16 Mar

Contours et détours de l’accord PS-PRG sur les législatives

C’est signé. Le PRG et le PS se sont mis d’accord pour les législatives de 2017. 40 circonscriptions sont réservées aux radicaux de gauche.

Sylvia Pinel et Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Sylvia Pinel et Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Le comité directeur du 15 mars devait se prononcer sur la présidentielle. Finalement seul un accord sur les législatives a fait l’objet d’un vote. Le contenu de l’accord a été présenté, à la tribune, par le négociateur du PRG, Guillaume Lacroix. Le n°2 du parti, ancien collaborateur de Manuel Valls à Matignon, a insisté sur les gains obtenus. Lors des précédentes législatives, en 2012, 32 circonscriptions sont tombées dans l’escarcelle des radicaux de gauche.

Cinq ans plus tard, en 2017, le chiffre passe à 40. Entre les Écologistes de Yannick Jadot et les radicaux de gauche de Sylvia Pinel, le PS laisse donc 80 circonscriptions à ses alliés.

S’agissant des radicaux de gauche, certains départements ne sont pas « servis ». Aucune circonscription réservée en Haute-Garonne ou en Bretagne. Mais, en revanche, tous les sortant(e)s sont « préservé(e)s ». Le PRG compte 12 député(e)s sur les bancs de l’Assemblée. Les socialistes ne présenteront pas de candidat(e)s face à ces parlementaires. Les candidat(e)s PRG pourront arborer la double étiquette socialiste et radicale de gauche. Evidemment, cette règle s’applique en Occitanie. Sylvia Pinel, dans le Tarn-et-Garonne, Jeannine Dubié pour les Hautes-Pyrénées et la lotoise, Dominique Orliac n’auront pas de candidat(e) socialiste en face.

Le gain du PRG ne se limite pas à 40 circonscriptions. Les radicaux de gauche pourront présenter (en dehors des circonscriptions réservées) des candidat(e)s face à des socialistes. Dans ce cas, c’est la logique d’une primaire qui joue. Le soir du 1er tour, candidat le moins bien placé doit se désister au profit du candidat arrivé en tête.

En Haute-Garonne, les socialistes refusent d’appliquer ce principe. Le PS 31 a réagi à la signature de l’accord « Jadot-Hamon ». Il demande que les écologistes retirent leurs candidat(e)s en cas de concurrence avec un(e) socialiste. Ce cas de figure se dessine notamment sur la 6ème circonscription. Malgré la réservation (au profit d’EELV) de la 5ème circonscription, l’écologiste Patrick Jimena se prépare à affronter la candidate socialiste.

Le PRG peut imiter, dans toute la France, les écologistes de la Haute-Garonne. Les radicaux de gauche peuvent présenter (y compris face à des socialistes) des candidats dans les 537 circonscriptions (métropolitaines) non couvertes par l’accord Hamon-Pinel.

Evidemment, cette possibilité est conditionnée à une chose : la capacité à présenter des candidat(e)s.

Laurent Dubois (@laurentdub)