10 Fév

Le député de l’Aude, Jean-Claude Perez, ironise sur le ralliement de Carole Delga à Benoît Hamon

Carole Delga appelle à un rassemblement autour du vainqueur de la primaire, Benoît Hamon. Dans l’Aude, un député (ex socialiste) ironise. Jean-Claude Perez rappelle que la présidente de Région a soutenu François Hollande puis Manuel Valls avant de rejoindre le candidat à la présidentielle.

Jean-Claude Perez, député de l'Aude. Photo MAxPPP

Jean-Claude Perez, député de l’Aude. Photo MaxPPP

Les signatures s’accumulent. 82 parlementaires, présidents de départements et responsables socialistes rejoignent l’appel initié par Carole Delga. Le rassemblement réunit des « vallsistes », des « hamonistes » et des « montebourgeois ». Cette synthèse ne convainc pas le député de l’Aude, Jean-Claude Perez. Le démissionnaire du PS transforme l’appel de Carole Delga en interpellation :

 Main sur le cœur, avec force, détermination et enthousiasme vous venez de signer une tribune…appelant à voter pour Benoît Hamon. Respectant vos convictions, je ne doute pas de la sincérité de votre engagement. Je voudrais simplement savoir si ce dernier est durable ou instantané ?

Jean-Claude Perez doute de la sincérité du ralliement de Carole Delga (et du président de l’Aude, André Viola). Le parlementaire n’utilise pas les mots qui fâchent et les expressions qui font tache. Jean-Claire Perez ne parle pas de rassemblement de façade, de ralliement de circonstance ou de retournement de vestes. Mais derrière l’ironie, c’est très clairement la tonalité générale de ses propos.

Il y a quelques mois vous étiez signataires d’une tribune nous expliquant que le seul a même de sauver la gauche était François Hollande…Vous nous expliquiez alors qu’il fallait absolument qu’il se représente à l’élection présidentielle car personne d’autre n’était digne d’occuper cette fonction…Quelques jours après son renoncement, vous nous avez expliqué que le nouveau sauveur de la gauche n’était autre que son premier ministre, Manuel Valls car il avait les dispositions d’un homme d’état, la compétence et l’autorité nécessaire…et que Benoît Hamon ne pouvait pas, lui, disputer la même division.

Jean-Claude Perez termine son « appel » à Carole Delga (et André Viola) par une demande d’information.

Si vous deviez confirmer votre choix définitif sur Benoît Hamon ou si Emmanuel Macron devait être le « chouchou » de votre cœur, il me serait particulièrement agréable que vous puissiez me l’indiquer rapidement pour que je puisse mener campagne avec celui qui pourrait être en mesure de battre la droite et l’extrême droite en mai prochain.

Il n’est pas évident que la présidente de Région apprécie l’ironie mordante de Jean-Claude Perez. Le téléphone du député de l’Aude risque de sonner. Mais ce ne sera pas forcément pour livrer les informations espérées par Jean-Claude Perez. Sur le fond, Carole Delga a déjà répondu aux interrogations du parlementaire audois. Lors de la réunion (préparatoire) à l’appel de Carcassonne, la présidente d’Occitanie a justifié son ralliement à Benoît Hamon : les électeurs se sont prononcés et les socialistes d’Occitanie doivent soutenir Benoît Hamon parce que c’est le vainqueur de la primaire.

Laurent Dubois (@laurentdub)