moudenc était présent autour de la table et à donner la liste des 15 premiers candidats. La liste haute-garonnaise est la plus avancée de toute la Grande Région.

Le sort personnel de Dominique Reynié a également été réglé. La tête de liste régionale sera tête de liste départementale dans l’Aveyon. Un « parachutage » dans l’Hérault ou une deuxième place sur ses terres natales ont été évoqués.

Mais, au final, l’option retenue est celle qui semblait évidente dès le départ. Dominique Reynié a érigé la parité ( au niveau des têtes de listes départementales) en marque de fabrique. Il a songé  à montrer l’exemple en étant, en deuxième position, derrière une femme. Cette formule se produira ailleurs (notamment dans les Hautes-Pyrénées) mais pas avec Dominique Reynié et pas dans l’Aveyron.

Laurent Dubois

29 Sep

[Echo de campagne] Midi-Pyrénées : ça marche pour le nouvel hémicycle

La prévoyance est une saine vertu et l’anticipation une vraie qualité. Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées est doté des deux. La fusion avec le Languedoc-Roussillon interviendra le 1er janvier 2016. La nouvelle assemblée régionale devra se prononcer après son élection et choisir entre Toulouse et Montpellier. Mais les études pour un nouvel l’hémicycle régional sont lancées.

Hémicycle du Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Hémicycle du Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Un marché, pour un montant de 22 535 euros, a été signé le 25 juin 2015. Il s’agit de réaliser une « simulation graphique pour le passage de l’hémicycle de 91 à 158 places ainsi qu’une mise aux normes de la salle ». C’est l’explication donnée, par la responsable de la logistique, suite à une question posée par l’opposition régionale.

Marché réaménagement salle assemblée

Les truelles et les bétonnières ne sont pas encore de sortie. Mais, entre un marché sur les vitres brisés et un autre sur les filets de sécurité antichute, le Conseil Régional a signé une convention avec une entreprise pour faire tourner les ordinateurs et la 3D.

En soi, cette décision n’a rien d’étonnant. Il va bien falloir asseoir les nouveaux conseillers régionaux. Une des conséquences de la Fusion est immobilière : il faut trouver de la place. En revanche, le timing de l’opération « Fauteuils et pupitres » est plus surprenant. Ce sont les nouveaux conseillers régionaux qui devront se prononcer sur la localisation de la nouvelle assemblée régionale. Toulouse ou Montpellier, ce sera le fruit d’un vote. Par définition, il n’existe pas encore.

Pour des élus régionaux, les jeux sont faits.

L’hémicycle montpelliérain ne permet pas un agrandissement. Comme le souligne Stephan Rossignol (maire de la Grande Motte et conseiller régional), « les élus accèdent à l’hémicyclique par le 9eme étage, la presse et le public par le 11eme. Le dos de l’assemblée est composée de vitres qui surplombent le Lez (NDRL fleuve qui traverse Montpellier) ».

Bref, l’hémicycle montpelliérain n’est pas simplement trop petit. Il est impossible à agrandir. Face à ces obstacles pratiques, le marché signé par la Région Midi-Pyrénées peut passer pour de l’anticipation. Peu importe que la décision appartienne à des élus qui ne sont pas (encore) élus. Le bon sens et les règles architecturales ne dépendent pas des majorités politiques et du verdict des urnes.

Problème.

La tête de liste « PS-PRG », Carole Delga, a parlé de réunir les « Assemblées Plénières » à Montpellier. Par définition, une « Plénière » rassemble l’ensemble des élus régionaux et une partie des 158 (futurs) conseillers régionaux est suspendue dans le vide. Le vide du 9eme étage de l’Hôtel de Région montpelliérain.

Avec un bon architecte, un peu d’imagination et quelques centaines de milliers d’euros, on peut relever tous les défis. Mais l’ardoise va s’alourdir des 22 535 dépensées inutilement dans l’étude midi-pyrénéenne.

En revanche, la facture de juin 2015, en cas de localisation toulousaine de l’hémicycle, est forcément utile. Un chantier est toujours lourd. Le lancement des études permet de gagner du temps. Même s’il s’agit seulement d’aménager une salle existante.

Du côté de la Région Midi-Pyrénées, le discours est simple. L’aménagement d’une salle est toujours utile. La Région a une fonction de représentation et d’animation. A défaut d’accueillir les 158 nouveaux conseillers régionaux, un hémicycle plus grand permettra de recevoir des partenaires et du public. De plus, il faut bien anticiper. Les sommes en questions sont modestes (22 535 euros) et il est impossible d’attendre le 1er janvier pour lancer les opérations.

Un autre fait pourrait être mis en avant. Mais pas officiellement. La signature du marché public peut montrer que pour le président actuel de la Région, Martin Malvy, l’implantation de l’hémicycle à Toulouse est une évidence.

Une évidence qui n’est pas partagée par son éventuel successeur : Carole Delga.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

[Echo de campagne] Philippe Saurel : « je n’ai pas poussé les portes du RPR »

Dans un précédent article, Régionales 2015 évoque une anecdote bien connue dans le landerneau montpelliérain. Elle concerne le parcours de Philippe Saurel. Plus particulièrement ses relations avec la droite. Depuis des années, dans les diners en ville et les médias circule une histoire. Avant d’entrer au parti socialiste et d’intégrer la « Frêchie » le maire de Montpellier aurait « démarché » le RPR.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale pour les "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale pour les « Citoyens du Midi »

Philippe Saurel réagit. Le maire de Montpellier précise :

« Je n’ai pas poussé les portes du RPR. C’est le RPR qui est venu vers moi. Ils cherchaient une jeune profession libérale pour être candidat. A l’époque, j’avais un cabinet à Antigone. J’ai rencontré un député car j’avais, avant de prendre ma décision deux questions. Il n’a pas répondu. Je suis rentré à mon domicile en disant que la politique ce n’est pas pour moi. Ma femme m’a alors dit : tu devrais écrire à Georges Frêche. C’est ce que j’ai fait ».

 

Laurent Dubois

 

28 Sep

L’ancien maire (DVD) de Lourdes tête de liste départementale pour Philippe Saurel

11eme tête de liste départementale pour Philippe Saurel. Mais, dans les Hautes-Pyrénées, c’est une première. En effet, le leader régional des « Citoyens du Midi » vient d’investir l’ancien maire de Lourdes, Jean-Pierre Artiganave. Le choix d’un élu local n’a rien de nouveau. En revanche, une étiquette « Divers Droite », c’est inédit. Du moins en Midi-Pyrénées.

Jean-Pierre Artiganave, ancien maire (UMP) de Lourdes

Jean-Pierre Artiganave, ancien maire (UMP) de Lourdes

En Languedoc-Roussillon, Philippe Saurel « braconne » sur les terres de la droite. Ses grands électeurs ont « offert » un siège de sénateur à Jean-Pierre Grand. Un ancien « Villepeniste » membre du parti de Nicolas Sarkozy. Au moment des municipales, en 2014, Philippe Saurel a « débauché » Lorraine Acquier. L’ancienne syndicaliste de l’UNI (mouvement étudiant de droite) et ex membre de la liste de droite aux municipales 2008 est devenue son adjointe à la mairie.

Pour les régionales, on retrouve également des points de contact entre le « socialiste jaurésien » Saurel et la droite. Sa tête de liste dans les Pyrénées Orientales, Jean-Louis Démelin, a soutenu, aux départementales, Jean Castex. Un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy à l’Elysée et conseiller régional LR. De même, la seconde place dans l’Hérault est occupée par une jeune avocate dont le père a été, aux municipales de 2014, sur la liste d’Elie Aboud. Une liste qui a affronté la liste de Robert Ménard à Béziers et qui était tirée par l’ancien député LR.

L’investiture de Jean-Pierre Artiganave peut surprendre en Midi-Pyrénées. En revanche, cette « ouverture » à droite d’un Saurel qui se revendique de gauche, n’étonne pas les languedociens. Du côté de Montpellier, on rappelle souvent une « anecdote ». Avant de rejoindre Georges Frêche, Philippe Saurel aurait frappé à la porte du RPR. Pour beaucoup, ce n’est une légende et le maire de Montpellier n’a jamais vraiment démenti.

Les midi-pyrénéeens ne connaissent pas le parcours de Philippe Saurel. L’arrivée, sur sa liste, d’un ancien élu UMP va faire jaser. Le retour sur le devant de la scène électorale de Jean-Pierre Artiganave va également couler de l’encre et de la salive.

L’ancien maire a occupé l’Hôtel de Ville de la Cité Mariale pendant 13 ans. Battu aux précédents municipales dans un climat de tension et après des attaques personnelles, Jean-Pierre Artiganave avait annoncé : « en cas d’échec, j’arrête ». Dans une interview réalisée en décembre 2014, l’ancien maire réserve le cas des régionales. Mais il parle d’un retour à sa vie professionnelle de chef d’entreprise.

Visiblement, l’aventure régionale de Saurel a modifié les plans de Jean-Pierre Artiganave.

Laurent Dubois