01 Mai

L’appel de Paul Quilès au futur Président de la République pour un monde sans armes nucléaires.

Un ancien Ministre de la Défense qui réclame un désarmement mondial nucléaire. Le maire socialiste de Cordes sur Ciel l’a fait, signataire, avec vingt autres personnalités dont Yannick Jadot, l’ancien candidat Europe Ecologie Les Verts,  d’un appel au futur Président de la République .

Paul Quilès, ancien Ministre de la Défense aujourd'hui maire socialiste de Cordes sur Ciel. PHOTO AFP / BERTRAND GUAY

Paul Quilès, ancien Ministre de la Défense aujourd’hui maire socialiste de Cordes sur Ciel. PHOTO AFP / BERTRAND GUAY

« Dès le jour de votre investiture, vous disposerez à cet effet des codes nucléaires que vous transmettra votre prédécesseur ». Dès le début de l’appel, le décor est planté. Parmi les responsabilités du futur résident de l’Elysée celle-ci est loin d’être anodine.

Une arme obsolète et inadaptée »

Premier argument évoqué par les signataires pour un monde sans armes nucléaires : l’obsolescence et l’inadaptation de ce type d’arsenal à notre époque. « En effet, les principales menaces à notre sécurité proviennent aujourd’hui du terrorisme, des cyber-attaques, de la criminalité organisée, des pandémies, du changement climatiques et ne sauraient être dissuadées par un arsenal nucléaire ».

Selon les signataires, toutefois, « 15 000 armes continuent de faire peser sur la planète tout entière la menace d’une destruction catastrophique ». D’ailleurs sur son blog, Paul Quilès rappelle à travers la publication de divers textes, les risques existants : tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ou entre l’OTAN et la Russie. « Sans parler de la menace invisible de cyber attaques et du danger d’explosion nucléaire terroriste ou accidentelle » précise l’appel d’Initiative pour Désarmement Nucléaire (IDN) que préside l’élu tarnais.

132 pays déjà à l’oeuvre »

Les auteurs de l’appel s’interrogent aussi sur le fait que la France ait défendu des conventions pour l’interdiction d’armes biologiques chimiques, des traités d’interdiction des mines antipersonnel mais n’ait pas encore pris position contre l’arme nucléaire : « Comment croire encore que la sécurité de notre pays repose sur la capacité d’anéantissement de millions de civils innocents ? »

Beaucoup d’arguments exposés dans cet appel figurent déjà dans un livre que Paul Quilès a écrit voilà plus de trois ans avec Jean-Marie Collin, expert et Bernard Norlain, général d’armée aérienne, tous deux également signataires de l’appel (« Arrêtez la bombe », Cherche Midi éditions). « Nous ne préconisons pas le désarmement unilatéral de France, mais (…) un désarmement négocié, vérifiable et universel en se joignant aux quelques 132 Etats qui négocient actuellement à l’ONU un traité d’interdiction des armes nucléaires » conclue l’appel.

Patrick Noviello (@patnoviello)