09 Oct

Laurence Arribagé, présidente des Républicains 31 : « Il faut redonner envie ! »

Dans une tribune parue ce lundi 9 octobre dans le quotidien « Le Monde », sept personnalités appellent la droite «  à agir en équipe », y compris une fois leur futur leader élu. Parmi elles : Laurence Arribagé, présidente de la Fédération Les Républicains de Haute-Garonne et ex-députée. Elle décrypte pour nous le message qu’ont voulu envoyé ces « nouveaux visages de la droite » aux militants, à leur futur chef mais aussi à Emmanuel Macron.

Laurence Arribagé, Présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne. Photo AFP Pascal Pavani.

Laurence Arribagé, présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne. Photo AFP Pascal Pavani.

Le Blog politique : Dans votre tribune vous écrivez : « le futur dirigeant des Républicains devra incarner une opposition intelligente ». Ça veut dire quoi ? Rejoindre « les constructifs » ?

Laurence Arribagé : « Les constructifs », je n’y crois pas. Je ne sais pas ce qu’ils veulent et ce que ça veut dire. On peut très bien rester chez Les Républicains et être constructifs. Les réformes actuelles, notamment celle sur le code du travail, si j’étais encore à l’Assemblée Nationale, je les voterai. Il y pas mal de choses qu’on préconisait.

Le Blog politique : « Gouverner seul au XXIème siècle est un contre-sens » dites-vous également dans cette tribune. Ce message s’adresse à votre futur leader ou à Emmanuel Macron ?

Laurence Arribagé : Non, ça ne s’adresse pas à notre futur leader. Nos candidats ne sont pas dans cette posture. Cette tribune n’est pas une pression à leur encontre. Aujourd’hui parler de Sarkozystes, Fillonistes ou autres est dépassé. On est plus fort ensemble, c’est tout. Pour en revenir à Emmanuel Macron, je n’ai jamais cru à l’homme providentiel mais on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé.

Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel »

Le Blog politique : Soutenez-vous un candidat en particulier pour cette élection à la Présidence de L.R ?

Laurence Arribagé : Non. Je n’en ai que trop soutenus… Mais c’est ce que nous disons dans la tribune, certains soutiendront Wauquiez, certains les autres candidats, et certains comme moi, personne. Mais comme on se respecte, ça se passe bien. Moi j’ai reçu Florence Portelli, je vais recevoir Daniel Flasquelle, et je suis prête à recevoir les autres personnalités en lice.

Le Blog politique : Toujours dans cette tribune vous déclarez : « le nouveau président élu des Républicains devra permettre l’émergence de profils différents qui construiront progressivement à plusieurs et en équipe, une vision commune aux Républicains. » Ça veut dire quoi ? Que les militants ne vont pas voter pour une ligne mais simplement pour une femme ou un homme ?

Laurence Arribagé : J’aurais préféré qu’on fasse l’inverse : qu’on définisse une ligne d’abord et qu’on élise un Président ou une Présidente après. Mais ce parti a besoin d’un chef. Nos militants sont déboussolés. Il faudra, à l’issue de cette élection, que tout le monde se sente bien. Il faut qu’on soit tous représentés dans nos diversités et je ne doute pas que Laurent Wauquiez mais aussi tous les autres candidats soient dans cette disposition.

On est loin d’être morts ! »

Le Blog politique : Mais les affrontements sont rudes durant cette campagne. Cela ne risque-t-il pas de laisser des traces, une fois l’élection passée ?

Laurence Arribagé : Ce sera la responsabilité de celui ou celle qui va prendre la tête du parti. Moi je fais partie de la famille de la droite et du centre. On est beaucoup dans cette démarche. Je suis d’accord avec Valérie Pécresse quand elle dit qu’il faut « redonner envie de droite ». Et ça passe par le plus haut niveau de direction de notre formation.

Le Blog politique : Comment ça se passe en ce moment sur le terrain avec les militants ?

Laurence Arribagé : Ce mercredi soir, je vais faire ma 10ème et dernière réunion de circonscription sur la Haute-Garonne. Jusqu’à présent, entre 50 et 100 personnes sont venus à chaque fois. On a parlé du passé, on a fait une sorte de « thérapie collective ». Mais on a aussi parlé de la suite. Le débat est là. Par exemple, certains ne veulent plus jamais entendre parler de Primaires, d’autres au contraire en souhaitent à nouveau. En reparlant de fond, il faut redonner envie. Et puis les Municipales c’est demain. Rien que sur la Haute-Garonne, nous avons accueillis 300 nouveaux militants. On est loin d’être morts.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

PS : Découvrez comment la jeune génération Les Républicains souhaite se faire entendre dans cette deuxième tribune à laquelle Laurence Arribagé a aussi contribué.