03 Oct

Montauban, capitale régionale

« On ne devrait jamais quitter Montauban ». Tout le monde connaît la phrase de Lino Ventura. Depuis ce samedi, on découvre une autre réplique : « il faut toujours aller dans le Tarn-et-Garonne ». Une réplique qui a connu un énorme succès. Aujourd’hui 4 des 5 candidats aux régionales ont parcouru les stands du concours agricole de MontaubanLe temps d’une inauguration Montauban est devenue la capitale régionale.

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Gérard Onesta a préféré une réunion de travail toulousaine à une exposition de tracteurs et à un concours de volaille. En revanche, Louis Aliot, Dominique Reynié, Carole Delga et Philippe Saurel ont emprunté l’A 20 pour se retrouver au milieu des cages à lapin et des moissonneuses batteuses.

L’inauguration s’est faite sans coup de ciseau ni ruban. C’est le meilleur moyen pour éviter d’aiguiser les susceptibilités. Dans le passé, la tradition du ruban a été respectée. Mais visiblement l’exercice est devenu trop délicat à gérer. Brigitte Barèges a tout de même offert une séance de rattrapage à Dominique Reynié. Sur le stand de la mairie, le candidat de la Droite et du Centre a pu trancher et couper.

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Avant cette séquence, la délégation officielle (renforcée par la présence de la ministre-candidate Sylvia Pinel) a écouté le discours du président de l’ADOMA (l’association organisatrice), Jean Garrigues.

Une fois le dernier mot prononcé, chaque délégation a choisi son parcours. Des croisements et des rencontres forcées se sont parfois produits. Philippe Saurel a salué le tandem Delga-Pinel au niveau des lagomorphes à grandes oreilles (lapins). De son côté, Louis Aliot (qui n’a pas assister au discours inaugural) s’est directement dirigé vers le stand des animaux afin de rencontrer des producteurs. Son passage s’est conclu par un café à la buvette.

L’étape montalbanaise était juste une étape.

Louis Aliot est parti sur Toulouse pour assister à une Cérémonie du Saint-Sépulcre (aux côtés de ses candidates hautes-garonnaises, Chantal Dounot-Sobraques et Maïté Carcalade). Philippe Saurel a pris la direction du Comminges pour présenter à la presse ses candidats.

Carole Delga et Sylvia Pinel ont continué à arpenter les stands après le départ de Philippe Saurel et Louis Aliot. En affichant, d’ailleurs, une certaine proximité. La « tarn-et-garonnaise » Pinel a joué la guide aux cotés de la « commingeoise » Delga.

Toute cette séquence est assez vide et sans saveur. Chronique ordinaire d’une campagne qui n’en finit pas de commencer et qui se cherche.

Pas de déclaration ni de phrases qui vont finir dans la presse. Des centaines de kilomètres au compteur. Au final un défilé au milieu d’un public indifférent ou d’agriculteurs incrédules. Tout un déploiement juste pour y être. Impossible de ne pas choyer les producteurs et le milieu agricole. Impossible de ne pas se montrer pour exister.

L’épisode montalbanais est anecdotique. Mais c’est une anecdote révélatrice.

Elle rappelle et révèle une évidence qui crève les yeux : la campagne des Régionales  est une rase campagne. Il reste moins de 60 jours pour lui donner du relief.

Laurent Dubois