26 Fév

J. Thouroude, Cap’Découverte : « Sylvia Pinel n’a pas lu la Cour des Comptes »

Jacques Thouroude, président du groupe "Osons Midi-Pyrénées" au Conseil Régional

Une montagne et un gouffre. Un monticule de papiers encombre le bureau de Jacques Thouroude. Des rapports et des comptes rendus de commissions permanentes s’élèvent, sur quelques centimètres, devant lui. Ils concernent tous un abysse budgétaire : le site de Cap’ Découverte. Le conseiller régional tarnais suit le dossier depuis des années. Depuis des années, Jacques Thouroude s’inquiète du déficit chronique d’un complexe touristique maintenu, sous perfusion, par les finances locales. La dernière expertise de la Cour des Comptes rallume ses critiques. Pour Jacques Thouroude, le rapport des magistrats financiers se résume à un verdict  sans appel : « on ne peut plus continuer ». « Il faut réduire la voilure, diminuer ou supprimer des activités de loisirs ». Au passage, l’élu UMP égratigne la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel : « elle parle de développer l’activité touristique à Cap’ Découverte. On dirait  qu’elle n’a pas lu le rapport de la Cour des Comptes. Si c’était possible, le nombre d’entrées aurait augmenté depuis longtemps ». Jacques Thouroude reprend les arguments de la Cour : « faible attractivité du site, fréquentation nettement inférieure aux prévisions ». Pour lui, il est impossible de remonter la pente. Cap’ Découverte est un puits sans fond. Et, surtout, sans avenir. Jacques Thouroude partage le point de vue de Martin Malvy. Le président de la Région reconnait l’échec de Cap’ Découverte. Il a même envisagé l’hypothèse d’une fermeture. Mais le remboursement des aides européennes et des emprunts rend la chose impossible. Jacques Thouroude entend ces arguments. En revanche, il demande « au SMAD (Syndicat Mixte propriétaire et gestionnaire du site) de se rapprocher de « Vert Marine » (l’entreprise en charge du parc de loisirs) ». Les deux parties doivent négocier un avenant au contrat. Et même aborder le sujet d’un éventuel renoncement. Pour Jacques Thouroude, les élus (régionaux, départementaux, communaux) du Syndicat Mixte « ont commis une faute en signant (en 2012) une nouvelle délégation (pour 5 ans) avec Vert Marine ». La fin de la précédente délégation est « une occasion manquée ». Cette échéance aurait pu permettre de fermer des activités et donc de limiter « le plus grand scandale budgétaire de Midi-Pyrénées ».

LD