14 Déc

L’Occitanie, une terre anti-Mélenchon… chez les communistes !

La base contre l’appareil. Le 26 novembre dernier, les militants communistes ont contredit les instances nationales du PCF. Ils ont voté en faveur d’un soutien de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017. En Occitanie, les deux plus importants départements de la Région (la Haute-Garonne et l’Hérault) sont à rebours de la tendance nationale et se sont massivement exprimés contre une candidature du tribun de la gauche de la gauche.

Jean-Luc Mélenchon à Toulouse. Photo MaxPPP

Jean-Luc Mélenchon à Toulouse. Photo MaxPPP

La Haute-Saône offre son plus beau score (national) à Jean-Luc Mélenchon :  82,31 %. Dans les 13 départements d’Occitanie, 2527 militants communistes ont voté « pour » l’option Mélenchon. Mais les votes « contre » sont plus nombreux : 2 796. L’Ariège (65,41%), l’Aude (51,82%), l’Aveyron (77,72%), le Gard (66,91%), le Gers (54,45%), le Lot (55,08%), la Lozère (70,19%), le Tarn (64,39%) et le Tarn-et-Garonne (56,7%) placent Jean-Luc Mélenchon en tête.

Mais les deux plus importantes fédérations communistes d’Occitanie font basculer la Région dans le vote anti-Mélenchon. Le PCF 31 s’est prononcé à 72,46% pour une candidature issue du parti communiste et le PCF 34 est sur la même ligne avec 57,81%.

Ces résultats étaient prévisibles. Le patron des communistes en Haute-Garonne, Pierre Lacaze est un « anti-mélenchon » notoire. Mais, sur le fond, les conséquences sont limitées ; Jean-Luc Mélenchon a réuni plusieurs dizaines milliers

personnes place du Capitole, lors d’un meeting en 2012. Le « capital » médiatique et l’équation personnelle de Jean-Luc Mélenchon sont réels. Le tribun n’a pas besoin pour exister d’une force militante, prête à coller des affiches et à porter la bonne parole.

Néanmoins, le soutien des communistes est vital pour Jean-Luc Mélenchon. La Belle Epoque du PCF est révolue. Fini les bataillons d’élus, les bastions de banlieue et le quadrillage du terrain syndical ou associatif. Mais, dans toutes les batailles électorales, le nerf de la guerre reste intendance et les relais locaux. Sans parler du fameux sésame des 500 signatures pour participer à l’élection présidentielle. Sur ces points, Jean-Luc Mélenchon est fort…dépourvu.

Les relations entre le leader de la « France Insoumise » et le PC ressemble à un mariage de raison.

Jean-Luc Mélenchon apporte son image et les communistes fournissent l’intendance.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Le PS de Haute-Garonne continue de perdre des militants

Hémorragie de cartes et fuite d’adhérents. Le PS perd des militants. La Région Occitanie n’est pas épargnée. Mais il existe un autre indicateur de « santé ». Celui de la participation aux scrutins internes et notamment au dernier vote en date : l’investiture pour les législatives de 2017. France 3 Midi-Pyrénées s’est procuré le procès verbal des votes dans la plus importante fédération PS d’Occitanie, la Haute-Garonne. Les chiffres sont sans appel. Avec moins de 4000 inscrits et 2500 votants, c’est un PS historiquement faible qui s’est lancé dans les législatives de 2017. 

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Le patron des élections du PS le reconnait. Dans l’émission Dimanche En Politique, diffusée dimanche 11 décembre sur l’antenne de France 3 Midi-Pyrénées, Christophe Borgel confesse une chute du nombre d’adhérents au PS. Plusieurs dizaines de milliers. Cet aveu devient concret lorsqu’il s’agit d’évaluer le corps électoral de la puissante fédération de la Haute-Garonne : 3 898 inscrits. Ce chiffre est très loin de la « Belle Epoque » des années 90. Selon nos informations, le nombre de carte était deux fois plus important. Le 1er fédéral du PS31, Sébastien Vincini, apporte une précision : « il ne faut pas confondre les adhérents et les inscrits. Nous avons 4 806 adhérents. Pour être inscrit, il faut être sur les nos listes électorales et être inscrit avant le mois de juin 2016« .

Néanmoins, la baisse des effectifs est plus sensible que les chiffres le (dé)montre. En effet, comme le précise un socialiste « historique » :

« pour le vote des investitures, des personnes ont repris une carte pour l’occasion et ils ne la reprendront pas ensuite. En plus des candidats aux législatives arrivent avec des gros paquets de cartes ».


C Borgel et le nombre d’adhérents au PS

Adhérents de fraîche date ou militants assidus, sur les 3 898 adhérents à jour de cotisation en Haute-Garonne, 2 559 se sont déplacés. Le taux de participation est donc de : 65,64%

Meilleure participation dans le Comminges

La circonscription qui bénéficie de la plus forte mobilisation est la 8ème, dans le Comminges : 78,31 %. Cette circonscription est, par ailleurs, la plus « peuplée » de la Haute-Garonne : 550 inscrits. En queue de peloton, on trouve la 1ère circonscription. La terre d’élection de la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, obtient un petit 44,75%.

Entre les deux « extrêmes » (plus forte et plus faible participation), on trouve une circonscription qui passe la barre des 70% (75,15% dans la 5eme). Quatre circonscriptions se situent autour des 60 % et une dépasse les 50 points. Au delà de la mobilisation, un autre indicateur permet de mesurer la vitalité et la dynamique des résultats. Il s’agit du nombre de votants.

Des investitures votées par quelques centaines de militants

Catherine Lemorton investit par 142 voix. L’ancien ministre, Kader Arif, élu avec 260 voix. Le patron des élections du PS, Christophe Borgel, désigné par 172 militants. Gérard Bapt décroche une investiture en obtenant 158 suffrages exprimés. Les têtes d’affiche du PS font mieux que la majorité des autres candidats. La palme des « petits scores » revient à une ancienne élue municipale. Isabelle Hardy (3eme circonscription) obtient 65 voix.

Mais, d’une manière générale, la faiblesse du socle militant interpelle. Le PS détient, en Haute-Garonne, le conseil départemental et de nombreuses communes. C’est la commingeoise Carole Delga qui préside la nouvelle Grande Région, l’Occitanie. Malgré tous ces points d’appuis et ses places fortes, le parti socialiste n’est plus une force militante.

La droite et le centre connaissent également une crise des « vocations ». Malgré la forte mobilisation de la primaire de novembre dernier, les militants ne se bousculent pas au portillon chez Les Républicains.

En Haute-Garonne, les élections régionales et les scrutins internes ont débouché sur une augmentation des cotisations. Mais un cadre de la fédération LR31 évoque une baisse de 7% des adhésions par rapport à 2015. Mais les difficultés de la droite n’efface pas le « trou d’air » que traverse le PS.

Laurent Dubois(@laurentdub)

Primaire à gauche : Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse, choisit Benoît Hamon

Alors que la clôture des candidatures à la primaire intervient jeudi 15 décembre, le candidat Hamon a annoncé mardi qu’il avait reçu le soutien de Pierre Cohen.

Pierre Cohen (Photo : MaxPPP)

Pierre Cohen (Photo : MaxPPP)

Membre du courant aubryiste au PS, en mal de candidats en l’absence de la maire de Lille ou de Christiane Taubira, Pierre Cohen, ancien maire PS de Toulouse (2008-2014), conseiller municipal et métropolitain d’opposition, a choisi d’apporter son soutien à Benoît Hamon dans la course à la primaire de la gauche qui aura lieu en janvier.

C’est le député des Yvelines qui l’a annoncé lui-même mardi soir :

Cette initiative de Pierre Cohen ressemble assez à son propre parcours au sein du PS : ancien membre du Cedes de Jean-Pierre Chevènement, loin des courants plus « droitiers » incarnés par exemple par Manuel Valls.

Cette annonce ne présage pas d’une adhésion massif des proches de Martine Aubry à la candidature de Benoît Hamon. Mais en Haute-Garonne, plusieurs élus ont embrayé mercredi dans le sillage de Pierre Cohen notamment ses proches : Hélène Mignon, ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, les conseillères municipales Vincentella De Commarmond et Isabelle Hardy, qui sera aussi la candidate socialiste sur la 3ème circonscription aux législatives ; la conseillère départementale Christine Stébenet ou encore le maire de Ramonville Christophe Lubac.

Dans un communiqué, ces signataires expliquent leur soutien à Benoît Hamon : « Il est à notre sens le candidat le plus à-même de défendre les couleurs de la gauche face à une droite classique ou extrême, et de rassembler au sein même de notre famille. (…) Son projet a le mérite d’être offensif et innovant sur bien des aspects : un revenu universel d’existence pour éradiquer la pauvreté et surtout pour donner un nouveau sens au travail, un droit d’initiative et de contrôle citoyen pour revitaliser la démocratie, le renforcement de la coopération européenne pour redéfinir un modèle social, une transition énergétique volontariste, sobre en carbone et riche en emplois, une adaptation de la puissance publique pour répondre aux attentes de nos concitoyens et aux nouveaux besoins engendrés par une société en pleine mutation numérique… A notre sens, le projet présenté par Benoît Hamon réenchante la politique et redonne du sens à la chose publique et aux choix collectifs. Il correspond aux valeurs de la République et à celles qui ont historiquement fondé notre parti ».

Elle intervient aussi dans une fédération PS, celle de la Haute-Garonne, où les cadres ont majoritairement choisi Arnaud Montebourg, mais où leurs candidats à l’investiture pour les législatives n’ont pas tous rencontré le succès lors du vote des militants la semaine dernière.

FV (@fabvalery)

12 Déc

Christophe Borgel se retire de l’élection à la présidence du groupe PS à l’Assemblée

La démission de Manuel Valls a débouché sur un remaniement ministériel. Mais, par effet domino, l’Assemblée Nationale est également concernée. La nomination de Bruno Le Roux au ministère de l’Intérieur libère la présidence du groupe parlementaire socialiste. Le nom de Christophe Borgel a circulé. Mais le député de la Haute-Garonne et numéro 3 du PS se retire de la course. 

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Les député(e)s viennent de recevoir les profession de foi. Le député de la Seine-Maritime, Guillaume Bachelay, et celui de Seine-Marne, Olivier Faure sont officiellement candidats pour remplacer Bruno Le Roux. Les parlementaires vont devoir choisir entre un »fabiusien » qui a participé à la campagne de François Hollande (Guillaume Bachelay) et un ancien secrétaire général du groupe PS, Olivier Faure.

Christophe Borgel aurait pu compléter le casting. Mais son statut d’organisateur de la primaire constituait un handicap et même un frein. Difficile d’être au « moulin » du groupe et au « four » de la primaire. Dès le départ une candidature Borgel semblait donc (pour des raisons pratiques) improbable. Mais elle ne manquait pas d’intérêt…pour le principal intéressé.

Numéro 3 du PS au début du quinquennat de François Hollande, Christophe Borgel restera donc définitivement le numéro 3 du PS.

Le profil du député de la Haute-Garonne pouvait faire de lui un secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Parlement. Patron des élections du PS, Christophe Borgel connaît et fréquente tous les parlementaires de son groupe mais il connait et fréquente également les parlementaires des autres partis de gauche. Les accords électoraux et les négocations d’appareils offrent à Christophe Borgel un carnet d’adresse et une « pratique » du radical Jean-Michel Baylet ou du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.

Malgré cet atout, Christophe Borgel n’est jamais entré au gouvernement. La présidence du groupe parlementaire pouvait constituer un ultime « bâton de maréchal », un dernier « lot de consolation ». Une primaire qui s’annonce difficile à organiser et politiquement sensible en aura décider autrement.

La primaire organisée par le PS vient de faire sa première « victime » : son organisateur.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Déc

Battu pour l’investiture aux législatives, le patron des socialistes du Tarn démissionne

Dans le  Tarn, les investitures pour les législatives se doublent d’un remaniement au sein des instances départementales. Le 1er fédéral du PS 81 est battu et démissionne. Dans un courrier que s’est procuré France 3 Midi-Pyrénées, Patrick Vieu justifie sa décision. Sa démission est liée à… la personnalité du candidat élu par les militants.

Patrick Vieu, 1er fédéral socialiste du Tarn et candidat aux législatives

Patrick Vieu, 1er fédéral socialiste du Tarn et candidat aux législatives

La campagne a été rude. Le duel entre Patrick Vieu et Patrice Bédier ne s’est pas déroulé dans la dentelle. Agitation sur Facebook pour dénoncer des « faux » soutiens. Rumeurs et autres manœuvres. Dans le département de Jaurès, certains socialistes ont une conception « sportive » de la démocratie interne. Ce n’est pas nouveau. Conflit entre Paul Quilès et Jacques Valax, aux législatives de 2007. Confrontation interne entre Jacques Valax et Bernard Gilabert, au moment des municipales de 2014. Le symbole du PS a longtemps été la Rose et le Poing. Au sein du parti socialiste tarnais, ce n’est pas la vie en rose et le « poing » est une tradition locale.

La lettre de Patrick Vieu aux militants ne bouscule pas la tradition. Elle est « musclée ».

J’ai décidé de démissionner…cette décision prenant effet immédiatement. J’ai eu l’occasion, en tant que candidat, de dire ce qui, dans la démarche de mon concurrent ne pouvais me convenir, tant dans la méthode que dans le projet qui, à mes yeux, ne porte pas d’ambition pour le territoire et ne correspond à aucune offre politique nouvelle

Habituellement, les responsables politiques enrobent l’amertume d’une défaite dans un appel à l’unité. Certains vaincus saluent même la victoire du vainqueur. Patrick Vieu a le mérite de la franchise. Il claque la porte sur le nez de son adversaire. Le PS tarnais va devoir trouver un successeur à Patrick Vieu. Un nom circule déjà. Celui de Jean-Charles Balardy.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Bapt, Vieu… les surprises du vote des militants PS pour les législatives

Les militants socialistes étaient appelés aux urnes jeudi soir pour désigner leurs candidats aux élections législatives 2017. Et le vote a réservé quelques surprises.

Gérard Bapt (photo : MaxPPP)

Gérard Bapt (photo : MaxPPP)

En Haute-Garonne, Gérard Bapt dès le premier tour

Confronté à une forte concurrence et même à un souhait de la fédération PS de Haute-Garonne de renouveler le candidat dans la 2ème circonscription, Gérard Bapt, plus ancien député de France (depuis 1978 avec une interruption entre 1993 et 1997) a été investi dès le premier tour par les militants avec près de 58 % des voix. Un camouflet pour ceux qui avaient mis en place une stratégie anti-Bapt.

Dans la 3ème circonscription, la conseillère municipale de Toulouse Isabelle Hardy a recueilli plus de 61 % des voix face à la présidente de la FCPE Hélène Rouch. Isabelle Hardy, candidate pour la première fois, affrontera la députée LR sortante Laurence Arribagé.

La bataille entre deux conseillères départementales PS dans la 5ème, laissée libre par le départ de Françoise Imbert, a tourné à l’avantage de Sandrine Floureusses. Dans la 6ème, une autre conseillère départementale Camille Pouponneau est investie mais devra faire face à la candidature de Monique Iborra, la sortante ex-PS désormais proche de Macron.

Marie-Caroline Tempesta, conseillère régionale, l’emporte sur la 7ème circonscription. Soutenue par le premier fédéral Sébastien Vincini, qui avait longtemps hésité à se présenter lui-même après le départ de Patrick Lemasle, elle avait dû faire face à des suspicions d’inégibilité par ses concurrents PS en raison de son emploi au conseil départemental.

Dans la 8ème, pour succéder à Carole Delga qui ne se représente pas, c’est son suppléant Joël Aviragnet qui l’emporte largement (65 %) face au maire de Luchon Louis Ferré. Joël Arivagnet bénéficiait du soutien de la présidente de Région. Quelques jours avant la tenue du scrutin, certains de ses soutiens s’inquiétaient. Ils redoutaient un vote barrage de la part de militants qui contestent Carole Delga. Ces craintes étaient visiblement infondées. L’investiture de Joël Arivagnet est nette et sans appel.

Christophe Borgel, député sortant a été investi sur la 9ème circonscription. Enfin, les députés sortants Catherine Lemorton (1ère), Martine Martinel (4ème) et Kader Arif (10ème) n’avaient pas d’adversaires.

Patrick Vieu battu dans le Tarn

Le premier secrétaire du PS tarnais a été largement battu dans la première circonscription par son adversaire Patrice Bédier. Ce dernier bénéficiait du soutien du président du Conseil Départemental et sénateur du Tarn, Thierry Carcenac. Dans la foulée de sa défaite, Patrick Vieu a annoncé son intention de démissionner de son mandat de patron du PS tarnais.

Dans la 2ème circonscription, la conseillère régionale Claire Fita a été investie. Dans la 3ème, Lysiane Louis était seule en lice. Mais la députée sortante frondeuse Linda Gourjade sera tout de même candidate.

Valérie Rabault dans le Tarn et Garonne

Valérie Rabault députée sortante de la première circonscription du Tarn et Garonne était seule candidate. Le PS ne votait pas pour la deuxième circo (celle de la PRG Sylvia Pinel) mais les militants pourraient passer en force contre Paris sur le « gel » de cette circonscription pour le PRG et lancer un candidat.

Dans le Gers, Martin pas candidat… mais suppléant !

Le maire de Clermont-Pouyguillès Francis Dupouey a été investi par les militants sur la 1ère circonscription pour être le candidat à la succession de Philippe Martin qui ne se représentait pas pour cause de cumul des mandats. Mais Philippe Martin sera tout de même son suppléant.

Gisèle Biémouret, députée sortante de la 2ème circo, a été désignée par les militants.

Une circonscription « orpheline » dans l’Aveyron

Dans l’Aveyron, Sarah Vidal (proche du maire de Rodez, Christian Teyssèdre et collaboratrice de Ségolène Royal) et Bertrand Cavalerie ont été choisis par les militants respectivement sur la 1ère et la 2ème circonscriptions où la députée sortante Marilou Marcel ne se représentait pas.

Quant à la 3ème, réservée à une femme, elle n’a pas trouvé chaussure à son pied : il n’y avait pas de candidate ! Paris devrait donc « lever » la parité imposée à cette circo pour permettre une candidature masculine.

Aucun suspens dans le Lot et l’investiture d’un vice-président de la Région

Vincent Labarthe (vice-président du Conseil Régional en charge de l’agriculture et de la ruralité) remporte le scrutin interne de la 1ère circonscription. Ce n’est pas une surprise. Son concurrent, Bruno Lukat, était une « candidature de témoignage ». Cette absence de suspens explique probablement la faible mobilisation des militants lotois. La moitié des électeurs sont restés chez eux.

La deuxième circo est réservée au PRG, Dominique Orliac étant députée sortante.

Ariège continuité et passage de relais

Les militants de l’Ariège ont reconduit le député sortant, Alain Fauré sur la 2ème circonscription. C’est une femme, conseillère départementale et maire de Varilhes, Martine Estéban qui succède à Frédérique Massat sur la 1ere circonscription. 

FV (@fabvalery) et Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Déc

Tarn-et-Garonne : le PS lance un candidat face à Sylvia Pinel aux législatives

Ce jeudi 8 décembre les militants socialistes votent. Dans les 13 départements d’Occitanie, le PS va désigner ses candidats pour les législatives de juin prochain. Plusieurs circonscriptions retiennent l’attention. En  Haute-Garonne le cas du plus ancien député (sortant) de France, Gérard Bapt ou du candidat (officiel) de la présidente de Région, Joël Aviragnet sont sous les projecteurs. Mais il existe une circonscription qui n’est pas concernée par le vote militant et qui, pourtant, est sur le devant de la scène.

Photo @MaxPPP

Photo @MaxPPP

 « Gelée »au profit du PRG, la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne n’est pas concernée par le scrutin interne de ce début décembre. Mais le PS 82 a décidé de présenter un candidat socialiste face à la sortante : la radicale de Gauche, Sylvia Pinel.

La candidature présidentielle de Sylvia Pinel appartient (quasiment) au passé. C’est une question de jours. Le 14 décembre prochain, le comité directeur du PRG doit acter un retrait de l’ancienne ministre et un ralliement au processus de la primaire organisée par le PS. Ce retour dans le rang laisse toutefois des traces. Sur les terres (historiques) de Jean-Michel Baylet, le parti socialiste ne digère pas l’opération « Pinel à l’Elysée ». Les instances départementales ont adopté, à l’unanimité, une résolution : pas question de laisser la place à Sylvia Pinel. Un candidat socialiste sera présent face à la députée sortante.

Ce « dégel » local devait s’accompagner d’un mouvement général. Un dégel de l’ensemble des circonscriptions réservées au PRG a été évoqué au bureau national du PS. Cette mesure de rétorsion faisait suite à la déclaration de candidature de Sylvia Pinel. Mais les instances nationales du parti socialiste ne sont jamais passer des « paroles aux actes ».

Seule la fédération socialiste du Tarn-et-Garonne a franchi le Rubicon. Un lourd passé et un sérieux passif explique cette position. Depuis des années, les socialistes tarn-et-garonnais estiment être sacrifiés sur l’autel des intérêts de Jean-Michel Baylet et de Sylvia Pinel. Les régionales de 2015 ont notamment ajouté des gouttes supplémentaires dans un calice bien plein.

Le vote (unanime) des militants socialistes reste, toutefois, symbolique. Sans une ratification par les instances nationales, la position du PS 82 est un simple vœu. Le revirement de Sylvia Pinel et son soutien à Manuel Valls changent la donne. La rue de Solférino ne prendra jamais la responsabilité de déclencher les hostilités. C’est toute l’histoire du PRG et ses relations avec le PS. Le parti de Jean-Michel Baylet est trop petit pour exister par lui-même. Mais il existe et il sert de force d’appui et d’appoint aux socialistes.

Dans ce puzzle, le Tarn-et-Garonne est une « petite » pièce. Néanmoins, la fronde du PS82 n’est pas une simple gesticulation. Au moment de faire campagne, la candidat du PRG ne pourra pas compter sur des bras « amis » pour coller les affiches et serrer les mains.

La compétition s’annonce sévère sur la 2ème circonscription du Tarn-et-Garonne. Plusieurs élus du département, de droite comme de gauche, estiment qu’elle est « perdable » pour le PRG.

Dans ce contexte, Sylvia Pinel aura besoin de compter sur ses « camarades » socialistes.

C’est loupé.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Après la primaire de la droite : le recentrage des Jeunes UDI 31

A l’heure où nombre de médias et d’expert annoncent un UDI au bord de l’implosion, les jeunes de Haute-Garonne, en profitent pour livrer leur analyse de la Primaire et rappeler leurs objectifs en vue des Législatives.

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Premier regard livré sur la Primaire passée : « un vrai succès pour la droite ». Et pas pour le centre ? Il faut rappeler que l’UDI avait décidé à 66% de ne pas y particper. Quant à François Fillon, « il a été élu sur un programme de droite (…) Son score le rend d’autant plus légitime pour les échéances à venir ».

130 jeunes se sont jetés dans les bras de Macron »

Seulement le président des jeunes UDI 31 le dit sans détour « le programme de François Fillon est éloigné de nos idées et de nos valeurs ». Cédric Boulesteix regrette cependant « la rapidité avec laquelle 130 jeunes (NDR : de l’UDI) se sont jetés dans les bras d’Emmanuel Macron même s’il représente « une alternative à ne pas ignorer ».

Mais de dénoncer malgré tout la chasse aux sorcières qui s’est organisée tant contre ces troupes sorties du rang que contre celles qui avaient soutenu Alain Juppé. « Dans les méandres d’une politique où désormais nous avons intégré ce risque qu’est l’extrême-droite au second tour, la démarche de sanctionner les acteurs qui font bloc face à l’extrêmisme est un signe peu encourageant ».

Peser sur la future majorité »

Mais alors que veulent aux juste les jeunes centristes ? « L’objectif premier de l’UDI est de remporter un maximum de circosncriptions pour peser sur la future majorité présidentielle ». Cap donc sur les Législatives et le choix de l’indépendance. Mais pour quel résultat ? Peser, face ou aux côtés, d’ une droite dure incarnée par François Fillon éventuellement gagnante au soir du second tour de la présidentielle. Il faudra vraiment beaucoup de députés pour le faire. Le pari est donc loin d’être gagné.

Patrick Noviello

07 Déc

Législatives : guérilla (juridique) au PS en Haute-Garonne

Jeudi 8 décembre, les militants socialistes vont voter et attribuer les investitures pour les législatives de juin prochain. En Haute-Garonne, sur la 7eme circonscription, la compétition vire à la joute juridique. Des militants soulèvent la question de l’éligibilité d’une candidate à la candidature. Le patron des élections du PS, Christophe Borgel, est saisi du dossier.

Dans les locaux du PS 31 (Photo : MaxPPP)

Dans les locaux du PS 31 (Photo : MaxPPP)

Conseillère régionale et maire adjointe de la commune de Carbonne, Marie-Caroline Tempesta est candidate à l’investiture PS pour les législatives. Une élue locale qui brigue un mandat national, ce n’est pas (vraiment) original. Surtout quand elle bénéficie du soutien du patron de sa fédération. En revanche cela devient un peu plus sportif lorsque l’élue en compétition travaille également pour le conseil départemental.

Ses concurrents socialistes sautent sur l’occasion pour soulever un lièvre. Les législatives ne s’annoncent pas (vraiment) porteuses pour les candidats socialistes. Il souffle un vent d’alternance à droite. Mais cela n’empêche pas l’âpreté de la compétition interne.

Une compétition qui, sur la 7ème circonscription de la Haute-Garonne, tourne à une exégèse du Code Électoral. Le patron des élections du PS et député de Haute-Garonne, Christophe Borgel a été interpellé afin de savoir si Marie-Caroline Tempesta peut-être candidate aux législatives. En effet, l’article LO 132-22 du Code Electoral frappe d’inéligibilité les collaborateurs de cabinet.

Il existe des précédents.Dans les Hauts-de-Seine, la remplaçante de Patrick Balkany a dû se retirer en raison de son inéligibilité. Agnès Pottier-Dumas travaillait au cabinet de la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

Selon nos informations, le cas de Marie-Caroline Tempesta ne rentre pas dans le cadre les incompatibilités visant les collaborateurs de cabinet. Et pour cause. Marie-Caroline Tempesta n’est pas une collaboratrice de cabinet. La conseillère régionale est une fonctionnaire territoriale (de niveau C). Marie-Caroline Tempesta travaille au service du courrier. Son travail consiste notamment à mettre sous pli des invitations dans le cadre des activités protocolaires du conseil départemental.

Du côté de la fédération du PS 31, un cadre parle d’un « non sujet » : « Tout a été vérifié et re-vérifié à Solférino (ndlr siège parisien du PS)« .

Cette précaution est loin d’être inutile. Trop souvent, les services de l’Etat ne font pas leur travail. Au moment du dépôt des candidatures en préfecture, les bureaux des élections laissent passer des irrégularités. Que ce soit pour des législatives ou des scrutins locaux, des « vrais-faux » candidats passent entre les mailles du filet. Certains finissent même par être élus alors qu’ils ne devaient pas être candidats. En Occitanie, s’agissant des élections régionales, le cas de Dominique Reynié est édifiant.

Laurent Dubois (@laurentdub)