22 Juin

La vérité sur l’absentéisme de la ministre Sylvia Pinel au Conseil Régional

Sylvia Pinel (Crédit : MaxPPP)

Sylvia Pinel (Crédit : MaxPPP)

Lundi 22 juin, les deux conseils régionaux de Midi-Pyrénées et Languedoc-Rousillon organisent des Assemblées Plénières simultanées. Le même jour, à Toulouse et Montpellier, les conseillers régionaux débattent et votent 4 délibérations identiques. Sur les bords de la Garonne, dans l’hémicycle présidé par Martin Malvy, cette première est doublement « extra-ordinaire ».

C’est, en tout cas,ce que prétend un conseiller régional. Sur son compte Twitter, François Simon a posté un message

Le caractère exceptionnel de la présence de Sylvia Pinel, ministre PRG du Logement, est partagé sur tous les bancs de l’Hotel de Région. Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse et conseiller régional du groupe d’Opposition (Droite et Centre) déclare  : « Ni madame Pinel, ni madame Delga n’ont brillé par leur présence quand exerçant le mandat régional elle se sont vues attribuer des responsabilités ». Même son de cloche du côté d’Europe-Écologie. Pour Guillaume Cros, « Sylvia Pinel est présente au maximum 1 fois sur 3 et elle ne reste pas longtemps ».

C’est hallucinant et totalement choquant. Elle n’est jamais présente » (un membre de la majorité)

En off, les propos sont plus cinglants. Un membre de la majorité déclare : « C’est hallucinant et totalement choquant. Elle n’est jamais présente. Elle est toujours absente ». Un autre ajoute : « Et quand elle vient cela dure 1 heure ».

Cette semaine, mercredi 24 juin, le parti de Sylvia Pinel doit se prononcer sur une éventuelle liste autonome face à la candidate PS, Carole Delga. Pour de nombreux élus régionaux, la subite assiduité de Sylvia Pinel est liée à cette actualité brûlante.

Sylvia Pinel est-elle réellement une élue régionale virtuelle ? François Simon et ses collègues ont-ils raison ou sont-ils de mauvaise foi ? Réponse par les chiffres.

Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées organise (en moyenne, comme les autres collectivités régionales) 4 à 6 Assemblées Plénières par an. En 2015, Sylvia Pinel a été absente le 5 mai (une délégation a été donnée à Dominique Salomon et Michèle Guarrigues), le 7 avril (une délégation a été donnée à Dominique Salomon et Michele Guarrigues). En revanche Sylvia Pinel a été présente ce 22 juin. Elle a toutefois quitté l’hémicycle régional à 13 heures.

Tous les ans, la Commission permanente du Conseil Régional examine la présence des élus et, éventuellement, décide de retenues sur les indemnités. Les principes fondamentaux sont les suivants : une absence justifiée est dite excusée et elle n’est pas comptabilisée comme une absence ; passé un certain seuil les absences non excusées débouchent sur une retenue sur les indemnités.

Les chiffres disponibles sont ceux de 2014. Sylvia Pinel aurait dû siéger 16 fois. Elle a été physiquement présente 1 seule fois et donc absente des instances régionales 15 fois sur les 16 dates recensées par la Commission Permanente.

Néanmoins, Sylvia Pinel justifie 15 de ses 16 absences et son « total absence » (pour reprendre la terminologie administrative) est de 0 %. Elle a donc perçu l’intégralité de ses indemnités régionales.

Un praticien des arcanes régionales parle de « prouesse mathématique : 0 présence physique = 0 absence retenue ». En comparaison, pour la même période, le président du groupe PS à la Région, Thierry Suaud affiche…16 % de « total absence » alors qu’il a été présent physiquement sur 18 dates c’est-à-dire 18 fois plus que Sylvia Pinel (présente physiquement 1 seule fois en 2014). CQFD.

Laurent Dubois

DOCUMENT / présence et absence des élus au Conseil régional Midi-Pyrénées en 2014

20 Juin

Dominique Reynié, une conférence de presse très politique.

Samedi matin, à la terrasse d’un café toulousain, Dominique Reynié a confirmé et expliqué le choix de ses référents départementaux. Ce rappel apparemment « technique », relatif à une question d’organisation, est en réalité hautement politique. Dominique Reynié admet des tensions au sein de la droite régionale. Il contre-attaque et marque son territoire. Le politologue cultive sa différence. Mais le candidat Reynié devient politique. Il pratique les manoeuvres tactiques et, dans un contexte de kabbale interne, affirme son autorité sur son camp. 

Dominique Reynié

Dominique Reynié

Pendant plus d’une heure, au milieu de la presse locale, Dominique Reynié a évoqué son programme (La Cité Savante), son ressenti sur la création de la Grande Région (un Languedoc inquiet et qui a peur d’être oublié) ou la situation budgétaire des collectivités (en parlant d’un possible Krach). Mais la tête de liste aux régionales a débuté sa conférence de presse par une mise au point sur l’actualité de la semaine : l’organisation départementale de sa campagne régionale.

Mardi soir, les instances nationales des « Républicains » investissent les chefs de files départementaux. Le lendemain, mercredi, Dominique Reynié désigne ses référents dans les 13 départements de la Grande Région. La tête de liste régionale reconnaît que cette double désignation peut semer le trouble. Mais il réaffirme l’utilité de ses référents, ceux qu’il a personnellement sélectionné.

Pour Dominique Reynié, « la territorialisation de la campagne est essentielle. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est une région aux 1000 visages, celle du viticulteur, de l’aéronautique. Les référents départementaux résultent de l’analyse de l’immensité et de la diversité impressionnantes de la Grande Région ».

Au delà d’un maillage territorial, les référents auront également un rôle opérationnel : « ils sont là pour aider à la production du programme et pour faire entrer le travail des groupes d’oppositions (NDLR : des deux conseils régionaux) dans le programme ». Dominique Reynié précise qu’une équipe sera constituée ultérieurement pour écrire le programme. « Une équipe qui (d’ailleurs) réservera des surprises ». Mais les référents ne vont pas seulement « permettre de repérer les personnes ressources dans les départements ». Ils vont aider à trouver des idées et à formuler des propositions.

Pour Dominique Reynié, aucun doute. Les référents du candidat (qui sont d’ailleurs parfois identiques à ceux de la Commission Nationale d’Investiture des « Républicains ») sont utiles et même indispensables. Dominique Reynié ne jette pas de l’huile sur le feu. Il joue la complémentarité avec les instances partisanes de son nouveau parti. Mais il persiste et signe.

Il est même offensif.

Dominique Reynié a écrit au président de la CNI des « Républicains », Christian Estrosi. Dans un courrier, il a exprimé une exigence : la parité. La parité n’est pas obligatoire au niveau des têtes de listes départementales. Elle est uniquement imposée par la loi au niveau de la composition des listes. Dominique Reynié souhaite qu’au moins 6 femmes (UDI ou LR) obtiennent une tête de liste départementale :

« il n’y a que dans le Rugby à XIII que l’on peut sélectionner 13 hommes ».

Cet attachement à la parité est l’occasion de marquer de son empreinte les listes départementales. Mais aussi de faire entrer des nouveaux visages. Et tout cela en se drapant dans l’image moderne d’un candidat qui ouvre les portes et fait entrer de l’air frais. Habile.

Dominique Reynié endosse progressivement son (nouveau) costume de candidat. Le politologue devient politique. Il intègre les règles de son nouvel univers. Il « tient à assumer son rôle de tête de liste atypique ». Dans le même temps, il prononce des phrases digne d’un vieux briscard des luttes électorales :

« je ne vais pas me mêler de la composition des listes départementales. Mais je dois veiller au respect de certains équilibres ».

L’art et la manière de ménager les uns et les autres, tout en poussant ses avantages.

Dominique Reynié continue à se définir comme « un corps étranger ». Et, en effet, il conserve un style très particulier : une forme de fraicheur dans sa capacité d’écoute, son accès facile et sa capacité à « réfléchir en parlant et à parler en réfléchissant ». Samedi matin, au milieu de la presse toulousaine, il a encore marqué sa différence. Mais il a également montré qu’il est, de plus en plus, un candidat en campagne.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

18 Juin

[Exclusif] Elections régionales : tous les candidats du PS 81 pour figurer sur la liste départementale

®MaxPPP

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Dans le Tarn, comme dans les autres fédérations départementales socialistes, les candidatures pour les investitures sont closes. 21 adhérents sont en compétition. Les instances fédérales vont devoir pré-sélectionné les noms qui seront ensuite soumis au vote des sections le 9 juillet prochain. On note la candidature de la députée, Linda Gourjade, et celle de la conseillère municipale de Graulhet, Claire Fita et de la conseillère régionale sortante (proche de l’ancien ministres, Paul Quilès), Catherine Pinol.

 

ALBI Freddy FICARRA

ALBI Samuel CEBE

CADALEN Gilles VIAULLE

CARMAUX Catherine PINOL

CASTRES Louis CAZAL

CASTRES Linda GOURJADE

CASTRES Boukil HAMRIA

CASTRES Lysiane LOUIS

CASTRES Martine MORON

CASTRES Catherine MULLER

CASTRES Dominique RAMUSCELLO

CORDES Thierry DOUZAL

GRAULHET Claire FITA

LAVAUR Geneviève PARENT

LESCURE Bernard DELBRUEL

LISLE SUR TARN Jean TKACZUK

MAZAMET Fabrice CABRAL

MONESTIES Thierry DECOMPS

PAYS DU VAURAIS Julien SOUBIRAN

ST JUERY Blandine THUEL

VALDERIES Vincent RECOULES

 

 

Laurent Dubois

[Exclusif] Elections régionales : tous les candidats du PS 31 pour figurer sur la liste départementale

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Le début du commencement. Le PS 31 lance sa procédure pour la constitution des listes départementales. Les candidats viennent de déposer leur candidature. Le 29 juin prochain, les instances fédérales du parti (issues du Congrès de Poitiers) et la tête de liste régionale, Carole Delga, vont établir une liste qui sera ensuite soumise au vote des sections le 9 juillet. Conformément aux statuts du PS, la liste fédérale (issue du vote du 29 juin) peut être remplacée, dans les 48 heures, par une liste différente. Ce jeu de haies (très formaliste) est moins formel qu’il n’y paraît. Comme le dit un habitué des arcanes socialistes : « très souvent les décisions viennent d’en haut ».

Sur cette liste d’une centaine de noms, on trouve pèle-mêle un membre du cabinet du ministre de l’Agriculture (Rémi Branco), un ancien collaborateur d’Arnaud Montebourg (John Palacin) ou pas mal d’anciens adjoints de Pierre Cohen à la mairie de Toulouse, qui, lui n’est pas candidat aux régionales, comme il en avait pourtant été question ces derniers mois.

EXCLUSIF –  Les candidats du PS 31 pour figurer sur la liste départementale des régionales :

  • ACOLAS Monia
  • ADJELOUT  Fatiha
  • ADROIT  Sophie
  • ALLEMANE  Jean-Claude
  • ANDRIEU  Cédric
  • ARSEGUET  Andrée
  • AUGER Emmanuel
  • AUGER Maryse
  • BALESTAN Sylvie
  • BAKIRI  Nadia
  • BEZ   Jean-Marie
  • BLANC  Paul-Marie
  • BOULANGER   Mathieu
  • BORDERIES Alexandre
  • BORIES Sylvie
  • BOUSSATON  Michel
  • BRANCO  Rémi
  • BRIANCON Philippe
  • BUYS Danielle
  • CADAUX  Pierre-Henri
  • CALESTROUPAT Gilles
  • CAPEL  Nicole
  • CARRAL Alain
  • CARREIRAS  Joël
  • CHAINET  Julien
  • CHEVALIER Patrick
  • CHEVALIER Yannick
  • CRAYSSAC Anne
  • DAVID Guy
  • DEMERSSEMAN-PRADEL  Rémi
  • DES ROCHETTES  Michel
  • DIAW  Ousseynou
  • DREUILHE Michel
  • DUPIN  Jean-Louis
  • DURAND  William
  • FAGES  Marie-Laure
  • FELLAH Mourad
  • FERRE   Louis
  • FONTALIRAND  Jean-Luc
  • GANDRIEAU  Marie-Agnès
  • GASQUET   Etienne
  • GAUDON  Philippe
  • HIRIGOYEN  Hervé
  • HONORAT  Yannick
  • HOUADEC  Virginie
  • IASSAMEN Alia
  • LANGE  Régine
  • LASSERRE  Jean-Jacques
  • LAURINE  Michel
  • LEPINAY  Jean-Raymond
  • LUBAC  Christophe
  • LUCAZEAU  Rachida
  • LUKUSA-MUKENA  Jean-Barthélémy
  • LUMEAU-PRECEPTIS   Aude
  • LUNTADILA   Yannick
  • MAAFRI  Mohamed
  • MADER  Nathalie
  • MALAVAL  Chantal
  • MARTIN Yannick
  • MAZZOUJ  Ismaël
  • MBENGALACK  Elias
  • MERIC  Laurent
  • MIMAR  Saliha
  • MIRASSOU  Jean
  • MOLINA  Daniel
  • MURAWSKI  Mireille
  • NABET  Guy
  • NEMIR  Alix
  • NEUMAN Jean-Pierre
  • NICOLAS-DUCROQ  Brigitte
  • NGUMBU  Gauthier
  • PALACIN  John
  • PELLEFIGUE  Nadia
  • PETIOT Jean-Paul
  • PETRACHI  Hugo
  • POUGET Françoise
  • PRAT  François
  • PRODHON Patrick
  • REGIS  Daniel
  • RIVAT  Olivier-Ronan
  • RIVOAL  Faustine
  • RUEDA  Michel
  • SAVIGNY  Thierry
  • SEGURA  Elisabeth
  • SERIEYS Alain
  • SNELA  Damien
  • SOULA  Serge
  • SUAUD Thierry
  • SZTULMAN   Marc
  • TEMPESTA  Marie-Caroline
  • TISSOT  Nicolas
  • TOLSAN  Mathilde
  • TOSI  Julie
  • TOUZET  Sophie
  • TRAORE   Aboubacar
  • VERNIOL   Gisèle
  • VIGNEAUX  Laure
  • VITRICE   Fabienne

Laurent Dubois

16 Juin

Régionales : « Les Républicains » désigne ses chefs de files départementaux

617188714 noms pour les 13 départements de la Grande Région. La Commission Nationale d’Investiture (CNI) des Républicains vient d’adouber ses chefs de files départementaux pour les Régionales de décembre prochain. La désignation (finale) des têtes de listes départementales interviendra après des discussions avec les partenaires (UDI, Modem). Voici le casting :

Dominique Reynié (Aveyron)

Bernard Carayon (Tarn)

Michel Py (Aude)

Gérard Trémège (Hautes-Pyrénées)

Calleja Philippe (Ariège)

Vincent Terrail-Novès, Elisabeth Pouchelon (Haute-Garonne)

Thierry Deville (Tarn-et-Garonne)

Stéphan Rossignol (Hérault)

Pierre Morel A l’Huissier (Lozère)

Christophe Rivenq (Gard)

Gérard Dubrac (Gers)

Bernard Dupont (Pyrénées Orientales)

Aurélien Pradier (Lot)

 

Laurent Dubois

15 Juin

Régionales : réunion autour de Manuel Valls, l’hypothèse Saurel toujours d’actualité

Manuel Valls, premier ministre

Manuel Valls, premier ministre

Les Régionales se sont délocalisées à Matignon. Ce lundi 15 juin, à partir de 18 heures et pendant une heure, l’agenda de Manuel Valls a pris les couleurs (électorales) de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Le premier ministre a reçu les présidents des deux régions, Martin Malvy et Damien Alary, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, et la tête de liste PS aux prochaines régionales, Carole Delga.

Objet de la rencontre : le cas Saurel.

Ce n’est pas la première fois que le maire de Montpellier discute avec Manuel Valls des régionales. Mais, ce lundi, l’auditoire est élargi. Et surtout le calendrier avance. Carole Delga entre pleinement en campagne après sa démission du gouvernement (rendue officielle mardi) et (point essentiel) les listes du PS seront bouclées dans moins d’un mois.

Les négociations, c’est maintenant. Une fois les listes votées (le 9 juillet prochain), impossible d’offrir des places.

Pourtant, Carole Delga n’espérait pas un ralliement en cette mi-juin. La candidate socialiste reconnaît qu’il faut laisser du temps au temps et offrir une porte de sortie honorable à Philippe Saurel. Dans son entourage, on parle même d’un « jeu du chat et de la souris qui peut durer jusqu’en septembre ».

Carole Delga estime que « la réunion s’est déroulée de manière cordiale, l’ambiance était sereine et Philippe Saurel attentif ». Ce que confirme, par ailleurs, l’entourage de Philippe Saurel. Mais surtout, la candidate socialiste refuse de parler d’un échec : « un échec cela aurait été de refuser un échange et une absence de dialogue, ce n’est absolument pas le cas ».

Comme le dit Carole Delga, « Philippe Saurel continue sa réflexion ». Il n’a pas rendu les armes ou entonné le champ du départ (pour les régionales). C’était prévisible. Sa candidature éventuelle soulève des questions politiques et pratiques : 158 candidats à trouver dans les 13 départements de la Grande Région, un budget (environ 900 000 euros) à boucler, les conséquences sur ses (récents) élus départementaux…

Mais, en réalité, le rendez-vous de Matignon reposait sur une équation personnelle.

C’est la personnalité de Philippe Saurel qui « interdisait » une issue rapide. Comme le dit un responsable du PS, « Philippe Saurel a le gout de l’impossible ». Ce n’est pas une réunion, sous les dorures de la République, qui peut le brider, encore moins l’impressionner. Les arguments (rationnels) de Martin Malvy, la détermination (affichée) de Carole Delga ou le rappel à l’ordre de Manuel Valls, ne pèsent pas face à un tempérament « sauvage ». Le maire de Montpellier s’est fait (dernièrement) tatoué un léopard sur l’avant-bras. Le symbole lui va bien. Il se veut indomptable.

Bien évidemment, il y a une part de mise en scène. Philippe Saurel reconnaît lui même qu’il est pragmatique et qu’il sait être prudent. Mais, en revanche, il ne pouvait pas transformer l’invitation de Manuel Valls en acte de reddition.

En définitive, la question posée par le rendez-vous de Matignon n’est pas : un rendez-vous manqué ? La véritable interrogation est : quelle sera son utilité ? La table ronde ne pouvait pas servir de tremplin à une annonce. Mais est-ce qu’elle amorce une union entre Philippe Saurel et Carole Delga ?

Laurent Dubois

 

12 Juin

Régionales, Carole Delga a choisi ses directeurs de campagne

Carole Delga, tête de liste PS aux régionales et secrétaire d'Etat

Carole Delga, tête de liste PS aux régionales et secrétaire d’Etat

Carole Delga affine son équipe. Après la désignation, en mai dernier, d’une coordonnatrice, la candidate socialiste a choisi ses deux directeurs de campagne. C’est un choix doublement paritaire. Il s’agit d’un homme et d’une femme. Un homme, Alain Bertrand, et une femme, Karine Traval-Michelet, issus de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Karine Traval-Michelet est la nouvelle maire de Colomiers et vice-présidente de Toulouse Métropole (en charge de l’habitat). Karine Traval-Michelet a conquis la deuxième ville de Haute-Garonne lors des précédentes municipales. Son père, Jean-Claude Traval, (décédé en juin 2014) est un ancien vice-président de la Région, proche de Martin Malvy et de Carole Delga.

Alain Bertrand est sénateur de la Lozère. Il a été vice-président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon et maire de Mende. Alain Bertrand a été exclu du PS en 2010 par la première secrétaire de l’époque, Martine Aubry. Cette exclusion est liée au soutien apporté à Georges Frêche. En 2013, Alain Bertrand a réintégré le parti socialiste. Mais le sénateur de la Lozère continue à siéger dans le groupe parlementaire RDSE. Un groupe majoritairement composé de radicaux de gauche et présidé par un proche de Jean-Michel Baylet, Jacques Mézard.

Laurent Dubois

11 Juin

Régionales, le PRG en solo ? réponse fin juin

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Jean-Michel Baylet, ancien ministre et président du PRG

Le PRG décidera, avant la fin juin, de présenter ou non des listes autonomes.

La date est susceptible d’évoluer. Mais l’échéance est « arrêtée ». C’est, en tout cas, ce que prétendent plusieurs radicaux de gauche. Le 24 juin est avancée.

Ce timing n’est pas neutre. Les socialistes vont ficeler leurs listes départementales mi-juillet. Une décision qui interviendrait après cette échéance tomberait dans le vide. Inutile d’espérer des places, si elles sont toutes attribuées. En matière agricole, le calendrier dicte le rythme des récoltes. C’est la même chose s’agissant des élections.

Une déconnexion entre le calendrier du PRG et celui du PS serait un indice. L’indice d’un divorce consommé. Dans les prochains jours, on pourra deviner la décision de Jean-Michel Baylet avant qu’il ne s’exprime. Une déclaration programmée avant le début juillet n’annoncera pas forcément un ralliement. Mais une annonce repoussée après le vote des listes socialistes résonnera comme un départ en solitaire.

Laurent Dubois

 

05 Juin

Phrase de la semaine : Gérard Onesta sur Dominique Reynié

Dominique Reynié découvre les « délices » de la politique. Ce matin, la presse languedocienne évoque des tensions au sein de la droite gardoise. Le même jour, le candidat de la droite et du centre organise une conférence de presse à Toulouse. A peine terminée, la rencontre avec les médias suscite, au sein de la droite toulousaine, des remarques acides. Dominique Reynié bénéficie toutefois d’un appui inattendu. Celui de Gérard Onesta. L’adversaire politique de Dominique Reynié « compatit ». L’élu Vert connaît (trop bien) le poison interne du « ver dans le fruit ». Mais, au delà d’une solidarité entre « victimes », Gérard Onesta déplore les déboires d’un concurrent qu’il respecte et estime. Il le fait avec son sens habituel de la formule.

Gérard Onesta. Tête de liste EELV pour les Régionales

Gérard Onesta. Tête de liste EELV pour les Régionales

Les « amis » haut-garonnais de Dominique Reynié sont « ronchons ». Ils estiment avoir été mis de côté. Un responsable de la fédération départementale des « Républicains » avoue avoir découvert la conférence de presse sur…twitter. Pendant qu’elle se déroule.

Un autre s’inquiète de la prochaine nomination de responsables départementaux. Des nominations annoncées ce matin (programmées pour le 13 juin) qui surprennent et inquiètent : « j’espère qu’il n’a pas donné de noms et surtout pas en Haute-Garonne. On est au courant de rien ».

Ces tensions n’ont rien d’extraordinaires. Elles sont même parfaitement banales. C’est un vieux principe, aussi ancien que l’existence des partis : les oppositions internes sont inévitables. Et totalement imparables. Le bal des égos, l’esprit de clocher et la perpétuelle chorale des éternels grognons appartiennent au folklore de la vie partisane.

Le profil de Dominique Reynié renforce les résistances internes. La tête de liste des « Républicains » n’appartient pas aux coteries locales. Il n’a pas trempé, pendant des années, dans le jus de la droite régionale. C’est un atout électoral. Dominique Reynié peut revendiquer une certaine fraicheur. En revanche, n’étant pas du milieu, il détonne et bouscule les habitudes de sa nouvelle « famille ».

Dominique Reynié peut toutefois se consoler.

Il bénéficie du soutien moral (et amical) de Gérard Onesta. La tête de liste Ecologiste le dit ouvertement et sans réserve, il a de la sympathie pour Dominique Reynié. Les deux hommes sont politiquement opposés. Mais, humainement, Gérard Onesta trouve que Dominique Reynié est « quelqu’un de bien ». Aussi, face aux tracasseries « domestiques » de Dominique Reynié, il lance un cri du cœur.

Pauvre gars, il pensait qu’il lui suffirait de s’habituer au cul des vaches, mais il ignorait qu’il y avait aussi des cornes

 

Laurent Dubois

Régionales : le calendrier des investitures socialistes

®MaxPPP

®MaxPPP

Le Parti Socialiste vient d’annoncer à ses militants le calendrier pour les candidatures aux élections Régionales de décembre prochain. Dans un premier temps, une circulaire nationale mentionnait le mois de juin. La date de septembre a également circulé. Mais, c’est désormais officiel, les investitures pour les listes départementales seront bouclées, au plus tard, le vendredi 10 juillet. « Midi-Pyrénées Politiques » s’est procuré le document interne adressé à l’ensemble des militants.

IMPORTANT

POUR DIFFUSION A L’ENSEMBLE DES CAMARADES

Chère Camarade, Cher Camarade,

Nous revenons vers toi dans le cadre de la désignation des candidat(e)s aux élections régionales de 2015, conformément à la circulaire nationale n°1397 du 03 mars dernier (en ta possession depuis le 17 mars).

Pour mémoire, nous te rappelons ci-dessous le calendrier d’investiture des listes aux élections régionales validé par le Bureau National du 14 avril 2015 :

– dépôt des candidatures : du 08 au 15 juin ;

– mardi 16 juin : installation de la Commission électorale ;
– lundi 29 juin : Conseil fédéral d’approbation des listes ;
– mercredi 1er juillet : envoi des listes aux adhérents ;
– jeudi 9 juillet, vote sur les listes aux régionales ;
– vendredi 10 juillet: deuxième tour éventuel.

Pour toutes les candidatures déposées avant le 08 juin, ces dernières ont été communiquées à la tête de liste.

 

Nous attirons ton attention sur le fait que l’ensemble de ces candidatures devra faire l’objet d’un nouveau dépôt conformément au calendrier ci-dessus.

 

Laurent Dubois