25 Mai

Européennes : le FN premier parti de Midi-Pyrénées. Réactions à vif

Gérard Onesta (EELV. Ancien vice-président du Parlement Européen, vice-président du Conseil Régional)

« Les partis de gouvernement récoltent ce soir ce qu’ils ont semé depuis des années, par incurie, par lâcheté, sur la scène européenne. Et blé est affreusement amer ».

Brigitte Barèges (Maire UMP de Montauban).

« A l’échelle de mon département (le Tarn-et-Garonne), les plus gros scores sont en zone rurale. Dès qu’un maire UMP est en face, cela jugule un peu le FN. Dans la zone rurale du département, nous sommes entre 30 et 35 % et seulement à 24% sur Montauban. J’en suis très contente. Cela montre que lorsqu’on mène une politique sécuritaire comme je le fais, on apporte une réponse à l’exaspération des français. Notamment en ce qui concerne les cambriolages ».

Catherine Lemorton (PS Députée, Présidente de la commission des affaires sociales).

« C’était attendu malheureusement. Ce n’est pas une surprise. C’est inquiétant. Je n’en veux pas aux électeurs mais à Marine Le Pen qui raconte n’importe quoi. Il n’y a pas d’arguments, c’est tellement idiot. C’est l’histoire qui se répète sur fond de crise économique. La peste brune prospère toujours en période de grande crise ».

Martin Malvy (Ancien ministre. Président de la Région Midi-Pyrénées).

« C’est davantage qu’une correction, un sérieux avertissement pour l’avenir. La responsabilité est collective. Elle est celle de toutes les formations républicaines qui, dans une période de crise économique majeure, propice à l’extrême droite, poursuivent inlassablement, à gauche comme à droite, un débat qui paraît éloigné des Français, comme s’ils ne pensaient qu’à défendre leurs propres positions au lieu de regarder la réalité en face. Cohésion pour ceux qui gouvernent. Responsabilité pour ceux qui y aspirent. Et respect républicain. C’est aussi ce à quoi aspirent beaucoup de nos concitoyens, profondément désorientés ».

Jean-Michel Baylet (Président du PRG).

« Un séisme, un avertissement sévère pour la classe politique qu’il s’agit d’entendre. C’est un terrible coup porté à la République et un véritable choc pour nombre d’entre nous. (…) Nous comprenons l’amertume et la désillusion d’une partie de nos concitoyens face à l’état de l’Europe aujourd’hui et sommes conscients qu’il faudra tirer les conséquences d’un tel résultat. Les Français (ne doivent) pas succomber aux sirènes du Front national. (Il faut une) nécessaire union des forces démocrates et républicaines afin de refuser le repli identitaire, la régression morale et le danger économique et social qui caractérisent le programme du Front national. »

Christian Picquet (Co-fondateur du Front de Gauche. Conseiller Régional)

« Un désastre pour la République et pour la gauche. UMP et PS subissent un échec cinglant. La gauche se retrouve sous le coup d’une défaite comme elle n’en avait pas connue depuis des décennies. Le Front de Gauche se doit de tirer sans tarder les leçons de son propre échec. Il n’a pas su porter une alternative audible. Il a perdu sa dynamique de l’élection présidentielle. Une remise à plat s’impose afin qu’il puisse se réorienter de toute urgence »