17 Oct

Haute-Garonne : l’armée mexicaine des députés En Marche !

Cinq députés de la Haute-Garonne sont membres du groupe d’amitié France-Mexique à l’Assemblée. Un groupe présidé par le toulousain, Jean-François Portarrieu.

Photo : MaxPPP/Isorel

Photo : MaxPPP/Isorel

La Haute-Garonne compte 10 députés. La moitié se retrouve dans le même groupe d’amitié, France Mexique. Ce n’est pas tout. Ce gros bataillon est  très majoritairement constitué d’une même famille politique : La République En Marche. Michaël Nogal, Corinne Vignon, Jean-Luc Lagleize (Modem), Sébastien Nadot, Jean-François Portarieu vont traverser l’océan Atlantique. Un autre député de la majorité présidentielle, le tarnais Philippe Folliot, fera également partie du voyage.

Les groupes d’amitiés parlementaires sont une tradition et une véritable institution. Une institution qui souffre d’une mauvaise image. Celle d’un « Club Med » financé par l’argent public.

Un ancien parlementaire relativise :

ça sert à faire voyager les parlementaires. C’est l’Assemblée ou le Sénat qui payent. Il y a un côté désagréable, on voyage aux frais de la Princesse. Mais, en même temps, cela permet de créer des liens. On est reçu par l’ambassadeur de France. On fait le tour des Alliances Françaises. On voit des ministres. Franchement, c’est utile. Il ne faut pas croire que l’on voyage tout le temps. Les déplacements, c’était un tous les 2 ou 3 ans dans le groupe auquel j’appartenais. En revanche, une fois par mois, il y avait une réunion et des rencontres.

Pour le groupe France-Mexique, les dossiers ne manquent pas. Le « pays ami » souffre d’une violence endémique et d’une véritable gangrène : le trafic de drogue. Les meurtres se comptent par milliers et des régions entières sont sous la coupe des Narcos. Mais, pour la députée Corinne Vignon, les questions de sécurité ne sont pas les seules :

Je pense que notre expérience du champ social peut permettre des échanges positifs auprès des autorités mexicaines afin de les inciter aux bonnes pratiques en matière de santé et de politique familiale. Je souhaite connaître les efforts fournis par le gouvernement mexicain en matière de politique environnementale.

Jean-Luc Lagleize insiste sur les enjeux géopolitiques :

On se polarise trop souvent sur l’Europe, les Etats-Unis et la Chine. Je souhaite que nous établissions des relations fortes également avec l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud.

L’amitié parlementaire n’est pas exclusive. L’attrait pour le Mexique n’empêche pas de cultiver des rapports amicaux avec d’autres pays. Le tarnais, Philippe Folliot, est également inscrit dans les groupes France -Allemagne et France-Espagne.

Laurent Dubois (@laurentdub)