30 Mar

L’ancien président (PS) de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, prend ses distances avec Benoît Hamon

Une figure historique du PS d’Occitanie, l’ancien président de région Martin Malvy prend ouvertement ses distances avec Benoît Hamon.

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Le Lot est une terre socialiste. Mais la présidentielle de 2017 bouleverse cet ancrage historique. Le département de Maurice Faure est au hit parade des parrainages Macron. Et les parrains ont du poids : le sénateur Gérard Miquel, le député Jean Launay, le président du conseil départemental Serge Rigal.

Mais ce n’est pas tout. Une figure (historique) du socialisme lotois (et en Occitanie) prend ses distances avec le candidat du PS à la présidentielle. Ancien ministre, ex-député et président (emblématique) du conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Mavy a traversé les septennats de François Mitterrand, la cohabitation de Lionel Jospin, les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.  Pour la présidentielle de 2017, Martin Malvy n’a parrainé aucun candidat.

L’ancien président de Région préside toujours une importante communauté de communes, le Grand Figeac. A ce titre, le compagnon de route de François Mitterrand aurait pu donner sa signature. Mais ce n’est pas le cas.

Cette abstention était un signe. « Fabiusien » de souche, Martin Malvy partage avec l’ancien premier ministre une ligne « sociale-démocrate« . Une ligne qui ne cadre pas avec le positionnement de Benoît Hamon.

A la tête (pendant 18 ans) de Midi-Pyrénées, le Lotois a érigé ses qualités gestionnaires en véritable marque de fabrique et en marqueur politique. Obsession permanente de l’investissement. Volonté de maintenir une matelas budgétaire. A droite comme à gauche, le style Malvy était salué.

Avec un tel profil, Martin Malvy pouvait difficilement se retrouver dans la candidature de Benoît Hamon pour la présidentielle de 2017. Ses réserves n’étaient pas un mystère. Mais elles demeuraient discrètes et étaient confinées dans le cénacle politique.

Comme le précise, un vieux routier de la politique lotoise :

Le plus surprenant c’est qu’il (ndlr Martin Malvy) le dise. Mais qu’il le pense c’était connu.

Désormais, le jugement de Martin Malvy sur Benoît Hamon est mis sur la place publique :

S’il continue (ndlr Benoît Hamon) avec son revenu universel je ne suis pas sûr de le suivre jusqu’au bout.

Martin Malvy, à la différence de plusieurs personnalités lotoises, ne basculent pas chez Emmanuel Macron. Mais le président du Grand Figeac justifie, ou du moins explique, l’adhésion de la gauche lotoise au candidat d’En Marche !

 Le ralliement à Macron, c’est la volonté ne pas suivre Hamon. Le Lot n’est pas pour les extrêmes.

Les instances nationales du PS rejettent, en dehors du parti socialiste, le soutiens d’Emmanuel Macron. Des voix demandent même l’exclusion de Manuel Valls.

Martin Malvy ne risque rien. Il se contente d’une critique ouverte de Benoît Hamon;

C’est (probablement) encore plus percutant.

Laurent Dubois (@laurentdub) avec AFP