22 Mai

Pourquoi Benoît Hamon soutient le candidat écolo face au socialiste Gérard Bapt à Toulouse #circo3102

L’ex-candidat PS apporte son soutien à Salah Amokrane et se justifie de ne pas soutenir le sortant socialiste Gérard Bapt aux législatives des 11 et 18 juin prochains.

Photo : AFP

Photo : AFP

C’est un communiqué de quelques lignes envoyé lundi 22 mai aux rédactions toulousaines. Le comité local d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) indique que « Benoît Hamon soutient la candidature Salah Amokrane » sur la deuxième circonscription de la Haute-Garonne.

Une phrase entre guillemets y reprend les propos de l’ex-candidat PS à la présidentielle :

Salah Amokrane a accepté de m’apporter ses idées et ses convictions en faveur de l’égalité et de la justice sociale lors des élections présidentielles.
Il incarne le renouvellement véritable dont notre assemblée a besoin : des femmes et des hommes forgés par les combats de terrain.
Il a toute ma confiance. Benoit Hamon ».
« Il a toute ma confiance »… Si on joue sur les mots (c’est important les mots en politique), la « confiance » n’est pas tout à fait synonyme du « soutien » lors d’une échéance électorale.
Nous avons donc pris le temps de contacter Benoît Hamon et la réponse permet d’y voir plus clair.
Oui, Benoît Hamon apporte bien son soutien à Salah Amokrane et ce soutien est motivé par plusieurs points, indique-t-on dans l’entourage de Hamon :
  • d’abord parce que le candidat n’est pas n’importe qui : Salah Amokrane était le conseiller de Benoît Hamon sur les questions d’égalité pendant la campagne présidentielle. Les deux hommes s’apprécient. Candidat à la mairie de Toulouse en 2001 avec le mouvement (inédit en France) des « Motivés », Salah Amokrane refait ainsi un pas dans la politique et incarne, aux yeux de Benoît Hamon, des valeurs humanistes, de terrain et un renouvellement de la classe politique.
  • Et justement, face à lui, le candidat « officiel » du PS, Gérard Bapt, incarne l’inverse du renouvellement. Dans l’entourage de Benoît Hamon on rappelle qu’il brigue là son 9ème mandat de député (élu depuis 1978, à l’exception de la période 1993-1997).

N’en jetez plus ! Le choix de Benoît Hamon est fait, au prix de laisser de côté les investitures de son parti ou les habitudes partisanes. Il faut dire que lui-même a été lâché pendant la campagne par certains de ses « amis » socialistes, au premier rang desquels Manuel Valls !

Décidément cette année électorale n’est pas, mais alors pas du tout comme les précédentes. Au point d’avoir, en Haute-Garonne un candidat PS lâché par le représentant de son parti à la présidentielle, au profit d’un écologiste. Inédit !

FV (@fabvalery)