30 Sep

A cause de la canicule, la Mer de Glace fond de plus en plus vite

C’est l’aspect le plus visuel du réchauffement climatique : la fonte des glaciers. A Chamonix, la Mer de Glace est étudiée depuis le 19ème siècle, et sa fonte s’est encore accélérée lors de la canicule de cet été.

A Chamonix, la Mer de Glace fond de plus en plus vite

C’est un glacier de plus en plus difficile à atteindre, avec sa grotte de glace de plus en plus fragile, malgré son emballage dans des bâches. La Mer de Glace, le plus célèbre des glaciers de Chamonix, a reculé de 500 mètres cette dernière décennie. Et la canicule de cet été a doublé son ablation par rapport aux autres années.

Si la planète continue de se réchauffer, accélérant la fonte des glaciers, un élément vital sera touché, car les Alpes sont en quelque sorte le château d’eau de la France.
Selon la plupart des simulations, les glaciers ont entamé un recul durable…à  condition bien sûr que le climat continue de se réchauffer, une évolution très difficile à appréhender.

Le front de la Mer de Glace devrait encore reculer d’entre 550 m à 1000 m d’ici 2030. Il se situera alors à proximité de l’emplacement actuel de la grotte de la Mer de Glace.

 

Les explications de Françoise Guais et Vincent Habran 

Glaciers et réchauffement

Intervenant : Sylvain Coutterand glaciologue

La Flore de Haute-Savoie s’adapte apparemment au réchauffement climatique

A l’heure de l’augmentation des températures, quelques plantes ont bel et bien commencé à voyager. Certaines ont « migré » du Sud de la France et trouvent désormais dans les Alpes du Nord les conditions idéales à leur développement.

Denis Jordan, botaniste © France 3 Alpes
© France 3 Alpes Denis Jordan, botaniste

Reportage vidéo. Denis Jordan est un botaniste de Haute-Savoie qui a des herbiers grands comme le monde qui l’entoure. Sa collection comporte 10.000 plantes. Et sa collecte ne s’achève jamais. Le passionné découvre ainsi de nouvelles têtes pointer dans les clairières. Le réchauffement climatique y est sûrement pour beaucoup.

© France 3 Alpes

Prenons le cas du Crépis fétide. « Il y a 20-30 ans en arrière, on le trouvait dans 2-3 localités du département », explique le botaniste, « aujourd’hui, je ne peux pas dire qu’il est devenu banal mais il est beaucoup plus fréquent. »

© Photo extraite de "La flore rare ou menacée de Haute-Savoie", Naturalia Publications

Si les températures en hausse ont fait apparaître de nouvelles espèces, elles en ont « chassé » d’autres. « Si ça continue comme ça, la Laiche des Tourbières qui a vraiment besoin du froid pour se développer est amenée à disparaître à mon avis », ajoute Denis Jordan.

 

Reportage François Guais et Vincent Habran

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : LA FLORE

Intervenant : Denis Jordan, botaniste naturaliste, Association ASTERS – Images: « La flore rare ou menacée de Haute-Savoie », Naturalia Publications

Denis Jordan a sorti un atlas de « La flore rare ou menacée de Haute-Savoie » qui regroupe 395 espèces. Autant dire une bible pour les amoureux de la nature ou les amateurs de randonnées. On peut se procurer l’ouvrage chez Naturalia Publications.