01 Mar

Fillon candidat malgré tout : réactions.

François Fillon lors de sa déclaration ce matin à Paris. Photo MaxPPP

François Fillon lors de sa déclaration ce matin à Paris. Photo MaxPPP

Il sera convoqué le 15 mars (deux jours avant la clôture des candidatures) par les juges en vue de sa mise en examen dans l’affaire des emplois présumé fictifs. Mais il ne renoncera pas. Le candidat Les Républicains appelle ceux qui le suivent à « résister ». Alors ces soutiens locaux ont-ils entendus le message ?

Il y a évidemment les inconditionnels à l’image de Jean-Marie Belin, président du comité de soutien Fillon bien avant le premier tour de la Primaire. Ceux-là sont confortés dans leur choix et plus que jamais convaincus de la pugnacité et du bon droit de leur candidat. Et quand on demande à ces partisans de la première heure si la campagne ne va pas être encore plus difficile sur le terrain, ils contestent.

«Je crois que les gens en ont marre, sur le terrain on le voit bien. Ils ont changé d’avis. Il y a deux semaines, ils étaient réticents. Là, ils sont revenus vers François Fillon et ils disent trop c’est trop, c’est de l’acharnement» explique Jean-Marie Belin. Malgré tout, nombreux sont ceux chez Les Républicains à estimer qu’il sera difficile d’aller chercher des électeurs au-delà de leurs sympathisants habituels.

Trop tard pour changer de toute façon

Qu’est-devenue l’hypothèse d’un autre candidat ou le fameux plan B ? « Trop tard à 15 jours du dépôt de candidature » et puis « rien n’était prévu dans les statuts » s’accordent à dire des élus LR. Y compris ceux qui étaient pro-Juppé comme Pierre Esplugas, porte-parole de LR31 : «Les juges n’ont pas laissé à François Fillon d’autres choix que de se maintenir. Soit il se retire et c’est déjà trop tard puisque la période des parrainages a déjà commencé, la clôture des candidatures c’est le 17 mars, on voit mal comment se retourner, et l’essentiel est que les français aient un véritable choix, soit il continue et ça permet justement ce véritable choix ».

Bref élus et militants LR devront faire avec, qu’ils le veuillent ou pas. C’est le cas de Damien Laborde candidat LR sur la 6ème circonscription de Haute-Garonne pour les Législatives. « Pour ce scrutin, je me suis engagé auprès de mes militants, et sur le plan financier, et puis je ne suis pas tenté par Macron».

Pas de commentaires sur le départ de Le Maire

Damien Laborde avait soutenu Bruno le Maire lors de la Primaire de la droite. « Je prends acte de sa démission. Il avait dit qu’en cas de mise en examen il se retirerait, il l’a fait ». L’élu columérin n’ira pas plus loin dans le commentaire reconnaissant toutefois ironiquement que « nous avons une justice extrêmement rapide ».

A noter que les investitures pour les Législatives ne sont pas totalement bouclées, toutes les paroles ne sont donc pas libérées. Et puis autre élément de calendrier électoral, c’est demain qu’Emmanuel Macron communiquera son programme. Militants et élus de la droite traditionnelle y verront donc plus clair quant à savoir s’ils sont macron-compatibles et suivront avec attention le détail du projet de l’ancien Ministre de l’Economie…

Ce devrait également être le cas des centristes de l’UDI. Jean-Christophe Lagarde a décidé de suspendre leur participation à la campagne de François Fillon. Le président de l’UDI 31, lui, reste diplomate. A l’origine soutien d’Alain Juppé, une fois Fillon sorti de la Primaire, il reconnaît avoir plutôt soutenu un programme plus qu’un homme. Et Pierre Médevielle de parler d’une Présidentielle de plus en plus compliquée…

Patrick Noviello (@patnoviello)