22 Juin

Les maires renvoyés à leurs chères études ?

Question sensible qu’a soulignée l’élu LR du Tarn et Garonne François Bonhomme devant le Sénat ce mardi. Qui va payer pour les nouveaux manuels scolaires avec le changement de programmes annoncés dès la rentrée prochaine dans le Primaire notamment ?

Chers manuels scolaires ! (Photo MaxPPP) Les éditeurs font le maximum pour que les millions de manuels soient prêts à la rentrée 2016, date de la mise en place des nouveaux programmes scolaires (MaxPPP TagID: maxstockworld339539.jpg) [Photo via MaxPPP]

Chers manuels scolaires ! (Photo MaxPPP)

La pilule des rythmes scolaires pas encore digérée que les maires risquent d’en avoir une autre à avaler. Même si la saison est au retour des couleuvres, le serpent de mer de « qui paie les nouveaux livres de l’école » refait surface. « L’achat des manuels n’étant pas une obligation pour les communes (…) Dans la pratique, il est fréquent que celles-ci acceptent une prise en charge partielle ou totale. Le budget des communes pour l’équipement des écoles varie de 13 à 130 euros par enfant et par an ». François Bonhomme redoute d’emblée des disparités entre communes.  Sa question au gouvernement sur ce qu’il compte faire s’adresse donc à la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité réelle.

L’option documents photocopiés ou en ligne

Réponse de Ericka Bareigts : « Les manuels ne sont pas un support obligatoire d’enseignement. Le recours à des documents photocopiés est pris en charge par l’État. 7,7 millions d’euros sont inscrits, à cette fin, en loi de finances initiale 2016 pour le premier degré. D’autres documents sont mis en ligne. En maternelle, par exemple, un livre numérique propose de nombreuses ressources didactiques et pédagogiques. Vous le voyez : le ministère propose des postes concrets aux collectivités territoriales, sans occasionner de nouvelles dépenses. »

Liberté pédagogique et réalité

Pas convaincu François Bonhomme reprend une dernière fois le micro : « Votre réponse me rend dubitatif. Certes, les enseignants jouissent d’une liberté pédagogique mais vous n’ignorez pas comment les choses se passent : c’est aux maires qu’il revient, lorsque les enseignants se tournent vers eux, d’assumer les contraintes nouvelles imposées par l’État – compétent, en la matière, plus que quiconque… »

Réponse concrète à la rentrée.

 

Patrick Noviello