20 Jan

Juliette Méadel, secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes : « La France a changé de monde le 19 mars 2012 à Toulouse »

Juliette Méadel dépose une gerbe en hommage aux victimes des attentats, à l'école Orh Torah de Toulouse. Photo S.Compan/France3 Midi-Pyrénées

Juliette Méadel dépose une gerbe en hommage aux victimes des attentats, à l’école Orh Torah de Toulouse. Photo S.Compan/France3 Midi-Pyrénées

La secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes était ce jeudi à Toulouse. Elle est allée se recueillir à l’école Orh Torah en mémoire des victimes des attentats de mars 2012. Juliette Méadel a aussi évoqué l’ouverture du troisième procès de la catastrophe d’AZF.

Rappelant une à une le nom des victimes de Mohamed Mérah, Juliette Meandel a déclaré que s’attaquer à elles et à l’enfance notamment «c’était une attaque contre l’humanité ». « La France a donc changé de monde le 19 mars 2012, ici, à Toulouse. Nous sommes maintenant dans une époque où nous devons d’abord protéger les français. C’est ce que nous faisons tous les jours. Nous devons aussi faciliter leur retour à une vie normale ».

Pour cela, la secrétaire d’état est venue présenter au Service d’Aide aux Victimes d’Information et médiation (Savim) son guichet unique d’aide aux victimes. « Moi, je veux que partout en France, les victimes de terrorisme aient accès à ce guichet ». 5500 en France, 50 d’entre elles vivent à Toulouse selon la Ministre, frappées à Toulouse évidemment, Nice, Paris, ou encore Ouagadougou.

Eviter d’ajouter de la douleur à la douleur »

Pour aider ces victimes, la Préfecture coordonne l’ensemble des acteurs afin, comme le rappelle Juliette Méadel, « d’éviter d’avoir à ajouter de la douleur à la douleur par des démarches administratives parfois complexes ». Douze pour l’instant en France, l’objectif est d’installer un de ces guichets uniques dans chaque département d’ici la fin du quinquennat.

Il y a l’administration mais il y a aussi la justice et ses décisions que les victimes ont parfois du mal à comprendre. La secrétaire d’état a donc évidemment abordé le dossier du troisième procès AZF. « Ce procès va se tenir à Paris parce que c’est d’abord l’application d’une décision de la cour de cassation. Nous appliquons bien évidemment le droit mais nous facilitons la vie aux victimes en prenant en charge l’ensemble des frais ».

Et Juliette Méadel de préciser : « Pour que les victimes aient accès à la vérité, il faut que le procès puisse se tenir dans les meilleurs conditions possibles, et c’est donc dans ces conditions-là que le procès se tiendra à Paris ». Premier jour d’audience : mardi.

Patrick Noviello