23 Jan

EXCLUSIF: Gérard Onesta, « la commission sur l’avenir de la télévision régionale peut faire pschitt »

Gérard Onesta. Vice président EELV du Conseil Régional et vice président de la commission régionale sur l'avenir de la télévision en région

Jour J. Première série d’auditions. Aujourd’hui, la commission sur l’avenir de la télévision régionale commence ses travaux. Quelques heures avant la levée de rideau, Gérard Onesta revient sur le scenario. Dans son bureau, au cinquième  étage du Conseil Régional, il rappelle l’ancienneté du premier acte. « La commission a un an ». Gérard Onesta « a lancé l’idée en janvier 2012 au moment des vœux à la presse ». Ce vœu –  à l’occasion des vœux – reposait sur un constat : « le PAF régional est malade. Le pouvoir politique doit s’en préoccuper ». Douze mois après, c’est  chose faite. Martin Malvy s’est laissé convaincre. Dix élus régionaux dont une présidente – Dominique Salamon – vont se réunir, toutes les semaines, pendant quatre mois. Gérard Onesta le reconnaît sans problème. « La commission n’a aucun pouvoir. Ou plutôt elle en a un seul : mettre des gens autour d’une table ». Lieu de rencontre et de débats, la commission doit cependant aller au-delà d’un simple forum. Elle doit aussi servir de « boite à outils ». « La première phase est la plus longue : des auditions à marche forcée. Avec un calendrier très serré : une fois par semaine ». Mais, après la salive, la commission doit faire couler de l’encre. Elle va prendre sa plume. « Après la phase des auditions, la phase la plus difficile et intense est celle des préconisations ». Gérard Onesta espère « arriver à une convergence vers trois ou quatre points ». Ce n’est pas gagner. « Cela peut faire pschitt. Le rapport final,  présenté normalement en plénière en juin, peut être de l’eau tiède et finir enterrer ». Gérard Onesta salue la mobilisation de Martin Malvy. Le président du Conseil Régional « a vraiment mis les moyens ». Néanmoins, en vieux routier des cénacles politiques, le vice-président Europe Ecologie connait le risque des mises dans le fossé. Gérard Onesta aborde le challenge « l’esprit ouvert, sans tabou ». Il a une seule obsession. Il aura « en permanence une calculatrice à la main ». Gérard Onesta chiffrera et évaluera le coût, pour le contribuable, de la moindre piste Il a vissé sur la tête « une casquette de gestionnaire des deniers publics ». En plus de cette rigueur budgétaire, Gérard Onesta entame le marathon avec « un produit dopant » : une concordance des temps. En octobre prochain, le Parlement va ouvrir le dossier de la réforme territoriale. Cet enchainement entre la remise du rapport et l’ouverture des travaux législatifs est, potentiellement, porteur. Gérard Onesta aimerait que ce troisième chapitre de la Décentralisation intègre un volet audiovisuel. Un volet influencé par les lignes écrites en bord de Garonne.

LD