06 Mar

Florent, le cuisinier en lice pour les « seven summits »

Dans sa cuisine au pied du mont blanc, Florent Guillarme est un chef passionné. Cet été, il prendra de la hauteur pour s’installer pour la deuxième saison aux fourneaux du refuge du Goûter, à 3800 mètres d’altitude.

florent

Quand il ne cuisine pas, le cuistot haut-savoyard s’entraîne pour réussir son défi : boucler les « seven summits« , autrement dit gravir le plus haut sommet des sept continents de la planète. Ces expéditions en haute montagne le feront grimper de 4800 mètres d’altitude à 8850 m (l’Everest).

Florent a entamé ce tour du monde de la haute montagne en 1992. Il a déjà gravi 5 des 7 sommets. Puis, pendant 20 ans, son métier l’a écarté de son challenge  Aujourd’hui le cuisinier du refuge du Goûter reprend le flambeau en se préparant pour les deux sommets qui lui manquent : le mont Vinson en Antarctique et l’Everest, point culminant de l’Asie et de la planète :

Le rêve de Florent : boucler les 7 sommets pour ses 50 ans au printemps 2016. Il serait alors le onzième summiter français.

 

Avec son cor des alpes, il dialogue avec la montagne

Jean-Michel Sirand n’a pas le choix : pour éviter les problèmes de voisinage, il ne peut jouer qu’à l’extérieur.

cor des alpes1

Jouer de quoi ? Du cor des Alpes, sa passion depuis cinq ans. En compagnie de son instrument long de 3 mètres 60, il adore se déplacer en montagne à la recherche de l’écho parfait. Et quand il le trouve, notre sonneur grenoblois entame le dialogue avec la montagne en modulant les 18 notes de son cor…

Jean-Michel Sirand est l’un des 300 joueurs de cor des Alpes de France.

 

Comment sensibiliser les jeunes aux risques de la montagne ?

Cette question, l’association Esprit Montagne se la pose depuis plusieurs années. Au fil des mois, elle a touché plusieurs milliers de jeunes en intervenant dans leur établissement scolaire puis en proposant une journée sur le terrain.

C’est cette journée que nous avons suivie à l’Alpe d’Huez avec des élèves du lycée Edouard Herriot de Voiron, en Isère.

La philosophie d’Esprit Montagne : ne pas interdire la montagne, mais apporter une réflexion sur certains comportements à risques. 80 % des accidents de montagne pourraient être évités s’il y avait moins d’erreurs humaines.

Chaque hiver l’association touche quelques 2500 jeunes dans leur établissement scolaire

Connaissez-vous le ski de rando nordique ?

Dans la grande famille du ski nordique, un nouveau ski a fait sa percée depuis quelques années : le ski de randonnée nordique. Il séduit de plus en plus d’adeptes qui recherchent à la fois plus de sécurité en montagne et un esprit balade.

Ce ski passe-partout se pratique essentiellement en moyenne montagne sur des pentes peu raides. Ses adeptes apprécient sa légèreté et son accroche sur la neige. Grâce aux écailles sous la semelle du ski, les occasions de sortir les peaux se font rares.

Contrairement au ski de randonnée alpine, le sommet n’est pas l’objectif de la sortie. L’esprit est plutôt à la balade tranquille, à l’immersion dans la nature et à la liberté. Bref, une sérénité qui attire des reconvertis du ski de fond, de la raquette et surtout du ski de rando.

 

Carnet glacé, le journal de bord d’une glaciologue qui n’a pas froid aux yeux

Lorsqu’elle était encore étudiante et préparait sa thèse en glaciologie, Marion Bisiaux a réalisé un rêve : participer à une mission scientifique à 3000 mètres d’altitude au Col du Combatant au Canada.

Jour après jour, la jeune sociologue grenobloise a consigné cette vie hors norme dans son journal. Toutes ses notes ont donné naissance à « Carnet Glacé« , un livre illustré et mis en page par deux amies de Marion et sorti en décembre 2014 aux éditions Libel. Avec humour, Marion y retrace les hauts et les bas d’une expédition où chaque membre de l’équipe était soudé par l’amour de la science.

Pour en parler, nous avons l’avons rencontrée sur les hauteurs du Massif de Belledonne, en Isère.

Vivre et travailler sur un glacier pendant plusieurs semaines, c’est accepter d’affronter le froid et les tempêtes. C’est aussi ne pas pouvoir se laver, de ne plus avoir d’intimité. Passer des heures à faire fondre la neige pour fabriquer de l’eau…

La mission a permis de ramener 150m de carottes de glace, elle pourrait avoir une suite.

 

Bulletin d’avalanche : risque 3, ça signifie quoi ?

Vous qui aimez arpenter la montagne, savez-vous précisément à quoi correspondent les divers risques du bulletin d’avalanche ?

Pourquoi le risque 3 est-il le plus accidentogène (une trentaine de morts début mars 2015) ? Est-ce parce qu’il est le plus répandu ? Ou parce que nous l’interprétons mal ?

Pour essayer de répondre à ces questions, nous avons suivi la fabrication du Bulletin des Risques d’Avalanche à Chamonix par un nivologue de Météo France. C’est lui qui établit chaque jour le bulletin du lendemain en se basant sur les relevés des pisteurs dans les stations de ski, sur le travail de son collègue prévisionniste et sur son expérience de la neige et du manteau neigeux. In fine, il déteminera le niveau de risque selon une échelle comprenant 5 échelons.

 L’échelle des risques d’avalanche est une échelle européenne mise au point dans les années 90. Régulièrement, on s’interroge sur sa pertinence : faut-il retirer le niveau 5, risque ne concernant que les préfectures ? Faut-il moduler le niveau 3 ? Faut-il rajouter des échelons?

En tout état de cause, le bulletin d’avalanche est un outil qui ne se résume pas à un chiffre. Chaque mot doit être lu attentivement et sur le terrain, restez vigilant, quelque soit le niveau annoncé, le risque 0 n’existe pas.