30 Mai

Législatives : Sylvia Pinel porte plainte contre son adversaire FN dans le Tarn-et-Garonne

Candidate sur la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel attaque en justice son concurrent du FN, Romain Lopez. Une affiche électorale est à l’origine d’une procédure en diffamation.

Meeting of former French prime minister and candidate in the left-wing primary for the 2017 French presidential election, Manuel Valls, in Alfortville

L’assignation vient d’être délivrée, ce mardi 30 mai, à Romain Lopez. La comparution devant le Tribunal de Grande Instance de Montauban est prévue pour le mercredi 31 mai à 14 heures 30. Sylvia Pinel invoque l’urgence et la justice va donc se pencher sur une affiche électorale jugée diffamatoire par la présidente du PRG.

Dans l’assignation, Sylvia Pinel, expose les motifs de son action judiciaire :

Madame Pinel déjà titulaire de plusieurs mandats électifs se voit reprocher de ne pas avoir exercé ceux-ci dans l’intérêt général mais dans une position d’abus pour complaire à ses copains et servir une clientèle. Ces allégations sont totalement déshonorantes.

Sylvia Pinel demande au juge des référés d’astreindre Romain Lopez à supprimer les affiches incriminées.

L’ancienne ministre demande également 7000 euros pour couvrir ses frais de justice.

Voici l’affiche en question :

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Du côté de Romain Lopez, c’est la surprise :

Je me suis contenté de dire tout haut ce que tout le monde dit tout bas. J’ai rappelé des faits que j’ai d’ailleurs sourcé et qui sont exposés dans la presse.

Le juge de Montauban dira si la défense de Romain Lopez est convaincante. Mais la jurisprudence en matière de diffamation est souvent peu favorable au plaignant, surtout en période électorale. La justice considère généralement que la liberté d’expression l’emporte. Ainsi, dans le Tarn, lors de la campagne des municipales, le maire de Lavaur, Bernard Carayon, a été débouté.

Son adversaire politique avait insulté le candidat de la droite tarnaise. Mais cela n’a pas suffit à faire pencher la balance du côté de la victime de la diffamation.

Laurent Dubois (@laurentdub)